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 rêver le héros (reed)

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MessageSujet: rêver le héros (reed)   rêver le héros (reed) EmptyMer 11 Juil - 1:31

battre une mélodie rythmé du bout du pied sur le sol loin d'être étincelant du commissariat. les aiguilles de l'horloge qui ne semble pas bouger. Une seconde, c'est l'infini quand deva est pressée. Un million de petites éternités qui s'étirent encore et encore, ne semblant jamais connaître de fin et la laisse dans cette euphorie latente de gamine pressée qui devient soudain intenable. Elle a malgré tout arrêté de compter les minutes qui passent depuis que la secrétaire refuse de répondre à ces sempiternels il arrive bientôt ? il. Comme si elle le connaissait vraiment, ami inconnu forgé dans l'argile de ses souvenirs, malléable à souhait au gré de son bon plaisir. Irréel, comme tout ce qui compose son monde. « j'ai pas eu le temps de manger ce midi, vous auriez pas un truc en stock ? » fendu d'un sourire avenant qui se heurte à un visage fermé qui ne prend même plus la peine de lui répondre, ses yeux qui retombent aussitôt sur son écran d'ordinateur, las de supporter une gamine intrusive qui refuse de bouger de sa chaise tant qu'elle n'aura pas vu la personne qu'elle attend. Secouant la tête chaque fois qu'on propose qu'une autre personne prenne sa déposition, j'préfère attendre, elle n'a toujours fait que ça. Patientant mille ans pour tant de chose qui n'arrivent pas, au moins cette fois elle sait que ça viendra, qu'il finira bien par franchir la porte du commissariat dans un halo de lumière – puisqu'elle ne l'imagine que comme ça – et un courant d'air chaud. L'arrivée du héro. Si idéalisé qu'elle remarque à peine sa réelle entrée, celle bien plus crédible et bien moins merveilleuse que les délires insipides qui s'impriment dans son esprit. Si vite debout qu'elle manquerait de tomber, s'emmêlant les pieds dans un empressement immature menant jusqu'à lui. « salut. » engouement enfantin, elle songe à peine – et trop tard – au sérieux de sa venue, efface le sourire étincelant et fronce les sourcils. Actrice au jeu maladroit, elle tend sa main dans le vide, comme le font ses adultes à la poigne assuré qui voudrait saluer l'autre. « t'es en retard non ? J'veux dire, la secrétaire m'avait dit que t'arrivais plus tôt et .. enfin bref, j'ai attendu quoi, c'est pas important la ponctualité pour un flic d'ailleurs ? Si t'arrive a la bourre sur le terrain tu dois toujours louper le criminel » des mots comme une cascade sans fin calmé uniquement par un besoin de reprendre son souffle, la main toujours bêtement tendu dans l'attente d'un contact qui ne vient pas. Statut de pierre, bras et sourire figé.  « oh puis peu importe t'es là maintenant, j'viens pour ma déposition. »
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MessageSujet: Re: rêver le héros (reed)   rêver le héros (reed) EmptyMer 11 Juil - 20:15

Rêver le héros
@Deva Klein & Reed Taylor


Pas de casse-croûte à voler dans le frigo du personnel aujourd'hui. A croire qu'ils ont tous compris qu'un loup sévit dans le commissariat et qu'il vaut mieux garder son casse dalle avec soi plutôt que de prendre le risque de voir Reed Taylor s'en emparer. Car une fois que tu as décidé que quelque chose est à toi, c'est comme si plus personne n'osait te le réclamer. On ne sait jamais comment te prendre ni comment tu vas réagir, si tu seras froid ou si tu frapperas le premier qui ose faire valoir ses droits. Dans cette maison de la justice, on a peur de toi parce que tu ne fais rien comme tout le monde et que lorsque tu décides d'agir, c'est souvent dans la violence que ça se termine. On n'a pas l'habitude des gars comme toi. On n'osait même pas imaginer que ça puisse exister au sein des forces de l'ordre, à vrai dire.

Franchissant la porte avec tes pâtes thaï sous le bras, tu te fais accoster d'entrée de jeu par une gamine à la main tendue. Interdit, tu la regardes sans la reconnaître et manques de lui répliquer d'aller faire le contrôleur des consciences professionnelles auprès d'un autre. Tu arrives en retard si tu veux et personne ne te casse les couilles avec ça. Ici, tout le monde sait que Reed Taylor n'est pas un type qui s'encombre des horaires de travail. A croire que le boulot est toujours bien fait pour qu'on tolère un tel laxisme. Puis elle te parle de sa déposition et la connexion se fait dans ton esprit : l'agression d'hier. Tu n'étais pas en service, mais tu n'as pas hésité a casser la gueule de ce sale con qui s'apprêtait à la frapper. Ce n'était pas à toi de le ramener au poste, mais tu l'as quand même fait avant de te barrer et d'oublier cette histoire. L'un de tes bons à rien de collègues aurait du prendre sa déposition dans la foulée. Quel bande d'abrutis ; eux qui ne jurent que par la paperasse et te reprochent du matin au soir que tu n'es pas suffisamment à jour dans tes rapports à jour !

- Si j'avais été à l'heure, hier soir, tu ne serais pas là pour me casser les noix. Simple. Basique. Explicite. Passant devant elle sans lui serrer la main, tu contournes la secrétaire et avances dans le couloir avant de jeter un oeil par dessus ton épaule. Reste pas dans le couloir. Coup de pied dans la porte pour pénétrer la pièce qui te sert de bureau. Une table croulante sous les dossiers, deux chaises, un ordinateur dont la tour prend la poussière et le clavier tâché de cendres. Contre le mur du fond : des étagères entières de dossiers classés en un an, placés sous clé. Autour de vous : des coupures de presse, des photos de suspects, des inspirations pour tes enquêtes. Une ambiance digne d'un polar car même si le boulot n'occupe pas tes pensées lorsque tu finis ton service, tu es de ceux qui vivent pleinement les choses et s'investissent dans ce qui en vaut réellement la peine. Buter des fils de pute, par exemple - à défaut : les livrer au couloir de la mort. Le seul atout de la pièce et sa luminosité en diagonale, donnant à l'ensemble des airs d'années rétro qui adoucissent la morosité ambiante. Une ambiance qui jure avec les bureaux de tes collègues, tous pleins de photos et de coloriages d'enfants.

Lui désignant la chaise du menton, tu te laisses tomber sur la tienne, déballes ton plat, craques les baguettes et attaques comme un ogre. La bouffe, c'est sacré. Un grand gaillard comme toi a toujours faim. T'arrêtant pour enlever ta veste, le flingue pendu en travers de ta poitrine par une ceinture à l'ancienne - tu détestes porter ton arme proche de tes bourses -, tu finis par te tourner vers elle, la calculant réellement pour la première fois. Alors, c'est quoi ton nom, déjà ? Sans convictions, tu presses le bouton de l'écran du PC à l'aide de ta baguette. A Chicago, les inspecteurs se partageaient les services d'une bonne femme spécialisée dans la prise de notes. A Crescent Heights, on semble s'imaginer que tu t'occuperas de cette tâche toi-même et avec autant d'application. Si quelqu'un veut ton avis, on rêve un peu trop dans cette ville. Hors de question que tu te transformes en machine à écrire.


Dernière édition par Reed Taylor le Mer 18 Juil - 16:41, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: rêver le héros (reed)   rêver le héros (reed) EmptyMar 17 Juil - 9:02

Quelques heures suffisent à bâtir un mythe, réalité altérée par l'esprit inventif d'une gamine en recherche de modèle. La chute semble rude quand elle se heurte aux mots bruts de son sauveur d'un soir, peut-être que l'obscurité lui conférait l'aura des héros qu'elle cherchait dans chaque regard, charme qui s'étiole à la lueur du jour, un schéma qu'elle connaît bien pour le produire jusqu'à l'usure. Espérer et être déçue. Inventer avant de se rendre compte que la réalité est bien moins belle. a quoi elle s'attendait? elle voulait le sourire éclatant des heureux de vivre, s'attendait à percevoir l'aura magnétique des héros en une de magazine, ces sauveurs inconnus qui deviennent stars. Spiderman sans costume ni pouvoir. Déçue de n'y voir que la banalité de l'homme pas réellement agréable, pas l'ombre d'un rictus ni un éclat de joie. Un instant, elle songe à lui rappeler qui elle est – consciente pourtant, qu'il n'en sait rien – prête à inventer une nouvelle histoire assez plaisante pour susciter une intention qui ne soit pas guidée que par un professionnalisme ennuyeux qu'il semble à peine ressentir. Perdue dans les méandres de son esprit qui tourne trop vite pour le vrai monde elle oublie même de le suivre, presse le pas comme une enfant à la traîne quand il frappe dans la porte avec une indélicatesse qui lui fait jeter un œil sur la secrétaire, soudain devenu coupable pour ne pas l'avoir prévenu avant que ses espoirs idiots seraient déçus ici. « c'est vrai, d'ailleurs merci. Tu m'as peut-être sauvé la vie, avec les gens qui traînent ici parfois. » le mensonge coule de source, elle en oublierait presque qu'elle n'est pas réellement victime, qu'elle a poussé à l'attaque a force d'obsession qu'elle pense innocente. Qu'a force de brouiller les frontières entre normalité et folie elle s'attire les foudres de ces insurgés mécontent d'une attention qu'ils ne demandent jamais. « et j'voulais pas te casser .. quoique ce soit, fallait bien que je vienne pour ma déposition. » cachée devant son devoir de victime, à la joie pourtant de ceux qui sont loin d'être traumatisée, assise sur la chaise comme on s'assoit sur le canapé d'un amis, le menton calé sur le genoux relevé à scruter les airs las de l'inconnu rêvé de travers. Elle essaye de superposer correctement l'image qu'elle s'en était fait et les traits qu'elle a sous les yeux, sans grand succès. S'appesantit sur les lignes d'un visage qu'elle imaginait différemment, soupirerait presque de dépit si un rien parvenait à la décevoir. Mais plus le silence s'étire plus elle se forge d'autres idées, gomme les lignes hors du cadre pour façonner une meilleure réalité – qui n'en sera jamais vraiment une – presque dérangée quand il coupe l'élan d'imaginaire. « Klein. comme calvin klein. mais je m'appelle deva. » mots insipides et son rire cristallin qui résonne d'un air gêné, l'habitude de vouloir toujours combler les vides pour ne pas laisser le temps de soupirer, ni de s'enfuir. Et deva ne sait plus vraiment quoi dire, venue sur plus pour l'envie de le recroiser que le désir d'en découdre contre son agresseur par le biais de la justice, d'ici deux jours elle l'aura déjà oublié, comme on oublie les mauvais rêves. Elle sera passée à autre chose, trouvant de nouvelles ombres à poursuivre. « bon appétit, ça a l'air bon » elle se penche sans gêne pour y mettre quasiment le nez, oubliant avec bien trop de facilité l'endroit ou elle se trouve et pourquoi elle s'y trouve. Gamine intenable aux règles de bienséances foutus à la poubelle y a longtemps déjà, ses doigts attrapent les baguettes pendant qu'il commet l'erreur de les lâcher pour enlever sa veste, juste le temps de voler une bouchée et de les reposer à leur place. « ouais je confirme, c'est super bon, t'as prit ça où ? » les yeux qui glissent sur l'écran d'ordinateur, déjà passée à autre chose, l'esprit volage qui ne s'attarde jamais sur rien et la curiosité soudaine qui la pique. « hé attends, tu peux voir les casiers de tout le monde là-dessus ? J'ai toujours voulu voir celui de ma mère. » comme si c'était un jeu, comme s'il n'y avait aucun règle, elle se rêve soudain flic rien que pour le plaisir de dénicher tous les secrets de chacun, pas que sa mère mais tout le monde. Du pain béni pour ses névroses.
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MessageSujet: Re: rêver le héros (reed)   rêver le héros (reed) EmptyJeu 19 Juil - 11:38

Rêver le héros
@Deva Klein & Reed Taylor


La reconnaissance. Un concept difficile à saisir pour quelqu'un d'humble comme toi. Où peut-être juste d'indifférent. Tout le monde se fout de savoir pourquoi tu ne prends jamais le temps d'écouter les victimes te remercier de leur être venu en aide. Les supérieurs sont là pour ça : s'attribuer le mérite et faire pleurer dans les chaumières en consolant la veuve et l'orpheline. Que ce soit dans le plus sale de ce que l'humanité a à offrir où dans le cadre de délits sans réelle incidence sur l'intégrité physique des victimes, ton intérêt reste le même : entièrement tourné vers le coupable. Tu es un chasseur, un animal sauvage. Personne n'a jamais vu un prédateur se laisser caresser le flanc par une proie soulagée de pas s'être faite tirée par un autre. Depuis que tu as compris qu'il existe deux types de personne dans ce monde, tu t'appliques à jouer la Suisse. D'un côté les faibles, de l'autre les forts. Sans jugement de valeur ; c'est aussi simple que ça. Entre deux, ceux qui - comme toi - équilibrent la balance. Parce qu'on les paie pour ça où pour d'autres raisons, là n'est pas la question. Tes motivations ne regardent que toi, pas bien claires quand on y pense, le plus souvent portées par ton instinct sur lequel personne n'a d'emprise, ni toi, ni tes supérieurs. Un instinct qui n'a de protecteur que ce qu'on veut bien lui attribuer comme bonnes intentions. La vérité, c'est que tu ne réfléchis pas lorsque tu te retrouves confronté à une situation d'urgence. Tu agis, intuitif et intransigeant. Assumer les conséquences de tes actes ne pose en général pas de problèmes car ton insigne est là pour faire passer la pilule. On attend de toi que tu sois incisif, c'est donc ce que tu es. Nature profonde qui prend ses racines dans une éducation stricte, ornementée de valeurs entachées du sang d'un père devenu contre-exemple par la force des choses. Quand on n'a plus de repères, on n'a plus foi en rien. Il ne reste que la vie qui continue et ce que l'on fait pour la rendre plus acceptable. Acceptable comme l'idée de cogner un type sur le point de s'en prendre à une gamine. Alors son " merci ", il te passe par dessus le coude.

Lorsqu'elle te pique ta bouffe, tu restes impassible et la regarde engranger sans demander la permission, visiblement satisfaite du goût de cette gamelle. Peut-être parce qu'elle est celle d'un autre et que la graille à toujours meilleure goût lorsqu'on la dérobe à un estomac qui n'aime pas partager. Promptement, tu déplaces la box en carton pour la mettre hors de portée des charognards. Tu n'es là ni pour la nourrir, ni pour répondre à ses questions. C'est dans l'autre sens que cela se passe.

- On n'a pas toujours ce que l'on veut dans la vie. Mais l'on obtient souvent ce que l'on mérite ... D'un clic, l'impression se lance, la feuille ne demande plus qu'à être remplie de ses mots et signée en bas de page. Tu pousses le papier dans sa direction et lui lances un stylo. Vas-y, dépose. Les baguettes à nouveau en action, tu manges tout en la regardant attentivement. L'engouement dont elle fait preuve te rassure quant au fait qu'elle n'est pas traumatisée de la veille. Tant mieux, tu détestes avoir à expliquer au psy qu'une victime en état de choc l'attend au commissariat. Ce type a le dont pour poser des questions auxquelles tu n'as et ne veux pas avoir de réponses. Qu'elle importance de connaître les circonstances atténuantes après coup ? A l'instant T, tu as vu une gamine se faire empoigner par un type deux fois plus large qu'elle. Ton job n'est pas de regretter ton geste en enquêtant sur les raisons peut-être bonnes qu'avait ce mec de lever la main sur elle. Tant qu'il n'y a pas d'affaire à proprement parler, que ton nom n'est pas officiellement associé au sien par le biais de l'investigation, Deva Klein reste une inconnue parmi tant d'autres que tu ne connais pas et n'a pas envie de connaître. Tout comme elle ne semble pas pressée de parler de son agresseur, d'en connaître d'avantage sur lui où de te faire part de ce qu'elle sait déjà. Les victimes ont le dont de coopérer sans même qu'on n'ait besoin de les y pousser. Si elle ne se comporte pas comme telle, c'est qu'elle ne se considère pas comme une victime. Et si elle ne se victimise pas, alors la déposition devrait n'être qu'une formalité de laquelle aucune suite notable de découlera. Courir après des fantômes que personne ne regrette est une perte de temps. Des connards malfaisant, tu en as toute une liste a attraper.
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MessageSujet: Re: rêver le héros (reed)   rêver le héros (reed) EmptyJeu 26 Juil - 2:36

Ça ne devait pas se passer comme ça, c'est la seule litanie qui tourne dans sa tête, elle imaginait autre chose. Coutumière aux déceptions, celle-ci semble l'envoyer droit dans une autre réalité, sans savoir si maintenant est un rêve ou hier une faille de l'espace temps. Elle espérerait presque s'être trompée, dans l'obscurité de la nuit, à la lueur terne et grésillante des lampadaires, peut-être que ce n'était pas lui. Quelqu'un qui lui ressemble, un père, un frère, un cousin. N'importe qui pourvu qu'il colle davantage à l'image éclatante qu'elle s'en était faite, bousillé par l'air peu commode qui lui fait face maintenant. Assez réaliste malgré tout pour accepter l'idée que les probabilités qu'un type lui ressemblant et bossant aussi au commissariat frôlent le pourcentage zéro.« ça dépend surtout à qui on le demande, visiblement. »  les bras croisés sur sa poitrine, c'est l'attitude boudeuse des gamine capricieuse. Les refus, même implicite, même stupide, blesse l'orgueil de petite fille. Ca suffit à le faire chuter du piédestal qu'elle lui avait inventé quelques heures plus tôt, déjà abîmé par les airs courroucé qu'ils arborent depuis qu'elle la croiser aujourd'hui. « t'as un frère? » pitié, pourvu qu'il ai un frère. probabilité frôlant le zéro mais probabilité quand même, elle croiserait presque les mains sous la table, priant qui voudra l'entendre d'apporter le type bien plus cool qu'elle a vu hier. Pourtant, y a pas tellement de nuances entre les deux personnes, elle a glorifié un sauveur qui n'en était pas vraiment un, la dépêtrant des ennuis avec une poussée de violence qui fait presque écho au froid qui émane de lui et le ton sec qui l'accompagne. Tout est toujours beau à la lueur de la lune et décevant à celle du jour. « déposer quoi? » Une feuille. Un stylo. Ses yeux qui glissent sur le blanc trop éclatant du papier vierge rendant sa présence ici soudain plus tangible. elle venait pour ça. elle l'avait déjà (encore) oublié, ennuyé d'avoir du travail à fournir pour expliquer quelque chose dont elle se fiche éperdument. Est-ce que c'est vraiment nécessaire ? La paperasse, en reparler. Deva laisserait bien tout ça à la date d'hier, sur le bord du trottoir, laissant la prochaine pluie traîner le souvenir dans les égouts. Elle s'imaginait laisser à la trappe l'administratif pour simplement voir son sauveur qui se révèle – en plus d'être égoïste et de garder toute la bouffe pour lui – bien trop désireux de faire son job. Elle fait quand même l'effort de glisser le stylo entre ses doigts, posant minutieusement le bouchon du stylo parallèle à la feuille qu'elle a elle-même prit soin de mettre parallèle au bord de la table. Rien de moins qu'une vaine tentative de gagner du temps comme s'il lui était compté, espérant peut-être qu'il abandonne l'idée en cours de route et qu'elle puisse souffler de soulagement et passer à quelque chose de plus amusant. Elle se sent comme ces gamins face à un examen important qu'ils n'ont pas révisé, or deva n'a jamais aimé l'école. Sinon elle aurait pas fini à bosser au roaring lion plutôt que de faire de longue études pour devenir avocate, médecin ou physicienne. « est-ce que c'est accepté si j'le fais en poème? Ou en dessin ? Parce que les longs paragraphes c'est pas trop mon truc et j'ai vraiment pas l'inspiration le ventre vide. » sourire maladroit amené par une vague de stress venue de nulle part qui la pousse a taper en rythme le crayon sur la table pour palier le silence dérangeant – à peine troublé par le bruit des baguettes en action – elle se sent coupable de dieu sait quoi, comment font les vrais accusés dans de telles situations ? Ceux qui garde obstinément le silence quand sa langue à elle n'arrête pas de fourmiller pour exprimer un besoin irrépressible de parler alors qu'elle n'a rien à dire. « d'ailleurs j'pense qu'on devrait plutôt faire ça une autre fois parce que mon génie créatif est au repos aujourd'hui et j'veux pas t'ennuyer pendant ton repas. » si quelqu'un doit lire son stupide papier, autant que la prose les emporte. C'est derrière cette certitude qu'elle cache l'envie de se défiler.  
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