CHAOS IS A LADDER

› identité: wilfred raynes, grandiloquente mascarade, roulade mensongère au creux du labre. Winnie survit à l'usure. Sobriquet rescapé d'une identité refoulée jusqu'à la médullaire du coeur. Willie Murphy clapé par Charon. Éviction mortifère à l'aube d'une seconde genèse. Icare ressuscite  par-delà les frontières du rail arbitraire. Les vestiges font trembler l'échine. › âge, date de naissance: 41, été 77, le muscle rongé, l'os écaillé, tressaute l'ossature au poids des cuvées. Se mussent les stigmates sous les dispendieux brocarts. L'étoffe occulte la ruine, l'épave d'une jeunesse meurtrie. Colosse ressuscité, les séquelles demeurent et le sourire s'essaie à berner l'interlocuteur. › signe astrologique: lion, monarque des bêtes, infâme et rugissant › lieu de naissance, origines: Crescent Heights, misérable, vermine. Né du mauvais côté des rails, jeunesse mortifère dont il ne retient que miettes de clarté. Chronos a dévoré la moindre racine, le moindre sang des indigents Murphy.  Félons, rêveurs sillonnant les flots meurtriers au rythme des berceuses irlandaises. Genèse européenne noyée aux conquêtes de l'Ouest. Ruée vers l'or, rêve américain crevé. La rousseur au bout de la barbe est seul vestige d'une douteuse origine. › emploi, études: directeur d'une succursale d'import export, entreprise raynes. Un vaste empire où le logo rutile aux quinquets émerveillés. Paillettes et artifices par-dessous lesquelles rugissent les naufragés. Empire dégustant le sang des morts. Ogre famélique, gourmandise moribonde, le roi siège au trône. A ses pieds, dépouilles au pluriel bénissent le titan d'un infernal repos. Poudre aux merveilles, mécanique assassine et chair aux enchères. L'infamie charrie derrière les épais murs. Glas étouffé sous le joug criminel. Ils peuvent hurler, ils peuvent chouiner. Muets échos au royaume des morts. › orientation sexuelle: mirage casanova, risettes aguicheuses et chuchotis moelleux, les vivants battent d'une inespérée appétence, louvoyant l'étreinte chaleureuse et l'affection inespérée de l'insaisissable adonis. Rêve, utopie. D'aucuns prétendent y avoir eu accès. D'autres jurent au fable. Le grand luron est source de convoitises et fruit d'un orchestre de potins mirobolants. Peu savent, beaucoup ignorent. L'ours sous le diable souriant. La rocambolesque duperie. Les rêves miroités telle poussière au vent. Le grand ignorant n'ose à la vérité. Qu'aime t'il? D'un amour véritable, il n'est que pure vestige d'une jumelle adulée. Vierge émoi, idylle fraternelle, amour gémeau. D'une autre, l'enfant, le tendron, la princesse. Pureté des sentiments battant d'une immaculée incandescence. Qui a t'il vraiment aimé? Passion fugace pour l'épouse délaissée. Que souhaite t'il? Les calots dardent la plèbe, curieux, désorienté. Hommes, femmes, il les contemple d'une lucarne nébuleuse. Soupire et pivote talons au prétexte de lâches occupations. Ésotérique énigme. Il tremble le fauve.  L'indicible phobie effleure la peau dans une occulte chair de poule. Terreur de défaillir. Perdre la maîtrise et ployer rotule aux pulsions animales dont l'humanité est tant sujette. Réitérer l'infâme esquisse des Murphy déchus. Barbaresque charivari.   › statut civil: marié, alliance au bout du doigt.  Bucolique union pour laquelle glousse et envie l'ingénu entourage. La passion échinée depuis si longtemps qu'il n'a mémoire des couleurs lascives d'une féroce passion. Dyade théâtrale larguant enchanteur mimesis. Comédiens de moult décennies. Ils se sont aimés, fut un temps. Peut-on parler d'amour? Il n'a plus que tendresse pour l'oiselle. Platonique affection émoussée au torticolis du temps. Il a oublié. Prends habitude aux léthargiques épousailles. C'est bien mieux ainsi. Allègre monotonie le berçant à l'orée de quelques sanglantes odyssées.

› traits de caractère: CABALIN ; le mensonge poudroie au faciès de l’entourage. Maquillage virtuose. Un sourire farde l’émoi et l’accent. Ravagée, déracinée jusqu’aux profondeurs de l’identité, la vérité souffre dans l’ergastule du cerveau. Menue, exilée, elle papillonne dans la sombreur encéphalique et s’impatiente de sa disculpation. Déplorant le glamour diffus, l’artifice charmeur et séducteur avec lequel se pâme l’auguste molosse. Casanova n’est qu’un rôle sous lequel fulminent les paternes imperfections. Et le charisme, un instrument titan dont il use comme poussière au vent, bien trop souvent. Danse macabre, rocambolesque comédie, l'oiseau se pare tel Molière ou Shakespeare sous les mirettes éblouies des beaux ignorants.  // RIGORISTE; étiquette vernie d’impiété. Sous l’éclat luisant d’une notoriété accomplie, l’exigence débroussaille les rangs des moindres défaillances. Bercé de règles personnelles et de lois prédéfinies, l’accomplissement talonne le fil des idées. L’intransigeance maraude d’œuvres rougeoyantes et de chiffre d’affaires en exponentielle. L’erratum sonne tabou dans le sillage du souverain. // TOTEM; berger des brebis. La famille sur le trône de son estime. Qu'importe l'échelon. Fratrie de sang, parentèle d'affaires, de l'épouse aux bras droits, un sentiment intacte. Protection et loyauté drainent sa routine. Judas qu'il ne tolère. Vaste ironie. Les alliances sont couvées d'une main de fer. L'autorité baigne la monarchie, loin des rivages despotiques. Équité pour la potence. Les condamnés auront mérité le funeste baiser. A l'horreur du gaspillage, le moindre fieffé palpitant est choyé. // AMBITION ; péché capital. La cupidité est son sucre, combustible  d'un inéluctable triomphe. Elle engraisse, tel un ogre insatiable, son ventre affamé et, sans foi ni morale, convoite la cime des grands oiselets. // CONTACT ; dieu fend la plèbe, intouchable, insaisissable.  S'écartent les fidèles, obligés, forcés, sous le poids d'une œillade acérée. L'étreinte rare. Mépris d'un moindre toucher. L'excuse courtoise en des volatiles baisers. Il frissonne et ne saisit ce besoin de tripoter, d'enlacer. Il a surtout oublié. Mémoire dyade, étreintes sempiternelles. Vestige d'un passé relégué. // SEXUALITÉ ; fertile à souhait, le désir demeure pourtant latent, coincé sous une carapace d'indifférence. Miracle d'une descendance au coup de pouce de pilule bleues. Vie conjugale morte, l'adultère est toléré pour l'épouse délaissée. Amants qu'il soupçonne lorsque jaillit la muse au seuil du manoir, le visage gonflé de rougeurs au seuil d'une heure indécente. Il accepte. Ignorance des obstacles qui l'incombent. Apathie exorbitante au regard des chairs nues et des lascives danses. Honte mussée sous don juan, l'insoupçonnable se fait petit sous les gracieux calots. // ART ; émotion, passion, tendresse du cœur. L'âme ronronne à l'aube des talents. Musique, peinture, danse, théâtre, opéra,... Le monstre rengaine sa cape et se fait souris ébaudie au regard des enchanteurs. Au souhait de les joindre, la lucarne s'enlumine. Les doigts tripotent cordes. Et la voix chante. Beauté au creux du gosier, inestimable diapason galopant au rythme du silence. Une carrière de chanteur musicien aurait pu convenir. S'en est-il détourné au souvenir d'un oncle déchu. Au lieu, le freux barytonne au crépuscule, le long des quais dépeuplés, songeur, passionné. Trouve refuge dans quelques bars à jazz tel un pèlerin désorienté.

› prénom, pseudo: sylvie › pré-lien, pi:/ › fréquence de connexion:    › le mot de la fin:  

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