Everything is possible if we are together ◊ Marley

Liberté. Tu te sens libre, tu te sens bien et toi-même. Peut-être parce qu’enfin tu as la possibilité d’être qui tu veux, ce que tu veux et quand tu veux. Un rire passe tes lèvres. Non, ça ce n’est que dans tes rêves. Tu sens bien parce que tu n’es pas seule. Ta meilleure amie, Marley est à tes côtés. Tu ne la vois pas, tes yeux sont clos alors que tu te trouves allongée sur la simple couverture que vous avez étendu dans l’herbe du parc. Tu ne sais plus exactement pourquoi vous êtes ici, tu n’es même pas certaine qu’il y ai une raison à proprement parlé à vrai dire. Non tu avais juste besoin de te sentir bien, tu avais besoin de ta meilleure amie et dans ces moments là, tu sais qu’elle répond toujours présente. Marley et toi, vous n’avez pas une relation banale. Vous êtes parfois bien plus que des meilleures amies. Tu ferais tout pour elle, elle ferait tout pour toi. C’est comme ça que ça marche et tu ne t’es jamais demandé si c’était quelque chose de bien, ou de mal. Que pourrait-il y avoir de mal dans le fait de vouloir protéger quelqu’un plus que tout de toute façon ? Depuis le temps que vous vous connaissez toutes les deux, elle sait comment tu fonctionnes, elle aura beau te dire quelque chose, ce n’est pas pour ça que tu écouteras. Têtue, tu l’es sans doutes un peu trop et un jour ça te jouera probablement des tours mais pour l’heure, tu ne te soucis pas de grand chose d’autre que de cette situation. Toi, allongée sur une couverture, dans l’herbe du parc. Tes chaussures posées un peu plus loin, tes jambes à l’air, laissant la brise venir caresser ta peau. Tes lunettes de soleil qui viennent empêcher le soleil de t’éblouir. Tout est là pour une journée absolument parfaite avec Marley. Tes cours sont ta dernière préoccupation, tu ne veux pas penser à Jem non plus bien que tu ai vérifié les réseaux sociaux il y a peu de temps en quête d’un truc intéressant. Non tu tournes juste ta tête vers Marley, elle qui est restée assise, qui a la tête légèrement basculée en arrière pour laisser le soleil réchauffer sa peau. Tu la regarde pour quelques instants avec un large sourire sur les lèvres avant de te redresser sur tes coudes pour la bousculer légèrement et qu’elle te regarde. Tu n’as pas le choix de faire ça, sa surdité est parfois un problème mais tu as appris à faire avec, c’est devenu votre quotidien, ce n’est plus comme lorsque vous étiez enfant, quand tu ne comprenais pas tout. « Tu en veux une ? » Tu demandes en prenant une bière dans les affaires que vous avez pris avec vous. T’as pas vraiment le look de la fille rebelle, de celle qui fait ce qu’elle veut, quand elle veut. T’es plutôt fille à papa, en apparence en tout cas. Car au fond de toi, les choses sont bien différentes et pour le savoir, il suffit juste d’apprendre à te connaître. Pour le savoir, il faut juste que tu arrives à faire suffisamment confiance pour te montrer réellement. « Tu fais quoi ce soir ? » T’as pas d’idée précise de ce dont tu as envie. Juste pas celle d’être seule, c’est certain. T’as bien une coloc, elle est pas souvent là alors tu fais comme tu peux pour vaincre cette solitude, ne voulant pas non plus trop souvent déranger Marley. Tu sais que les examens approche et pourtant, c’est bien le dernier de tes soucis, c’est pas ça qui t’empêchera de sortir jusqu’au bout de la nuit.

Les yeux fermés, tu humes l’air chaud chargé d’odeurs. Ca sent le printemps, l’herbe fraichement coupée, et le parfum d’Avery. Sans ouvrir les yeux, t’esquisses un sourire satisfait tout en offrant ton visage aux rayons du soleil. C’est pour ce genre de journées là que tu supportes l’hiver tous les ans. T’es jamais plus heureuse que quand la vie reprend ses droits sur le froid hivernal et que les jours s’allongent et se réchauffent. Les mains étendues derrière toi pour te soutenir, tu sursautes légèrement quand tu sens l’épaule d’Avery venir heurter ton genou. T’ouvres les paupières et tu colles une main en visière devant tes yeux pour l’observer, les sourcils légèrement froncés jusqu’à ce que, malgré le fait qu’elle soit en contre-jour et les tâches qui dansent devant tes yeux éblouis, tu réussisses à déchiffrer ses paroles sur ses lèvres. Ton visage se défroisse et tes sourcils froncés laissent place à un sourire. Comme s’il était réellement nécessaire de poser la question. « Yep » tu souffles entre tes dents tout en te redressant et en tendant la main vers elle pour te saisir de la bière qu’elle te tend. T’as plus de vélo de toute façon et t’es condamnée à rentrer à pieds, alors qu’importe qu’alcool et soleil ne fassent pas bon ménage avec un ventre vide. Tu décapsules ta bouteille à l’aide du briquet que t’extirpe de ta poche et t’envoie valser la capsule sur la couverture avant d’avaler une longue gorgée du liquide doré qui te coule dans la gorge. La fraicheur de la boisson est salvatrice et t’arrache un petit soupir d’aise. Ta bouteille entre les cuisses, tu reportes ton attention sur Avery dont les lèvres remuent à nouveau. Elle ne te fait pas totalement face, mais t’arrives quand même à comprendre ce qu’elle dit. C’est plus facile avec les gens que tu connais. Et depuis le temps, tu connais Avery sur le bout des doigts. Ou plutôt sur le bout des lèvres. Tu sais exactement comment ses deux lippes charnues forment chaque lettre, épousent chaque syllabe. T’es sûre que si tu pouvais l’entendre, t’aimerais l’écouter parler. Ou peut-être pas. Tu sauras jamais et ça te convient très bien comme ça. T’es pas certaine que, si c’était un jour possible, t’aimerais devenir une entendante. Tu vis bien dans ton silence perpétuel. Quelque part, même si t’es curieuse de savoir ce que ça fait, t’as un peu peur de savoir ce que c’est de toujours entendre tout un tas de trucs sans jamais pouvoir profiter d’un vrai silence, total. Tu fais quoi ce soir ? T’hausses les épaules tout en jouant avec un brin d’herbe que t’as arraché entre tes doigts. Y a bien ce spot que t’as repéré y a quelques jours et que t’aimerais signer de ta griffe avant que quelqu’un d’autre le découvre et le salisse à ta place, mais t’as l’impression qu’Avery a un truc à te proposer et t’es pas du genre à laisser passer ton hobby secret avant ta meilleure amie. C’est elle et toi contre le monde. « J’en sais rien, rien de spécial… Pourquoi ? » Tu tournes les yeux vers elle, les paupières plissées pour parer au mieux les rayons du soleil qui t’agressent. T’es pas contre une sortie, t’as pas envie de passer la soirée au restaurant avec ta mère sur le dos et encore moins envie de passer la soirée seule. Pas si tu peux la passer avec Avery.

Sourire au lèvres, rire qui éclate, c’est la preuve que tu te sens bien aux côtés de Marley. Elle fait partie de ces rares personnes qu’il te suffit de voir pour retrouver ta joie de vivre. Parfois un peu trop enfant, parfois un peu trop grande, t’es jamais certaine du chemin à emprunter. Alors tu le fais à l’aveuglette, tu le fais en ayant toujours le même objectif, celui de te réveiller le matin, celui de te coucher le soir en allant bien. Marley t’aide à ça, tu ne la remercies jamais assez pour tout ce qu’elle fait pour toi. Allongée contre elle, t’as ton sourire qui fend ton visage, si grand qu’il t’en fait mal au joue mais qu’importe, c’est pas ça qui va te faire changer d’attitude alors que tu te sens si bien et vivante pour la première fois de la journée. Y’a pas un jour qui se passe sans que tu n’en profites, sans que tu ne veuilles croquer la vie à pleine dents, sans que tu ne ressentes le désire de pousser à l’extrême tes ambitions. C’est toi ça, jamais contente, jamais satisfaite de ce que tu as, il t’en faut toujours plus. Tu t’adresses à Marley, tu pourrais signer mais tu préfères lui parler. Elle est comme toi, elle ne t’entend juste pas et c’est peut-être une bonne chose, pour elle. Pas besoin de supporter cette voix de crécelle, cette voix que tu juges trop aigüe sans que tu ne puisses rien y changer. « Yep. » Réponse simple à une question qui l’était tout autant. Tu récupères une bouteille que tu lui tends, en prenant une pour toi et t’attends qu’elle ait décapsulé la sienne pour te saisir de son briquet et faire de même. Machinaux, automatiques sont les gestes. Tu les fais par habitudes, c’est un peu un rituel pour vous, ça change pas de d’habitude. T’es pas une accro du changement il faut dire. T’as une vie bien, elle est cool ta vie alors pourquoi en changer quand ça te satisfait pleinement. T’es de nouveau assise à côté de Marley, la bière d’abord portée à tes lèvres pour une gorgée, tu fais comme ta meilleure amie et bien la coincer entre tes cuisses, tes jambes tendue devant toi. T’es bien là, ta place, tu l’échangerais pour rien au monde, tu la cèderais à personne car t’es pas certaine que quelqu’un la mérite la présence de Marley. Fille bien sous tous les angles, elle t’a séduite depuis votre plus jeune âge. Tu voulais la comprendre, tu voulais qu’elle te comprendre et pour elle, tu as voulu apprendre. Elle a tout fait pour ça et c’est comme ça qu’entre vous, il y a eu ce lien indescriptible qui est né. Et ce lien, t’es juste plus capable de t’en passer. Le regard vers elle, le sourire aux lèvres, tu prends une nouvelle gorgée de ta bière avant de t’adresser à elle. Ce soir, tu veux pas être seule. C’est pas une adoratrice des soirées solos alors si tu peux passer du temps avec Marley, tu vas bien en profiter sans te poser plus de questions que ça. « J’en sais rien, rien de spécial… Pourquoi ? » La réponse que t’espérais qui tombe, ça te va bien toi qu’elle ne sache parce que tu comptes bien trouver pour vous deux. Tu hausses les épaules à sa question. Pourquoi, t’en sais rien pour le moment. Tu comptais y réfléchir après, c’est venu comme ça, sur un coup de tête. « J’sais pas. Attend. » Téléphone entre les mains, accro que tu es c’est comme ça que tu déniches tous tes bons plans. Insta, facebook et twitter, c’est tes amis, tu saurais pas vivre sans eux et ils te le rendent bien. Twitter ouverts, tu passes en revus les différents poste et y’en a un qui te fait tiquer et qui te plait d’avance. Portable tendu à Marley, t’as le sourire qui veut tout dire, celui qu’elle a intérêt d’accepter parce que t’en crêverais de manquer ça. « Ce soir, Compulsion ? » Ouais, on change pas les habitudes, on change pas les désire comme ça, sur un coup de tête.

T’as pas envie d’être seule ce soir et ta meilleure amie, elle fait partit de ces rares personnes dont jamais tu ne te lasses de la présence. Être avec Marley, ça te semble normal, ça l’est sans doutes aussi. Vous avez grandi ensemble, vous avez un peu tout vécu ensemble et si elle remplacera jamais ton frère, elle a cette place d’honneur malgré tout. Avec Marley, tout est simple, t’as pas besoin de faire semblant d’être une autre, elle te connait par coeur, elle sait qui tu es et ce que tu vaux et pour toi c’est tout ce qui compte. Le sourire qui traverse tes lèvres est sincère, il lui est adressé. Ce soir, tu comptes bien profiter de sa compagnie, même si tu sais comment. Téléphone à la main, tu commences à chercher un bon plan. Si tu trouves rien, vous aurez qu’à aller chez toi, c’est pas un problème ça. Comme toujours t’es toute seule, Beverly est pas là. Elle est jamais là et tu te demandes un peu pourquoi vous gardez cette collocation. T’as pas tous les détails et toutes les explications alors tu préfères ne rien dire. T’attends juste qu’elle vienne à toi ta coloc pour enfin espérer avoir des explications. T’as le sourire qui s’agrandit quand t’as enfin trouvé ce que tu veux faire ce soir. Ca sera pas une surprise pour Marley, tu l’as soule continuellement avec ça. T’as conscience d’en faire sans doutes un peu trop, mais toi c’est pas ton problème. Tu sais ce que tu veux Avery, tu le sais depuis que tu as croisé son regard la première fois, depuis que tu as compris qu’il était celui que tu voulais. Mais ça, tu ne lui diras pas, tu n’es pas prête à l’avouer à voix haute, toi la fille si indépendante qui cri à qui veut l’entendre qu’elle n’a besoin de personne pour avancer dans sa vie. « T’es complètement accro, ma paroles! » Air faussement boudeur sur le visage, tu regardes en coin ton amie avant de te mettre à éclater de rire en venant te rallonger sur l’herbe. Tu lui laisses ton téléphone, t’as pas grand chose à cacher à Marley, elle qui connaît un peu tout de ta vie. C’est vrai que le Blue Lagoon, c’est un peu devenu votre point de repère, c’est là que vous allez sans doutes un peu trop souvent maintenant. C’est là-bas que tu gardes l’espoir de le rencontrer, de l’approcher pour ne jamais plus le quitter. « J’sais pas du coup… » Et te voilà à afficher cette mine suppliante, ce regard brillant afin d’être certaine qu’elle dise oui. Le pire dans tout ça, c’est que même si la réponse était négative, tu lui en voudrais pas et tu sais que tu passerais une bonne soirée. l’important, c’est d’être avec elle, c’est tout ce que tu veux vraiment Avery. « On y a déjà été la semaine dernière, et la semaine d’avant… J’commence à en avoir marre… » Elle te regarde pas quand elle s’adresse à toi et t’es pas sûre de comprendre ce que ça veut dire. Est-ce qu’elle en a si marre que ça de toi et de cette foutue obsession que tu as envers ce groupe ? T’es pas certaine de savoir quoi comprendre, pas certaine de vouloir savoir surtout. T’as au moins conscience d’avoir un problème, tu sais que c’est pas normal ta manière de faire, cette façon que tu as de suivre leur moindre faits et gestes. Ses moindre faits et gestes. Est-ce que tu as envie que ça change ? Pas le moins du monde parce que tu te sens bien dans cette bulle que tu t’es fabriquée. Tu te sens bien dans ce monde qui est le tiens et que tu n’as pas vraiment envie de partager avec n’importe qui. « Mais si tu promets qu’on ira manger mexicain avant… Il se pourrait que je reconsidère ta demande… » Elle se fout de toi Marley et toi, tu n’as pour réaction que de lever les yeux au ciel en venant les fermer de nouveau. « Je t’ai déjà dit que tu étais chiante ? » Tu ne parles pas, tu signes. Dans la position que tu as adopté, t’es juste pas certaine qu’elle puis lire correctement sur tes lèvres et ainsi te comprendre. Elle est comme ça votre relation aussi, vous veillez au confort de l’autre sans forcément vous en rendre compte. « Si tu veux, on peut aussi aller chez moi et commander mexicain en regardant la dernière saison de The Real Housewives. » Pour le fait d’aller chez toi et de commander mexicain, t’es bien sérieuse, pour le reste, on repassera. T’es loin du genre de fille à passer son temps à s’abrutir devant des télé-réalité. T’es peut-être accro aux réseaux sociaux, t’es peut-être pas la fille parfaite qui fait tout correctement pour plaire à papa et maman mais au moins tu passes pas ton temps devant des scénarios qui n’apporteront rien de bien à ta vie. « Alors tu choisis quoi ? » Tu demandes en venant t’allonger sur le ventre, ton regard sur ta meilleure amie, les lunettes de soleil légèrement baissé pour laisser ton regard passer par dessus. T’es bien comme ça, à profiter du soleil, à profiter de ton temps passé avec Marley.