yeux disent le contraire.

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- cette femme à des airs de torture pour les plus vicieux.
marie & caleb

comme june carter et johnny cash : elle est belle ouais. tous les mecs qui passent les boites de la bibliothèque peuvent le dire, l'admirent. cal il reste bloqué derrière son étagère du rayon géographie à la regarder lire comme un con. il pourrait aller la voir, lui sortir deux phrases bancales comme il le fait avec ses princesses d'un soir, mais elle joue pas dans la même cour. elle c'est une véritable princesse, pas de doute, de sa tronche à ses fringues, c'est une princesse, une vraie, c'est pour ça qu'elle agit comme ça, comme si personne n'était digne d'elle. ça le fait sourire cal, la meuf qui fait la gueule qui attire tous les regards alors qu'elle a rien à foutre, ouais elle est belle, mais elle est plus que ça, c'est pas des conneries love, parce que cette meuf c'est un putain de poison, de celles qui t'empêchent de vivre, de sortir avec des potes, de celles qui t'imposent de devenir un mec bien. alors cal il reste planqué à la regarder fusiller les autres du regard, ça le fait rire.

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les pages qui se tournent. qui glissent contre la pulpe de ses doigts.
mèche rebelle coincée entre ses lèvres. peu importe le monde. peu importe l'univers.
elle a l'sien. c'est déjà bien. son écriture appliquée contre le papier blanc. le corps courbé sur sa chaise, elle ne voit pas vraiment le temps passer. peut être que l'monde s'est arrêté. enfin si. y'a des murmures. des gloussements. quelques paires d'yeux fixés sur elle. princesse aux sourcils froncés. contrariée. ses doigts qui claquent nerveusement contre le bois de la table. plus capable d'se concentrer. sa main qui ferme rageusement le livre à moitié étudié. elle se lève, le menton haut, sous les regards qu'elle méprise.
avec cette nonchalance fascinante. cette facilité affolante. le livre à la main,
cherchant des yeux le bon rayon, c'est sur un regard qu'elle se perd. celui en face du sien. un torse, plutôt, malgré quelques centimètres volés. elle l'a déjà vu, lui.
un autre, comme tous les autres. pas plus malin. pas plus intéressant. comme tous les autres. son regard, qu'elle balance dans le sien, sans retenue. un fracas. bris de glace.
iris glacées. tu ferais mieux de réparer ce que t'as brisé au lieu de rester planté la bouche ouverte. la langue qui claque. sans émotions sur son visage. mais la rage,
tu sais, qui transparaît dans sa voix. son refuge, qu'il a saccagé. sans remords. c'est rien pour lui, tout pour elle. livre posé, talons qui claquent à ses pas rythmés. les pans de son long manteaux griffé qui vole. ses cheveux, aussi. crinière blonde au vent. la princesse passe, on s'écarte. le regard bleu foncé.

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- cette femme à des airs de torture pour les plus vicieux.
marie & caleb

comme june carter et johnny cash : ça l'amuse cal. c'est un gamin, ouais clairement c'est un gosse, mais il aime ça, voir les gens déstabilisés par lui, sa voix, son regard et elle doit l'avoir senti, parce qu'il pèse lourd son regard à cal, fut un temps il pesait le prix d'un homme. elle se barre, s'énerve de toute cette attention et pourtant elle a l'air parfaitement à sa place sur le devant la scène, à faire la reine, tout le monde s'écarte, comme la mer a laissé passer moïse et pourtant il a droit à une phrase le gosse, il se sent presque privilégier enfin ça c'est si les mots ne tranchaient pas comme la tranche d'une feuille de papier. évidemment elle est froide, méchante, il s'attendait pas à mieux, à vrai dire il ne s'attendait pas même à un mot et pourtant. un sourire éclate sur son visage et pourtant il baisse la tête pour éviter qu'elle le voit, il ne faudrait pas froisser sa majesté. il reste planté là, la tête reposant sur ses avants-bras qui eux-même ne tiennent que grâce au ballet sur lequel il est appuyé depuis dix bonnes minutes. dis moi princesse, il y a un jour dans ta vie où on a vu un sourire sur ton visage ? forcément il doit répliquer, c'est comme ça, d'où il vient tu dois savoir ouvrir ta gueule pour te faire respecter, ici c'est pareil et c'est pas une gamine trop gâtée par le padre qui va changer ça.

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il parait fier de lui. suffisant. ça ne fait qu'attiser son agacement.
elle n'aime pas être contrariée. jolie princesse, habituée au respect. à ceux qui se courbent devant elle, quand elle passe. mais pas lui. elle croit apercevoir, sur son visage,
un sourire. sourcils froncés, la bouche pincée. avec cet air, qu'on les filles comme elles.
cet air qui transperce les âmes, gèle les cœurs. peut être bien autant que le sien. et pourtant, même quand elle parle, il ne bronche pas. il reste là. planté face à elle.
séparés par des livres. les regards qui s'entrechoquent. qui se battent. les yeux plissés pour mieux le détailler, lui, l'insolent. celui qui lui tient tête. l'effronté. elle note le surnom qu'il emploi. son visage se ferme, encore plus. putain d'esprit de contradiction.
qu'il aille crever. il ne l'aura jamais, son sourire, qu'elle pense. comment pourrait t-il l'obtenir, lui, qui a su détruire avec tant d'aisance, son refuge. son asile. elle recule d'un pas, comme de dégoût. c'est peut être bien le cas, après tout. ou de surprise.
car personne ne lui parle comme ça, à marie. parce qu'on la respecte. l’adule.
elle sait pas bien comment réagir, finalement. elle est peut être bien un peu perdue,
la princesse. elle gronde. elle aime pas ça. il n'est rien, elle est princesse. il est arrogant,
elle l'est encore plus. pas à ceux qui sont capable d'être stupide au point de saccager une bibliothèque, en tout cas. elle l'affronte. joueuse s'il croit être meilleur à ce jeu-là. mais elle n'attend pas sa réponse. peu lui importe. rien qu'un menteur de plus. un séducteur invétéré, elle n'en doute pas. elle tourne les talons,
la princesse. traverse la bibliothèque, le laisse ainsi, planté devant les livres abîmés par sa faute. cigarette qu'elle allume nerveusement dans l'air frais. princesse est agacée.

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marie & caleb

comme june carter et johnny cash : évidemment elle lui répond certainement touchée dans son orgueil pas par la politesse que toute question mérite réponse. il peut sentir le dédain dans sa voix. forcément elle est comme tous les autres, elle pense qu'il n'est qu'un miséreux, un mauvais garçon des bas quartiers et elle a pas tord de penser ça, c'est ce qu'il est, mais il est loin d'être bête cal et il sait, il a vu. elle est surprise lady d qu'on lui réponde, surprise qu'un énième pauvre gars ne fasse pas des courbettes devant son passage, mais elle répond, comme quoi princesse et insolente ne sont pas deux termes si étranger l'un de l'autre. un nouveau sourire se dessine sur sa gueule d'ange,
il l'a regarde partir, fuir, tout dépendra des versions qu'on entendra. la reine des neiges à parler au pauvre mec de la bibliothèque, la belle et la bête dans une joute verbal, il faut bien un début à tout conte de fée non ?
il lâche son ballet, seulement quelques secondes après que la princesse ait quitté l'arène,
pas dans une grande envie de lui courir après, mais juste parce que c'est enfin terminé pour aujourd'hui. il attrape sa veste et sa casquette qu'il visse sur sa tête et pousse avec fracas la grande porte blanche, putain de richesse, même les portes doivent coûter plus chères que sa propre vie. il veut juste partir d'ici rapidement, mais il l'a croise, elle et sa fumée et ça le fait sourire. princesse qui fume c'est pas ce qu'il avait imaginé. il s'assoit derrière elle sur les grandes marches la tête baissée pour éviter de rencontrer le soleil. bah alors cendrillon attend son prince ? il sourit cal encore et toujours alors qu'il vient lui prendre la cigarette qu'elle tient entre ses lèvres pour à son tour venir la consumer.

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les talons qui claquent contre le parquet, princesse fait sa sortie.
magistrale, comme toujours. loin d'être détendue, comme à son habitude,
pourtant. fauteur de trouble au regard amusé à la barre. il semble se délecter de la situation. bien trop ravi de la tournure que prennent les choses, si bien qu'il parvient à la faire fuir. fuir le conflit sans fin, la joute sans but. elle n'en voit aucun, marie.
il ne devrait pas même lui parler. pas même la regarder. elle n'aime pas ça,
ces regards carnassiers, ces regards intéressés. lui, c'est pourtant différent,
dans un sens. car même son regard glacé plongé dans le sien ne l'a fait bouger.
il est resté impassible. insensible à la voix sourde qu'elle avait employé, comme une réprimande. comme si elle avait parlé à un enfant. la scène tourne en boucle, comme une chanson trop populaire alors qu'elle allume sa cigarette. le goût du tabac contre sa langue apaise un semblant de son irritation. le vent secoue ses cheveux. caresse sa peau diaphane. c'est vrai, qu'elle est jolie, marie. bien trop altière, pourtant. bien trop intouchable, ils le savent tous. sauf lui, faut croire. il revient. elle ne l'entend pas, elle le sent s'asseoir. sursaute, dans un réflexe incontestable. elle se retourne, les yeux teintés de mécontentement. pas vraiment de colère, tu sais. juste cette facheuse tendance qu'ont les princesse à fusiller le monde entier de leurs iris d'enfant-femme.
un sourcil arqué, à ses mots. la bouche qui s'ouvre pour répliquer, avant qu'il ne vole sa cigarette. elle se lève, avec précipitation, pour le toiser, lui, le voyou. il se donne un genre, elle trouve ça ridicule. elle le jauge, de son regard mi bleu, mi noir. machiste en plus du reste ? t'as vraiment trop de qualités. sa langue claque une énième fois. désabusée. marie n'a besoin de personne. certainement pas d'un prince.
trop encombrant pour rentrer dans son cœur. elle lâche un petit rire, pas vraiment joyeux. pas un vrai rire. un rire moqueur. teinté de cynisme. soupçon de méprise.
il n'est rien, personne. et pourtant, il a, cette aptitude à réveiller une colère adolescente, presque. sans fondement. une envie de crier ou de se renfrogner,
elle sait même pas, cendrillon.

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- cette femme à des airs de torture pour les plus vicieux.
marie & caleb

comme june carter et johnny cash : Beauté froide et glaciale, combien se sont casser les dents sur une telle forteresse. Caleb il n’a connaît pas, ni elle ni son histoire. Il sait pas pourquoi elle est comme ça, les filles comme elle, il en voit tous les jours, des princesses qui viennent échanger leurs livres dans le simple but de croiser le bad boy du coin, le mauvais gars qui change de ceux qui leur font la cour. Celles qui sont toutes excitées à l’idée de fumer un joint parce que pour une fois elle transgresse, mais elle, la petite blonde face à lui elle est autre chose encore. Princesse ouais, mais elle est comme une énigme qu’on ne peut pas résoudre, on peut même penser qu’elle ressent rien et c’est triste. Tu sais au moins ce que c’est que d’être aimée hein ? La question l’a quitté comme ça, il laisse le flirt de merde de côté parce que ouais il est intrigué, ouais maintenant il sait elle est pas que belle et il veut savoir pourquoi elle craque pas comme les autres, pourquoi elle dit pas oui à un de ces mecs qui finiront certainement président. Elle a même pas l’air de kiffer ça la petite, les mecs qui restent là à la regarder en se demandant sous quel angle l’attaquer, alors peut-être que pour une fois il s’est trompé, peut-être qu’elle est différente de ces pauvres meufs qui attendent de se faire serrer par le mauvais gars avant d’accepter le demande en mariage d’un faux prince de la haute, peut-être qu’elle est plus intéressante que ça, peut-être qu’elle est plus que ça.
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il a posé une question, et la réponse est restée bloquée dans sa gorge.
là, tout près de son coeur. y'a eu une sorte de pincement, qu'elle n'a pas saisi.
qu'elle n'a pas voulu saisir. elle a tourné la tête, vers lui. elle s'est levée. le regard toujours dans le sien, pourtant. et ses sourcils blonds se sont froncés. elle a presque cru mal entendre, marie. et sa bouche est devenue sèche, d'un coup. elle s'est senti perdre l'avantage. elle a détesté ça, la princesse. elle contrôle tout, pourtant. tout le monde,
tout le temps. elle a réponse à tout. et pourtant. elle a reculé d'un pas, sourcils toujours froncés. elle a secoué la tête, faisant voler les boucles défaites et le parfum qui couvre sa peau. elle a secoué la tête, comme une putain d'évidence. comme si c'était un enfant,
qui lui avait posé la question. et pourtant. ça a sonné creux, dans son coeur.
aimée ? ses parents, bien sûr. son frère, aussi. surtout lui, d'ailleurs. mais,
ça n'avait pas été ce bond, dans sa poitrine, quelqu'un qui s'était imposé à son esprit.
rien de tout ça. elle avait pas grand monde, la princesse. seule sur son trône de glace,
empire de la désolation sentimentale, qu'elle avait érigé de son plein gré, pourtant.
elle n'avait toujours pas répondu. elle avait reculé, simplement. et elle aurait dû partir,
elle l'savait bien. au lieu de ça, elle s'était redressé. tête haute. le regard droit,
dans le sien. elle ne se laissait pas déstabiliser, même si, ses iris brûlaient les siennes. t'es qui, au juste ? qu'elle avait balancé. qui pour lui parler. qui pour lui faire face. qui pour la pousser, la faire tanguer dans sa superbe. il n'était rien,
elle était tout. c'est ce qu'elle se répétait, sachant pertinemment que c'était faux.
car elle était intriguée. perturbée, par lui.