something to remember me by (sibby)

claquement de porte. elle soupire bobby, encore. trop. depuis qu'elle est sortit du boulot. depuis bien avant, aussi. le visage un peu tirés. elle a de plus en plus de mal, la brune. de cacher la fatigue qui dégouline sur ses traits. qui s'incruste dans sa peau. s'immisce. partout. ça la parcours. l'engourdit. la rend aigris, aussi. mais elle veut pas voir la vérité en face, bobby. qu'elle se tue petit à petit au travail. les heures qui défilent. qu'elle ne compte pas. elle a pas le droit de se plaindre, bobby. elle a pas le droit de baisser les bras. parce qu'il y a sasha. là-bas. un peu trop loin. large silhouette sur fond de barreaux en acier. frisson qui lui glace le dos. elle la sent, bobby. sa gorge qui se serre. qui lui fait mal. rien qu'à cette idée. rien que d'y penser. parce que c'est elle qui devrait y être. depuis ces trois années passés. depuis le début. elle. y a son regard qui s'assombrit alors qu'elle parcours l'entrée, alors qu'elle prend même pas la peine de s'annoncer. silence un peu trop présent. bobby, elle a presque l'impression d'être seul pendant un instant. solitude aussi reposante qu'angoissante. celle qui lui laisse le champ libre pour penser. pour réfléchir. pensées qui se bousculent. qui lui donnent un mal de crâne. ses pas résonnent dans le couloir et c'est son sac qu'elle lance dans l'entrée.  y a quel- qu'elle commence à prononcer en élevant la voix. sourcils qui se froncent. frêle corps qui bascule. elle a pas le temps de se rattraper qu'elle tombe au sol. poids plume qui s'abat. y a ses poings qui se ferme sur le sol. putain ! qu'elle crache. elle sait même pas dans quoi elle a trébuché. chemin miné d'embûche. elle y est habituée pourtant. grande baraque dans laquelle elle atterrit. d'où elle n'est jamais repartis. ses paumes qu'elle frotte alors qu'elle se relève. y a un léger rire qui attire son attention, qui la fait frisonner. de rage. d'autre chose, peut-être. bobby, elle a pas envie d'y penser. elle préfère le détester. ça te fais rire ? qu'elle lance, mauvaise. aussi violemment que les éclairs dans son regard. celui qui se pose sur sil. prunelles sombres qui ne le quitte plus.

Tu viens à peine de t’réveiller d’une nuit trop mouvementé. T’as les marques sur la gueule du combat d’hier qui a mal tourné. Un joli bleu qui décore ta pommette d’une nuance violacée. Tu bossais pas, alors t’as passé la soirée là bas. Sur ce ring qui te donne le sentiment d’être vivant. T’as enchainé quelques victoires avant d’te faire écraser. Salement. Tu sens encore ta tête frapper le sol trop dur. Le gout du sang dans la bouche. A vrai dire, tu t’en es pas sorti si mal. Des hématomes ici et là. Faut dire, là bas, on est pas là pour faire mal. Là bas, on se bat pour vivre. On se bat pour gagner. Pour faire tomber toutes les barrières.

Y’a pas d’bruit à la maison. Tu hausses les sourcils en regardant l’heure. Ils doivent encore bosser. Pour ceux qui bossent. Ou peut être que certains sont là, juste trop silencieux pour être remarqués. Tant mieux. Tu vas pouvoir t’faire un petit dej-gouter. Les meilleurs. T’as trois heures avant d’aller bosser, t’as le temps d’y aller doucement. Tu t’fais pas chier, sortant en boxer, esquivant les chaussures qui trainent par terre pour aller jusqu’à la cuisine. C’est l’bordel. Des canettes de bières vides qui trainent sur l’plan de travail et de la vaisselle en masse. Toi, tu te contentes d’attraper le paquet de céréales avant d’aller t’étaler sur le canapé. La télé tourne en fond, sans son, et ça t’convient bien. T’observes les images de dessins animés défiler. Les mêmes qui défilaient chez toi quand t’étais gosse. La même absence de son. Ca t’fait sourire. Tu fourres ta main dans le paquet de céréales lorsque le bruit de la porte se fait entendre. Tu lèves la tête pour voir la petite gueule de Bobby. Tu restes là. Silencieux. Flemme. Pourtant, tu peux pas t’empêcher d’la regarder passer. Elle et son visage fatiguée. C’est fou, même avec des cernes de deux kilomètres, elle arrive à être bonne. Tu sais pas bien comment. Elle s’éloigne vers le couloir qui mènent aux chambres. Tu t’apprêtes à sortir ta main du paquet pour mettre de nouveau les céréales dans ta bouche lorsqu’elle se ramasse lamentablement, t’arrachant un éclat de rire incontrôlé. Putain. Elle est trop conne. Tu t’redresses finalement pour la voir pester. Pas envie de rater ça. C’est juste trop beau pour être vrai. « Franchement ? Ouais carrément ! » Tu souris avec cet éclat de malice qui te va si bien avant de fourrer les céréales dans ta bouche. « Tu sais plus marcher ? T’sais, les jambes c’est pas fait que pour les ouvrir hein ? » Tu restes là, planté devant elle sans faire un geste pour l’aider. Monsieur l’emmerdeur. Pour une fois que c’est madame qui est dans une situation un tant soit peu humiliante, tu vas pas te gêner.

poupée qui se dresse. le menton légèrement relevée. elle peut pas s'en empêcher, bobby. fierté mal placée. celle qui la submerge. alors qu'elle sent l'irritation grimper. alors qu'elle sent la colère monter. doucement. vicieusement. le regard qui se fait plus sombre. les poings qui se crispent. elle est piqué au vif la brune, alors qu'elle vient de s'étaler devant lui. et ça l'agace. c'est toujours la même chose. avec lui. avec sil. comme un cycle éternel. celui dans lequel elle plonge tête baissée. celui duquel elle ne parvient pas à se dépêtrer. pourtant, elle continue bobby. ne recule pas. pas devant lui. alors qu'elle l'entend rire ouvertement. bruyamment. et elle pense déjà à mille façon de le trucider. il s'avance avec ce sourire qu'elle a envie de lui arracher, se fichant ouvertement d'elle. inspiration. elle prend sur elle, bobby. alors que sa mâchoire se crispe un peu. alors qu'elle se retient. fortement. mais il continue sil. il provoque, le blond. attise alors que bobby brûle déjà. abruti. qu'elle ne parvient pas à retenir. c'est plus fort qu'elle alors que toute sa colère découle dans ce simple mot. elle aime pas, bobby. se retrouver en mauvaise position. devant qui que ce soit. devant lui encore moins. bataille constante. celle qui ne s'arrête jamais. celle qu'ils continuent d'alimenter. et pourtant, elle ne fait rien pour l'arrêter, la brune. n'y a même jamais pensé. y a son regard qui s'accroche à son visage abîmé. visage qu'elle connaît. de vue. d'un peu plus près, aussi. trop, peut-être. et y a sa gorge qui se crispe un peu. de voir cette constellation bleuté sur son visage. mais bobby, elle peut pas s'en empêcher. d'en jouer à son avantage. tu me feras penser à remercier celui qui t'a cogné. je lui dirais d'y aller plus fort la prochaine fois. qu'elle peste. elle l'a mauvaise bobby. ne peut pas s'empêcher d'être désagréable. tout le temps avec lui. le plus souvent. pourtant, y a cette tension dans l'air. celle qui l'électrise. celle qui l'anime en sa présence. et ça l'énerve davantage, de sentir ça alors qu'elle voudrait l'étriper. celle qu'elle tâche de réprimer. bobby, elle veut pas flancher. les idées qui fusent. qui se fracassent dans son esprit. elle aime pas ça, bobby. cette tempête dans sa tête. ils sont où les autres ? elle prierait presque que quelqu'un se pointe. presque. mais ça bobby, elle ne l'avouera jamais.

Tu la regardes se relever avec ce sourire de vainqueur aux lèvres. Parce que tu la connais trop bien Bobby. Tu sais qu’elle brule à l’intérieur. Tu sais qu’elle a la rage d’avoir perdu sa superbe. Surtout devant toi. Elle crache toute sa colère en te traitant d’abruti, et toi ça fait que te faire un peu plus rire. Parce que t’adores quand elle s’énerve Bobby. T’adores voir la colère briller dans ses bruns. Les voir s’allumer de cette lueur un peu particulière. Tu souris à son attaque. Le pire, c’est que t’es persuadé qu’elle le pense vraiment. Comme si, oh grand hasard, ça pouvait te remettre les idées en place. « j’lui passerais l’mot » Tu l’connais bien l’gars. Celui qui t’a fait ça. Vous vous êtes déjà battu ensemble plusieurs fois. Même un sacré paquet de fois. Ca l’ferait sacrément rire si tu lui disais ça. Comme une douce provocation. Un défi. Pour aller plus loin. Pour aller plus fort. Un ode à l’adrénaline. Un cri pour la vie. Finalement, tu pourrais presque lui dire vraiment. Allez, frappe plus fort. « tu pourras même lui dire toi même s’tu veux » Tu hausses tes sourcils, comme pour lui dire ’t’es pas cap’, souriant avec malice avant de te tourner pour montrer l’énorme bleu qui orne le bas de ton dos. « j’en ai d’autre aussi, tu veux toucher ? » Souvenir d’un coup de pied foutrement bien placé. Faut l’avouer, celui là, il t’a fait bien morfler. Tu t’cambres comme un con, exagérant volontairement en remuant tes fesses. Tu ris doucement, te redressant avant qu’elle n’ai l’idée d’effectivement appuyer sur le bleu. Parce qu’elle en serait capable cette idiote. T’es même persuadé qu’elle regrette de ne pas avoir eu le temps.

T’hausses les épaules à sa question. T’en as foutrement aucune idée. Faut dire, tu t’en fous aussi un peu de c’que foutent les autres. Ici, c’est un peu particulier. Chacun vit sa vie tranquillement. Pas de question. Pas d’emmerde. Mais quand tout le monde est là. Y’a cette connexion. Comme une famille. De celles construites de toutes pièces. De celles qui tiennent pas vraiment debout. Et qui, pourtant, tiennent la distance. Mais hey, t’es qui pour parler famille ? Hein ? « Quoi ? T’as peur d’être toute seule avec moi ? » Tu ries avant d’attraper une céréale et lui lancer dessus. T’as envie de l’embêter. De voir Bobby sauvage. Parce que Bobby sauvage, elle te rend complètement fou. Tu sais pas comment elle fait, mais ça marche à chaque fois.

point d'encrage. prunelles sombres qui s'attardent. flirtent avec l'imposante silhouette face à elle. elle détourne pas les yeux, bobby. ne baisse encore moins son visage. jamais. pas cette fois. pas une autre. pas avec lui. elle se l'est promis aussi. fierté mal placée dont elle n'arrive pas à se séparer. celle qui fait barrage. celle qui sert de remparts. des années de travail. des milliers de rancœurs comme moteur. celles qui marquent. qui forgent. parce que c'est ça grandir, finalement. encaisser. encore. un peu plus. y a un sourcil qui se hausse, mépris apparent. elle a que ça à lui offrir bobby. en stock. seule expression qu'elle veut bien lui esquisser. parce que c'est sil. parce que c'est lui. parce que tout s'agite. se bousculent. un peu trop vite. un peu trop fort. une bonne tête de plus qui se dresse devant elle mais elle ne faiblit pas. au contraire. y a la rage qui lui retourne le ventre, peut-être autre chose aussi. tu m'en crois pas capable ? qu'elle demande. sourire mauvais qui s'esquisse. ça brûle, au fond de son regard. le défi qui s'y consume. il se tourne et y a ses sourcils qui se froncent quand elle voit l'énorme constellation bleuté dans le bas de son dos. elle a envie d'appuyer. fort. vite. pendant quelques secondes. comme si ça pouvait le faire taire. parce que sil l'insupporte tout autant que cette vision. non merci. c'est pas mon délire d'apprécier me faire casser la gueule. qu'elle lance, mauvaise. ça se veut moqueur. blessant. elle a pas envie de prendre des gants, bobby. pas aujourd'hui ni jamais avant. encore moins avec lui. comme pour le repousser. l'éloigner. mais avec un peu de chance ça te remettra les idées en place un jour. on peut toujours rêver. épaules qui se haussent. air nonchalant. bobby, elle laisse les mots se déverser. sa colère s'y ajouter. elle y met du siens, beaucoup. un peu trop. mais c'est plus fort qu'elle. alors qu'elle se contient. multitudes de choses qui la traversent. diverses. et ça suffit à l'énerver. sil qui créé tout ça. elle aimerait seulement le détester. le haïr. nouvelle provocation. elle rit. c'est surjoué alors qu'elle hausse un sourcil. expression hautaine. moue moqueuse. tu penses sérieusement ce que tu- bobby elle se fige lorsqu'elle reçoit le céréale au milieu de la figure. putain je vais te niquer. qu'elle crache. ça sort tout seul alors qu'elle s'avance déjà. bobby qui se donne des grands airs. bobby qui se laisse pas faire. comme sasha lui a toujours appris. comme le modèle avec qui elle a grandit. elle reproduit bobby. ce qu'elle a toujours connu. elle connaît pas ça, la douceur. les mots doux. y a que le ton qui grimpe. les poings qui se serrent. sa main qui vient frapper son torse alors que son visage se crispe. dégage sérieux. t'as quel âge ? elle souffle avant de le pousser. et ça la fait grimacer. cette sensation qui fait frissonner toute sa silhouette. et bobby, elle se déteste d'espérer le contraire durant quelques secondes. j'ai mieux à faire. expression hautaine, son corps qui s'éloigne un peu trop vite du siens. elle a envie de courir bobby. loin d'ici. loin de lui. loin de cette tension qui l'électrise un peu trop.

Tu souris quand elle te demande si tu la crois pas capable. Elle t’fait rire. Bobby, elle t’a déjà prouvé mille et une fois qu’elle était capable de tout. Du pire surtout. Alors tu doutes pas que ça, elle le fera. Rien que pour te voir perdre encore une fois. Pour te voir mordre la poussière. Et elle viendra cracher à tes pieds pour te dire bien fait. Tu l’sais qu’elle est capable, mais le jeu est tellement plus drôle que la certitude. « T’es capable de quelque chose toi ? » Légère pause. « A part faire chier ? » Petit haussement de sourcil provocateur. Parce que là, c’est sur qu’elle est capable. C’est même la reine. Reine des chieuses.

Tu hausses un léger sourire. Parce que tu l’vois qu’elle voulait appuyer. Qu’elle voulait t’faire mal. Elle aime peut être pas avoir mal, mais ça l’embête pas de faire mal. Et puis, Bobby, elle aime autant que toi jouer. Et jouer, c’est perdre aussi. T’es persuadé qu’au fond, elle trouve autant de satisfaction que toi dans l’combat. Qu’il soit physique ou mental. Alors ouais. Toi, t’aimes frapper. T’aimes la sensation que ça procure. Cette impression d’être vivant. Chaque coup te rappelle que tu es humain. Et la douleur fait battre ton coeur encore plus vite. Peut-être que ça marche pas comme ça chez elle. Mais t’es persuadé que c’est pas si loin. « On peut toujours espérer » Tu fais écho à ses mots. Comme si tu l’espérais aussi. En vrai, tu t’fous surtout de sa gueule. Tes idées sont très bien où elles sont, merci.

T’éclates franchement de rire à sa gueule lorsqu’elle se reçoit la céréale. Quand elle fait sa guerrière. Elle frappe. Heureusement, elle se contente de taper ton torse, évitant ainsi les hématomes de ton ventre. Tu sens quand même qu’elle y met une certaine force. Pas un petit coup juste pour la forme. Ca t’fait sourire. Parce que ça t’fait que dalle. Alors t’es quand même un peu fier. « Moooh, aller pars paaaas » Tu la regardes s’éloigner en continuant de rire, portant une nouvelle bouchée de céréales à ta bouche. Tu continues à rire en y repensant lorsque tu te diriges vers le frigo pour prendre la bouteille de lait, te gênant pas pour boire au goulot. Puis le silence vient de nouveau te frapper. T’es fier d’avoir gagné ce soir. Mais y’a ce petit arrière gout de pas assez. Comme si tout ça avait été trop facile. Alors tu reposes ta bouteille et tes céréales avant de te diriger vers la chambre de madame. Tu rentres sans frapper, sautant sur son lit sans gène. « Jt’ai connu plus combative ! » Ton regard se pose sur elle, à moitié déshabillée. Oups. Tu hausses les sourcils, un sourire bourré de sous entendu aux lèvres. « J’te dérange, non ? » Bordel. Qu’est ce qu’elle est belle. Ca devrait être interdit d’être aussi chiante et aussi belle à la fois.

les mains abîmés. bobby à les ongles bleu. bleu voyant. bleu détonnant. elle aime ça, bobby. se faire remarquer. attirer l'attention. avec ses ongles bleu. les mains douloureuses. elle vient de finir de bosser, la brune. se briser le dos et les mains pour quelques billets. dans une baraque qui pue l'argent. avec des propriétaires à qui elle se force un sourire. un mot gentil. parce que ça marche comme ça. si elle veut continuer. si elle ne veut pas tout gâcher. encore une fois. pas cette fois. elle a pas le droit bobby, de se rater. de tout perdre. alors elle continue. peut-être qu'au bout d'un moment on ne se force plus. peut-être que ça fini par venir tout seul. quand sa fierté en a trop pris. quand son égo est trop abîmé. pilotage automatique. ne plus penser. bobby comme un robot. jeune visage tiré. parce qu'elle se dessine, la fatigue. sous ses yeux. dans ses lèvres roses pincées. elle est fatigué, bobby. puis y a sil. sil qui se dessine dans sa rétine. sil qui parle. sil qui cherche. sil partout. elle a envie de crier, bobby. quand elle le voit. quand elle l'entend. y a quelque chose qui l'insupporte, dans son regard. celui qu'il use, celui l'attise. mais bobby ne crie pas. pas souvent. elle veut pas flancher, bobby. pas face à lui. pas face à ce gosse. c'est plus facile quand elle le dénigre comme ça. quand elle ferme les yeux sur tout ça. elle marmonne. grogne un peu. son dos qu'elle lui offre bientôt en tournant les talons. elle veut s'éloigner. maintenant. elle veut s'isoler dans sa chambre. sans perdre de temps. pour souffler. pour se poser. pour penser. correctement. parce qu'elle n'y arrive pas quand l'ombre de sil se dessine. ses pas qui résonnent à peine. furtive silhouette qui disparaît au détour d'un couloir. en haut de l'escalier. elle s'applique à ne pas l'écouter alors qu'elle claque la porte. alors qu'elle balance ses affaires au pied de son matelas. elle désire qu'une chose bobby, s'allonger. se mettre à l'aise. corps fatigué. esprit embrumé. ses doigts qui cours sur sa peau pour la défaire de ses vêtements. océan textile à ses pieds. bobby, elle est plus de service. bobby elle arrête de travailler. bordel ambiant. bordel croissant. le même qui prend place dans son esprit. elle frissonne un peu, quand elle flâne à moitié nue dans sa chambre pour se diriger vers un vieux carton qui fait office de boîte de nuit. là où elle entasse tout. là où elle cache tout. là où elle enterre ses pensées. pour une courte durée. pour quelques instants. ses doigts qui s'empare d'un papier, un récent courrier. parloir interdit cette semaine, elle a que ce bout de papier pour se consoler. sasha qu'elle semble frôler du bout des doigts. si près et si loin à la fois. elle soupire en se laissant tomber dans ses draps. corps étendue. silence pesant. il n'a rien de reposant. rien de bienveillant. celui qui pèse sur ses épaules. assombrit ses pensées. elle est plongée dans ses pensées, bobby. fronce les sourcils quand elle entend du bruit avant de sentir une présence à côté d'elle. y a son corps qui frôle le siens et ses membres qui se tendent. elle lance des éclairs bobby, alors qu'elle brûle. de colère. elle aimerait bien, que ce soit seulement ça. y a son courrier qu'elle se presse d'écarter et de dissimuler. tu fais chier, je t'ai pas permis d'rentrer. ton qui se hausse déjà. comme s'il en avait quelque chose à faire. ni de t'allonger là. elle grogne. encore. toujours. depuis le début, avec lui. elle se redresse à peine alors qu'elle tente de le pousser de son matelas pas très grands. dégages silvester ! provocation non dissimulé. son corps qui touche un peu trop le siens. c'est pas bon, alors que sa respiration s'accélère un peu. alors que sa gorge se serre un peu. mais bobby, elle préfère crever que d'avouer ce à quoi elle peut bien penser. nouvel assaut, un coup de genoux qui le fait basculer. mais bobby, elle sent sa maigre silhouette attiré dans sa chute. putain ! elle crache en se retrouvant le dos nue contre le sol froid. elle grimace un peu, davantage en voyant sil tout près. trop près. y a ses joues qui rosissent un peu, et elle a déjà envie de lui arracher ce sourire qui barre ses lèvres.

Tu la regardes avec ce petit sourire aux lèvres. Elle est belle Bobby. Foutrement belle. Tu sais pas tellement comment vous en êtes arrivés là. Avant, vous vous contentiez de vous éviter la plupart du temps. Ou d’vous cracher des trucs à la gueule. Elle t’emmerdait. Franchement. Avec ses remarques à la con qui faisait trop souvent mouche. Comme si elle te comprenait trop bien. Et tu voyais que, toi aussi, tu frappais pile au bon endroit. Les bons mots pour blesser. Et puis t’as fini par trouver ça drôle. Sa façon de plisser son nez lorsqu’elle est agacée. Ou ses yeux qui lançaient des éclairs quand elle avait envie d’te tuer. T’as fini par trouver ça excitant. Ce jeu constant. Ce besoin un peu malsain de faire mal. T’as fini par en avoir presque besoin. Parce que tu savais que, peut importe tes mots, Bobby, elle tiendrait encore debout. C’est étrange. Etre avec elle, c’est devenu presque aussi fort que d’être dans l’ring. Le même besoin de faire face. De tenir debout malgré tout. De jouer, même pour perdre. Même pour finir à moitié mort. Jouer pour vivre. « Y m’faut la permission maintenant ? » Elle t’pousse et tu grognes quand elle appuie sur ton corps endolori. Elle est là. Tout proche de toi. Et tu peux pas t’empêcher de sentir l’envie monter. L’envie de faire monter l’agacement jusqu’à la voir exploser. Parce que c’est souvent comme ça que ça fini. Comme une sorte de parade au meurtre. Ses lèvres contre les tiennes dans la sauvagerie de la colère.

Tu grimaces franchement lorsque ton prénom en entier sort de les lèvres. Tu sais même pas comment elle l’a découvert cette peste. Peut-être à cause de ta carte d’identité. Ou une connerie comme ça. T’en sais rien. Parce que ce prénom, il est enterré depuis longtemps. Depuis toujours. Ce prénom, y’a que ta mère qui devait l’dire. Et franchement, tu t’en souviens même pas. Tu sais juste que tu t’es mis à reprendre les gens quand t’as débarqué à l’orphelinat. Parce que tu l’voyais bien, que les autres le trouvaient ridicule ton prénom. Alors t’es devenu Sil. Juste Sil. « Ta gueule. Jm’appelle pas Silvester » Elle sait trop bien frapper Bobby. Frapper avec ses quelques mots. Et rien que ton prénom est un coup bien placé. Un prénom qui t’rappelle l’abandon. Connards. Et comme pour t’achever, elle t’pousse un peu plus, et cette fois ci, tu passes par dessus bord. Reflex de survit. Tu grognes, attrapant son bras, l’attirant avec toi dans ta chute. T’es franchement fier. D’avoir réussi ça. Dl’avoir entrainé avec toi. Ca t’fait presque oublier l’reste. Ca t’fait sourire comme un idiot. De ces idiots trop satisfait d’avoir gagné. Tu t’tournes vers elle pour mater son air dégoutté. Elle est là. Avec ses joues rosies et ses cheveux en bordel. Elle t’lance un regard de tueuse et ça t’fait juste sourire. « T’es con » Bon dieu. Est-ce qu’on peut vraiment être plus sexy que ça ? « P’tain » Tu la fixes. Trop peut-être. Mais t’es bien infoutu de la quitter du regard. Et elle sort toute seule ta phrase. Comme une énième provocation. Ou une simple proposition. « … Tu veux m’frapper encore ou on baise ? » Tu hausses un vague sourcil malicieux. T’attends un signe. N’importe quel signe. Puis presque brusquement, tu vas capturer ses lèvres avec fougue. Ta main sur glisse sur sa nuque tandis que ta langue commence sa danse avec la sienne. Impétueuse. Bobby, elle te rend fou. Tu sais pas comment. Mais une chose est sur, elle le fait à merveille.  

bataille en terre connue. elle a l'avantage bobby, dans ses terres. alors que le duel continue. ne fait que commencer. guerre constante qu'elle ne se lasse pas de lui faire. bobby, elle aime ça. quand bien même elle jure. grimace. le maudit, aussi. y a quelque chose d'excitant dans cette façon de tester. de pousser les limites. toujours plus loin. toujours plus fort. rester debout malgré tout. rester debout, par dessus tout. parce qu'elle a pas le droit de faiblir. parce qu'elle a pas envie de se rendre. pas devant lui. pas aussi facilement. bobby la sauvage. brune fougueuse. celle qu'on veut apprivoiser, celle qu'on arrive jamais vraiment à approcher. réellement. bobby la magicienne. de la fumée dans les yeux. celle qui brouille, aveugle. celle derrière laquelle elle se cache. parce que ça fait bien trop peur, de s'ouvrir. de laisser quelqu'un s'approcher. de trop près. bobby, elle a apprit la chorégraphie par cœur. le corps un peu cambré. pas trop, juste un peu. la bouche en cœur. le regard langoureux. les mains qui mouvent pour attirer le regard où elle veut. mais y a rien de tout ça, avec sil. pas quand il attise. l'étincelle au creux de son regard. celle qui s'embrase. comme tout son corps. sil le pyromane. des flammes au bout des doigts. mais bobby, elle continue. le regard qui lance des éclairs. ses lèvres qui laisse s'échapper. un peu trop vite. un peu trop fort. toujours dans la cible. celle qu'elle cherche. consciencieusement. patiemment. celle qu'elle atteint toujours. pile. en plein milieu. là où ça fait mal. là où les traits du visage se crispent. où les sourcils se froncent. les insulte qui fusent et elle sait qu'elle a visé juste. bien. au bon endroit. sourire en coin. quelque part entre la malice et la méchanceté. mauvais mélange. cocktail molotov. celui qui embrase tout. celui qui détruit tout. parce que ça a toujours été ça, avec sil. s'abîmer pour dissimuler. un peu plus. toujours plus. elle est fière d'elle bobby. court sentiment de victoire. court. trop court. son corps qui bascule. tiré. attiré. elle grogne. bobby la farouche. les injures qui fusent alors que les joues rosissent. le regard noir alors que la gorge se serre. parce que y a son corps contre le siens et qu'elle défaille un peu. et ça l'énerve bobby, de sentir son corps répondre aussi rapidement au siens. alors que ça respiration se perd quelque part entre eux. son regard qui agrippe le siens. prunelles sombres sur claires. clair obscur. ses mots qui résonnent. s'écrasent contre son épiderme. et y a tout qui s'embrase. brutalement. soudainement. ferme-là... elle grogne alors qu'elle veut lui arracher son sourire avec ses ongles bleu. mais y a sa voix qui trahis son excitation, son regard qui agrippe un peu trop ses lèvres. celles qui viennent se plaquer aux siennes. lèvres roses sucrée qui ne se lassent pas des siennes. et bobby, elle a envie de l'insulter pour tout ce qu'il réveil. pour tout ce qu'il fait s'agiter en elle. son front qui s'appuie contre le siens. bobby, elle veut encore croire qu'elle mène la danse. qu'elle contrôle alors que tout se barre dans tous les sens. sil qu'elle attire vers son matelas à même le sol. sil sur lequel elle grimpe à califourchon. lentement. sensuellement. comme elle sait faire. son bassin qui ondule un instant contre le siens. tissus comme unique barrière. elle sait comment faire, bobby, avec les garçons. ses ongles qui parcourent la peau pâle du brun. qu'elle griffe un peu. pour lui faire mal. pour lui faire du bien. elle sait plus trop bobby, alors que tout s'emballe dans sa poitrine.

Tu rigoles doucement à sa réponse peu convaincante. Elle grogne et ça te fait juste sourire un peu plus. Parce que t’aimes bien quand elle grogne Bobby. C’est étrangement sexy. Et t’as beau pas vraiment avoir envie de lui donner raison, tu obéis quand même. Juste à ta façon. Tu vas capturer ses lèvres avec envie, glissant ta langue contre la sienne pour t’empêcher de parler. Juste comme elle a dit. Et tu souris quand elle se détache de toi pour prendre le dessus. Tu peux pas la lâcher des yeux, Bobby. Là. Quand elle t’attire sur son matelas. Lorsqu’elle vient se mettre à califourchon sur toi avec une sensualité difficile à égaler. Et y’a tes mains qui passent sur son corps trop parfait. Tu presses tes doigts contre sa peau, sachant pas vraiment si tu veux la caresser ou la maltraiter. Mais c’est elle qui lance les jeux. Elle qui s’élance vers le coté sauvage. Tu grognes lorsqu’elle enfonce ses ongles dans ta peau, y laissant la marque rosée de son passage. Bordel. Cette fille te rend barge. Et comme pour te venger, tu malaxes vigoureusement ses fesses. Presque jusqu’à lui faire mal. Presque. Tu te cambres sous elle, venant frotter ton corps déjà presque nu contre le sien. Et sans gène, tu vas détacher son soutient gorge, avec cette facilité déconcertant qui vient avec l’habitude. Petit sourire de fierté. Tu t’redresses assez pour glisser ta langue sur son sein, y ajoutant momentanément les dents pour la faire gémir un peu. Elle bouge a un rythme terriblement bandant. Et ça rate pas. Elle t’fait bander Bobby. Elle t’fait bander comme un fou. Et toi, t’as envie d’la rendre folle aussi. T’as envie d’sentir son excitation. Et la faire monter aussi. Ta main droite vient s’aventurer dans sa culotte, tes doigts s’évertuant à arracher ses gémissements par des caresses insidieuses. Et de l’autre, tu attires son visage contre le tient, mordant sa lèvre inférieur. Tu sens déjà la chaleur irradier de son corps. Surement autant que l’tiens. C’est comme si la pièce avait gagné deux degrés en l’espace de quelques minutes. Tu frôles ses lèvres sans vraiment les capturer, jouant de ses réactions. Tu sens son corps vibrer contre le tient et ça te rend juste un peu plus dingue d’envie.

Tu retires ta main, t’éloignant un instant pour descendre sa culotte. Tu la repousses un peu. Juste assez pour prendre le dessus, retirant rapidement toi aussi la seule barrière à ta nudité. Et tu l’observes un instant. Là. Nue et offerte. Bordel. Tu reviens à elle, retournant à tes caresses avant de descendre parcourir lentement son corps de tes lèvres. Ta langue goute à sa peau salée jusqu'à rejoindre tes doigts pour la faire vibrer un peu plus.