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 Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos

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MessageSujet: Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos   Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos EmptyJeu 3 Mai - 13:05

Les yeux fuyants, elle pousse la porte du bar. Elle tente d'y mettre le plus d'assurance possible, comme si c'était un geste routinier. Elle ne trompe sans doute personne, mais faire comme si lui donne la force de continuer à avancer. La tête haute, elle inspire profondément et fige un sourire de Joconde sur ses lèvres pleines tandis qu'elle se faufile à travers les badauds cherchant du regard le propriétaire des lieux. Elle n'est pas là pour les raisons habituelles, il ne l'a pas appelé à la rescousse pour recoudre ses blessures ou lui administrer des soins. Il ne l'a pas appelé tout court, et c'est bien ce qui l'inquiète. Pas qu'elle ait spécialement envie de voir le numéro du grec s'afficher sur son téléphone. Il ne l'appelle jamais sans raison et la plupart de ses coups de fil impliquent qu'elle mette en pratique ses talents d'infirmière ce qui est loin de réellement l'enchanter. Et pourtant, la voilà qui écume le bar du regard à la recherche de son visage familier. Elle ne le trouve nul part et commence à se demander s'il s'agit réellement d'une bonne idée. Après tout, il pourrait être n’importe où ailleurs. Avec une légère grimace, elle se mord l'intérieur de la joue et se hisse sur la pointe des pieds, tend le cou, se dévisse la tête sans que Nikos n'apparaisse dans son champ de vision. Avec un soupir, elle se laisse retomber sur ses pieds et se fraie un chemin jusqu'au comptoir où elle apostrophe poliment la serveuse, une belle brune à qui elle adresse un sourire contrit, elle a horreur de déranger les gens, surtout lorsqu’ils travaillent. "Excus-es-moi." Elle a du mal à se décider entre le tu et le vous, hésite et se laisser finalement aller à la tutoyer. Après tout c'est un bar, et la jeune femme n'a pas l'air d'être ni beaucoup plus jeune, ni beaucoup plus vieille qu'elle. "Je cherche Nikos?". Elle esquisse son plus beau sourire dans l'espoir d’obtenir une réponse plus facilement. Après un moment d’hésitation, la serveuse lui indique le couloir qui mène à la réserve, et à l'appartement du garçon d'un signe de tête et après un rapide merci, Beverly prend la direction des coulisses. Bizarrement, à peine la porte affublée du petit écriteau privé franchie, elle se sent beaucoup plus à son aise. L'endroit lui est plus familier, et malgré la pénombre, lui semble beaucoup moins intimidant que la salle principale et son brouhaha incessant. Ses oreilles bourdonnent d'ailleurs encore quand elle passe la tête par la porte de la réserve sous laquelle filtre un rai de lumière jaunâtre tout en y frappant quelques coups discrets pour se manifester. Comme escompté, la silhouette imposante de Nikos se dessine devant les caisses d'alcool et un sourire étire les lèvres de la jeune femme lorsqu'elle s'appuie contre l'encadrement de la porte. "Contente de constater que tu es toujours en vie et en un seul morceau…" Elle plaisante, mais son soulagement n'est pas feint. Au contraire, elle est réellement contente de le voir et de constater qu'il va bien. Cette constatation lui parait pourtant toute relative lorsqu'il se retourne et qu'elle croise sa mine défaite, son regard où elle peut aisément lire sa souffrance. Les sourcils légèrement froncés, elle incline la tête sur le côté et se dépare de son éternel sourire au profit d'une mine inquiète. "Est-ce que tout va bien?"
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos   Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos EmptyVen 4 Mai - 1:18

Cece repose en paix depuis quatre jours et le vide abyssal qu'elle a laissé continue de faire rage dans la poitrine de Nikos. Parce que Cece n'est pas partie seule, elle a embarqué un bout de le monde avec elle. Un bout de lui, un bout de Gemma. Et chacun se consume désormais dans l'attente de jours meilleurs, dans un avenir plus lointain que proche, dans lequel Cece se résumera à un souvenir doux, un été indien mélancolique plutôt qu'à une détonation dans le chaos de l'entrepôt et du sang partout. En attendant ce jour bénis, Nikos se traine d'un point A à un point B sans jamais qu'aucune émotion ne traverse son visage. Tout le monde semble le sentir. Son père se fait moins con que d'habitude, lui demande s'il a mangé, s'il a dormi. Reste un peu plus longtemps que juste pour récupérer sa part des recettes du bar. Deva se fait toute petite, douce, attentionnée. Puis il y a Gemma qui alterne entre silence et coup de fil nocturne pour venir se loger dans ses bras. Parfois 10 minutes dans la réserve, parfois une heure dans sa voiture devant Orange Grove. Pas besoin de parler, juste un contact. Comme si ils tentaient de recharger leur batterie. Mais Nikos voit bien que ce n'est pas suffisant, rien ne sera jamais suffisant pour combler le vide. Alors il fait ce qu'il fait de mieux, il s'isole. Son téléphone ne lui sert qu'à s'assurer que G va bien et à gérer les livraisons de commande pour le bar. Il ne donne aucune nouvelle à Aran, qui de toute manière ne répondait plus à ses messages avant la mort de Cece, ni aux autres. Au lieu de ça il se contente de travailler pour garder le cap. Ce soir par exemple, il s'est mis en tête de laver toutes les étagères de la réserve ainsi que de réparer les chaises cassées du bar. Rien que ça. Une activité qui faisait autant appel à ses mains qu'à son cerveau. Et c'est au moment où il se lève pour changer l'eau du sceau que la porte de la réserve s'ouvre, laissant découvrir Beverly. Nikos hausse les sourcils, surpris de la voir ici. C'est vrai qu'il ne lui avait pas donné de nouvelles depuis un bon moment maintenant. Elle qui s'était déplacé pas moins de six ou sept fois pour le soigner, vérifier ses points, recoudre son arcade, panser des plaies superficielles. Elle avait été un atout de taille pendant la période où il multipliait les combats en cage et du jour au lendemain tout s'était stoppé.  Et Beverly apparaissait comme un fantôme du passé. Un passé dans lequel Cece était encore en vie, dans lequel sa seule préoccupation était de rembourser ses dettes et de faire accepter à Gemma qu'il se batte dans une cage deux fois par mois. Bizarrement, tout ça lui paraissait dérisoire maintenant. Oh salut, Bev... Son sourire le réchauffe un peu, ça fait du bien de voir un visage familier et plus encore. Quelqu'un qu'il apprécie. Bien sûr qu'elle s'inquiète, Nikos sait qu'il a une sale gueule. Des fois les cernes sont pires que les yeux au beurre noir, hein ? dit-il avec un sourire triste. Non ça va pas. dit-il en posant le sceau sur la table d'à point où s'entasse le livre des comptes et paquets de cacahuètes. Il se passe un main sur le visage. J'ai.... J'ai perdu quelqu'un de cher. Je sais pas si t'as entendu... La fille qui s'est fait tiré dessus par le concierge du lycée... C'est... C'est compliqué. Tout le monde est affecté, tout part en couille, ma copine souffre le martyre et je me sens comme une grosse merde impuissante. Wow, lui-même est étonné de l'étalage qu'il vient de faire. Lui qui d'habitude ne traite jamais de ses sentiments, qui ne prend jamais le temps de disséquer ce qu'il se passe dans son cerveau. Finalement rétablir les faits lui fait un effet thérapeutique incroyable. Il est soulagé, un peu, de ce constat de la situation. Il s'attend pas à ce que Beverly lui trouve une solution miracle, il espère surtout ne pas susciter de la pitié. Mais ça ira mieux avec le temps, n'est-ce pas. Et toi ça va ? Détourner le sujet, parler de choses légères. Il n'a pas envie d'épiloguer, il en a marre. Il a besoin de respirer, de changer d'air, de changer d'atmosphère. Ce besoin de fuite en avant est constant. Et pourtant il est encore bloqué dans cette réserve de merde, dans ce bar de merde, dans ce quartier de merde.
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MessageSujet: Re: Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos   Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos EmptyDim 6 Mai - 15:09

Le sourire du garçon n’atteint pas ses yeux et celui de Beverly s’évapore aussi vite qu’il est apparu. Il n’en reste rien, pas une seule trace. Il a laissé place à l’inquiétude. La douleur de Nikos est palpable, elle se lit sur son visage fatigué, s’entend dans sa voix. Il ne souffre pas physiquement,rien de visible en extérieur en tout cas. L’expression de sa souffrance est différente. Ca n’a rien à voir avec les grimaces de douleur qu’il a toujours bravement contenues à chacune des visites de l’infirmière. Sa douleur est psychique, mentale, bien plus profonde et il ne tente pas de la dissimuler. Non, ça va pas. Les bras sous la poitrine, elle fait un pas en sa direction mais se fige lorsqu’après avoir passé une main lasse sur son visage, il se laisse aller à lui confier ce qui le rend si malheureux. Elle décroise les bras et hoche positivement la tête lorsqu’il lui parle de son amie qu’on a abattu. Elle a entendu parler de cette histoire à l’hôpital.  “Je suis désolée, pour ton amie…Et pour ta petite amie, mais je ne pense pas que tu sois… Une grosse...merde impuissante” Elle souffle en grimaçant légèrement lorsqu’elle reprend les paroles de Nikos. Elle esquisse un geste dans la direction du garçon dans l’idée de poser une main pleine de réconfort sur son épaule mais elle se ravise lorsqu’il se redresse. Elle ne veut pas qu’il croit qu’elle le prend en pitié. Ca n’est absolument pas le cas. Elle a de la peine pour lui, pour la souffrance qu’il endure, et celle qu’il s’inflige en s’estimant incapable d’aider à la fois la jeune femme qui est partie, et celle qui est resté. Elle n’en dit rien pour autant et se contente de hocher la tête et d’esquisser un demi-sourire lorsqu’il fait remarquer que le temps leur permettra d’aller mieux. “Oui, avec le temps…” C’est sans doute plus facile à dire qu’à faire. Elle n’en dit pas plus en tout cas, parce qu’elle préfère s’abstenir de parler de ce qu’elle ne connais pas. Elle n’a jamais perdu d’être cher. Trois de ses grand-parents sont toujours en vie et le quatrième est décédé avant même sa naissance. Quant aux membres de sa famille, ses quelques amis, ils se portent jusqu’ici comme des charmes. Elle ne sait pas ce qu’il ressent, ne peut que se contenter d’imaginer et là encore, elle préfère ne pas s’y risquer. Elle n’est pas là pour ça, tenter de ressentir un simulacre de douleur qu’il ne lui appartient pas. Alors quand il change de sujet, elle saute sur l’occasion. Pour lui, pour elle. Elle hausse les épaules l’air de rien et hoche une nouvelle fois la tête. “Ca va… J’avais peur de te trouver avec quelques dents en moins et un visage tuméfié mais je suis rassurée...En quelque sorte…” Elle marmonne avant d’esquisser un nouveau sourire, plus franc cette fois, dans l’espoir de le voir sourire à son tour. “Tu fais le ménage de printemps? Je peux donner un coup de main?” Elle propose finalement en montrant le seau d’eau d’un signe de tête tout en faisant passer la lanière de son sac par dessus sa tête pour s'en débarrasser.  Elle n'a rien d'autre de prévu ce soir et l'idée de se rendre utile auprès de Nikos autrement qu'en exerçant ses talents d'infirmière l'enchante. Elle n'a pas envie de retourner à l'appartement, peu importe lequel. Elle n'a pas envie de passer la soirée seule dans la chambre de son logement étudiant et encore moins envie de passer la nuit seule dans le lit de Camden. Pas avec Loevan dans les parages. Elle a besoin de se sortir les jumeaux Lawford de l'esprit, faire la part des choses, le tri dans ses sentiments. Et si nettoyer permet à Nikos de penser à autre chose qu'au foutoir qui règne dans sa vie, alors Beverly est prête à faire la même chose pour oublier quelques heures celui qui règne dans la sienne.
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos   Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos EmptyJeu 10 Mai - 3:03

Evidemment que Beverly lui adresse toute son empathie. Autant de douceur l'attendrit un instant, ça lui fait du bien d'être en présence de quelqu'un qui sait soigner les gens. Hélas, aucune blessure infligée ces derniers temps par la vie ne pourrait être apaisée par la jolie infirmière. Il y avait des cicatrices qui ne se referment pas, des plaies qu'on ne voit pas et c'était à Nikos de se soigner seul pour espérer un jour se sortir la tête de l'eau. Le fait est qu'il n'était pas seul dans ce bourbier et qu'il avait l'impression que tout le monde autour de lui flanchait complètement. Elle se dit désolée et Nikos hoche la tête en signe de remerciement. Tout le monde est désolé. Des gens sont même allés déposer des bougies et des peluches contre la taule de l'entrepôt. Il sait même qu'une page Facebook a été ouverte en son hommage, et ça le dégoute Nikos, de voir que des personnes qui ne connaissaient rien de Cece persistent à cultiver sa mémoire alors qu'ils ne savaient rien d'elle. Qu'au contraire ils l'avaient toujours méprisés parce qu'elle avait arrêté l'école et qu'elle dansait au Sinner. Nikos a également vu l'article dans les journaux et cette photo de Cece totalement sortie de son contexte où elle ressemble plus à la reine du bal de promo qu'à la gamine paumée en manque affectif qu'elle était. Alors il est reconnaissant de Beverly, de pas tomber elle aussi dans ce drama hypocrite au glaçage rose bonbon. Elle-même semble étrange cela dit, elle prétend que ça va mais Nikos n'en est pas moins sûr. Non aucune dent cassée, pas de bleus comme tu peux le voir et la cicatrice du coup de couteau est pas trop moche dans le genre balafre de pirate. De l'humour sans sourire, il arrive quand même à donner le change. Beverly propose un coup de main. C'est pas ton job, je suis sûr que t'as beaucoup mieux à faire. Puis après un bref moment d'hésitation, il hausse les épaules et lui tend un deuxième torchon. Après tout, avoir un peu de compagnie lui ferait du bien. Parler d'autre chose, sourire peut-être un peu même. Tout sauf devoir affronter la réalité à chaque seconde qui le rapproche un peu plus du précipice. Faut débarrasser tout ce qu'il y a sur les étagères et les laver, y'a aussi des chaises à réparer aussi si t'es un peu manuelle mais fais attention à pas te blesser ça serait dommage. Nettoyer a toujours été sa façon de palier à son mal-être depuis qu'il est petit. Aussi loin qu'il s'en souvienne, ça avait rapport avec ses parents. Lorsque son père dans un excès de couleur détruisait tout dans l'appartement, sa mère et lui rangeaient tout et Nikos aimait cette impression qu'une fois l'appartement rangé, on aurait jamais pu deviner ce qu'il s'était passé. C'était comme effacer le chaos de l'espace temps. Lorsque tout se remet en ordre, il a l'impression que son cerveau en fait de même. Ranger des bouteilles d'alcool lui faisait le même effet que compartimenter ses mauvaises pensées. Un instinct de survie rentabilisé par un appartement et un bar toujours nickels. ll s'empare de quelques bouteilles qu'il pose sur la petite table à sa droite et demande. T'es sûre que ça va toi ? T'as l'air... Pas comme d'habitude. On peut transformer la réserve en confessionnal si tu veux. Entendre les soucis de quelqu'un d'autre serait peut-être thérapeutique, sortir de la douleur égocentrique dans laquelle il était plongé au bénéfice de celle de quelqu'un d'autre pourrait lui faire l'effet d'un courant d'air frais à ce stade.
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MessageSujet: Re: Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos   Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos EmptySam 12 Mai - 7:05

Beverly a toujours détesté voir les autres souffrir. Elle a toujours eu pour ambition de faire disparaître la douleur des autres. Déjà plus jeune, lorsque l’un de ses frères et sœurs était malade ou triste, elle suppliait longuement le seigneur de les épargner, de la laisser absorber leur mal-être, quitte à souffrir elle-même, simplement pour qu’ils n’aient pas à supporter eux même la peine ou la maladie. Elle aimerait pouvoir faire la même chose avec Nikos, mais elle se retient, parce qu’elle sait cette fois que l’affliction du garçon n’est pas la sienne. Il a besoin de faire le deuil de cette amie qu’on lui a arraché et Beverly n’a pas le droit de prétendre connaître sa peine ou essayer de l’en délester en pleurant elle aussi la mort de Cece. Pas qu’elle n’ait rien ressenti en apprenant la nouvelle, au contraire, elle s’est sentie attristée par la mort de la jeune femme, mais elle n’a pas cherché à la pleurer comme tant d’autres, à s’approprier un chagrin qui n’est pas le sien. Au contraire, elle a ces gens en horreur, ceux qui cherchent à s’attirer la sympathie en témoignant à la télévision ou auprès de qui veut bien les écouter, de la peine qu’ils ressentent suite à la mort d’une personne qui leur était totalement inconnue. Elle déteste voir ces gens pleurer, se lamenter et tout rapporter à eux. Ca aurait pu être notre fille… Sauf qu’elle ne l’était pas… Elle n’était rien pour la plupart de ceux qui prétendent aujourd’hui pleurer sa disparition, rien d'autre qu'une inconnue, et d’ici peu, tous l’auront oublié. Il ne restera plus que ceux qui l’ont réellement aimé pour penser à elle. Douloureusement d’abord, puis avec un sourire nostalgique lorsque les bons moments prendront le pas sur l’horreur de ses derniers instants. En attendant, Beverly s’efforce de se montrer le plus naturelle possible avec Nikos et s’essaye à la plaisanterie. Son succès n’est pas retentissant mais elle ne désespère pas pour autant. “Ça c’est parce que tu as eu les soins de la meilleure infirmière du monde…” Elle le taquine à propos de sa cicatrice. Elle est loin d’avoir été la meilleure sur ce coup, autrement, il s’en serait sorti uniquement avec une fine ligne rosée gravée dans sa chair et pas une cicatrice légèrement boursouflée, mais elle a fait de son mieux, avec les moyens du bord, et elle est contente que tout soit rentré dans l’ordre à ce niveau là. Ça lui fait une raison de moins de se faire du soucis pour le garçon même si sa façon compulsive de faire le ménage n’a rien de très rassurant. Ça semble pourtant réussir à lui occuper l’esprit et elle finit par lui proposer son aide. Elle est contente qu’il l’accepte. Peut-être qu’avec un peu de chance mettre de l’ordre dans la réserve du Roaring Lion l’aidera elle aussi à faire le tri dans ses pensées, ses sentiments. Elle attrape le torchon qu’il lui lance et elle se dirige vers une étagère. “Je crois que je vais déjà me concentrer sur les étagères… Je suis pas la meilleure bricoleuse du coin…” Elle esquisse un sourire grimaçant et s'empare d'une bouteille qu’elle dépoussière soigneusement avant de la poser sur le sol pour s’emparer d’une autre. Le dos tourné vers Nikos, elle tourne légèrement la tête dans sa direction lorsqu’il la questionne et elle laisse échapper un petit rire lorsqu’il lui propose de transformer le réserve en confessionnal. Elle en a déjà vu plusieurs. Tous étaient petits et sentaient la vieille dame. Quant aux prêtres, ils avaient l’air beaucoup moins avenants que le grec. “Je pensais pas être si transparente…” Elle souffle avec un demi sourire tout en frottant la bouteille qu’elle tient dans les mains. Elle a toujours su prêter une oreille attentive aux autres mais s’est rarement donné la peine de confier ses propres états d’âme. Elle se mord l’intérieur de la joue et prend une profonde inspiration. Les yeux rivés sur l’étagère devant elle, elle pèse un instant le pour et le contre avant d’oser formuler sa question. Elle ne prend pas la peine de se retourner pour la poser, parce qu’elle n’est pas certaine d’avoir envie d’affronter le regard du garçon. “Est-ce que… Est-ce que tu crois qu’on peut aimer deux personnes à la fois?”.
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MessageSujet: Re: Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos   Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos EmptyLun 14 Mai - 11:52

Dans l’ombre de la réserve, Nikos et Beverly noient leurs propres démons dans de l’eau de javel et un sot de chiffons. Les gestes sont las, peu passionnés mais le fait est que le fait d’avoir les mains occupées empêche Nikos d’avoir les pensés trop agitées. Beverly décide de se coller aux étagères alors Nikos en profite pour réparer les chaises. La clientèle du Roaring Lion a cette mauvaise habitude tenace de se balancer tout ce qui passe sous leurs mains lorsque les esprits s’échauffent et c’est souvent les chaises qui y passent en premier. Agenouillé devant une chaise mal en point, Nikos cherche un marteau dans sa caisse à outils pendant qu’il pousse Beverly à la confidence. Et c’est marrant comme cette pièce a cette capacité de laisser tout le monde se mettre à nue, parce que finalement Beverly se confie dans un excès de confiance. Que le grec prend à coeur car il apprécie qu’elle ne soit pas répandue en un millier de questions à propos de la mort de Cece ou comment il se sentait. Il ne sait pas comment il se sent et il n’a aucune envie de s’étendre davantage sur le sujet. Et il apprécie chez Beverly cet absence de curiosité malsaine qu’il connait que trop bien chez l’être humain. Elle a cette délicatesse qui la caractérise et qui justement lui a donné envie de lui faire confiance la première fois qu’ils se sont rencontrés dans cette salle d’examen à l’hôpital. Une fois de plus, la jolie infirmière vient de lui prouver qu’il ne s’était pas trompé sur son compte. Elle qui venait d’habitude pour soigner ses maux, pour panser les bobos et stopper les hémorragies finissait par faire part de ses blessures. Nikos n’est pas franchement ce qui se fait de mieux en conseil d’amis mais il peut au moins tendre l’oreille. Sauf que Beverly lui demande plus qu’une oreille attentive, Beverly lui demande de répondre à une question qui le laisse pantois. Il reste la main en suspens au dessus de la chaise, le regard rivé dans le vide avant de reprendre pieds avec la réalité et de se racler la gorge, un peu gêné. Peut-être parce que ça fait un peu écho à un épisode récent de sa vie. Mila, au Country Club. Sa bouche trop près de la sienne, son parfum qu’il avait mis des années à oublier et qui était revenu le hanter comme une chanson de pop entêtante. Puis Gemma, Gemma enroulée dans un plaid en train de jouer avec son sachet de thé, le regard perdu à travers la fenêtre. Ses cheveux longs et soyeux qui le chatouillent dans la nuit, sa façon de poser les yeux sur lui. J’espère pas. Il a jamais été aussi sincère. Aimer une seule personne à la fois c’est déjà le bordel alors deux… J’espère vraiment pas que c’est possible. Ca serait la fin du monde si un truc pareil pouvait exister. La dernière chose qu’il voudrait ça serait que son cerveau s’embrume encore plus qu’il ne le fait déjà. Mais Nikos capte que sa réponse est sans doute pas celle qu’attendait Beverly et qu’elle va lui être encore moins utile. Pourquoi t'y crois, toi ? Il marque une pause, puis ajoute en redressant la chaise devant lui. Je pense juste que des fois on est attaché à plusieurs personnes et que l’intensité varie donc on se retrouve un peu paumé et on mélange tout. Ouais, c’était bien ça comme explication. Ça paraissait plausible. Beaucoup plus rassurant que d’envisager qu’il puisse se consumer de deux feux ardents bien distincts mais pas moins ravageurs. Pourquoi, t’as le coeur qui balance ? Vas-y raconte moi, ma vie amoureuse est aussi chaotique que dramatique ça serait presque réconfortant de voir que je suis pas tout seul.
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MessageSujet: Re: Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos   Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos EmptyLun 14 Mai - 15:05


Sa question laisse place à un long silence et elle regrette presque aussitôt de l’avoir posée. Dos à Nikos, les dents plantées dans la pointe de sa langue qu’elle regrette de ne pas avoir tourné sept fois dans sa bouche avant de parler, Beverly concentre son regard sur l’étagère qu’elle frotte avec un peu trop d’entrain pour que son geste soit naturel. Le grec se racle la gorge derrière elle et elle baisse les yeux, prend une courte inspiration avant de se mettre à se mordre la lèvre compulsivement tout en continuant d’astiquer la même étagère. Elle voudrait qu’il continue de se taire et qu’il parle à la fois, pas certaine de vouloir connaitre sa réponse, mais pas certaine non plus d’avoir envie de continuer à imaginer ce qu’il pense d’elle désormais. Facile de se faire des idées quand on vous pose ce genre de questions étranges. S’il ne s’agissait que d’idées… Il finit par ouvrir la bouche pourtant et un soupir s’échappe d’entre les lèvres de la petite brune en l’entendant. J’espère pas. Sa sincérité est désarmante, presque douloureuse. Parce qu’elle comprend parfaitement ce qu’il entend par là. Les yeux baissés, elle se tourne légèrement dans sa direction et hoche la tête en signe d’approbation tandis qu’il lui expose toutes les raisons pour lesquelles il espère le plus sincèrement du monde qu’il n’est pas possible d’aimer deux personnes à la fois. La fin du monde. C’est un peu ça. Il la questionne et elle relève finalement les yeux vers lui, croise son regard. Elle l’observe un instant avant de hausser les épaules tout en se retournant complètement pour s’appuyer mollement contre l’étagère derrière elle, elle hoche à nouveau la tête quand il lui fait part de son ressentit sur le sujet. « J’en sais rien… » Elle souffle en triturant le torchon humide entre ses doigts. Quand on y pense, ses sentiments pour Loevan se trouvent toujours renforcés, mis à mal, chaque fois que la situation entre eux devient un peu trop…Intense. Est-ce qu’elle confond désir et amour ? Passion et sentiments ? Elle s’est posé la question des dizaines de fois, des centaines, sans parvenir à trouver la réponse. Elle aime Camden. Elle pense sincèrement l’aimer en tout cas. Il est son premier petit ami, son premier amant. Elle aime passer du temps avec lui, se sent bien avec lui, ils s’entendent à merveille mais il la délaisse de plus en plus souvent, et quelque part, Loevan est toujours là pour combler le vide. Loevan qui ressemble tant à Camden et est à la fois tellement différent. Tout est plus fort avec Loevan. De la colère farouche qu’il lui inspire parfois aux battements de son cœur quand il la touche… Est-ce qu’il l’attire autant parce qu’il partage la même enveloppe charnelle que Camden ? Parce qu’il fait attention à elle quand elle en a besoin ? Son esprit lui hurle que non, qu’elle n’est pas juste une autre de ces garces en manque d’attention, mais elle n’est jamais certaine de pouvoir l’affirmer. Paumée. C’est exactement ce qu’elle est. Elle pousse un nouveau soupir et laisse finalement échapper un léger rire lorsque Nikos l’invite à se confier à lui dans l’espoir de se sentir moins seul au club des loosers affectifs. « C’est… Compliqué » Elle soupire encore et fait un pas vers le seau d’eau pour y rincer son torchon. Si elle doit parler de toute cette histoire à Nikos, elle préfère ne pas le regarder dans les yeux. Elle a peur d’y lire quelque chose qu’elle ne supporterait pas. Peur de trouver au fond de ses iris sombres la même lueur de dégoût qu’elle lit parfois dans ses propres yeux lorsqu’elle se regarde dans le miroir. Elle se concentre donc sur une nouvelle étagère avant de reprendre la parole. « Disons que... J’ai une amie qui sort avec un garçon génial. » C’est plus facile à dire comme ça. « C’est son premier petit copain alors, elle sait pas trop comment ça se passe en général. Mais bref. Il est sympa, gentil, drôle… Ses parents l’adorent… » Elle s’arrête un instant, le temps de se demander ce que penseraient ses parents de Loevan. Elle ne sait même pas ce qu’il fait de sa vie. Est-ce qu’il vit des peintures qu’elle a pu voir dans sa chambre ? Est-ce qu’il est un artiste ? Est-ce qu’il a même un travail ? Elle fronce les sourcils pour elle-même lorsqu’elle réalise qu’elle ne sait quasiment rien de lui… Est-ce qu’on peut prétendre aimer quelqu’un qu’on ne connait pas ? «Et donc ce garçon... Il a un frère, un jumeau. » Elle s’arrête à nouveau et tend l’oreille, comme si elle s’attendait à ce que Nikos se mettre à lui donner tous les noms d’oiseaux possibles. Mais il ne dit rien, il l’écoute avec attention alors après avoir pris une profonde inspiration, elle reprend ses explications. Elle sait qu’elle ne trompe personne en parlant de son amie, mais elle poursuit dans sa lancée. « Il est totalement différent de son frère, son opposé si on veut. Et parfois, il se montre vraiment méchant avec mo… Mon amie. Et d’autres fois, il est adorable, il s’inquiète pour elle. Il l’a embrassé une fois, et elle a aimé ça. » Vraiment aimé ça. Elle est tellement absorbée dans son histoire, plongée dans ses souvenirs de son baiser avec Loevan qu’elle n’a même pas remarqué qu’elle a cessé de nettoyer l’étagère depuis quelques minutes maintenant, sa main et le chiffon sont simplement posés là, immobiles. « Elle sait plus très bien où elle en est depuis… » Elle termine en tournant très légèrement la tête vers son épaule, ses yeux n’osant toujours pas chercher ceux du brun derrière elle.
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos   Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos EmptyMar 22 Mai - 6:33

Beverly l'ignore mais elle n'aurait pas pu faire pire en demandant conseil à Nikos. Il n'y avait qu'à voir le numéro d'équilibriste auquel il s'essayait depuis le jour où il avait posé les yeux sur Mila, rendu quasi-impossible depuis que Gemma s'était rajouté à l'équation. Un putain de chassé-croisé sentimental désagréable qui lui valait des kilos de weeds et des kilomètres de cernes. Entre temps il avait appris à se tenir un peu plus fermement sur ses deux pieds mais la tornade rousse était venu clairement l'ébranler dans ses certitudes. Oublier Mila avait relevé du parcours du combattant, il s'en était d'ailleurs jamais vraiment remis. Il n'y avait qu'à voir son rythme cardiaque lorsqu'il l'avait revu. Puis il y avait eu Gemma et à partir de là, il avait du tout ré-apprendre. Gemma fonctionnait selon ses propres règles, ses propres codes, et même des mois après Nikos n'avait toujours pas compris dans quel jeu injuste et tordu il s'était embarqué. Parce qu'il parait que c'était ça l'amour, un jeu dont personne ne connaissait les règles. Et il y avait fort à parier que Beverly ne faisait pas exception même si elle plaçait son 'amie' au centre du débat. Nikos n'était pas dupe, quelque chose lui disait que l'amie en question ne faisait qu'une avec la jolie infirmière. C'était marrant cette tendance des gens à mettre quelqu'un d'autre à l'origine de leurs pensées et de leurs actes pour éviter d'être jugé par ricochet. Elle ignore à quel point Nikos n'est pas le genre à émettre des jugements sur qui que ce soit. Pas par pureté d'âme, mais surtout par indifférence totale. Mais Nikos le comprend, si ça peut l'aider à se confier alors il voit pas l'intérêt de le lui faire remarquer. Au contraire. Parfois projeter la situation sur quelqu'un d'autre nous aidait à y voir plus clair. Alors la jolie blonde se lance dans un récit rocambolesque, mêlant des frères jumeaux dont elle semble être amoureuse. Nikos demeure impassible, il n'a jamais été du genre très démonstratif et il aimerait pas que Beverly se sente jugée. Pas besoin d'être un love coach pour comprendre que la situation dans laquelle 'l'amie' de Beverly s'était foutue était un putain de bourbier. Ouais effectivement, c'est chaud... concède t-il. Lui qui pensait que sa vie amoureuse était chaotique, Beverly était une sérieuse concurrente en drama. Il se concentre sur le clou et le marteau un instant. Il est désolé de laisser un silence si long s'installer mais il suppose qu'il ne peut pas répondre n'importe quoi. Mais toi au fond tu veux quoi ? Il se reprend. Enfin, je veux dire, ton amie au fond d'elle elle veut quoi ? Avec qui elle se sent sécurité ? Qui viendrait la chercher au bout du monde si elle en avait besoin ? Je pense que c'est ça la vraie question à se poser. La bonne personne c'est celle avec qui tu t'inquiètes de rien. Tout le reste c'est de la poudre aux yeux, grommelle t-il en terminant de clouer la chaise, les lèvres légèrement pincées. La sécurité. C'était ce qu'il essayait d'offrir à Gemma depuis le début. Parfois plus ou moins inconsciemment. Ces derniers temps c'était sa seule obsession, savoir qu'elle va bien, qu'elle réussit à dormir, qu'elle s'alimente. C'était tout ce qui lui importait, plus que sa propre personne. Plus que son propre bonheur. Et pour lui c'était la définition du bien-être finalement. Surtout qu'elle lui apportait également l'incertitude de la passion, Gemma était définitivement un tout en un. Leur histoire était spéciale, totalement hors du commun et difficile à comparer avec d'autres mais Nikos pouvait tout-à-fait comprendre le dilemme infligé à Beverly. Mila et Gemma étaient totalement opposées par exemple, chacune provoquait un truc bien particulier chez lui et il ne préférait pas imaginer un monde dans lequel leurs deux univers se seraient mélangés. Enfin je pense que la réponse est dans la question. Pourquoi ton amie lâcherait un mec adorable et attentionné pour un type instable qui se montre parfois irrespectueux ? Ca a pas de sens. Puis ça serait surtout immonde pour le pauvre mec qui se montrait réglo. Si Nikos n'avait aucune espèce de foi en l'espèce humaine, il aimait à croire que les mecs biens avaient toutes leurs chances de connaitre une fin heureuse.
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MessageSujet: Re: Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos   Was I too soft, or was the world too hard? ~Nikos EmptyDim 17 Juin - 14:20

Les épaules de Beverly s’affaissent lorsque les paroles de Nikos lui parviennent. Comme si tout le poids du monde venait de lui être soudainement retiré. Même si la réaction du jeune homme est loin d’être rassurante, avoir osé lui faire part de sa situation et de ses doutes lui fait l’effet d’un réel soulagement. Elle laisse échapper un petit rire, à peine plus audible qu’un soupir, comme pour se moquer d’elle-même. Effectivement, c’est chaud. N’est-ce pas ? Ses incisives s’enfoncent dans la chair tendre de sa lèvre inférieure tandis que Nikos laisse le silence s’installer à nouveau entre eux. Un silence que seuls quelques coups de marteau viennent perturber alors qu’elle récupère son chiffon humide pour continuer à récurer l’étagère devant elle. Beverly en profite pour réfléchir à la situation si bien résumée par le grec en quelques mots seulement. Elle a fait de sa propre vie un enfer, s’est jetée dans les bras du diable, lui a vendu son âme. Elle y a probablement déjà laissé quelques plumes. Reste à savoir si elle tient réellement à y laisser le reste de ses ailes. La voix grave du garçon s’élève à nouveau dans la pièce et cette fois, l’infirmière se retourne pour lui faire face. Elle ne tique pas lorsqu’il lui demande directement à elle, ce qu’elle veut vraiment. Pas plus qu’elle ne réagit lorsqu’il se reprend et laisse la responsabilité à son « amie » de lui répondre. Elle lui est pourtant reconnaissante de faire semblant d’ignorer que c’est d’elle qu’ils sont en train de parler. Appuyée contre la rangée d’étagère derrière elle, les mains dans le dos, elle hausse d’abord les épaules en guise de réponse. « J’en sais rien… » Elle admet avant que ses dents ne repartent à l’assaut de sa lèvre inférieure désormais marbrée par de fines traces rouges là où la morsure s’est faite plus intense. Fut un temps, elle aurait sans hésité répondu Camden. Elle se sentait en sécurité à ses côtés, chérie, aimée. Elle aurait juré sans la moindre hésitation qu’il l’aurait suivie jusqu’au bout du monde. Parce c’est ce qu’elle aurait fait pour lui. Mais les choses ne sont plus aussi simples désormais. Même s’il est celui qui l’a emmenée à la fête foraine, Loevan est aussi celui qui l’a protégée cette nuit-là. Il s’est inquiété pour elle, autant qu’elle s’est inquiétée pour lui. Il n’a pas fuis pour assurer sa propre sécurité, il l’a cherchée, sauvée des griffes de la foule paniquée. Il a pris sa main cette nuit-là et Beverly aurait aimé qu’il ne la lâche plus jamais. Parce qu’elle s’est sentie en sécurité, là, dans ses bras, dans la pénombre de sa chambre à respirer son odeur.  Le problème, c’est que désormais, elle s’inquiète de tout, pour tout. Pour lui, pour elle, pour Camden. Pour ce qu’ils ont été, ce qu’ils ne sont plus et ne seront jamais. Elle s’inquiète pour l’avenir, de ses sentiments, de ceux qui sont, de ceux qui ont été et ceux qui ne seront plus jamais. Elle a peur que Camden découvre la vérité, qu’il ne l’aime plus. Elle a peur d’aimer Loevan, qu’il ne l’aime pas. Tout est beaucoup trop compliqué. Il n’est même plus question de se jeter de la poudre aux yeux, d’idéaliser l’une ou l’autre des facettes de cette histoire. Elle ne voit déjà plus assez clair dans tout ce foutoir. Nikos tente malgré tout d’apporter un peu de lumière dans tout ça et une fois de plus, Beverly ne peut qu’hocher la tête. Parce qu’elle sait au fond qu’il a entièrement raison. Pourquoi diable irait-elle chercher auprès de Loevan tout ce qu’il n’est pas en mesure de lui offrir alors même que Camden s’efforce de la rendre la plus heureuse possible ? Ca n’a pas de sens. Mais l’amour doit-il toujours être sensé ? Réfléchi ? Elle secoue la tête comme pour chasser ces pensées de son esprit. Ca n’est pas de l’amour, ce qu’elle ressent pour Loevan. N’est-ce pas ? « Tu as surement raison… Ca n’a pas de sens.» Elle souffle à voix basse. « A vrai dire, je sais que tu as raison. Mais… Et maintenant ? Je veux dire… J’ai tout gâché non ? » Elle ne songe même pas cette fois à prétendre que toute cette histoire concerne quelqu’un d’autre qu’elle. Parce que c’est elle qui a merdé. C’est elle qui s’est entichée de Loevan, qui s’est persuadée qu’il existait peut-être quelque chose entre eux. C’est elle qui a trahit la confiance de Camden. Elle, et personne d’autre. « Est-ce que je suis quelqu’un d’horrible ? » Parce que c’est exactement l’impression qu’elle a.
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