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 dark paradise (kila)

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MessageSujet: dark paradise (kila)   dark paradise (kila) EmptyVen 26 Jan - 13:42

déflagration délicieuse qui secoue les membres à la mélodie des jetons qui s’entrechoquent sur la table. c’est comme un mécanisme bien trop huilé qui lui anime la carcasse dès que ses talons viennent claquer contre le sol du casino, mille fois foulé. mille fois étudié avec l’adrénaline creusant les traits, commissures déchirant presque un sourire sur un faciès habituellement si imperturbable. ici, ce sont les passions qui se mélangent, se déchirent, se rapiècent au fil des manches et des mises qui s’encaissent ou se perdent. ce sont aussi les histoires des coeurs qui se dessinent au creux des pupilles des autres âmes égarées, les déçus, les inconscients, les éperdus de ce goût si subtil du risque qui engourdit la langue. elle décèle dans les opales les déceptions lorsque la défaite frappe à leur porte, ou alors cet éclat lumineux à la perspective d’une grosse somme à entasser dans les poches. la sensation passagère du luxe et de l’opulence qui frôle les dépossédés, ceux qui remplissent les caniveaux de leurs souvenirs miséreux. et elle, qui s’offre le luxe présomptueux de tout perdre, en sachant qu’elle aura toujours. mais la sensation est bien trop exquis pour qu’elle ne s’en prive, véritable dope qui excite le ventricule, palpiter les paumes d’une exaltation bien plus puissante que toute autre drogue. c’est le bord du gouffre qui lui lèche les orteils, les griffes anthracites de la fin qui s’enroulent autour des chevilles, pour finalement s’échapper. et puis, comme les gens se sont égarés jusqu’à la table, ils s’évaporent à mesure que le manteau sombre de la nuit s’accroche dans le ciel. à mesure que les heures deviennent mutiques et que les obligations du quotidien frappent à la porte. le message d’un partenaire démangé par la solitude, la perspective d’une journée cloîtrée dans un bureau aseptisé. mila, le vibrement de son téléphone est resté un vague écho entre les murs de son appartement. les possibles messages d’adrian qui resteront sans réponse, comme depuis quelques jours. depuis que ses lèvres ont été souillées par d’autres. non, embellies. magnifiées même. et que les soupirs semblent encore mélangés aux siens, le palpitant devenant douloureux à la reminiscence trop dolente encore pour affronter le regard de celui qu’elle a bafoué. bout des doigts qui s’égare jusqu’aux pulpeuses, comme écorchées par le manque éreintant d’elle. trop vite possédée et si rapidement égarée. mais aussitôt, c’est la même morsure qui lui dévore les chairs, et le rappel qu’elle n’est pas censée être sienne qui s’écrase contre elle de plein fouet. collision brutale avec ce semblant de raison auquel elle tente si ardemment de se raccrocher, à s’en égratigner les doigts. la raison qui vient étrangler le coeur, qui semble si désireux de s’échapper de sa poitrine, au bord des lèvre souffreteuses et atrocement solitaires. l’impulsion des membres qui vient l’extirper des abysses dangereuses de ses pensées, tandis qu’elle se relève et se laisse glisser jusqu’au bar, pour se mélanger aux êtres abandonnés. simple hochement de tête tandis qu’elle s’empare bien trop hâtivement du verre qui tremblote entre ses phalanges engourdies. nouvelle brûlure qui lui étreint la trachée, et les saveurs ambrées qui déchirent délicieusement les papilles. elle cherche à dissiper la confusion qui lui emprisonne le crâne, à noyer cette haine qui bouillonne au creux de ses veines à la réalisation de sa propre faiblesse. pourtant à mesure que l’esprit s’embrume et qu’autour d’elle tout n’est plus qu’un bourdonnement grossier qui lui écorche les tympans, c’est son visage à elle qui se trace sous ses paupières scellées. un couple de lippes sensiblement pincées, et la galaxie d’astres emprisonnée au sein de ses yeux. c’est l’écho des débris de verres qui l’extirpe une énième fois du manège des souvenirs, et la vision de son verre atomisé contre le comptoir sombre du bar qui la fait se relever, chancelante. tout semble n’être qu’un mélange absurde de couleurs et contours entremêlés, jusqu’à ce que finalement elle sente le souffle de l’extérieur qui lui lèche l’épiderme. comme un avant goût de sobriété qui l’effleure, avant qu’elle ne laisse son dos s’écraser contre la façade, sans qu’aucune douleur ne lui transperce l’anatomie. y’a ses doigts qui viennent chercher son paquet de cigarettes avant d’en glisser une entre ses lèvres, appréciant le crépitement au bout du bâton de nicotine et les effluves goudronnées qui emplissent ses poumons. puis, au beau milieu des chimères de fumée, c’est comme une reproduction de ce même visage qui lui déchire le coeur autant qu’elle voudrait qu’il le rafistole. kitty, bien trop réelle pour n’être qu’une affabulation de son cerveau trop imbibé pour être lucide. et il est là, le dilemme ultime. et cette même rancoeur qui émerge des tréfonds de son estomac alors qu’elle est déjà ravagée par l’envie d’effleurer une nouvelle fois sa peau. j’peux t’aider? vulgaire copie de sa propre voix, bien trop rocailleuse pour ne pas la trahir. c’est probablement un spectacle pitoyable qu’elle lui offre, mais elle s’agripper à un tant soit peu de contenance, aidée par la surface qu’épouse sa silhouette derrière elle. nouvelle inspiration meutrière. t’as trouvé aucune autre meuf à allumer ce soir? et ça la déchire probablement plus que ce à quoi elle s’attendait. elle entendrait presque les fragments de son palpitant se transformer en lambeaux. mais elle veut l’éloigner, éviter de refaire une erreur, d’en prendre un bout de son être au passage.
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MessageSujet: Re: dark paradise (kila)   dark paradise (kila) EmptyMer 31 Jan - 7:52

des sifflements se font entendre, tirant l'alarme des hommes du sinners qui se feront un malin plaisir de rééduquer la lourdeur de l'homme. elle a quitté la scène depuis quelques temps maintenant, complètement perdue, égarée face aux hommes qu'elle a rencontré à nouveau ce soir. elle a voulu sourire, elle a voulu se montrer docile, mais elle a échoué. pourtant habituée au lieu et à sa clientèle, la sensation de vide qui la suit comme une ombre depuis des jours régit ses faits et gestes à chaque instant. Le sinners s'embrume, laisse cette impression nauséabonde à chaque passage, chaque danse, empêchant kitty de respirer convenablement. tu ne danses plus comme avant lui a-t-on chuchoter à l'oreille, reprends tes esprits qu'on lui a hurlé au visage. mais kitty s'évapore comme la pluie brulante, elle sent ses forces qui s'amenuisent et son âme plonger dans un précipice sans fond. elle ne se sent plus à l'abris, plus depuis qu'une personne lui a volé le peu de sentiments qu'elle avait a donner, piquer à vif le palpitant indomptable. elle se retrouve à l'agonie, sous le poids d'une décision trop attive, de s'en aller sans rien dire. bouche-bée, elle a enduré l'assaut d'un millier d'épines après l'avoir regardé sortir de sa vie aussi rapidement qu'elle s'y est immiscée. un équilibre déjà trop fragile, empoissonnée par le calice après l'avoir portée à ses lèvres, kitty s'est laissée écorcher par cette parfaite inconnue. des pulpeuses révélant les pires luxures, accrochée par un simple regard dans ses yeux profonds aux allures d'abysse, mila reflétait tout ce qu'elle n'était pas et l'attraction n'en avait été que plus foudroyante. ce soir, elle ne compte plus les moments ou son cœur s'est arrêté, même un court instant, de pomper l'oxygène meurtri par son absence, elle ne compte plus les fois où elle a cru la revoir au détour d'un couloir. condamnée à la chercher dans les entrailles de ces murs trop sombres et de ces gens trop vils, elle en a oublié de se demander si elle, elle souhaitait la revoir. mais elle a finalement décidé de continué à chercher ce soir, malgré un pressentiment lui invoquant de cesser à y songer, elle est sortie de la loge pour pousser les portes du casino. une intuition divine, son visage enfantin dénotant toujours autant avec l'ambiance, néanmoins elle passe inaperçu bien plus facilement qu'à l'intérieur du club. et puis elle l'aperçoit, nymphe sensuelle parmi les mains graissés par les jetons dorés, dans son élément, celui du jeu et de la chance. son corps s'affaisse, débris lancé sur le bas côté, le ventre noué par ce vide continuant le grignotage jusqu'à son épiderme. kitty rêve de la voir sourire quand elle l'apercevra, image déjà la sensation de frisson ultime quand elle reposera ses lèvres sur les siennes, rosies par un rouge affriolant, promesse d'un souvenir ancré dans son antre.  mila s'en va, appelé par l'extérieur, sort de la pièce sous les fracas d'un verre brisé. kitty sursaute avant de retrouver un peu d'esprit pour tenter de la rejoindre sans la perdre des yeux. lubie infantile, elle marche sur ses traces avant de finir par la rejoindre, seule. elle étouffe alors, bouffée par l'envie, son cœur vacille et rate quelques coups en écoutant à nouveau le son de sa voix. mais le ton diffère, des picotements dans les mains, la chaleur s'évapore au même rythme que ses paroles. elle a du mal à comprendre. fronce les sourcils en signe d'incompréhension. Un autre visage, celui de l'erreur révélé sous forme d'attaque sifflante. de quoi tu parles ? le temps d'appréhender les syllabes insolentes sous une autre définition, aurait-elle pu douter de l'honnêteté du moment passé ? tu te prends pour qui ? ses lippes s'assèchent, tremblotantes sous les mots prononcés, l'incompréhension se propage et la rétorque est instantanée, percutée de plein fouet par le doute et les coups visant son cœur battant.


Dernière édition par Kitty Bless le Mer 7 Fév - 5:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: dark paradise (kila)   dark paradise (kila) EmptyJeu 1 Fév - 7:01

là haut au milieu des nébuleuses immobiles, elle la voit. cette tempête qui commence à onduler, creuser les bouts de coton, déchirer la voûte céleste de ces zébrures mirobolantes. elle remuerai presque les pulpeuses à cette vision hargneuse du typhon qui lui noue les entrailles. chaque soupir des divinités qui lui transperce le corps, chaque vrombissement d’un tonnerre proche qui fait gronder sa carcasse et résonner le néant qui la dévore. puis, il y a ces quelques astres vaillants qui continuent de scintiller même dans le chaos de l’oeil du cyclone, et quand ses pupilles se mélangent à celles de kitty, c’est le même éclat qui y crépite. elle est cosmique, tellement belle, même étouffée dans les ténèbres crasseux. et pourtant, c’est elle qui est censée être viciée par cette vie, pourrie jusqu’à la moëlle par les regards crades et les billets moisis qu’on lui glisse pour une simple cambrure de d’échine. mais c’est l’inverse. la beauté pure dans l’horreur, la douceur qui ondule au milieu des paumes rugueuses. c’est cet étrange paradoxe qu’elle incarne qui avait réveillé sa fascination pour elle en premier lieu, rongée par la curiosité invasive de comprendre les mécanismes qui animent son esprit si particulier. ça ne pouvait être qu’une façade platrée à la perfection, qu’une illusion qu’elle balançait effrontément aux pupilles de ceux assez imbéciles pour y croire. comme elle. pourtant, en étant venue chercher ses fêlures, elle s’était retrouvée écorchée elle-même. profondément, peut-être même indélébilement. elle avait beau avoir tenté de gratter la couche, tout ce qui s’était révélé en dessous n’était qu’encore plus beau et délicat. elle n’était qu’un enchevêtrement de délicatesse parée d’un habit de dépravation qui ne lui allait tellement pas. mais mila, ça n’était que l’exact inverse. une beauté irradiant de l’enveloppe, mais qui se gâte dès qu’on cherche un peu plus profondément. au fond, elle n’est qu’un trou noir présenté par de jolies dorures pour attirer l’oeil. un mensonge, qui ne mérite certainement pas qu’une telle personne tente de la rafistoler. toujours la même haine épaisse qui lui engonce les veines, lui immobilise chaque parcelle de son corps presque douloureux. elle se sent à l’agonie, la pupille éteinte par le voile vitreux de l’alcool qui lui empoisonne le système. finalement, alors que les mots se sont échappés sans qu’elle ne puisse les étrangler, elle sent ses lèvres et sa langue qui brûlent. la même ardeur qui lui consume à petit feu les boyaux sous un regard qu’elle ne parvient presque pas à soutenir. tout semble encore plus puissant que leur première rencontre, si c’était seulement vraisemblable. mais elle n’a pas la vivacité d’esprit de chasser toute pensée rationnelle qui s’encastre dans son crâne. sa voix résonne finalement, et c’est une nouvelle lame qui vient lui percer la poitrine. elle sent l’organe sanguinolent qui s'essouffle sous la douleur qui dégouline des mots de kitty. personne, sinon qu’est-ce que je ferais ici. et c’est d’une réalité aveuglante, qu’elle tente de digérer d’une nouvelle inspiration sur la cigarette fumante. la question strictement est rhétorique, prononcée à demie voix, dénudé de cet aplomb ravageur qu’elle était parvenue à puiser auparavant. mais presque immédiatement, c’est le système qui se réveille alors qu’elle se redresse non sans tituber dangereusement. et pendant un instant elle se demande si le goudron froid ne serait pas plus agréable que cette confrontation qui l’étiole bien plus que prévu. et toi? tu te prends pour qui pour penser qu’il suffirait d’un simple bisou pour me faire oublier tout le reste? mon couple, ma vie, mon futur…j’oublie tout juste pour tes beaux yeux?  l’écho qui se brouille partiellement vers la fin, au même instant où ses pupilles se scellent. et elle s’étouffe presque en réalisant que peut-être elle s’avance trop, qu’elle est en train de trahir le tumulte qui lui torture le palpitant à sa simple pensée. elle se sent glisser le long d’une pente bien trop dangereuse, où le dénouement ne peut être que teinté de regret. ou peut-être pas. la simple pensée est bien vite évincée de sa pensée, au même instant où elle se matérialise avec sa main qui s’écrase contre le corps de son bourreau dans une tentative pitoyable de l’écarter d’elle. tout en sachant qu’elle l’a déjà sous la peau. laisse-moi. mais au fond, c’est toujours cette légère voix, qui refuse de s’extirper de sa tête. qui lui vrille les tympans et qu’elle déteste un peu plus à chaque fois qu’elle refait surface. reste avec moi, qu’elle chuchote.
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MessageSujet: Re: dark paradise (kila)   dark paradise (kila) EmptyLun 12 Fév - 8:52

le vacillement de ses iris s'égare sur chaque parcelle de son visage pour tenter d'y trouver la réponse à ses questions, une once de souvenir de leur moment passé, un écho dans la tempête qui s'annonce. elle cherche n'importe quoi pour se raccrocher à sa peau, une faille pour se consoler dans les mots brulants qu'elle lui souffle au visage. la fumée calcine ses narines déjà trop occupés à reprendre une respiration normale. elle s'étoufferait presque sous la violence avec laquelle elle frappe son cœur déjà bien trop fragile. cette maladie qui lui transperce la peau devient mortelle, ses mots à elle ne veulent rien dire et s'égarent dans l'air asphyxié de la ruelle. mila ne lui donne rien, le visage impénétrable malgré un regard perdu dans le néant. ses émotions se multiplies à grande vitesse, passant d'une tristesse dégoulinante à la colère de l'âme en peine, kitty voudrait lui prouver le contraire, lui dire qu'elle a tord et qu'elle regrettera ses dires, mais la peur l'immobilise. jusqu'à ce que le courage revienne, un court instant, motivé par le tourment qui émane de ses derniers mots, mila expulse, semble se perdre dans ses propres syllabes, parler de choses qui n'ont pas lieu d'être pour le moment. les yeux de kitty s'étonnent,  les sourcils arqués face au diable sortant de ce corps aux courbes féminines. laisse-moi. ça sonne faux malgré l'intention d'en finir, ça lui brise quand même le cœur de l'entendre avouer une telle chose. elle s'était imaginé tellement de choses malgré la faille que mila avait laissé en la quittant aussi rapidement et la trace encrée en posant ses lèvres contre les siennes l'avait marqué à jamais. elle en avait presque oublié l'épisode de l'homme trop pressant contre la peau de la demoiselle quelques minutes avant leur premier échange, préférant oublier ce léger mais pas des moindres détails. grossière erreur et au vu de la réaction immédiate de la belle face à cette seconde apparition dans sa vie, elle n'arrivait plus à décerner le vrai du faux. pourquoi tout est devenu si compliqué, alors que cette rencontre sonnait comme une évidence ? pourquoi fallait-il qu'elle est le couteau sous la gorge et pourquoi kitty, pourquoi t'es toujours aussi naïve ? c'est toujours bagdad dans son crâne, une guerre sans merci dans son palpitant et sur le bord de ses lèvres qui manquent de se fissurer dans la méchanceté à tout instant. elle ne peut pas kitty, elle ne veut pas être méprisante comme on l'est avec elle, comme mila à cet instant. et pourtant, elle a envie de crier, elle veut lui prouver qu'elle fait fausse route et que cet "égard" n'était pas une mauvaise chose. en tout cas pas pour elle, pas pour le frisson qu'elle avait ressentis en caressant sa peau ni en découvrant l'éclat dans son regard. kitty s'fait des films, mais elle ne se refuse rien au moins, elle se sent libre malgré les apparences et c'est tout ce qui l'importe, tout son inverse apparemment. littéralement absorbée par ses mots, sa bouche grinçante à son attention, se torturant l'esprit à imaginer retrouver son contact en la forçant à retrouver ses lèvres, peut-être que tout changerait alors. elle arrêterait peut-être de presser sa gorge qui se sert toujours plus, oublierait la folie de ce qu'elle confesse alors qu'elle pense tout l'inverse. elle croit encore au miracle, à une troisième dimension ou à Dieu qui a osé lui faire subir cela en imaginant tout. laisse-moi ça résonne dans sa tête trop fortement. à cela elle répond non. distinctement, fort, les poings serrés, la douceur de son visage évaporée. elle choisit de ne pas abdiquer, comme toujours, toujours là où on ne l'attends pas. kitty brûle à son tour, les étapes cette fois, les décisions de l'autre, pour n'en faire qu'à sa tête tout en se foutant éperdument des conséquences que cela impliquera. elle avance vers mila, juste deux pas en avant pour écailler la brèche dévoilée, celle tendue à l'instant, des murmures presque inaudibles, un sentiment trop grand pour être endormi dans des regrets. kitty avance pour mieux la faire reculer, retrouver l'équilibre perdue dans cette danse trop dangereuse pour son cœur en vrac. ses lèvres susurrent à son tour, proches des siennes, la surprise se lit dans ses yeux alors que kitty confesse : refuse ce baiser et je disparais. l'ultimatum est précis, tandis que sa bouche n'attends pas pour retrouver sa peau, le coin de sa lèvre doucement possédé par un baiser, mesurant l'accoup, avant de franchir l'interdit et de l'embrasser.
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MessageSujet: Re: dark paradise (kila)   dark paradise (kila) EmptyMer 14 Fév - 12:54

l’échine est frémissante, remontée par une cascade de fourmillements. tous plus dévastateurs que le précédent. la sensation est semblable à un pic d’adrénaline qui vient s’effriter dans les veines, l’éveil presque trop féroce des sens jusqu’alors engoncés sous les plaintes d’un myocarde trimballé de gauche à droite. abruptement, plus rien n’a de sens. couleurs qui se mélangent en kaléidoscope vibrant, les lumières pourtant dévorées par la pénombre qui enfièvrent la pupille folle. et ses soupirs qui font naufrage au creux de ses tympans, qui prennent les contours d’un vacarme strident. tout semble exacerbé, atrocement surfait. et de son cerveau atrophié par l’ivresse, mila ne parvient pas à dérouler proprement le fil de ses propres actions. simple spectatrice futile des impulsions intimées à son corps, elle assiste à sa propre chute. et c’est étrange, cette frustration qui commence à étouffer sous la curiosité dévorante de savoir où ce krach la mènera. d’imaginer ces nouvelles contrées qu’elle brûle secrètement de fouler, matérialisées par cette silhouette trop ardemment désirée qui s’est écrasée à ses côtés. le simple fait de se retrouver noyée dans ces prunelles qui étaient venues se tracer maladroitement sous ses paupières réveille une floppée de questionnements, elles qui sont teintées d’incertitude et de lendemains embellis. et pendant un soupir, elle croit à l’hallucination d’un esprit trop écaillé. qu’elle est emprisonnée dans une psychose atrocement réelle et qu’il suffirait d’un effleurement de doigt pour qu’elle s’évapore. et c’est ce qu’elle fait, d’une impulsion rageuse de la paume, elle tente de l’écarter, la réduire à néant. mais elle est toujours là, belle. terriblement belle. laisse moi, qu’elle lui intime au même moment. tout en espérant avec ferveur qu’elle n’abdique pas à son ordre, et continue de la torturer jusqu’à la damnation. pourtant c’est très vite les mots en suspens qui la ronge, le mutisme toxique qui engonce la trachée et irrite l’oeil. elle laisse ses paupières se coudre l’une à l’autre, pour l’envelopper dans l’ombre apaisante. c’est une nouvelle dimension qu’elle s’offre, où le temps n’a pas ses ficelles pour bousiller les coeurs. ici, elle sent un semblant de lucidité lui revenir, fragile mais existante. et elle attend, déchirée par ce paradoxe qui lui laboure la poitrine. celui où elle espère qu’en rouvrant les yeux, elle sera toujours là, ou bien elle se sera évaporée dans la nuit. rejoindre les autres chimères, et l’abandonner à nouveau dans la morosité. l’ennui de son absence. parce que c’est de ça qu’avaient étés imbibés ses derniers jours, depuis qu’elle avait effleuré le trésor reluisant, et que tout était devenu terne. comme si elle avait égoïstement  emprisonné toutes les autres lumières dans ses opales et dénudé le reste du monde d’importance. le défilement de ses pensées emprunte ce même chemin dangereux qui l’avait amenée à fauter durant leur première rencontre. c’est sa mâchoire qui se sangle en une tentative dérisoire de reprendre le contrôle. à nouveau, l’impuissance. non. le mot vient éventrer le silence, déssouder ses paupières. elle a presque l’impression que ce sont ses propres lèvres qui l’ont articulé, ou bien est-ce elle? le résultat reste le même, et c’est les brasiers qui se rallument sous son nombril. à l’instant même où elle réalise que la réponse lui offre soulagement, rayant de son esprit la possibilité qu’elle s’éclipse. ce soir, elle restera enchaînée à elle. doucement, kitty lui happe la respiration en se rapprochant, réduisant la distance hurlante entre leurs corps à néant de deux simples pas. elle les a comptés, imprimant la sonorité de sa semelle contre l’asphalte dans son crâne. le bruit des barrières qui meurent, qu’elle réduit à simple poussière par la simple force de sa volonté. à nouveau, ce sont les souffles qui se caressent, se mélangent en cette brume toxique. et elle ne sait plus si elle est enivrée de boisson, ou simplement de kitty. d’un mélange ravageur des deux. elle parle à nouveau, et lui glisse les cartes dans la main. le dernier choix avant que la marche arrière ne soit plus envisageable. j'te déteste putain. semblable à un murmure, qui s'échoue contre sa bouche douloureusement proche de la sienne. mais elle sait pas kitty, que ces sont ne sont pas destinés à elle. finalement, elle n’a pas le temps de lui arracher la moindre réaction alors qu’enfin, tandis qu’elle menaçait d’imploser tant l’attente était insupportable, c’est les lèvres qui se retrouvent. et tout le reste qui cesse d’exister. c’est encore plus puissant que la première fois, et certainement moins que les prochaines. comme une évidence qui lui éclate dans l’esprit. et la conscience qui finit d’agoniser pour s’éteindre définitivement au même instant où elle vient lui érafler la nuque de ses mains avec empressement. et elle est brouillonne, submergée par l’envie de redécouvrir le grain de son épiderme une nouvelle fois, d’en explorer encore plus les contrées. d’en embrasser chaque ondulation, et d’y imprimer sa présence indélébilement. une nouvelle fois, c’est la valse langoureuse, et la sensation obsédante qu’elle n’est pas assez proche. alors elle s’agrippe un peu plus, laisse ses mains dévaler la courbe de son dos, s’échouer contre ses hanches pour s’immiscer sous le tissu. la froideur transperçante coincée dans la ruelle est bien vite évaporée par l’étuve dans laquelle elle s’engonce furieusement, en appréciant chaque flamme avec avidité. sans issue de secours cette fois, elle se laisse submerger par elle, par sa présence qui lui essouffle le palpitant. nouveau tambourinement, menace de lui transpercer la poitrine, et ses mains viennent retrouver ses épaules pour tenter d’écarter le vêtement qui lui enveloppe le corps tandis que ses lèvres dévient pour aller explorer son cou. pour la première fois depuis une éternité, c’est le néant dans son esprit. elle ne pense plus, et c’est splendide.
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MessageSujet: Re: dark paradise (kila)   dark paradise (kila) EmptyJeu 15 Fév - 13:26

l'attente est douloureuse, l'on devinerait facilement la peur se lisant sur son visage tout entier auquel se lie un grain de courage enfantin. elle ne sait pas se contenir kitty, elle aime aller au delà des limites, bercée par le frémissement de sa peau à chaque centimètre foulé pour la retrouver. elle, mila, personne ne lui avait offert ces émotions en montagnes russes, perchée sur son nuage dorée, elle qui était pourtant sur le point de tomber de sa falaise. les deux pieds dans le vide, prête à sauter contre les éléments. elle n'a pas hésité, incapable de se restreindre à redevenir de simples inconnues. car devoir la croiser lui serait trop insupportable, imaginez son coeur menaçant au suicide de glisser une corde autour de sa veine cave, à chaque regard, chaque apparition divine. alors elle a décidé sur le coup de ne pas faiblir, franchir la limite pourtant imposée par celle qui rend ses nuits plus difficiles qu'auparavant. kitty au coeur facile à atteindre, à cette fois l'amour aux bords des lèvres. elle voit ses paupières s'ouvrir, découvre ce nouveau regard rempli de contradiction à son égard. elle est aveugle devant ses dires, provoque l'insubordination et l'incontrôle de la situation. son palpitant vacille toujours plus, tambourine dans sa poitrine plus ardemment que toutes les sensations ressentis tout au long de sa vie. elle se jette à corps perdu dans l'abime, espérant qu'elle empêchera sa chute vertigineuse. ses mains tremblent, fébriles, elle n'ose n'avancer seulement que son visage avant tout autre chose. elle voit le spectre de sa main s'aplatir sur sa joue à la dérobée, redoute cette scène plus que tout alors qu'elle entends son murmure assassin j'te déteste putain. personne ne l'a jamais détesté kitty, ou du moins on ne lui a jamais dit. mais il est trop tard, elle a foncé tête baissé pour embraser ses pulsions, embrasser celle qui a pourtant tenter de l'en dissuader. l'avènement, la sensation est bien plus grande et puissante que la dernière fois, ses joues en rougissent, les larmes aux coins des yeux quand elle répond à son baiser. kitty brûle de l'intérieur, découvrant l'émotion de la passion retrouvée, mila entre ses doigts, imprégnant chaque impulsions, chaque geste dans sa mémoire. ce désir la rend malade, accro à l'affection qu'elle lui porte, mordue par ses caresses qu'elle souhaite ne jamais interrompre. sa respiration s'est emballé dans la seconde, piquée par la pulsion invoquée par les doigts de la brune venant se glisser sous son teeshirt, elle défaille. garde un semblant d'appartenance à la réalité en tâtant d'un pas le sol, pas de nuage duveteux, rien que le platane assombrit par la nuit et le silence des oiseaux endormis. une réalité à couper le souffle, elle intensifie chaque geste, enflammant ses lèvres d'une fougue-tendresse inouïe. elle en oublie le reste, l'autre dimension, la réalité de leurs vies respectives, le fait qu'elle tombe sous le charme d'une femme promise. rien ne pourrait la faire détourner de sa route à présent, kitty éprise du temps qui leur manque et de cette rencontre, elle pourrait croire à nouveau en Dieu à présent. tous les doutes sont réduits à néant. elle peine sous la chaleur de sa peau glissant dans son dos, son épiderme à nue sous ses caresses, chaque mouvement s'ancre et l'emprisonne dans cette cellule qu'elle érigent à deux. c'est peut-être leur seul chance, la solution qui résoudra tout, qu'elles s'enferment à double tour, face au monde et face à ceux qui jugeront nécessaires de les éloigner. kitty s'abandonne tout entière, déloge ses mains stoïques jusqu'à présent pour venir les glisser dans sa nuque. l'allure des mouvements est passionnelle, animée par l'étreinte mortelle, elle blesse son âme entière en restant accrochée à ce désir corrosif. leurs lèvres se délient, elle exulte sous la sensation de ses lèvres contre son cou, le feu s'accroit en bas de son ventre et la tentation n'en devient que plus grande. ses larmes n'ont pas coulé, perdues dans le tumulte de son émoi. ses bras enveloppent son corps, pressant l'écart entre elles au minimum, avec pour seule volonté de se perdre à jamais entre ses doigts. quelques pas sous l'effet de la passion, bientôt bloquées contre le mur froid, kitty vient déloger le visage de mila placé entre ses mains, elle pose délicatement son front contre le sien avant de chuchoter « reste avec moi cette fois » elle invoque cette prière pour essayer de ne plus revivre la même scène qu'auparavant, son coeur ne le supporterait pas. peut-être attends t-elle la promesse d'un moment hors du temps, une promesse pour ne plus voir leurs démons resurgirent à chaque instant, pas rien qu'un instant.
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MessageSujet: Re: dark paradise (kila)   dark paradise (kila) EmptyVen 16 Fév - 14:45

à l’instant même où ses lèvres retrouvent la suavité délicate des siennes, c’est l’anesthésie générale qui lui engourdit le système nerveux. tout n’est plus qu’un torrent de douceur lascive et de désir effervescent. contre elle, c’est cette impression qu’elle n’a jamais été à sa place autre part. que jamais personne n’avait colmaté son âme écorchée avec tant de perfection. c’est l’emboîtement trop idyllique des silhouettes, et les échos de soupirs gutturaux qui forment la mélodie parfaite. simplement nimbée par un clair-obscur épais, vision fantomatique des passions qui surplombent le reste, elle en oublie jusqu’à l’infidélité ignoble qu’elle commet en s’oubliant avec une autre. mais il est bien trop tard pour se raviser, elle s’est déjà engouffrée dans le ravion des passions interdites et apprécie simplement sa chute sans se torturer l’esprit. c’est l’aube qui ramènera avec ses éclats mordorés l’amertume de la culpabilité, ou bien de son absence, quand elle collectera les débris. pour l’instant, elle ne parvient pas à se résoudre à s’échapper. pas alors que la première fois n’avait servi qu’à imbiber d’essence le brasier qui sommeillait dans ses entrailles, pour qu’il ne crépite que davantage plus une fois qu’elle avait craqué l’allumette. cette fois, c’était kitty qui avait franchi effrontément la ligne invisible, avec une insolence insoupçonnée et pourtant terriblement séduisante. nouvelle facette de son être qui s’était dévoilée à ses pupilles percées par l’ivresse et en même temps cette avidité qu’elle ne parvenait pas à tarir. encore moins alors que ce sont ses doigts appuyés qui dessinent les stigmates de la convoitise sur son épiderme. elle ne semble plus être que la seule chose qui irrigue son myocarde et exacerbe tous ses sens, cette dope qui lui embourbe les veines et l’empêche de chanceler. alors elle s’accroche à elle, griffes vissées contre ses hanches, tandis qu’elle continue de presser sa bouche contre sa jugulaire où elle sent les palpitations du coeur de kitty qui caressent les pulpeuses. comme une déflagration à chaque détente, un peu plus forte à chaque fois. trop enivrée à son parfum qui lui inonde les narines, elle ne réalise presque pas que c’est le mur qui rencontre violemment son dos, et les mains de kitty qui relèvent son propre visage pour le reposer contre le sien. le temps de réaction est long, désynchronisé par son coeur qui manque d’oxygène mais qui pourtant soupire à l’instant même où ses lèvres deviennent orphelines. ce sont ses mots à peine audibles qui s’écrasent contre la peau enflammée de son visage qui raniment son esprit comme euthanasié. souffle court, elle sent la commissure de sa bouche qui s’étire, comme une allégresse post-défonce, tandis que ses mains viennent s’emmêler aux siennes. viens. pas de réelle réponse mais une invitation qu’elle lui tend, du bout de ses doigts enlacés aux siens et du simple mot qui glisse de sa langue. sans attendre la moindre réponse de sa part, elle se relève et commence à s’enfoncer plus profondément dans la ruelle, entraînant kitty dans son sillage. comme une impulsion subite qui l’avait traversée, à l’idée de retapisser son coeur de déception, de briser une nouvelle fois toutes les promesses qu’elle lui avait tatouées aux lèvres du bout de ses baisers. non, cette fois c’est elle qui mène la danse, laissant ses jambes fouler le bitume à leur propre guise sans s’offrir la possibilité de changer d’avis. ce sont les croisements, les trottoirs crasseux ou bien les rues endormies qui défilent sous ses yeux spectateurs, la main toujours soudée à la sienne sans prendre la peine de vérifier qu’elle soit toujours derrière elle. soucieuse qu’en y coulant un regard, elle ne s’évapore avec les autres chimères de la nuit, lui offrant des traits d’eurydice. le temps semble s’être suspendu, et l’astre lunaire coincé dans le manteau goudronné de la nuit à jamais. elle ignore combien de temps le chemin dure, trop préoccupée à retrouver le chemin et à étouffer le fil de ses pensées par les vrombissement de sa poitrine. finalement, c’est la façade de l’immeuble désiré qui s’imprime sur sa rétine, et en une fraction de seconde elle se retrouve à glisser ses clefs dans la serrure pour ouvrir les portes de son royaume à kitty. et enfin elle autorise ses yeux à épouser sa silhouette une nouvelle fois, en redécouvrant éternellement la beauté délicate. maintenant t’es la seule qui peut choisir de partir. le regard ancré dans le sien, et la paume qui se délie mollement de la sienne, cherchant à déchiffrer les écumes qui se mouvent dans ses opales. à savoir si elle accepterait son invitation, celle qui finira d’enchaîner leurs êtres l’un à l’autre. celle qui achèverait cette destruction si délicieuse que kitty avait glissée sous sa poitrine et qui contamine déjà toute son âme.
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MessageSujet: Re: dark paradise (kila)   dark paradise (kila) EmptyMer 28 Fév - 4:14

viens. elle proclame, le cœur de kit se ramollit alors, son souffle est court et ses pensées divaguent. où veut-elle l'emmener ? une seule question, mais des dizaines de réponses. la seule chose qui la tient à bord du navire, c'est qu'elle ne partira pas. mila l'emmène de son sillage cette fois et la sensation est électrifiant, vibrante émotion qui embaume son être d'un voile occultant tout le reste. les fumeurs autour d'eux, le sinners qui semble tout à coup plus petit, moins terrifiant qu'à l'habitude. kitty ressent l'amertume de cette première fois ratée dans la voix de mila, elle marque chaque syllabe dans sa mémoire pour ne jamais oublié qu'elle a finalement choisi de la garder auprès d'elle, du moins un peu plus. toujours plus. ses doigts entrelacés dans les siens, elle garde ce lien précieux avec une hâte certaine, un sourire timide dessiné sur son visage d'enfant pas sage. elle pourrait en rire kitty, mais elle se retient, peut-être que quelqu'un les a vu, peut-être pas, elle a l'impression au fond d'elle que tout ce qu'elles trainent derrière elles n'est que le début d'une débâcle infernale. mais elle s'en fou, se prend au jeu de la disparition en regardant mila du coin de l'œil, toujours aussi troublée par sa présence. alors elle marche, droit devant elle, avalant ses pas pour n'en manquer aucun, être au plus près d'elle et ne plus se soucier d'autre chose. elle observe la rue, les trottoirs salis par night falls le sombre, abris du vice et bas quartier accompli. pourtant elles sont là toute les deux, damnées dans ce royaume qui est maintenant le leur, presque sans peur que quelqu'un ne les arrête en chemin. rien ne lui parait impossible, chaque trace sur la route mènera à sa rémission, elle en est certaine. kitty brûle d'impatience, la silhouette de mila comme fantasme déambulant sur un chemin qu'elle ne connait pas, un immeuble, une rue, qu'elle n'avait jamais remarqué jusqu'alors. mais c'est bien ici que leur route s'arrête, ce n'est pas qu'une impression, ses yeux s'ouvrent un instant pour repérer le moindre détail, avant de voir la jeune femme se retourner vers elle. enfin. elle retrouve sa présence, son regard, son empreinte qui s'immisce partout dans son corps, un frisson par seconde passé à la regarder. elle remarque avec cette douleur nouvelle qui l'anime, que l'attente avait été beaucoup trop longue. son visage, sa peau, sa main délicate contre la sienne et leurs corps qui bouillonnent d'un adrénaline intenable. c'est presque trop beau. maintenant t’es la seule qui peut choisir de partir. quelques mots laissés à l'abandon pour lui donner toutes les raisons du monde d'accepter. elle a trop souffert pour lui dire non, elle est déjà tatouée par ses lèvres alors à quoi bon dire non ? pourtant, kitty marque le temps de quelques secondes sûrement trop longues, une attente qui pour elle-même est insupportable. elle tente de voir à travers son âme elle aussi, mais elle réalisera bien vite que la réponse est bien trop évidente. ouvre-moi mila. ses lèvres se délient, la promesse est divine, elle aimerait en dire bien plus, laisser sa bouche avouer tous ce que ses pensées s'amusent à lui planter dans la rétine. ses jambes l'emmènent jusqu'à la porte de l'immeuble, elle se retourne, le dos contre la vitre et les mains derrière son dos. son visage s'adoucit, un pincement de lèvre et la curiosité prend une ampleur considérable. mila ouvre la porte, une clef ou un badge peu importe, mais la porte est ouverte. sa main glisse naïvement sur le ventre de la belle à son passage devant elle, volonté d'assurer un minimum de présence.

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MessageSujet: Re: dark paradise (kila)   dark paradise (kila) EmptyLun 19 Mar - 7:57

c’est un grondement qui s’engouffre dans le dédale de ses entrailles. sous les couches épaisses et engloutissantes des faux-semblants, seconde-peau batracienne qui bouche tous les pores et empêche de respirer, c’est l’instrument qui semble se réveiller d’un réveil trop profond. les cordes raidies par le froid glacial, progressivement assouplies par de nouvelles mains qui tentent de le manipuler. la caisse résonance qui n’offrait qu’un son granuleux et dissonant, qui finalement commence à prendre une mélodie plus chatoyante, à l’instant même où ses lèvres font s’évaporer la poussière. de boums boums désarticulés et mous, c’est tout un orchestre qui vient faire vrombir ses notes jusqu’au bout de ses lèvres à présent. comme une vieille guitare à l’épicéa craquelé qui laisse s’échapper les sifflements, qui finalement retrouve la beauté de son existence sous le toucher de quelqu’un qui sait comment s’y prendre. elle a cette magie sous les doigts, dextérité et perfection entassée entre les cuticules. et lorsque qu’elle s’échappe dans l’univers parallèle contenu dans ses pupilles, elle sait qu’elle ne parviendra pas à s’en détacher. encore moins quand le fantôme de son souffle nimbe encore ses lèvre de sa chaleur délicate. mila qui s’est écaillé les griffes pour dénicher le saphir ne peut se résoudre à le balancer aux caniveaux, rejoindre les autres immondices et merveilles de sa vie qu’elle y a laissé moisir. non, cette fois c’est l’envie viscérale de la garder jalousement au creux de ses paumes, d’en boire chaque nuance quand les rayons de soleil transperçent sa surface et la font scintiller, jusqu’à l’ivresse. jusqu’au vertige, jusqu’à ce que la démence commence à lui grignoter le crâne et empoisonner le coeur. et c’est bien trop puissant, cette sensation qui commence à fleurir sous son nombril et commence à faire éclore ses pétales dans tout son être. mais au lieu de saisir une énième porte de sortie qu’on lui offre, mila se laisse faire, s’accroche comme une foutue camée à sa main et l’entraîne dans son sillage. mila prend les devants, décide de ne pas s’offrir le luxe de lui attribuer tous les vices et s’embourbe dans le péché sans même prendre sa respiration. et avec kitty enchaînée à sa main, avec les effluves de son épiderme qui noient les narines et le coeur qui dégouline dans chaque ruelle endormie de la ville assoupie, elle découvre la réelle liberté. celle qu’elle brûlait depuis trop longtemps de posséder et d’emprisonner. si elle le pouvait, elle scellerait les paupières pour ne pas abîmer cette sensation si délicate et y plonger tête la première. mais le chemin trouve trop rapidement sa destination, incarnée par la silhouette imposante de l’immeuble, par la main de kitty qui s’échappe de la sienne et les opales qui fusionnent à nouveau. la question qui, apprend un attente insupportable, trouve la réponse attendue. et le sourire qui dévore les pulpeuses sans même qu’elle n’essaie de le chasser. non, elle n’essaie plus. se fait esclave du dictateur niché sous ses côtes, et peu importe quel sera le résultat. quand elle ouvre la porte, et que la silhouette de kitty s’y engouffre, la scène prend une nouvelle teinte de réalité, le mythe du clair-obscur lunaire qui se dissipe légèrement alors que c’est le halo jaunâtre des ampoules qui vient redessiner les traits de son visage. je t’épargne la visite. et sa main retrouve la sienne, avec la sensation qu’elle tente d’écarter de retrouver sa réelle place qui immédiatement imbibé son crâne. une nouvelle fois, c’est le même manège alors qu’elle se dirige dans l’espace confiné du couloir menant jusqu’au point de non-retour, duquel elle pousse la porte. finalement quand ses pupilles se déposent sur son lit, c’est le rictus légèrement lascif qui lui dessine la bouche. on en était où, déjà? la question est rhétorique puisqu’elle vient lui imprimer la réponse directement contre les lèvres, retrouvant la sensation indescriptible de l’union de leur deux bouches avec voracité. les mains qui s’égarent à nouveau contre sa silhouette, la guident jusqu’au centre de la pièce jusqu’à ce qu’elle la pousse d’une légère impulsion contre les épaules pour la faire basculer sur le matelas. mais elle brise l’étreinte en restant debout, simplement suspendue par les hululements sourds qui déchirent sa poitrine et remplissent le silence emprisonné dans la pièce sombre. l’oeil toujours glissé dans le sien, elle veut s’assurer une dernière fois qu’elle n’est pas simplement une illusion qui se briserait à l’instant même où elle l’effleure.
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MessageSujet: Re: dark paradise (kila)   dark paradise (kila) EmptyLun 26 Mar - 2:03

Elle vit le moment euphorique, celui qu’elle n’aurait jamais pensé vivre depuis qu’elle a posé le pied à night falls. Coincée au sinners ou avec le gang la plupart du temps, Mila devient sa bouffée d’air frais, de l’oxygène directement injecté dans ses veines bleuis par le froid. Elle ne prête pas attention au hall, au chemin même qui la mène jusqu’à l’appartement. Il n’y a qu’elle dans ce champ de vision si rétréci. Elle sent son cœur battre comme si le chemin lui avait été interdit, mais elle avance toujours plus loin, plus proche de l’indécence. Et l’envie qui se glisse jusqu’à son bas-ventre la torture un peu plus à chaque mètre, chaque mouvement trop proche d’elle et sature quand elle s’éloigne. Le monde de la nuit comme seul témoin. Kitty regarde la brune sans jamais s’arrêter, même de dos, même si on lui interdisait, elle continuerait encore bien plus fort. Pour se souvenir de tout, imprimer dans ses opales le jour où elle lui a ouvert les portes de chez elle. Cette intime façon de lui demander d’entrer dans sa vie et Kit pourrait courir pour la rattraper, plonger dans les enfers si elle le lui demandait. Cette folie douce qui l’incendie demeure plus mystérieuse que jamais, personne n’avait eu autant de pouvoir sur elle, au point d’oublier les voix de ses filles qui lui hurlent de s’en détourner. Elle se sait protégée de tout et c’est peut-être ça qui la pousse à ne pas se méfier du monde qui l’entoure. Pauvre enfant déchue qui marche après des rêves de grande. Rien ne lui apparait plus précieux. Elle se laisse contrôler par ses mains douces et ses lèvres pulpeuses, ce teint hâlé face à la pâleur de sa peau d’ébène. Son cœur danse, s’entremêle aux autres organes pour y nourrir ses pires pêchés et ça lui fait un bien fou. Quand elle glisse la clef dans la serrure de sa porte d’entrée, elle aimerait lui dire d’aller plus vite avant que son palpitant ne crève sous leurs yeux. Elles entrent dans la foulée, un rapide coup d’œil autour d’elles avant que ses mots n’interceptent à nouveau toutes ses pensées. je t’épargne la visite. Elle fait non de la tête. La précipitation s’élance  comme une vague déferlante, plus rien de compte lorsqu’elle scelle à nouveau ses lèvres contre les siennes, kitty s’évapore dans un soupire. Ses mains contre sa peau et c’est tout son corps qui sa laisse guider avec un plaisir intensifié par les battements de son pouls perçus dans ses poignets, son cou. Des pulsions versatiles et incontrôlables qui l’assaillent dans le silence ambiant. on en était où, déjà? ici, nulle, part, j’en sais rien Mila, continue, c’est tout. continue de torturer ma peau de tes lèvres, dessine-moi chaque parcelle de tes doigts et montre-moi le goût de ton être pour le coller contre mon corps meurtri. Ses mouvements l'effleurent et elle la condamne de ses bras entoure de son cou, debout, avant de sa voir pousser vers une autre pièce. Dépossédée de son étreinte, basculée sur le lit, kitty la regarde haletante. Elle voit le questionnement dans les yeux de Mila, l'incertitude prône un court instant avant que kit ne vienne briser ce silence en se posant assise face à elle. J'ai pas arrêté de penser à toi. depuis notre dernière rencontre Mila, je ne pensais qu'à ce jour ou je te retrouverais. la tête levée, les yeux transperçant de vérité, Kitty prête à tout lui donner, s'empare de ses hanches, ses mains caressent son ventre avant de glisser le long de sa robe et soulever le tissu lentement. ses lèvres envieuses, déposent quelques traces sur son ventre tout en découvrant sa peau par quelques gestes méticuleux. Elle attends son approbation, des mots, un geste qui la ferait se sentir encore plus légitime dans sa vie, elle en veut plus et elle a bien peur que cette sensation ne s'éteigne jamais.
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