miracle aligner (abel)

Invité

abel raynes
when it feels scary to jump, that is exactly when you jump;
otherwise you end up staying in the same place your whole life, and that i can’t do
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prénom et nom: abel; nouveau souffle. avant, c'était abel dans les rues, abel dans la poussières, abel contre les débris. maintenant, chaque lettre de son prénom est recouverte de feuilles d'or, tandis que le nom raynes est toujours soigneusement implanté dans les mémoires. identité quasi-royale. âge et date de naissance: la trente-neuvième année qui s'enflamme tout juste. l'âge comme preuve d'accomplissement et d'un parcours respecté. ça ne veux plus rien dire de vieillir, il faut posséder; le seul chiffre qui importe est celui qui fait sa richesse. lieu de naissance, origines: né dans une bâtisse sans importance de night falls. il aurait sûrement dû y mourir, à l'époque, personne n'aurait éprouvé de peine: sa mère à l'espagnol enragé et son père trop distant pour s'approprier la définition d'"affection", n'auraient même pas sourcillé face à la disparition. abel s'en est extirpé de justesse et s'est lui-même pavé le chemin. occupation: gérant d'une entreprise d'import-export. l'esprit rutilent mais les mains carmines; il est également à la tête d'un second empire, emboué dans la drogue. partagé entre deux milieux distincts, abel joue de ses pions habilement pour ne jamais être déconstruit. statut, orientation sexuelle: marié à une femme qui n'a plus une flamme de passion dans les yeux, le pouvoir les lient et les flammèches d'affections rendent le tout plus ou moins tiède. l'amour, lui, s'évade, en même temps que la fougue d'abel, passagère. dévoué aux ombres des nymphes qui pourraient bien facilement se jouer de lui, il s'est déjà défait une fois de l'engagement qui ne lui a jamais entravé le coeur. traits de caractère: la tête solide, le corps un peu plus. homme attaché aux promesses, ayant la confiance en valeur capitale. fierté surdimensionnée sans pour autant sombrer dans la prétention; il y a aussi de ces soirées où l'angoisse déchire le cœur en secret, en proie à la crainte de ne jamais faire assez. pourtant la mort ne l'a jamais fait trembler: abel se dresse face aux ombres sans frémir. dureté logée dans le regard et main de fer, outils d'un homme à la volonté de pierre, qui a toujours obtenu ce qu'il voulait sans sueur. le doré accordé au carmin, la violence caché sous les veines gonflées. groupe: antaris.

- la tête tournée vers les étoiles -
le goût de la poussière ζ abel s'en souvient nettement. ils se souvient des bâtiments pourrissant sous une lune trop peu étincelante, et lui non plus, n'avait aucun moyen de briller. il y avait les journées vides et les nuits tueuses, une sorte de danger omniprésent, pour les pensées comme pour le corps. il y avait la poussière puante, la poussière qui salit, la poussière blanche. les entités sans trop de vie qui se cognaient contre les ruelles morbides, abel les regardait par la fenêtre. est-ce que lui aussi, il allait devoir tirer une balle en plein dans ses rêves? les yeux s'assombrissent, le cœur ne frémit que trop peu. la voix de sa mère, stridente, dévorant ses tympans sans jamais être rassasiée. elle ne va pas bien, papa ne va pas bien non plus, rien ne va, ici c'est du poison et toi aussi t'en es. abel ne dit rien. il s'envolera un jour.
les ruelles contaminées ζ une connaissance au visage effacé lui avait dit que les cadavres des rues rêvaient de lumière eux aussi. s'accrochant à une seringue, des pilules ou un bâton de fumée, il y a les rêves qui restent au sol. abel s'est retrouvé, plusieurs fois, à vendre des échantillons de bonheur aux gens qui en pleuraient; pour ses poches et pour eux. il s'échappait de temps à autre, évitant les yeux meurtrier d'une mère qui, elle, n'a jamais eu l'occasion d'ouvrir ses ailes dans un ciel bouché de nuages grisâtres. abel les voulait, les couleurs, alors il leur a couru après tout le long d'une adolescence partagée entre des deals réguliers et des études acharnées: volonté scindée, l'avidité et culture.
royauté naissante ζ quand abel s'est extirpé de la toxicité familiale, c'est comme si son cœur s'était mis à battre pour la première fois. nouveau souffle. autre vie et véritables rêves. excellant miraculeusement dans les études, abel s'entoure sans perdre contact avec les hommes habitant les pavés. c'était comme s'il pouvait enfin devenir qui il voulait, maintenant qu'il n'était plus coincé de l'autre côté de la fenêtre. impatient de briller et de complètement briser les liens qui lui déchiraient les poignets, abel ambitionne de bâtir sa propre entreprise.
empire nouveau ζ l'amour diaphane, le cœur doré, le silencieux respect. quand abel plonge son regard dans les yeux de la femme pour qui il n'a jamais réellement éprouvé d'amour sincère, il discerne tout de même une victoire. l'admiration dans les iris des autres, valait tout l'or qui infestait ses coffres. richesse sous forme d'iceberg: l'entreprise visible, et le trafic immergé. assez rusé pour jouer sur deux cordes, abel ne se souvient même plus des yeux de sa mère, évaporés par la fierté. une sorte d'accomplissement mérité, abel roi qui n'a même plus à trop s'attarder sur les pavés. il n'y a plus que les yeux de sa fille, qui brillent un peu plus que la lune vaurienne, perdante dans le nocturne dominé.

- SOYONS AMIS: