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 miami sound machine

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MessageSujet: miami sound machine   miami sound machine EmptySam 8 Sep - 2:05


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Jeudi soir. Soirée étudiante. Tout ce qu’il y a de plus classique. Tu sais pas quel heure il est, pas exactement du moins, mais tu tablerais entre vingt et une heures et minuit. Ou plus. Vu ton état d’ébriété bien avancé. Tu sais pas tellement, faut dire que t'as jamais eu de montre au poignet –déjà parce que t’as eu du mal à comprendre le fonctionnement de l’heure, la petite, la grande aiguille, tous ces trucs-là. Et puis parce que t’as une fâcheuse tendance à perdre tout ce que tu portes au poignet, ou aux mains, alors tu te contentes de bijoux fantaisie qui ne coûtent rien-, et puis tu penses pas vraiment à regarder l’heure parce que tu t’amuses. Parce que ce soir y'a des rires, des sourires, y'as de l’amour a chaque coin du bar, ou presque, tu sais pas tes yeux alcoolisé trahisse la réalité, fait de l’amour où il n’y a que de l’amitié, que des hommes et des femmes qui vivent. Tu sais pas si c’est toi qui vrilles, toi trop naïve, trop éméché pour voir la réalité. T’abandonne tes amis un moment, un verre à la main, ton corps qui se déhanche au milieu des gens, au milieu de la foule, sur les rythmes endiablés de cette musique –tellement inaudible que tu vomirais si t’était à jeun, c’est tout à fait le style de musique que tu détestes, tout à fait le style de musique que tu n’oserais pas écouter en temps normal, mais ce soir ça passe, parce que ça fait danser ton cœur et ton cul, et c’est tout ce dont tu as besoin-, tu t’essouffles, partagent les sourires, laissent passer ta main sur les corps, tu t’approches, puis tu t’éloignes. Tu piétines, rencontrant les corps, basculant sur les bras, les dos, les torses, quittant la foule compacte pour prendre l’air, sortant du bar un moment, une clope au bord des lèvres. Tu ferme les yeux un instant, fume la moitié de ta blonde avant de la jeter sous tes talons, de repartir, survolté. Et tu la vois, la brune, le regard perdu. Tu la reconnais, le visage rond, tu t’approches d’elle, tes mains qui entourent déjà ses épaules, ta joue qui claque contre la sienne. « Mais t’es venu finalement ! », tu la serres contre toi, oublie son regard perdu, l’emmène au bar, ta main dans la sienne. Tu hèles le serveur, commande des shooter, lui file un billet en attrapant les verres. T’en colle deux dans les mains de ton « amie », en porte un rapidement à ta bouche. Un coup sec, puis un autre, tu claques les verres sur le comptoir avant de l’entrainer une nouvelle fois avec toi, main dans la main, au milieu de la foule qui danse toujours. Tu t’approches d’elle, une main sur ses cheveux, un sourire aux lèvres. « T'a coupé tes cheveux ? », non, surement pas, ou peut-être que si. Qu’est-ce que tu’en sais ? Parce que cette fille est loin d’être ton amie, une connaissance tout au plus, ou une inconnue –surement la vérité-, celle que tu confonds depuis presque dix minutes celle que tu entraînes avec toi dans ta course folle, ce n'est pas celle que tu crois. Certainement pas la dernière copine de la bande, elle n’y ressemble même pas, mais qui peut bien se soucier de ce que tu vois à cette heure-ci ?
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MessageSujet: Re: miami sound machine   miami sound machine EmptySam 8 Sep - 6:17


Parée d’un blanc virginal, jupons de dentelles caressant des jambes trop pâles, qui n’ont jamais lézardées sous l’astre infernale, elle traverse la ville avec ce curieux regard, passant et repassant dans les recoins sombres d’une ville qui s’anime. Les groupes d’amis qui passent près d’elle sans lui poser de questions, sans accorder de regards, Silence est une passante, perdue dans un nouveau monde qu’elle explore sans oser, elle reste timide, réservée face à tout ce dont elle a toujours rêvée. Voir le monde tant craint par sa famille. Ces rires qui agressent, cette musique jamais entendue. Ils passaient toujours du violon, du violoncelle, des choses sans paroles, lorsqu’elle était au Sanctuaire. Des sons qui ne donnent pas de place à l’espoir d’un monde meilleur autrement que là où elle était. Si Dione la voyait, il verrait en elle la parfaite sainte, l’agneau prêt à se faire égorger sous ses doigts tremblants d’un désir qui fait naître une nausée terrible autour de sa gorge. Un sac rempli de babioles inutiles, elle a délaissé brutalement son appartement miteux ce soir. Miteux, à sa façon. Si le plafond craquelle sous le poids des années, si les murs ont le parfum de la vieillesse, elle y a collé ce qu’elle a pu, tente de se construire une nouvelle existence, d’y écrire les mots qui lui viennent. Elle n’est qu’un cahier dont on a gommé les phrases, si fortement qu’il y a tout à réécrire. Personne ne peut l’aider à rédiger, car Silence n’a trouvé personne. Le peu d’amis qu’elle avait au Sanctuaire doivent la penser folle, jeune hérétique qui s’est laissé entraîner par les mains du Diable, enlaçant ses doigts aux chérubins dont les cornes sortent de leurs fronts d’enfants. L’image la fait frissonner, manque de la faire rebrousser chemin. Elle a toujours si peur d’être reconnue qu’on la ramène là-bas, l’enferme à nouveau dans sa prison blanche, où le blanc sera bientôt tâché de son sang. Elle s’imagine quelques fois une lame enfoncée profondément en son ventre, les corolles carmines tâchant la dentelle immaculée, sa vie pleurant doucement par la plaie et elle s’éteignant pour le salut des autres. Ca fait plus d’un qu’elle ne croit plus réellement à tout ça, à un quelconque Paradis, elle a tout fait en cachette jusqu’à se retrouver ici, les plantes de ses pieds encore usées par sa fuite. “ Mais t’es venu finalement !”  la voix l’agresse, perce ses ruminations alors que ses yeux interceptent la silhouette vacillante d’une fille qui colle sa joue à la sienne. Silence se tend, entrouvre les lèvres, la panique serpentant à l’orée de ses lèvres. Est-ce qu’on la retrouvée ? L’emmènent-on e nouveau à l’échafaud ? Le parfum fruité que l’inconnue emmène avec elle lui chatouille le nez, sa voix bercé par une ivresse évidente que Silence observe d’un œil sceptique “Non, j’suis … Vous vous trompez.” elle tremble sa voix, trop discrète, noyée dans l’excitation. Une main attrape la sienne et elle sait même pas comment elle se retrouve face à un bar, le cœur battant tellement fort dans sa poitrine qu’elle entend plus que ça, le bleu de ses yeux passant des shots posés devant elle à ceux qu’enchaînent la fille sans nom. Jolis boucles entourant son visage où un sourire éclatant l’éblouie. Silence tente de le lui rendre, toujours sonnée, incapable de savoir si elle se doit de rester ou de rétablir la vérité. Son visage ne lui dit rien, même pas certaine de l’avoir déjà croisée à la station essence. Rien ne lui revient mais elle tend les mains vers le premier shot alors qu’une main vient finalement se perdre dans ses cheveux faisant cesser son geste “T'as coupé tes cheveux ?”, Silence cille, oscillant entre la main dans ses cheveux et la fille en face d’elle “Euh … Oui.” elle répond ça bêtement, secoue finalement la tête en se reculant “Enfin, non ! Qui êtes-vous, en fait ?” elle utilise le vouvoiement comme par précaution, pour ne pas entrer dans une intimité dont elle n’a pas voulu. “C’est de l’alcool ?” son doigt pointe le shot qu’elle n’ose pas encore touché, une gosse perdue dans un jeudi soir où on joue les préliminaires d’un week-end chaotique.

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