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| Sujet: never mind the bollocks (janis) Jeu 18 Jan - 7:50 | |
| Janis Nancy King (sometimes when chaos burns like wildfires around us we have no other choices but to fall in love with the warmth) -- -- -- -- -- -- -- -- --
prénom et nom: Un nom pour le roi des cons, King, roi d'un royaume en carton ou il n'y a plus de reine ni de princesse, ou il n'y a jamais eu de joyaux et de cours à gouverner. King, la seule chose qu'il a laissée quand il a décidé de larguer m'man alors que t'était encore qu'un bambin qui se pissait dessus. Et c'est pas grand-chose, rien qu'un patronyme mais c'est tout ce que tu partages avec lui aujourd'hui. M'man, c'est elle qui a choisi ton prénom, en hommage à son idole de jeunesse, quand elle regrette Woodstock et l'acide, quand elle se défoncé le crâne du soir au matin. M'man elle dit que Joplin c'est une des plus grandes artistes de ce dernier siècle, et que tu mérites bien de partagée son prénom. âge et date de naissance: Il y avait les citrouilles et les masques de sortie, les feuilles mortes et la soupe au potiron. C'était le mois d'octobre, en plein automne, le 31, juste avant la fête des morts. Et y'as de ça déjà vingt et un ans, c'était en quatre vingt seize quand les Spice Girl chantaient Wannabe et que Tupac était encore là. lieu de naissance, origines: C'était pas comme dans les films, quand la maman pousse dans un dernier effort et que le papa pleure en tenant le petit être entre ses mains. Toi y'avais pas de papa, et m'man a pas versé une larme quand t'a crié pour la première fois. C'était à quelques kilomètres de là, dans une de ces maisons en bois qu'on trouve en périphérie des grandes villes. Et puis t'a des origines bien d'ici, bien américaine, sans vraiment une once d'exotisme. T'aurais bien aimé avoir un accent italien, ou un nom latino, pouvoir rouler les "R" ou insulter les gens en Français, mais t'es juste d'ici.. occupation: Tu sais pas trop ou ça te mènera tout ça, les études qu'on te conseille de faire, la voie qu'on te dit de prendre. T'as pas envie de t’enchaîner à un job toute ta vie, servir la soupe à un patron pourri dégueulasse pour gagner une misère et crever un beau matin sans n'avoir rien fait de ta vie. T'as pas envie de tout ça et t'hésites encore entre devenir génie du mal ou chômeuse. En attendant t'use ton petit cul sur les bancs de l'école, séchant la plus parts des cours pour aller animer la radio du campus, finissant plusieurs tôt pour aller servir la malbouffe au petit bouffon du coin. Puis le dimanche pour faire passer ta gueule de bois, tu squattes le sous-sol de tes vieux pour fabriquer de faux papiers que tu revend le lundi suivant aux petits con du lycée. statut, orientation sexuelle: T'es jamais complètement seule, jamais complètement accompagné. Ta déjà étaient en couple, des tas de fois, où l'issue est toujours dramatique, ou tu chiales pendant des jours et des nuits en t'empiffrant de cookie devant Dirty Dancing. Tu jures de plus jamais tomber amoureuse, et te fais fracasser par les sentiments la seconde d'après. C'est quand t'a commencé à mater le cul de tes copines que tu t'es dit que peut-être t'appartenais pas à un seul "clan", que peut-être t'aimais pas que les garçons. Ça n'avait rien d'anodin de reluquer leurs seins rebondis ou leurs bouches qui se pend à tes joues. T'as pas toujours trouvé ça normal, d'aimer les filles, mais maintenant ça va, maintenant t'es juste amoureuse de l'amour.traits de caractère: T'es une putain de tempête, une foutue tornade, un séisme de magnitude 7 sur l'échelle de ce con de Richter. Tu divises les foules, partage les avis, tout ça parce que tu laisses une trace, toujours, bonne ou mauvaise, on se souviens toujours de toi, de Janis. De la blonde avec la drôle d'allure, la drôle de dégaine, qui jure comme un charretier et qui déteste qu'on le lui rappelle. De la blonde qu'on voit souvent dans les manifs, à gueuler contre la police, à gueuler contre le gouvernement (coucou Mr Trump) ou pour toute autre raison. Parce que de toute façon elle a toujours une bonne raison de gueuler. De la blonde explosive, qui peut parfois partir en éclat, l'impulsivité qui bouillonne dans ton crâne, la jalousie qui peut te rendre complètement dingue, folle. Folle a lié. Folle de croire encore que l'amour existe pour de vrai, de vouloir le voir encore, après l'avoir trop vu, après avoir été trop blessé, de recommencer toujours. Têtue. Borné. Ouais on se rappelle de toi comme la blonde qui parle trop haut, trop fort, qui parle trop, qui a comme quelques choses à cacher, qui rit fort, comme pour couvrir le bruit de son mal-être. Mais c'est pas vraiment la vérité, pas vraiment vraie, tu es juste comme ça parce que t'es naturelle, sans artifices, parce que t'aime les gens et les relations, et que t'estime que c'est le plus beau des cadeaux de pouvoir partager autant de sentiment entre être humains. groupe: pléiades
- la tête tournée vers les étoiles - trois ans Ça commence en 95, un an avant ta naissance. M’man elle était belle, elle était jeune, à peine dix-neuf ans. Elle sortait du lycée, savait pas quoi faire de sa peau, savait pas vraiment ou aller. Elle a cru que c’était le bon moment de former une famille, trouver un mec, lui faire tout un tas de gosse. Elle a rencontré ton père. Lui aussi avait à peine vingt ans, refuser d’aller servir son pays, de partir à l’armée, savait pas non plus quoi faire de sa peau. Ils ont fait un gosse. Puis p'pa à regretter, parce que maman était instable, dépendante à un tas de saloperies, parce qu’elle pouvait exploser à n’importe quel moment. Et il s’est tiré ton père, parce qu’il n'a surement pas eu envie de devoir ramasser les morceaux, les recoller pour former une jolie famille. T’avais à peine trois ans quand il s’est barrer un beau matin, qu’il a vidé les placards, embarquer ses fringues en vous laissant toutes les deux. Depuis ce temps la tu reçois tous les ans une carte pour ton anniversaire, avec toujours les mêmes mots calligraphiés, « bonne anniversaire ma fille ». Depuis tout ce temps-là t’as cessé d’espérer le voir revenir, reformer une famille parfaite comme celle qu’on voit sur les pubs pour des crédits ou de la super lessive détachante. Depuis tout ce temps t’as arrêté de le chercher. Depuis tout ce temps-là m'man te dit que tu lui ressembles, que t’a ses yeux, son air moqueur, son sale caractère, c’est peut-être pour ça qu’elle te regarde toujours avec ce voile de mélancolie. huit ans M’man bossé pas beaucoup, elle avait un mi-temps à l’épicerie au coin de la rue, remplissaient les rayons et empocher le fric des clochards qui venez acheter leurs bière quotidienne. Vous habitiez dans ces grandes villes où tout va trop vite, ou les centre villes vives au rythme des klaxons et des pots d'échappement, ou l’on est aussi plus riche, plus beau et plus seul. Toi t’aimais bien vivre là bas, t’aimais ta ville, tes amis, ton école. T’aimais bien votre vieille maison en bois, celle qui grincé au moindre coup de vent, coincé entre toutes les autres maisons identiques. T’aimais bien cette vie-là, juste avec maman, Juste toutes les deux, quand tu rentrais de l’école avec la petite voisine et que tu passais tes après-midi ensoleillés dans le jardin, quand m'man rentre le soir avec une pizza et que vous vous couchiez devant la télé à regarder des films d’horreur en mangeant du pop-corn. Mais m'man elle était déjà hantée par ce mal qui pourrit, qui gangrène, qui détruit tout et laisse que du malheur. M’man elle consommait déjà toute cette saloperie bien avant que tu naisses, elle en était devenue accro, une addiction comme disaient les toubibs, un truc a soigné avant qu’elle crève. Y'avait des haut et des bas avec m'man, des jours de soleil et des longues semaines de pluie. M’man elle s’est fait soigner, pendant de longues semaines où y avait plus que des journées d’orage et de tempêtes, ou y'as plus eu de soleil pendant de longs mois, ou y avait plus de pizza le soir, plus de film d’horreur devant la télé et de bol de pop-corn. douze ans Y'avais du ciel bleu dans le paysage de m 'man, elle avait chassé les nuages pendant toutes ces années, elle s’était reconstruite, t’abandonnant petit à petit. Elle avait remplacé les photos du papa idéal dans votre portrait de famille. Ton « nouveau père » s’appeler Patrick, il était comptable, chiant à mourir et présenter bien sous toutes les formes. Le total opposé de ton père, celui qui avait fait craquer ta mère treize ans plus tôt. Et toi tu te demandais bien ce qu’elle lui trouvait à ce connard en costume, qui vient chez vous presque tous les soirs, faisant les courses, bricolant dans votre vieille maison en bois et essayant de faire ton éducation. Tu voulais pas d’un nouveau père, il s’est imposé à toi. Et puis quelques mois plus tard, Patrick s’est fait muté à un million de kilomètres d’ici, dans un coin paumé et pourri plus au nord, Crescent Heights. Ta supplié maman de ne pas le suivre, de rester ici, dans votre maison, dans votre ville, dans votre vie. Mais m'man elle était de nouveau droguée, elle avait changé de poison, de substance, elle était amoureuse et c’était surement ce qui pouvait la détruire le plus. Elle a plié bagage, t’emmenant dans les cartons et les valises, déménageant dans une autre de ses maisons en bois, qui grince encore plus quand il y a du vent. Mais Patrick avait promis de la réparer. La vérité c’est que c’était un gros con ton beau-père, qu’il voulait d’une femme comme ta mère mais surement pas d’une gamine comme toi, trop encombrante, mal élevé et borné. T’étais devenu le vilan petit canard, l’ombre au tableau idyllique, la pluie de la lune de miel qu’il aurait bien aimé s’offrir. Il aurait surtout bien aimé construire une nouvelle famille, te virer et tout effacer, tout recommencer, à zéro, lui faire de nouveau gosse et dire que toi t’est adopté. quinze ans C’est un âge con, quand ta l’impression que le monde entier est contre toi, que la terre ne tourne plus ronde, que rien ne va vraiment bien et que rien ne s’arrangera. La crise d’adolescence, c’est comme ça qu’il l’appelle. Et est-ce qu'ils savent pourquoi l’ado est en crise ? Est-ce qu’ils savent ce qui ne tourne pas rond dans son crâne de gros bébé pas encore adulte ? Toi tu savais que rien n’allait plus depuis déjà trois longues années, depuis votre départ, votre arrivée ici, depuis qu’il avait fallu tout recommencer, la vie sociale, familiale, la vie tout court. Tu t’étais fait vite des amis, une bande de potes avec qui trainer, t’avais vite fait oublier ta réputation de petite nouvelle qui débarque, tu t’étais vite fait une place dans leurs quotidiens, dans leurs crânes et dans leurs cœurs, et pourtant ce n'était pas suffisant. Pas suffisant pour aller mieux, parce qu'à la maison Patrick était toujours là, t’encourageant à te barrer le plus vite possible, à foutre le camp de la nouvelle maison, de la nouvelle vie. Il était devenu encore plus con qu’avant, irascible, mauvais, tout ça parce que ta mère n’était pas foutue de lui pondre un gosse. Il est devenue affreux. Et dans ta prison en or plaqué ta commencer à compter les jours, celui où tu partirais, ou tu lui dirais merde en le regardant dans les yeux, ou t’irait vivre loin d’ici, loin de lui. Retourner dans ta grande ville, traverser le pays, les océans, les mers, aller voir ailleurs si c’était mieux. vingt ans Mais en vérité t'es jamais partie, t'as jamais traversé le pays, les mers et l'océan, t'es jamais retourné dans ta grande ville pour aller voir si c’était toujours aussi bien, jamais mis les pieds dans les autres villes pour voir si c’était mieux. Tu t’es jamais barré comme tu’avais promis de le faire, t’as juste quitté la maison qu'il avait jamais bricoler et qui grincé encore plus qu’avant, t’as juste quitté maman et Patrick l’enfoiré pour aller t’installer dans une coloc en centre-ville. Tant pis s’il fallait payer le loyer, faire les courses et le ménage, tant pis s’il fallait devenir adulte plus tot que prévu. Tu t’es barré le lendemain de tes dix-huit ans, enveloppant tout ce qui t’appartenait pour foutre le camp. Tu n'as pas l’impression d’être une adulte, quand on te demande sans cesse ce que tu vas faire plus tard, après tes études, ce que tu deviendras. Ça te fait flipper parce que 'as pas de réponse à donner à ceux qui te demandent, parce que toi aujourd’hui tu survis avec ton job d’équipière au fast-food du coin, tu te pointes au cours quand tu’as le temps, et t’anime la radio du bahut et ça, c’est ce qui te plaît. Tu vas voir m'man les dimanches où il pleut, ou te n'as rien à faire d’autre que de l’écouter roucouler auprès de Patrick qui te regarde toujours d’un sale œil. En vérité tu fais pas grand-chose à par attendre. Attendre la révélation pour ton avenir, ton futur, attendre que ça se passe, attendre que ta mère ouvre les yeux, quitte ce mec infect. Attendre que ton père revienne, que les cartes d’anniversaires reprenne, parce que t’aura bientôt vingt ans et t’a vraiment besoin qu’on te dise qu’on t’aime.
- - SOYONS AMIS:
prénom/pseudo:spf/ mariejo pré-lien/inventé: pré-lien de @teddie holzenburg c'était comment ta journée? moisie. le mot de la fin: vive la raclette - Code:
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<cp>yvonne logan</cp> - janis king
Dernière édition par Janis King le Dim 21 Jan - 2:34, édité 15 fois |
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