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 cœurs alcoolisés. (nora&loevan)

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MessageSujet: cœurs alcoolisés. (nora&loevan)    cœurs alcoolisés. (nora&loevan)  EmptyLun 19 Mar - 3:12

nora & loevan
cœurs alcoolisés
ton frère débarque dans la cuisine alors que tu es en train de te préparer un truc à manger pour dans ta chambre. « alors? » il te demande en ouvrant la porte du frigo, et ce con, il sourit.  « alors? » tu répètes comme si tu n'avais pas comprit où il voulait en venir parce que c'est plus facile comme ça.  « bah, chez les parents de beverly c'était comment? » vous vous observez un instant, le silence s'étire entre vous finalement tu te lèves avec ton assiette dans la main histoire d'échapper très vite à cette conversation, le poids de la culpabilité qui t'assaille. « j'ai joué le genre idéal. et si tu veux les détails, demande le lui à elle. » tu dis en raillant et en sortant de la pièce. tu sais qu'il ne vas pas te suivre parce que ta remarque lui a probablement fait comprendre que ce n'était pas le moment de te faire chier, évidemment qu'il n'ira rien demander à sa petite amie, il était censé y être lui. il était censé jouer le type bien, propre sur lui, sourire à sa maman, faire la conversation avec son père, donner le cadeau à son frère, l'embrasser avant qu'elle aille se coucher. c'est à lui qu'elle aurait du faire l'amour comme elle te l'a fait et ça te tue putain qu'il n'y était pas, alors que toi si. ça te tue de savoir que d'une certaine manière t'es plus proche d'elle que lui. tu tombes sur ton lit oubliant complètement ton sandwich sur la table de chevet, tu attrapes ton téléphone, besoin d'une distraction. d'un verre aussi. un nom te vient en tête tout de suite. tu cherches son numéro dans tes contacts et tape un message court, mais clair. REJOINS-MOI AU PLANETARIUM DANS 1H. AMENE QQL CHOSE A BOIRE. tu n'attends même pas sa réponse pour décoller de ton matelas et changer de tee-shirt, tu sais qu'elle y sera, parce que c'est comme ça entre vous. vous ne vous voyez pas pendant des semaines puis vous décidez soudainement que vous en avez envie. sur la route, tu t'arrêtes dans une épicerie qui reste ouverte toute la nuit, sept jour sur sept, tu achètes une bouteille de whisky à un assez bon prix, si tu sors pour te bourrer la gueule autant que ce que t'ingurgite soit bon. une fois devant le planétarium, ta bouteille serrée contre ton flanc, tu regardes l'endroit d'un œil neuf, ça fait un moment que tu n'es pas venu ici. tu trouves la gamine sans problème, elle est assise par terre sur une grosse couverture à l'écart d'un groupe de jeune et d'un couple. il y a du monde ce soir et tu n'as pas encore compris pourquoi, d'habitude c'est plutôt désertique. tu t'assois près d'elle, vos yeux finissent par se trouver dans l'obscurité. « salut. » ta voix n'est pas plus haute qu'un murmure, dans un lieu comme celui-là parler fort ressemble presque à un crime. « content de voir que tu as pu venir, et en bonne compagnie. » tu souris en pointant du doigt la bouteille qu'elle a apporté.  
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MessageSujet: Re: cœurs alcoolisés. (nora&loevan)    cœurs alcoolisés. (nora&loevan)  EmptyJeu 22 Mar - 0:44

elle tient à peine debout, la gamine. fantôme d’elle-même. mise à bout par la succession d’évènements qui lui est tombée sur la gueule. pas le choix, nora. y a qu’à faire comme d’habitude. s’relever et marcher. jamais s’arrêter. surtout j’amais s’arrêter. parce qu’à peine la tête baissée, les ennuis reviennent. toujours plus nombreux, toujours plus importants. ils ne s’arrêtent jamais. démons en plein jour, ils la traquent jusque dans la nuit. des semaines qu’elle est planquée ici, nora. à sortir des vieilles couvertures planquées derrière la porte de service, quand elle revient s’y faufiler, chaque soir. seul refuge qui l’accueille encore, tant qu’on ignore qu’elle est là, qu’elle pose bagage pour une nuit, avant de s’en retourner jusqu’au soir prochain. des semaines que ça dure, nora. les yeux levés vers les étoiles, rien que le silence écrasant pour lui rappeler qu’elle sera plus la même. le visage creusé par les insomnies, les souvenirs qui l’envahissent. le coup de feu qui retentit encore dans son esprit. l’homme à terre. et sil qui n’en sera plus jamais le même. c’est trop. des heures qu’elle traîne dehors, nora. à tourner en rond. elle a besoin d’air, pour oublier. penser à autre chose. y a le vieux téléphone qui vibre. et l’idée d’une présence avec qui passer la soirée qui la réchauffe un peu. il faut pas trop de temps pour qu’elle s’en aille dans l’épicerie la plus proche, en fasse le tour, fourre une bouteille prise au hasard sous son manteau avant de filer en vitesse. y a toujours la même adrénaline qui parcourt ses veines sans qu’elle ne lui fasse autant d’effet qu’avant. y a une nora fatiguée qui aimerait pouvoir effacer les marques de la vie de son visage, recommencer à zéro tout en sachant qu’elle détesterait la vie des gens normaux. et y a la nervosité de la gamine quand elle se retrouve face à tous ces gens qui envahissent soudainement son espace, son seul endroit pour dormir. paraît que c’est nuit blanche au planétarium ce soir, que les étoiles y sont plus belles que la normale. nora, elle a l’angoisse qui remonte dans sa cage thoracique, les mouvements qui se font plus difficiles que d’habitude. l’agoraphobie plus présente que nécessaire, elle grogne qu’on envahisse sa chambre géante, nora. elle le cherche dans la foule, le genou tremblant de nervosité. elle est presque impatiente, et elle fait mine de retourner à ses affaires à la seconde même où elle s’en aperçoit. j’étais pas loin. elle prétend, nora, l’habituelle mauvaise humeur qui se dissipe un peu même si c’est nora et qu’elle met un point d’honneur à jamais être de bonne humeur. parce qu’il y a de ces blessures que même sil ne peut consoler, parce que sil n’est pas là et qu’ils ont trop vécu, ces derniers temps. ensemble. et ça brise le coeur de nora, ça. de savoir qu’il y a finalement bien quelque chose qui les éloigne. mais elle veut pas y penser, pas ce soir. surtout pas ce soir, quand elle a l’impression que tous ces gens la scrutent. qu’ils savent. tu connais pas jack ? coup d’oeil malicieux vers la bouteille de vieux whisky qu’elle a piqué avant d’arriver. et le regard qui glissent presque malencontreusement sur sa compagnie du soir. un vieil ami, de ces piliers inébranlables. de ceux qui seront toujours là. pas vrai ? t’as l’air de bonne humeur. sourcils froncés, elle sait pas vraiment, nora. elle essaie de le sonder d’un regard dur, mais elle est pas vraiment bonne pour lire les gens. elle se contente de se laisser tomber sur le dos dans un soupire. ça avait l’air important.
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MessageSujet: Re: cœurs alcoolisés. (nora&loevan)    cœurs alcoolisés. (nora&loevan)  EmptyVen 23 Mar - 23:12

« t’as l’air de bonne humeur. » ta tête se penche, tes yeux dessinent ses traits bien qu’ils soient peu visibles dans l’obscurité. nora, elle a toujours été nulle pour décrypter les autres et leurs sentiments sûrement pour ça qu’elle s’attire des sales galères, au début avant de la connaître vraiment, c’était vraiment énervant de la voir se tromper à chaque fois, de devoir lui expliquer que non ce n’est pas parce qu’on esquisse un sourire qu’on est forcément d’humeur égale voire joyeuse. aujourd’hui, tu es habitué à ce qu’elle soit à côté de la plaque la gamine et ça te fait sourire un peu plus alors que tu hausses les épaules. « pas vraiment. » d’ailleurs, tu viens de remarquer qu’elle aussi, elle a pas l’air d’aller très bien. elle a le regard éteint et des cernes sous celui-ci, il se dit qu’ils ont chic tous les deux pour se retrouver dans les mêmes situations. qu’ils ont un talent certain pour être au bout du rouleau en même temps, lessivés par la vie. « ça avait l’air important. » elle ajoute alors que tu ouvres la bouteille de whisky que tu as ramenée toi aussi, autant commencé à boire maintenant histoire d’être mal tout de suite, tu n’es pas certain de pouvoir être parfaitement honnête si tu es sobre. après tout, trahir ton frère est la pire chose à faire. la pire chose que tu ait faite peut-être, enfin les choses sont relatives. tu as fait pire, mais tu ne l’as pas vécu comme tel. tu soupires doucement avant d’avaler une gorgée, la boisson te brûle la gorge, mais la sensation disparaît bien vite. « j’ai merdé. » tu lui dis. « j’ai merdé salement. » et le pire c’est que l’envie de recommencer t’obsède. les courbes de beverly quittent pas tes pensées, t’assaillent dès que t’as les yeux fermés. tu ne dors plus la nuit parce que tu sais qu’elle est tout près dans la chambre de ton frangin, qu’elle fait avec lui ce qu’elle faisait avec toi, il y a moins d’une semaine. sauf qu’elle ne le savait pas. elle ne le saurait jamais. tu jettes un œil coupable à nora qui t’écoute attentive, et sa tristesse à elle te frappe encore en pleine figure. tu lui demanderas après pourquoi elle est comme ça, tu veux savoir ce qui la travaille à ce point là. mais pour l’instant tu parles de toi, parce que si tu ne le fais pas tout de suite, tu ne le feras jamais. « je t’ai parlé de la petite amie de camden, pas vrai? sa nouvelle lubie. l’exclusivité. » tu roules des yeux, avale une nouvelle gorgée même si t’as la nausée. « la… la dernière fois j’ai fais une crise de manque. » elle connaît nora, ça aussi vous en avez discuté quand vous étiez bien alcoolisés. « et elle était là. il était là aussi. il m’a dit… il m’a dit de me faire passer pour lui. » tu donnes pas les détails parce qu’ils sont inutiles, c’est facile de comprendre que tu as cédé, comme si tu avais pu résister. « et ensuite, j’ai recommencé no, j’ai recommencé plusieurs fois sans sa permission à lui. » tu déglutis, le sentiment de culpabilité qui t’assaille. tu t’allonges sur la couverture pour avoir les yeux rivés sur le ciel étoilé. « sans sa permission à elle. » tu ajoutes en fermant les yeux. et l’évidence te frappe en pleine figure, c’est un viol. une coucherie qu’elle n’a pas consentie, un acte dont elle ne s’en sortira pas juste en se sentant trahie. « j’suis un monstre. »
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MessageSujet: Re: cœurs alcoolisés. (nora&loevan)    cœurs alcoolisés. (nora&loevan)  EmptyVen 6 Avr - 18:52

ça tourne en boucle dans sa tête, comme les images horribles d’un film d’horreur. le genre glauque et bien terrifiant. le genre qui garde éveillé toute la nuit, qui fait devenir parano. à regarder derrière soi dans les rues, tout le temps. à sentir le palpitant déglingué quand on frappe à la porte. à s’attendre à ce que tout le monde soit un flic, la fasse suivre. enquête les éléments les plus insignifiants de son existence. ça tourne jusqu’à lui donner la migraine, jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus de penser. et ça la rend folle, nora. ça la rend tellement folle qu’elle a l’impression que son cerveau va exploser. elle voudrait parfois pouvoir l’arracher d’elle-même rien que pour ne plus avoir à y penser. ne plus avoir à penser, du tout. y a les conneries de la gamine qui s’entassent comme une pile d’échecs qu’on continuerait de lui foutre en pleine gueule. et quand elle revient au planétarium, le soir, quand le vigile a fini sa dernière ronde et qu’elle va déplier son sac de couchage, elle a que ça à penser nora. que ses ratés, que ses conneries de putain d’enfant gâtée. que sa colère qui l’emporte sur tout et tout le monde, un feu flamboyant qui dévore les entrailles. tous les actes manqués, ceux qu’elle regrette, ceux qu’elle aurait pas dû faire. et cette soirée, trônant sur le reste du tas croulant de ses défaites. cette soirée, où tout est allé trop loin. la peur furieuse d’y laisser son frère et c’est elle qu’on menace à bout portant. c’est elle qui va tomber et elle s’en fiche nora. elle aimerait s’en foutre, plutôt. mais ça, c’est pas des choses qu’elle dit, pas des choses dont elle parle. tout ce qu’elle retient, c’est que y a un cadavre sur le sol, qu’un pauvre mec qui méritait d’y laisser son âme, et deux gamins qui s’en remettront pas. alors si elle grogne d’avoir été surprise par tout ce monde venant peupler son lit ce soir, elle est pas mécontente de voir qu’elle a un peu de compagnie. que loevan bataille avec ses propres démons, lui aussi, qu’il parle si vite qu’elle a dû mal à revenir à la réalité, à se détacher de ses fantômes pour plonger dans les siens. et c’est presque libérateur, de penser à autre chose rien qu’un instant. mais ça dure pas longtemps, la salvation devient colère, une boule noire qu’il nourrit encore et encore, loe. sans jamais s’arrêter. elle sait pas vraiment d’où ça vient, pourquoi elle est si en colère de voir qu’il a franchi les limites. de voir que c’est pas seulement sa meuf qu’il a bafouée, c’est elles toutes. nora aussi, alors qu’elle pourrait pas porter moins d’intérêt à la vie de qui que ce soit. mais ça déclenche en elle un torrent de haine qu’elle a dû mal à contenir. et y a sa main qui s’écrase sur sa joue, presque sans qu’elle ne le réalise. elle semble aussi choquée que lui de son acte, et y a un long moment qui se passe avant qu’elle réussisse à sortir un mot d’entre ses mâchoires serrées. ton frère est un sale con. y a personne qu’elle déteste plus que camden sur cette putain de terre et y a ses yeux noirs pour le prouver. il lui faut un moment pour réaliser que sa colère est dirigée contre la mauvaise personne et elle se jure de zigouiller cet enfoiré s’il croise un jour sa route. mais elle connait loe, peut-être aussi bien que les meilleurs et malgré tout ce qu’elle pense de lui à cet instant, elle peut pas s’empêcher d’se dire que loe, c’est loe. nora, c’est avec ou contre elle qu’on vit. et si c’est avec, c’est pour toute la vie. et toi... soupire, elle s’laisse tomber à ses côtés, sur la pauvre couverture. toi - t’es pas un monstre. faut pas être einstein pour comprendre qu’il s’est foutu dans un bordel plus grand que lui. mais elle se décide pas pour autant à le laisser s’en sortir comme ça, nora. elle a les sourcils froncés, le regard dur qui se tournent vers lui. pas de passe-droit ce soir, parole de campbell. tu vas lui dire. demain. et tant pis s’il apprécie pas, tant pis si elle met les pieds là où elle a pas été invitée. c’est ça, nora. on demande pas les conseils de la gamine sans s’attendre à ce qu’elle s’infiltre dans votre vie par toutes les moindres fissures qu’elle trouve. elle s’injecte comme un venin mortel, partout là on ne la veut pas. surtout là où on ne la veut pas. et elle est là, nora. elle pique. elle fait mal. y a que comme ça qu’elle sait faire, toujours trop ou pas du tout. y a un temps qui passe, elle a les yeux rivés vers le ciel étoilé. plus elle le regarde et moins elle réussit à y trouver la beauté. tu l’aimes ? ça sonne étrange, d’entre ses lèvres. gêné, presque incertain. pas du tout le reflet de la gamine-ouragan. elle demande, au fond elle est plus certaine, nora. que ça faisait partie des réponses qu’elle aimerait mieux ne pas savoir.
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MessageSujet: Re: cœurs alcoolisés. (nora&loevan)    cœurs alcoolisés. (nora&loevan)  EmptyMar 10 Avr - 22:38

« tu vas lui dire. demain. » les mots qu’elle prononce n’atteignent pas immédiatement ton cerveau déjà bien embrumé par l’alcool, mais quand ils le font c’est avec un choc qui te filerait la migraine tout de suite et pas demain matin quand tu te lèveras avec la gueule de bois. « lui dire? à qui? beverly? » les sons s’échappent de ta bouche un peu trop fort et derrière vous des gens protestent pour que vous baissiez le ton, ça te ferait monter les nerfs si tu n’étais pas concentré sur ce que la gamine à tes côtés est en train de te demander de faire. « lui dire quoi, exactement? » cette fois, tu ris doucement parce que tu ne peux pas croire qu’elle te demande de faire une chose pareille. bien évidemment, que l’idée ne te plaît pas, mais alors pas du tout. tu es déjà assez monstrueux comme ça. « beverly, tu te souviens de ce soir-là chez tes parents? ce n’était pas camden, c’était moi. oh, et la semaine d’halloween? encore moi. et puis juste après ce week-end en amoureux là, ouais celui-là, juste après ça, c’était moi aussi. » tu ricanes encore incrédule, t’imagine les yeux de beverly qui s’écarquillent sous le choc, qui s’embuent à cause de ses larmes. « quelle sera sa réaction à ton avis, nora? quand la gamine apprendra que mon frère est un connard irrespectueux, doublé d’un bel enfoiré, mais qu’en plus son frangin, son jumeau qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau s’est amusé, parce que crois-moi je me suis éclaté à chaque fois ! à la violer? et ça, à plusieurs reprises? qu’est-ce que tu penses qu’elle fera nora? si ce n’est me vouer une haine à en faire pâlir la lune, putain? et encore, j’aurais de la chance si elle me déteste juste, elle pourrait simplement se rendre chez les flics. et raconter à tout le monde l’histoire des deux jumeaux tordus de crescent heights. » un silence de mort s’abat entre vos deux corps, comme le calme plat après une tempête. parce que toi, tu ne peux rien ajouter d’autre, parce que tous les dés sont déjà jetés, parce que tu espères un miracle, une solution, qu’elle te rassure, qu’elle te sorte du pétrin dans lequel t’es jusqu’au cou, qu’elle sache quoi dire. même si tu sais déjà au fond de toi, qu’il y a rien à faire. [...] « tu l’aimes? » c’est étrange que ce soit nora qui demande ça, tous les deux vous parlez jamais de ces choses-là parce qu’entre vous, il a toujours régnait quelque chose sur laquelle aucun mot ne peut se poser. sur laquelle, vous ne vouliez rien poser de toute façon, parce que vos différences vous assemblent autant qu’elles vous séparent. tu portes le goulot de la bouteille de whisky presque vide à tes lèvres sèches, tu bois lentement pour te laisser le temps de réfléchir, les yeux rivés aux étoiles comme si elle pouvait t’apporter la solution à tous les problèmes qui t’embrouillent l’esprit. « si, je l’aime? » tu poses la question à nouveau, mais ce n’est pas elle qui peut l’éclaircir à ta place. tu fronces les sourcils, passe une main dans tes cheveux déjà en bataille, parce que la vérité c’est que tu sais pas bien ce que c’est que l’amour, parce que même ton frère, ton sang, ta chaire, ça fait bien longtemps que tu lui a pas dit que tu l’aimais. parce que tu sais pas si t’es capable de ressentir ça pour qui que ce soit. tu te racles la gorge doucement. « j’aime sa façon de sourire. j’aime le son que fait son rire. j’aime bien qu’elle se fiche de ressembler à rien. j’aime bien qu’elle soit de si bonne humeur dès le matin. j’aime que ses mains soient sur moi, le son de sa voix. les petits bruits qu’elle fait parfois. » tu fermes les yeux, un voile de tristesse vient se nicher sur ton visage. « j’aime comment elle le regarde. j’aime comment elle se blottit contre lui. comment elle rit à ses blagues, comment elle acquiesce quand il parle. tu comprends nora? » cette fois, tes yeux reviennent à elle. « je sais pas si c’est elle que j’aime ou si c’est l’amour qu’elle a pour lui. je sais pas si c’est ce que je veux vraiment ou si je le veux parce que c’est interdit. »
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MessageSujet: Re: cœurs alcoolisés. (nora&loevan)    cœurs alcoolisés. (nora&loevan)  EmptyJeu 19 Avr - 18:14

ça n’a aucun sens. jamais elle aurait pu s’douter d’un truc pareil, nora. comment elle aurait pu ? tout ça lui paraît irréel. elle laisse loe seul quelques semaines, à peine, et c’est à peine si elle le reconnait, maintenant. fantôme de lui-même. loque humaine. peut-être l’image d’elle-même, plus qu’elle ne l’imagine. non, ça a pas d’sens. jamais elle l’a vu comme ça. jamais elle n’a vu qui que ce soit comme ça, parce qu’elle a pas pour habitude de s’entourer des grands romantiques. de ceux qui tombent dur et irréversiblement amoureux de quelqu’un d’autre, comme ça, aussi facilement qu’un claquement de doigt. elle peut pas s’empêcher de le regarder avec les yeux écarquillés, rien que pour voir à quoi ça ressemble. comment on se sent, quand on aime vraiment. énergumène. jamais elle a connu ça nora. pourtant la sensation lui paraît familière, autant qu’elle aime pas se l’avouer. ça grouille au fond de l’estomac. et ça ravive le feu de la brûlure de son bras bandé à l’arrache, souvenir d’une soirée où ils ont franchi la limite. peut-être que loe et elle sont aussi tordus l’un que l’autre finalement, peut-être qu’ils se ressemblent plus que nora aime l’avouer. peut-être qu’après tout, elle a pas vraiment le droit d’être en colère après lui pour une raison qu’elle arrive même pas à expliquer. peut-être ouais. ça n’empêche pas que c’est jamais la raison qui guide nora. pourquoi pas ? elle hausse les épaules, comme si elle voyait pas le mal à tout ça. comme si dire la vérité était signe que tout allait rentrer dans l’ordre. elle est pas experte mais elle sait bien que s’il veut avoir une chance avec cette fille, il va devoir lui dire. elle se révulse presque elle-même de penser comme ça. de s’adoucir. d’agir pour l’intérêt autre que le sien. ça lui coupe le bide et ça lui file la gerbe. putain, no, tu t’adoucis. c’est jamais bon pour les affaires. plus t’attends pire ce sera. un sourcil haussé dans sa direction et elle peut pas s’empêcher de soupirer devant le bordel de sa vie qu’il étale devant elle, le bordel qui se mêle si facilement au sien. elle s’demande quand a été la dernière fois où ils étaient insouciants, où ils parlaient de rien d’autre que des conneries qu’ils allaient faire ensemble. ça remonte sûrement à trop longtemps pour qu’elle s’en souvienne véritablement et elle se demande depuis quand ils ont pris cette habitudetu crois qu’elle fera quoi quand elle finira par l’apprendre - parce qu’elle va finir par l’apprendre ? qu’elle va te sauter dans les bras ? que vous allez vivre le parfait amour ? ça l’énerve, nora. elle voudrait pouvoir se lever et le secouer de toutes ses forces. parce qu’elle l’a jamais vu comme ça. jamais aussi naïf. probablement jamais aussi con. ça l’énerve, elle sait même pas pourquoi. elle voudrait pouvoir retrouver le loe d’avant, tout aussi con mais d’une autre façon. non j’comprends pas. et elle se frustre encore plus, se redresse un peu pour mieux lui faire face. comme si ça allait l’aider à voir la pièce manquante du puzzle. mais non, ça l’aide pas. elle fait que faire face à l’air perdu de loe et ça froisse un truc, là, à l’intérieur. pourquoi tu me dis ça ? c’est probablement la question la plus importante. on vient pas voir nora pour se délester de ses problèmes en espérant qu’elle dise amen. on vient pas voir la gamine pour la compréhension ni le pardon parce qu’elle en est simplement pas capable. on vient la voir pour qu’elle se mêle de ce qui ne la regarde pas, pour que son air bougon remette les idées en place. parler à nora c’est comme tendre la bâton pour se faire battre, à croire que c’est ce qu’il cherche depuis tout ce temps.
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