golden mother (sally)

( la tête tournée vers les étoiles )
(casino) Sally ne fait pas partie de cette catégorie de personnes complètement accro au jeu mais, elle a déjà fréquenté des casinos. Elle s’est prise d’affection pour le poker, jeu de cartes fascinant capable de ruiner les plus imprudents en un clin d’œil. La belle joue rarement de l’argent ou alors, des petites sommes. Sa vie est déjà bien assez compliquée comme ça pour ne pas ajouter des dettes débiles à l’équation. Le poker, c’est un amour partagé avec d’autres filles, c’est une sorte d’échappatoire, une bulle dans laquelle elle rentre volontiers quand sa vie semble foutre le camp par la grande porte. (soleil de sa vie) Son fils, c’était un accident. Il n’était pas voulu sur le moment, pas souhaité et quand elle a appris être enceinte, Sally a accueilli difficilement la nouvelle. Aujourd’hui, elle ne voit plus sa vie sans son petit garçon, sans ce môme à l’imagination débordante qui lui rend son amour puissance mille. Il ne cesse de lui dire qu’un jour, il visitera les étoiles. Il est dingue d’astronomie et passe ses nuits à la fenêtre quand il n’arrive pas à dormir et que le ciel lui fait de l’œil. Tant pis si il doit rester clouer au lit à cause d’un virus, les jours suivants. Parfois, elle se demande comment Théo serait si son père était resté à ses côtés au lieu de prendre la poudre d’escampette. Néanmoins, un sourire lumineux de la part du petit et ses pensées s’échappent. (zéro charme) A une époque, la barmaid adorait flirter, séduire, s’amuser. Période révolue. Désormais, prendre soin d’elle est loin d’être une de ses occupations favorites. L’asiatique se contente des premiers fringues qui lui tombent sur la main pour se vêtir, qu’importe si rien ne va ensemble. Quelques rares produits de beauté sont placés sur une étagère dans la salle de bain et bougent rarement de cette place. Ne parlons même pas du maquillage, la mère-célibataire se contente du strict minimum. Elle prétend n’avoir besoin de personne pour s’occuper de son fils ou pour profiter de la vie alors qu’en réalité, Sally passe à côté de certaines choses et la solitude lui pèse, parfois. (cœur en veille) Elle ne cherche pas l’amour, Sally. Elle ne tombe plus amoureuse. Au fond, elle a dû réellement sentir son cœur battre comme un fou pour deux ou trois personnes. Pas plus. Elle n’est pas une grande romantique qui croit au mythe du prince charmant, au coup de foudre au premier regard ou à l’âme sœur. Ce n’est que des mirages à ses yeux, que des fables. Elle ignore d’où lui vient ce manque de croyance à ce sujet. Après tout, des exemples de couple qui dure, Sally n’en manque pas. Même son frère, cet adorable crétin, a trouvé quelqu’un et chaque année, leur histoire gagne en solidité. Elle a eu sa chance avec cette fille un peu plus jeune mais, leur idylle a volé en éclats parce que Cupidon est un raté et que la belle a, visiblement, un gros problème d’engagement ou refuse d’amener un ou une inconnu(e) briser le monde parfait qu’elle a créé avec son petit ange. Un paradoxe.  (solidarité) Utopiste au grand cœur, Sally donne une bonne partie de son énergie pour rendre le quotidien des autres bien plus facile. Elle n’a eu besoin de personne pour se porter volontaire comme parent d’élève et comme attendu, ce rôle lui convient à merveille. Déjà, adolescente, Sally ne perdait pas de temps pour organiser des trocs et puces, des ventes d’objet pour réussir à récolter assez d’argent pour partir en voyage avec sa classe. Son cerveau fourmille toujours d’idées ou d’astuces. En cas d’apocalypse, elle a toutes les chances de survivre tellement elle a dix coups d’avance sur les autres. Ou peut-être qu’elle sera la première à mourir avec sa tendance au rassemblement, à la survie en groupe plutôt qu’à l’individualisme. Heureusement, les zombies n’ont pas encore envahi la planète donc, la question ne se pose pas. (sublime artiste) Si on lui parle de talent, Sally répondra sans l’ombre d’une hésitation qu’elle n’en a pas, que les gens sont trop gentils avec elle pour lui jeter autant de fleurs. Pourtant, celle qui a tort dans l’histoire, c’est bien la jeune femme. Il suffit de regarder les photos de certains décors ou certaines tenues pour des spectacles scolaires pour se rendre compte à quel point elle se sous-estime. Sally souffre d’un grand manque de confiance en ses capacités, allant même jusqu’à douter de sa manière d’élever son fils ou de cuisiner un plat qu’elle a déjà fait dix fois. Le seul domaine dans lequel son manque de confiance s’atténue au maximum, c’est le poker. Un vrai gâchis pour une fille naturellement douée dans les arts créatifs.