Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly]

« attends, attends… » elle te demande, mais tu n’as plus la patience d’attendre quoi que ce soit et si elle savait que c’était toi et non camden qui dévorait ses lèvres, elle ne serait pas en train de te repousser de ses deux mains pour que tu puisses la laisser respirer. tu ne peux pas t’empêcher d’ignorer ses mots, de repartir à l’assaut de la moindre parcelle de peau que ta bouche peut trouver, sucer, lécher ou mordre. ton nez vient se frotter doucement contre son cou parce qu’elle sent bon, parce que tu peux pas t’empêcher de la respirer, parce que chaque partie d’elle est délicieuse. tes dents mordillent la peau de son coup, alors qu’elle gigote encore dans tous les sens et en soupirant, tu lèves les yeux vers elle. les siens regardent dans le vide, elle semble concentrée sur quelque chose en particulier. il te faut une minute pour comprendre qu’elle cherche à entendre un bruit, un son, c’est vrai que tu n’as pas été très silencieux en la plaquant contre cette porte, mais bon sang, tu n’aurais pas pu faire autrement. un sourire vient s’afficher sur ton faciès quand tu comprends que ça n’a pas suffi à réveiller quelqu’un dans la maison et que vous allez pouvoir continuer votre petit manège aussi longtemps que vous le voulez. ça te tuerait sûrement si ses parents venaient interrompre les choses maintenant, tu serais incapable de dormir dans la chambre d’à côté en la sachant juste là prête pour toi. tu repars à l’assaut de ses lèvres, mais la gamine voit les choses autrement, elle continue de se tortiller contre toi et cette fois, tu montres franchement ton agacement. elle te sourit comme si ce n’était rien et tu as envie de lui hurler quelque chose à la figure, mais tu te retiens parce que camden ne ferait jamais ça, parce que toi-même au fond tu n’as pas envie de faire ça, elle te demande d’attendre encore et cette fois la frustration se lit clairement sur ton visage. tu lâches ses cuisses pour qu’elle puisse retomber au sol, elle te fait un sourire, t’offre un baiser comme pour s’excuser. elle te demande de venir alors tu viens sans hésiter, elle te pousse vers le lit pour que tu puisses t’asseoir, tu déposes ton sac de voyage sur le sol avant de t’exécuter pour avoir toute la  place que vous voudrez quand commenceront les hostilités. tu comprends pas tout de suite où est-ce qu’elle veut en venir la gamine parce que tu as l’habitude des rapports maitrisés, des choses contrôlées quand tu es avec elle, rien que tu n’aies jamais décidé, jamais anticipé. mais elle semble d’une toute autre humeur ce soir, comme l’envie d’en découdre avec son propre courage. déjà, c’est la première fois qu’elle est à moitié nue devant toi et que la lumière est encore allumée, d’accord elle est faible, mais tu peux regarder la moindre parcelle de son corps sans devoir plisser des yeux. tu veux lui demander ce qu’elle compte faire pourquoi est-ce si long de venir sur toi pour que vous puissiez continuer, pourquoi cela fait-il deux minutes qu’elle est plantée devant toi à te regarder? finalement son hésitation se termine, ses genoux se dérobent sous elle et tu inspires une bouffée d’air prit par surprise. tu sens que ses gestes sont maladroits au début et tu comprends que c’est la première fois qu’elle fait quelque chose comme ça, que même ton jumeau n’y a pas eu le droit et dire que tu ne pourras même pas lui raconter, ça te tue et d’un autre côté au fond de toi l’idée te fait jubiler. ce moment est à toi, il est pour toi. elle est agenouillée, complètement à ta merci et tu adores ça. ses lèvres viennent te trouver pour t’aspirer doucement et un gémissement rauque s’échappe d’entre tes lèvres closes. « putain, t’es parfaite bébé. » tes mots se veulent encourageants, tu sens qu’elle esquisse presque un sourire et ça te donne envie qu’elle te prenne tout entier, mais tu refuses de la brusquer parce que tu veux qu’elle recommence ça plus tard, encore et encore et encore. un autre gémissement vient troubler le silence qui vous entoure quand elle fait un truc avec sa langue que tu adores, tes mains viennent se perdrent dans ses cheveux alors qu’elle s’active de plus en plus vite et que ton self-contrôle est à deux doigts de t’échapper. les incisives plantées dans ta lèvre inférieure, tu sais que tu ne pourras pas résister plus longtemps si elle continue ce petit jeu. « beverly… » le mot t’écorche la langue parce que tu veux tout faire sauf parler maintenant. « mon ange arrête maintenant. » mais ton ordre n’en est pas vraiment un. « je veux venir en toi. » c’est ce que tu veux plus que tout même d’habitude avec les autres tout ce qui compte c’est la délivrance, ta délivrance, le moment parfait où tu te sens basculer de l’autre côté, mais pas cette fois, cette fois quand tu jouiras, tu veux la regarder dans les yeux. montrer à quel point ce qu’elle te fait ressentir est merveilleux. cette fille te fait complètement perdre la raison.

les gens ne cessent de répéter que le sexe c’est bien, que c’est une activité qui peut s’avérer distrayante avec quelqu’un qu’on connaît depuis quelques heures seulement où un ami de longue date, mais que rien n’équivaut de faire l’amour avec quelqu’un pour qui on éprouve quelque chose, une once de sentiment enfoui quelque part et les choses changeraient complètement. et tu trouvais ça complètement stupide quand pour toi le sexe n’était qu’un moyen d’arriver à tes fins. qu’il te servait simplement d’exécutoire, qu’il était presque une tare parce que tu ne pouvais pas t’empêcher de le pratiquer, car ton corps n’était pas normal, que ton esprit déraillé. et il déraille toujours. c’est le pire dans cette putain d’histoire, c’est que t’es en train d’expérimenter ce dont quoi tout le monde parle de ses putains de sentiments qui compliquent tout, mais tu sais déjà que ça rime à rien, que si ça foire pas  à cause de la vérité, que ça foire pas à cause de ton frangin, ça finira par foirer  à cause de toi parce que tu es incapable de te tenir tranquille parce que la fidélité est une idée, pas une expérience concrète. mais tes pensées sont bien éloignées de la réalité, tu oublies trop souvent et pour cause la gamine à tes genoux, qu’elle ne sait pas qui tu es vraiment. qu’elle ne se doute pas un instant qu’elle fait l’amour à un homme pour lequel elle, elle ne ressent rien. que tout ça c’est dans ta tête à toi. que si jamais elle l’apprend, elle ne fera pas que te détester de toute son âme, mais pourrait aussi bien aller au commissariat le plus proche pour raconter son histoire. parce que si elle ne s’est pas sentie violer sur le moment, si l’idée ne germera pas dans son esprit avant un moment, elle finira par comprendre que les rapports qu’elle avait avec toi n’était en aucun cas consenti et ça, ça la tuera certainement. ton membre palpite dans sa bouche, tu tires légèrement sur ses cheveux comme pour l’avertir qu’il faut qu’elle s’arrête maintenant parce qu’il sera trop tard après, cette fois elle semble t’écouter, elle relève la tête, lèche lentement ses lèvres et c’est ce geste anodin qui manque de te faire exploser, mais tu te retiens en voyant le petit sourire qu’elle affiche, elle se relève gracieuse, tu prends ses hanches des deux mains pour l’asseoir sur toi. elle fait glisser sa main entre vos deux corps nus pour que tu puisses t’immiscer en elle et tu la quittes pas des yeux quand elle ferme les siens pour gémir doucement. tu commences à bouger, des coups légers pour lui procurer plus de plaisir encore, mais elle t’arrête une nouvelle fois. « laisse moi faire. » elle murmure et tu n’entends même pas son trouble intérieure, trop concentré sur ce qu’il se passe entre vous. « s’il te plaît. » comme si elle avait besoin de supplier, mais tu hoches la tête pour répondre quand même. elle se met à danser sur toi comme elle ne l’a jamais fait auparavant, tu la laisse faire à son rythme te contente de serrer une de ses hanches plus fort tant dit ce que ton autre main court dans son dos en sueur pour attraper sa nuque, tu l’attires contre toi autant qu’il soit possible de l’être, sa tête se pose au creux de ton cou et tu sens ses dents mordre la chaire de ton épaule pour retenir ses gémissements. tu sens qu’elle se contracte autour de toi, ta respiration s’accélère, ton cœur menace d’exploser, ce n’est pas toi qui la mènes jusqu’à l’orgasme, elle s’y conduit toute seule et c’est encore plus excitant que si tu l’y avait mené toi-même. tu entends qu’elle étouffe un cri contre ton épiderme et quand son corps de détend contre toi, tu peux pas t’empêcher de te sentir fière d’elle, mais aussi de toi, parce que l’égo masculin ne disparaît jamais vraiment. ces mouvements ont légèrement ralenti, sans te retirer complètement, tu décides de la mettre sur le dos pour finir votre partie de jambes en l’air en missionnaire. quand vous vous retrouvez de nouveau yeux dans les yeux, tu lui souris heureux et c’est comme ça après deux derniers coups de reins, que tu viens en elle. un gémissement rauque t’échappe et comme elle quelques minutes auparavant, tu enfouis ta tête dans son cou pour te laisser aller. c’est tremblant et la respiration saccadée que tu relèves la tête vers elle, tu t’étales sur le côté toujours à moitié sur elle, le flanc contre le matelas, la main qui se balade sur son visage, tu lui caresses les cheveux. « je t’aime. » tu murmures, parce que c’est ce que camden ferait.