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 ghosts are real and they live inside us (salem)

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Nikos Avergopulos
- some guys really can't hold their arsenic -
Nikos Avergopulos

ghosts are real and they live inside us (salem) H5jd

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Avatar : gregg sulkin
Crédits : twister

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Occupation : owner of the roaring lion
Côté coeur : she's fine as fuck and she knows it, sexy body she shows it. loves the drama she chose it, she draws the line then she blows it
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MessageSujet: ghosts are real and they live inside us (salem)   ghosts are real and they live inside us (salem) EmptyVen 15 Juin - 13:05

C'est sans doute le dernier endroit de Crescent Heights où il aurait pensé se perdre. Il est passé au moins trois fois devant la boutique ces dernières semaines avant d'oser y pénétrer. La devanture ressemble à la vitrine de l'âme de Gemma. Rien que ça aurait du suffir à le tenir à l'écart mais ça n'a pas suffit. A l'instar de G, cette boutique l'avait littéralement happée. Et ce n'était pas sans raison. Depuis des semaines, le sommeil qu'il avait passé sa vie à chercher s'était mué en le plus traitre des alliés. En bon insomniaque, Nikos entretenait cette relation d'amour-haine avec Morphée, où il attendait chaque nuit désespérément de glisser dans la torpeur propre au sommeil. Hélas, depuis quelques semaines, lorsque le sommeil finissait enfin par l'envelopper c'était ses démons qui l'attendaient devant la porte d'entrée. Fiedler pousse son dernier râle, étouffé par son avant-bras. Le sang chaud qui dégouline sur son pull, les pommettes de Mila marquées par la suie. Les larmes chaudes de Gemma, l'odeur du cadavre qui se consume. Il s'est laissé porter par les effluves de l'alcool jusqu'à ce qu'il réalise que ça ne pouvait plus durer. Non sans aide. Le fait est qu'il se retrouve là aujourd'hui, sobre comme un nourrisson et dans l'antre de cette boutique étrange. Ses cauchemars ont réussis à le pousser au bout de ses retranchements. Nikos, l'homme le plus terre à terre de Crescent, qui a perdu la foi le jour où sa mère est morte d'un cancer lorsqu'il avait à peine quatorze ans se retrouvait entre des attrapes-rêves et des grimoires de magie noire à 5heure de l'après-midi. Dans la boutique, on dirait que la lumière n'est plus si ce n'est quelques énormes bougies blanches dégoulinantes à même le comptoir. Une forte odeur d'encens lui prend le crâne et il hésite un instant à se faire la malle mais l'idée qui le taraude depuis des semaines l'empêche de tourner les talons. Cette impression entêtante d'être victime du mauvais oeil. De ne plus avoir le droit au repas. D'être en proie à une entité qui ne veut pas le lâcher. Il n'en a évidemment pas parler à Gemma. Avouer qu'une part de lui croit en ses trucs là lui vaudrait un sourire insupportable de la port de la tornade rousse qui savait lire les étoiles et les paumes de main. Nikos évolue dans la boutique, son regard se porte de bizarrerie en bizarrerie et il a du mal à croire qu'un truc comme ça arrive à faire son chiffre alors que lui galerait déjà avec le Roaring Lion malgré le fort taux d'alcoolisme de la veille. Lorsqu'il voit un chat noir dans un panier et qu'il constate en s'approchant que le pauvre minou est en réalité empaillé, Nikos est à deux doigt de se barrer. What the fuck... qu'il murmure avant de se retourner et de manquer de faire une crise cardiaque. Holy shit! Devant lui une nana d'à peu près son âge, droite comme un i. Depuis combien de temps était-elle là ? Il n'avait entendu personne rentrer. Et il n'était même pas sûre que ça soit la propriétaire des lieux. Sorry, I was just leaving. Assez de frissons pour la journée, c'était beaucoup trop creepy pour lui. Tant pis pour ces cauchemars violents et cette histoire de mauvais oeil, ce soir il doublerait juste la dose de weed de son joint.
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MessageSujet: Re: ghosts are real and they live inside us (salem)   ghosts are real and they live inside us (salem) EmptyDim 1 Juil - 4:01


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us, the deadmen walking
le hasard en sa faveur sûrement ; car sortie de chez elle et vadrouillant comme à son habitude, elle l’aperçoit un plus loin entrant dans la boutique où personne ne va jamais. elle le reconnaît au premier regard : celui aperçu dans le sillage, à chaque instant, de la rouquine ensorceleuse. salem, curieuse pour une fois, se met en tête de le connaître. pas pour lui, dont elle se fiche éperdument ; mais pour elle. celle dont elle a fait une fixette, une obsession rousse et de la codépendance. celle qu’on étudie comme on peint un tableau : avec application et passion, mais surtout sans empressement aucun au risque de rater un détail. toute l’attention pèse sur les détails. dévie donc de son chemin. journée modifiée d’un plan de toute façon établie sans véritable but. silencieuse dans ses pas félins, elle entre dans la boutique à son tour et se laisse d’abord attirer par l’étrangeté des choses qui l’entourent. une collection d’objets bizarres tout droit sorti du cerveau d’un taré. c’est un sourire qui vient orner les lèvres de salem. à en juger par son nom et son prénom qu’elle retrouve sur des centaines d’ouvrages parmi ceux présents, cet endroit aurait sans doute plu à ses parents. des marginaux dans les règles pour nommer leur gosse ainsi et ici, ils auraient aimer le décalage entre ce lieu et la réalité. entre ces murs, le temps semble s’altérer. rien n’a véritablement l’air réel. on s’y perd comme dans un labyrinthe sans jamais quitter des yeux la sortie. la lumière entre tamisée comme emprisonnée entre les attrapes-rêves et les grimoires sur le maléfice. au milieu de toutes choses qui détonnent, salem aurait presque l’air ordinaire. étrangement, cette ambiance l’attire plus qu’elle ne l’aurait pensé. se surprend à sincèrement s’intéresser aux récits de démons et de sorcières et aux légendes terrifiantes qu’ils racontent. des histoires qui font peur mais que l’on aime et chérie comme des comptines pour s’endormir. ces histoires, ce sont celles qu’on lit aux enfants pour leur donner envie d’être des gens biens et de s’évader à tout prix du modèle d’apathie et de frayeurs des créatures fictives qui peuplent leur cauchemars. dans d’autres cas cependant, les gamins grandissent et se retrouvent alors, sans savoir pourquoi, aussi monstrueux eux-même que ces étrangetés dont on les mettait en garde. et alors tenant le livre de leurs mythe dans une boutique des plus invraisemblable dans une ville comme perdue aux milieux des étoiles, le gosse ayant mal se dit simplement « they look like me. »

et les monstres dont il fallait le plus avoir peur
étaient ceux qui n’avaient rien d’effrayant du tout.

l’attraction finit par passer. c’est comme sortir la tête de l’eau, c’est comme se libérer d’une force qui nous happe. délaisse les fantômes et s’intéresse à ceux qui vivent. un peu plus loin, il est là. très peu dans son élément de toute évidence, il respire le malaise. salem patiente. silencieuse. elle doit faire les choses bien, l’approcher dans les règles. alors elle attend juste qu’il termine sa tournée du musée des horreurs. elle se pare de son air le plus sociable, comme les autres font toujours. lorsqu’il se retourne, l’interaction est déjà mal commencée. visiblement, elle lui a fait peur. pas très étonnant. véritable machine à cauchemars qui se faufile sans bruit. ce n’est pas comme ça qu’on interpelle les gens. ennuyée d’avance par les politesses qui s’annoncent, elle sourit cependant, parce qu’elle sait que c’est ce qu’il faut faire. « sorry. i didn’t mean to scare you. » comme elle a l’air banal en débitant ces courtoisies qui l’égorgent. tout ce qu’elle voudrait dire, tout ce qu’elle voudrait qu’on lui dise ne tourne autour que de cette rousse qui la hante. alors quand l’autre pretend être prêt à partir, salem réagit trop vite. « don’t. » prononcé avec trop de précipitations, clashant directement avec l’image donnée précédemment. elle s’en mordrait la langue. de retour dans son rôle, sage et gentille, avec un sourire jusqu’aux yeux s’il le faut, elle s’excuse. « i mean, are you sure ? it’s a funny store, don’t you think ? i live nearby and it’s refreshing to see someone actually walk in for once. » une pirouette sans élégance pour rattraper son erreur. sur la même lancée, enjouée presque à l’excès, elle continue. « i saw you walking thought the alleys and i thought that maybe you too liked this kind of stuff. my name is salem, by the way. nice to meet you. so what were you looking at? » une pièce comme on en voit au théâtre mais d’un gout certainement différent. d’ordinaire, salem ne prend pas la peine de revêtir son masque de bonne citoyenne. elle se contente d’éviter ceux qui l’importunent. là, au travers des yeux d’une autre, tout lui semble si différent. les interactions sont si lentes. mais l’obsession prime sur l’impatience. car de tous, il est celui qui pourra la rapprocher plus près, toujours plus près de gemma.

si je souris, est-ce que tu croiras que je suis comme toi ?

(© icons – frimelda)


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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: ghosts are real and they live inside us (salem)   ghosts are real and they live inside us (salem) EmptyMar 3 Juil - 8:00

Nikos pense déjà à son joint bien roulé lorsque ce qu'il pense être la vendeuse le coupe dans son élan d'un ton brusque. Nikos se fige sur place et lui lance un regard perplexe. Il n'a pas spécialement envie de se mettre à dos une nana qui arrivait à se déplacer sans bruit alors il reste un peu plus. Surtout qu'elle n'est pas particulièrement flippante. Brune, banale, frêle. Sa silhouette lui rappelle un instant celle de Gemma avec les courbes en moins. Rien que cette idée bloque l'air dans ses poumons. Arriverait-il un jour où son nom cesserait de pop-up dans son cerveau devant chaque détail insignifiant du quotidien ? La brune qui se dresse devant lui renchérit. En réalité ce n'est pas la vendeuse, elle vit dans le coin et visiblement il y a peu de monde qui s'aventure jusqu'ici. On peut comprendre pourquoi. Suffit de regarder le chat empaillé et les planches de oui-ja un peu partout. Yeah, funny store. qu'il répète en regardant autour de lui. Il glisse les mains dans ses poches, un peu gêné. Il est clair que Nikos n'est pas effrayé facilement, sinon il ferait autre chose de ses vendredis soirs que de brûler des cadavres de connards dans la forêt de Crescent. Enfin, c'est arrivé qu'une fois jusqu'ici et c'est pour ça qu'il est là. Pour parvenir à se défaire du souvenir crasseux de la vie qu'il a ôté avec une facilité déconcertante. Facilité qu'il paye maintenant le prix fort en devant faire face à des nuits sans sommeil et des idées plus noires que les cendres qu'il avait enterré ce soir-là. C'est ce qui l'avait mené jusqu'ici, l'espoir de trouver un truc, n'importe quoi, qui pourrait l'aider à diluer ses démons. Le problème étant que c'est un rookie en matière d'isotérisme. Il n'a aucune idée de quoi est quoi, le plus près qu'il ait été de ce monde obscure était sa mère et ses superstitions grecques, décédée depuis longtemps maintenant, et Gemma qui avait lu dans les lignes de sa main la première fois qu'ils s'étaient rencontré. C'était tout. La sorcière professionnelle du mauvais oeil, c'était elle pas lui. Mais le problème était qu'il ne pouvait pas se confier à elle sur ça. C'était trop gros. Elle était trop concernée. Il avait fait assez de dégât comme ça. Alors ouais, lorsque la nana se présentant sous le nom de Salem lui demanda ce qu'il regardait, il hésitait un moment à inventer un bobard et se barrer, et dire la vérité si la raison de sa venue ici. Nikos était un ex-apathique pas franchement habitué aux interactions sociales avec des étrangers mis à part les clients de son bar. Pourtant il fit l'effort. Well, I'm not familiar with any of this, dit-il en parcourant de quelques pas la boutique. Il fit une grimace en constatant plusieurs poupées vaudous rangées en rang d'oignon à côté d'un pot d'aiguilles. Si ça se trouve, Gemma en avait déjà acheté une à son effigie et s'amusait à lui donner des mal de crâne quand ils se prenaient la tête. Cette idée le fit brièvement sourire avant qu'il se souvienne que ce genre d'idées légères n'avaient plus sa place. I'm having some really fucked-up night mare currently and I can't get no sleep at all. I was wondering if something here could help me but it seems like it's more about demons and shit. I don't even know why I came here. No offense but the window shop is fucked up. Il se sent terriblement con, là du haut de son mètre 95 dans cette boutique étrange au plafond trop bas à certains endroits. C'est un miracle que Gemma ne lui ait pas parlé mille fois de ce spot aussi chelou qu'elle. Aussi chelou que la voisine d'à côté d'ailleurs, il sent qu'elle le regarde de manière bizarre. Peut-être qu'elle le connait de quelque part, après tout Crescent était une petite ville, tout le monde savait qu'il gérait ce bar miteux à Night Falls mais il était sûr de ne l'avoir jamais vu par chez lui. Elle ressemble pas franchement à la clientèle habituelle. Le fait est qu'ils ont l'air d'avoir le même âge, peut-être qu'ils étaient ensemble au lycée alors et qu'elle avait entendu parler de ce mec qu'il avait foutu dans le coma à l'issu d'un match lorsqu'il était ce quarterback un peu chelou que tout le monde craignait à cause de ses accès de colères inopinés. Si Nikos fuyait avec soin la lumière, il arrivait parfois que sa réputation le précède. Oh and, I'm Nikos, nice to meet you. Looks like you know this place well. Mais il ne la regarde pas, son regard vient de s'arrêter sur un manuel de magie noire. Comment ce genre de boutique réussissait à faire un chiffre d'affaire suffisant pour rester ouvert ? Un putain de mystère. Mais franchement plus rien ne l'étonnait dans cette ville de merde.
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MessageSujet: Re: ghosts are real and they live inside us (salem)   ghosts are real and they live inside us (salem) EmptyLun 16 Juil - 17:34


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le malaise de son vis-à-vis est palpable et sans doute que quelqu’un d’autre aurait trouvé ça attachant à quelques égards. pas salem. bien consciente de l’inconfort que sa simple présence engendre, de par des années à subir le regard malcommode de tous ceux qui l’entourent ; elle ne parvient pas à s’en soucier réellement. elle a fini par s’habituer : elle met les gens mal à l’aise, c’est un fait. tant pis. après tout, ce n’est pas elle que ça dérange. lorsqu’il mentionne son manque de familiarité avec le lieu, mentalement, elle acquiesce. dans un idéal synesthétique, si tout était fait de couleurs, ce magasin et salem à l’intérieur seraient des cavités noires sans espoir de voir le jour. mais ce type-là, lui, serait probablement d’un joli bleu palpitant. celui de la mer, du ciel, mais surtout le bleu de la mélancolie. aux yeux de salem, les gens dans leur déconcertante complexité lui échappent encore. aussi lisse que soit l’imitation qu’elle en donne, ce serait mentir que d’affirmer en saisir les moindres intrications. pourtant, le bleu de celui-là dégouline du ciel comme une pluie poisseuse dans l’ambiance sépulcrale de l’échoppe. ou alors ce n’est que la projection de ce qu’elle-même aimerait voir. de la tristesse pour cet inconnu qui est, alors, ce que gemma préfère. qui est, celui qui l’obnubile, elle.

plic, ploc.
le bruit de la pluie.

des rêves s’échappent de sa bouche quand il décrit la raison pour laquelle il se trouve ici. une guerre, semble-t-il, entre le marchand de sable et lui. incapacité à trouver le sommeil pour cause de cauchemars récurrents. salem plisse les yeux, perplexe. c’est inouïe, n’est-ce pas ? ou ironique tout du moins. le songe, celui-là même qui nous contrôle seulement lorsqu’enfin l’on s’endort, se réveille à son tour pour arracher, violent et sans pitié, le rêveur des bras si tendres de morphée. les rêves ont ce même charme qu’ont les livres d’horreur et les films sur les monstres. il suffit de le vouloir pour que tout s’arrête : on éteint la télé, on referme le bouquin, on ouvre les yeux. et voilà. c’est fini. parfois, néanmoins, il arrive, apparemment, que le cauchemar ne se laisse pas faire. et peu importe la force du desespoir que l’on emploi à le faire disparaître, il nous attraque par la nuque et nous murmure à l’oreille : you’re stuck with me, tonight. « how could a dream cause you so much trouble? i mean, it’s just a dream. it isn’t real while you’re asleep and it’s gone once you awake. » comment pourrait-elle comprendre ? elle qui vit toutes ses nuits sous des cieux sans étoiles et ses repos sans le moindre rêve à raconter. peu adepte du sommeil de toute façon, il ne resterait pas grand-chose à lui ôter. par ailleurs, l’idée même d’être hantée jusque dans ses cauchemars supposerait la possibilité d’éprouver du remord ou même d’éprouver quoique ce soit. mais cette partie de l’être salem reste déserte, inexplorée, à peine découverte. elle fait office de son propre fantôme, pour toutes les fois où elle ne repose pas endormie. a défaut de pouvoir rêver ses cauchemars – ceux des autres, bien souvent – elle les incarne.

si la nuit est noire, c’est pour que rien ne puisse nous distraire de nos cauchemars.

les présentations sont faites. nikos. ce prénom lui glisse sur la langue. nikos. il lui reste entre les dents comme un bonbon que l’on mastique. nikos. celui de gemma. celui de la sienne. « actually i don’t. i just like the mood. i fit in well, don’t you think? it feels like… home. » chez-elle dans l’antre des maléfices, au milieu de la matérialisation physique de toutes les insultes qu’on lui a un jour jeté au visage : sorcière, monstre, succube, suppo de satan. des jolis noms d’oiseaux qui lui sont allés tout droit au cœur – ou du moins à ce qu’elle a à la place – et qu’elle a compilé comme des données dans ses pensées et intégrer à ce qu’elle est maintenant. ayant grandi avec l’ombre du croque-mitaine comme l’épée de damoclès au-dessus de sa tête, jusqu’à lui prendre la main et ne faire plus qu’un avec elle. « so, what are you so afraid of, nikos? there must be something really scary in your life right now to keep you awake all night. if i may, i would advise you to just get over it. monsters and ghosts aren’t real after all. you’ll be fine. » elle sourit, pas certaine d’afficher l’air rassurant qu’elle voudrait aborder. manque de tact, mais la solution lui parait si évidente. si les spectres et les chimères sont réels, c’est d’être éveillé dont nous devrions vraiment avoir peur.

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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: ghosts are real and they live inside us (salem)   ghosts are real and they live inside us (salem) EmptySam 21 Juil - 10:02

L'atmosphère déjà plutôt flippante verse carrément dans le glauque lorsque la fille lâche un rire mauvais qui fait bizarrement écho à ceux des méchants des dessins animés qu'il regardait lorsqu'il était enfant. Nikos considère un instant la porte de la petite boutique occulte. Se barrer en courant serait tentant mais pourtant il reste planté là, à raconter sa vie à une nana qu'il connait depuis cinq secondes. Lui qui n'a jamais su entamer une conversation ni l'entretenir. Le social ça n'a jamais été son truc, c'était un miracle qu'il réussisse à tenir un bar vu comme il pouvait être mauvais dans les relations humaines en générale. Il lui arrive néanmoins de faire des efforts, par politesse, par convenance. Mais souvent contraint. Il finit finalement par lui confier la raison de sa venue, et même si il tente d'adopter un ton détaché son interlocutrice n'a définitivement pas un bachelor's degree en empathie. Sans doute que si lui même était du genre susceptible ou du genre à se préoccuper de ce qu'une inconnue pense de lui, il aurait une réaction offensive mais pas vraiment. Devant l'air perplexe de l'inconnue, Nikos hausse les épaules avec lassitude avant en glissant les mains dans les poches de son jean. Il comprend pas ce qu'elle comprend pas, ça lui parait d'être une logique implacable. It's not about nightmares, it's about being sleep-deprived 24/7. I wake up several times a night, I don't get enough sleep and it's starting to show. Un euphémisme. Il était réduit à l'état de zombie depuis un mois maintenant, il avait toujours eu une relation difficile avec Morphée mais c'était de pire en prie. Il désespérait de voir un jour disparaitre de son visage ces poches presque violettes qui lui donnait l'air d'être tout droit sorti d'un film de Tim Burton. So I thought that if I could find a way to get ride of these nightmares I could get some rest. Il regarde autour de lui un nouveau et cette fois-ci son regard s'arrête sur des attrapes-rêves accrochés au mur en face de lui. Nikos s'en approche, contourne la fille pour caresser les plumes des attrapes-rêves du bout des doigts. You think this shit could work? Il refuse de penser à elle, mais le fait est qu'elle aurait su quoi prendre. Elle aurait su exactement quoi lui faire acheter pour se débarrasser de ses démons. Ironique quand on sait que l'avoir à ses côtés suffirait. 

 Elle lui apprend qu'elle ne bosse pas ici et ça lui hérisse encore plus le poil. Qu'est-ce qu'elle foutait là alors ? Elle venait peut-être acheter ce truc non identifié baignant dans un bocal de formol sur l'étagère à côté d'elle. Nikos serait curieux de savoir qui est le propriétaire de ce repère à bizarreries. La fameuse Salem lui apprend qu'elle aime l'atmosphère de la boutique, Nikos a pas de mal à voir pourquoi. Elle avait l'air d'être le genre de fille étrange qui restait toujours au fond de la classe et qui se faisait toujours choisir en dernier en cours de sport. Il suppose que ça leur fait au moins un point commun. Mais l'effrayer et échanger des banalités ne lui suffit pas visiblement parce qu'elle pousse encore un peu plus loin. Elle se permet ce qu'il n'accepte de personne. Elle tente de fouiller dans les recoins de son âme pour comprendre ce qui le tient éveillé la nuit et pour le coup Nikos n'a plus du tout envie de se montrer sympathique. Son regard mute de l'ambre au noir d'encre. Elle l'ignore mais en quelques phrases elle l'a projeté de nouveau dans les bois au clair de lune, alors que l'ombre de Mila se découpe dans l'habitacle du pick-up et que le restes de Fielder marine dans les flammes furieuses de l'enfer ramené sur terre le temps d'une soirée. Believe me you don't want to know, you would loose your sleep too. Aussi flippante qu'elle pouvait, son teint cadavérique et ses cheveux chocolat faisaient miroir au grec. Il y avait un truc chez elle qu'il retrouvait chez lui sans difficulté. Une absence de chaleur peut-être ? C'est sûrement ça. Oui ça doit être ça. Il n'a pas du tout envie de discuter des raisons de ses cauchemars avec une nana qui lui donne l'air de pouvoir lire son esprit comme un livre pour enfant s'il s'approche trop près. So tell me, if you're familiar with this shop. What would you advise to make the bad luck go away? Knowing that killing an animal cannot be a part of the plan. Il se méfie de tout, et un peu d'elle aussi. Il est prêt à s'essayer aux sciences occultes mais pas à n'importe quel prix. Il a déjà assez sacrifié.
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MessageSujet: Re: ghosts are real and they live inside us (salem)   ghosts are real and they live inside us (salem) EmptyJeu 26 Juil - 19:55


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us, the deadmen walking
mais le problème ce n’est pas les cauchemars. ce n’est peut-être jamais à propos d’eux, finalement ;mais plutôt de ce qui les cause, de ce qu’ils contiennent, de toutes ces choses du monde réel qui leur permettent de continuer à vivre une fois le rêveur éveillé. le problème, ce n’est pas les cauchemars, dit-il ; c’est le lot d’horreurs dont ils découles et leur signification, très probablement : un mental sain dort comme un loir, celui d’un pêcheur s’agite dans son lit fait de tourments jusqu’au retour de l’aube. non, décidemment, le problème n’a rien à voir avec les cauchemars et salem croit comprendre un peu. il est fatigué, c’est ça qui le hante. et à en juger par son expression et surtout le fait qu’il vienne chercher son recours au milieu des gri-gri et des livres maudits, ce qui l’épuise semble peser un peu plus lourd sur sa conscience qu’un simple mauvais rêve.

le soir, dans le noir,
il est des monstres qui viennent me voir
car ils espèrent bien me faire peur

« oh, i see. » et pour une fois, elle ne fait semblant. elle voit vraiment. à elle aussi, parfois, il lui arrive d’être lasse ; le genre d’éreintement qu’une éternité de sommeil paisible ne saurait guérir. alors quand il se penche sur les attrapes-rêves et demande l’avis de salem, elle secoue la tête. « no. » dit-elle simplement. le colifichet semble faire la tête cloué à son mur. lui aussi, il doit savoir qu’il n’a pas d’emprise sur le profond harassement des âmes. pas pour nikos, en tout cas ; parce qu’il n’a pas l’air d’y croire. c’est ça le soucis avec tous ces ustensiles de sorcière : ils ne fonctionnent que pour ceux qui sont assez stupides ou désespérés pour se convaincre de leur pouvoir. il existe un diction disant que l’amour espère toute chose. réflexion faite, le désespoir : encore plus. il n’est pas de force plus ridiculement puissante que celle du dernier recours. alors salem se demande ; nikos est-il suffisamment éperdu pour trouver ici la solution à son sommeil? quelle ironie, n’est-ce pas, si la réponse à chaque question se situait dans le désespoir de ne jamais la trouver. et quelque soit cette question, son énigme, sa peine ; quelque soit ce qui l’effraie, il refuse d’en parler. le ciel couvert de ses yeux se pare de son habit d’orage et salem se plait à regarder son regard muter, patientant – comme elle le fait si souvient – l’arrivée des éclairs et la tombée de la pluie. « i highly doubt it. i don’t get scared easily. » semblant d’égo mal placé que l’on détecte dans le sous-texte de ses paroles, mais de quoi exactement est-elle si fière ? de sa témérité ? celle-ci qui n’est que le résultat d’une déficience mentale l’empêchant d’appréhender les dangers ou même de tout à fait se soucier de sa propre vie, de sa propre mort. « but i won’t insist. your secret is your burden to bear, after all. » elle hausse les épaules, une histoire d’épouvante encore suspendue à ses lèvres. les tragédies, surtout celles que l’on tait, sont des récits qu’elle se laisseraient conter, volontiers. mais ce drame là n’est pas le sien et son propriétaire ne partage pas. si la misère aime la compagnie, elle se passera d’audience pour cette fois.

a penny for your thoughts, a fortune for your disaster

malchance. c’est ce qui retient principalement l’attention de salem. elle passe bien vite outre le commentaire sur le sacrifice animalier qu’elle suppose tailler spécialement pour les vibrations ensorcelées qu’elle renvoie. ce qui l’étonne, c’est qu’il croit à la malchance ; qu’il y ait encore des gens pour y croire. « there’s no such thing as badluck. » elle le declare comme un constat, une vérité générale à ses yeux. ça ne devrait plus la surprendre, mais c’est toujours la même chose : les humains sont des êtres sentimentaux avant d’être rationnels. ils s’attachent à des fantaisies qui les rassurent face à la fatalité et à tous ces inévitables de l’existence qui terrifient. mais pour salem, ça n’a pas de sens. « things happens and sometimes they go wrong. well, most of the times, actually. but that’s just what things do. » à crescent heights plus qu’ailleurs ; la ville où gravite tous les marginaux, les inhabiles et les cinglés qui portent eux tous les problème du monde. « i have a hard time believing that the universe is out to get you, somehow. » elle marque une pause, comme si elle réfléchissait. « unless you did something so bad you’re convinced some kind of higher power would want its revenge on you. » l’air entendu de quelqu’un qui sait tout de vous s’abrite dans le coin de ses lèvres qui se relève. elle ne sait rien, du tout, cependant. mais plus qu’une classique resting witch face, son expression ne sait se séparer de cette entente malicieuse comme si elle pouvait voir à travers les gens. « but anyway, bad luck is just something people made up to feel better about all the shitty stuff happening to them and that ended up creating the opposite effect. you’re not cursed. give it time and you’ll be fine. things work in cycles. you know : regression toward the mean and everything. things can’t suck for too long at a time, i guess. » et la voilà nonchalament transformée en motivational speaker le temps d’une tirade ; l’effet cent fois amoindri par la neutralité de sa voix. elle ne donne pas de conseil, du moins ce n’est pas son intention. comme elle l’a toujours fait avec ce qui n’a jamais eu lieu de l’être, elle rationalise l’imbécilité pourtant heureuse des hommes. toujours dépeinte par autrui comme une pessimiste de premier ordre, mais il n’en est rien. salem est en réalité incroyablement réaliste. les choses finiront par mal tourner, aussi vrai qu’elles finiront par s’améliorer. et c’est parce qu’on peut compter sur ce cycle dans l’alternation des malheurs et des heureux évènements qu’un désastre est toujours à prévoir.

le soir, dans le noir,
il est des monstres qui viennent me voir
mais à moi, ils ne me font pas peur

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Nikos Avergopulos
- some guys really can't hold their arsenic -
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MessageSujet: Re: ghosts are real and they live inside us (salem)   ghosts are real and they live inside us (salem) EmptyLun 13 Aoû - 1:52

Il ne croit pas au karma, ni au destin, ni aux croyances. Ni à toutes ces conneries qui aident les gens à se sentir mieux dans leur vie merdique. En grandissant, au fil des tragédies de sa vie, il a abandonné sa foi qu'il tenait de sa mère. Il avait fait taire cette part de lui à tout jamais, trop déçu de Celui qui était censé les protéger et leur indiquer le chemin. Un gamin qui perd sa mère dans des conditions déplorables n'a plus la force de croire en Dieu. Lorsque ce même gosse contemple son œil au beurre noir apposé affectueusement par son père dans le reflet de la glace de sa salle de bain, il a du mal à croire qu'un type là-haut puisse prendre la décision de lui faire vivre un enfer. Au fil des années, Nikos a apprit à s'en tenir aux faits, aux coïncidences et aux conséquences logiques. Car suggérer que tout ce bordel qu'est sa vie soit régi par une logique divine serait terriblement sadique. En revanche, si Nikos ne croyait pas au destin il croyait en une chose : les fantômes. Ceux du passé, ceux du présent. Il y a ceux qu'il est parvenu à apprivoiser au fil du temps, ceux qu'il parvient à garder à distance et puis les derniers arrivants. Ceux qui l'empêchent de dormir. Ceux qui le connaissent déjà et savent comment lui ôter tout sommeil et estime de lui-même en le privant de repos et de la paix de l'âme. Ceux-là Nikos les déteste, les veut découpés en lambeaux sous son lit. Exactly, it's my shit to carry. Oui, c'est à lui de porter tout ça. C'est sa punition pour s'être substitué à la mort. Pour avoir fait couler une rivière pourpre entre un club de striptease et une ancienne laverie. Quelle misérable vie qu'est la sienne. Mais visiblement ce n'est pas assez car il faut qu'une parfaite inconnue en rajoute une couche. Pas vraiment impressionné Nikos la fixe, si lui avait l'air d'un weirdo un peu flippant avec ses yeux noirs et son gabari de bodyguard, la guêpe toute frêle en face de lui n'avait aucun point commun avec Winnie l'Ourson. Son ton est incisif, un peu moralisateur et la manière dont elle le regarde parviendrait à mettre Hannibal Lecter lui-même mal à l'aise. Mais poli, Nikos écoute. Hoche la tête. Il a du mal à ne pas la contredire. Il interprète ses dires comme du mépris dissimulé, ce qu'il n'apprécie que très peu. Il se doute un peu de quoi ça a l'air. Un mec lambda qui se ramène dans une boutique bizarre avec l'espoir qu'on parvienne à chasser ses cauchemars... Mais quand même. Avancer que tout finira par s'arranger car les choses fonctionnent par cycle, c'est de la putain de démagogie aux yeux d'Avergos. I'm a pessimist, I don't believe in things getting better by themselves just because it has to. But I guess if you're right, considering things are going so bad for so long, life might get a good turn sooner than later. Il y croit moyen. Sa vie est un festival d'avalanche de merde depuis des mois maintenant. Les rares moments de répits se comptent sur les doigts de la main et ont été balayé par de nouveaux éléments perturbateurs. L'inconnue se veut rassurante, lui apprend qu'il n'est pas maudit, que ce n'est juste qu'une question de temps avant que la vie ne reprenne son cours normal. Nikos s'esclaffe, ça fait des années qu'il a perdu le sommeil et on vient lui dire que ce n'est qu'une question de temps. Mais combien de temps ? Des mois, des années ? Un siècle sans doute. Les nerfs sont tendus, l'agacement vient poindre et Nikos n'a qu'une envie : se barrer hors de cette boutique et n'y refoutre jamais un pied. Que la voix plate et désagréablement moqueuse de son interlocutrice soit hors de portée de ses oreilles. Tout sauf entendre que les choses fonctionnent par passade. Il avait été naïf de croire qu'en rentrant ici il trouverait de quoi rendre ses nuits moins noires. Well, so you have nothing to recommend, huh? Il regarde une dernière fois autour de lui tandis qu'il glisse les mains dans ses poches. Si seulement G était encore là, elle aurait su quoi dire ou quoi faire. Sans aucun putain de doute. Trop contente de l'introduire à ses pratiques de sorcière, elle n'aurait pas pu perdu de temps pour lui proposer un mélange d'herbes et de plantes infâme visant à lui permettre de retrouver un peu de tranquilité d'esprit. Mais G n'était pas là. Il n'y avait que lui et cette fille étrange qui n'avait visiblement pas de quoi lui venir en aide. It's ok, I'll go to the drugstore and figure something out. Comme il l'avait toujours fait. Grand mal lui en avait pris de faire des infidélités à sa bouteille de Jack et son grinder.

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