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 karma police (sony)

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MessageSujet: karma police (sony)   karma police (sony) EmptySam 11 Nov - 12:05

elle a trop bu cece, comme ... souvent. elle a chopé le vice de l'alcool bien trop jeune, pour suturer les plaies d'un myocarde effiloché qui chialait son frère perdu, pour se réchauffer quand ça caillait à l'intérieur de la baraque délabrée sans électricité, pour se donner du courage, pour calmer la rage qui la consume en permanence, cette colère qu'elle ressent en permanence sans être capable de l'éradiquer tout à fait. et puis, elle boit pour s'amuser aussi. alcool pansement, alcool social, alcool essence, alcool couteau. difficile de savoir ce qu'il sortira de cecilia lorsqu'elle boit à s'en exploser le coeur, à s'y noyer jusqu'à l'overdose qui ne vient jamais. mais putain, ça fait du bien de relâcher ses muscles sans cesse bandés, prêts à te sauter la gorge, c'est bon de s'oublier un peu derrière des rires d'abrutie finie et de se dégonfler comme un ballon de baudruche en présence de ses copines.
mais putain, elle ne fait jamais attention, la gosse. elle oublie de compter les verres, ignore le tambour contre ses tempes et sa vessie trop pleine qui l'emmerde toutes les deux minutes. elle n'entend pas ses rires éraillés et ses gestes trop brusques et y a toujours un moment où elle atteint son plafond de verre et au lieu de s'arrêter, stationnaire, au sommet, elle brise la limite, l'écrase et puis continue gaiement jusqu'au point de non retour. c'est ce qui se produit, après de (nombreux) verres au sinners (dont la plupart sournoisement dérobés à la barbe des clients) et une soirée bien arrosée à l'entrepôt. le chemin jusqu'à leur taudis lui semble infini et cece s'impatiente. elle souffle, retire ses baskets qui pendent au bout de son bras et allonge ses foulées qui tanguent comme un bateau ivre. c'est long, de rentrer au bercail et la gosse a le temps d'offrir onze doigts d'honneur et cinq "ta gueule" aux abrutis finis qui pensent que venir aborder une nana en pleine nuit est une bonne idée et n'a pas du tout l'air creepy as fuck. il est près de cinq heures du matin lorsqu'elle atteint enfin le graal. la porte d'entrée. et cecilia, elle galère à atteindre les clefs qui rôdent dans son sac. elle jure comme un charretier, s'y reprend à trois fois et introduit enfin son salut dans la serrure en rêvant déjà de l'orgasme absolu qui va la saisir lorsque son dos meurtri va rencontrer son pieu défoncé. sauf que la porte ne s'ouvre pas : la clef s'y coince et n'arrive pas à pénétrer la serrure, un peu comme un puceau désoeuvré. putain. elle lève les yeux au ciel, cecilia, injurie mentalement tous les dieux de la création auxquels elle n'a jamais cru, son destin, son karma et puis toutes les étoiles de l'univers qui ne brillent jamais pour elle avant de se souvenir que le réel abruti, c'est celui qui a laissé ses propres clefs dans la putain de serrure, condamnant ainsi l'entrée. putain. de. merde. elle tambourine violemment cece, serre ses petits poings tremblants et les écrase violemment sur la porte en grimaçant à chaque impact parce qu'elle a beau être brusque, son corps trop fin s'avère douillet. et elle hurle, la gosse, exulte de colère et de rage, sa voix rauque saccagée par l'alcool qui la rend éraillée, pâteuse. "putain mais ouvrez moi !!" rien. le néant absolu. ceci se raccroche à la poignée, l'actionne violemment. une fois, deux fois, dix fois. elle tire de toutes ses forces en se promettant de démonter cette porte de merde, y joint ses pieds, ses genoux, et finalement son corps tout entier qui entreprend d'enfoncer la porte d'un coup d'épaule. comme dans un film. c'est l'alcool qui lui donne des ailes parce qu'à l'exclusion de bleus, cecilia ne gagnera certainement rien dans ce corps-à-corps perdu d'avance. "SONY J'TE JURE QUE JE VAIS DEFONCER LA PORTE SI TU RAPPLIQUES PAS BORDEL DE MERDE." elle éructe, la gamine, prunelles défoncées et nerfs à vif qui roulent sous sa peau tendre. essoufflée, enragée, elle continue à s'accrocher férocement à la porte tout en pianotant sur son téléphone pour harceler son frère. la ligne sonne dans la vide mais elle s'acharne cece, elle insiste comme elle a insisté pendant plus de deux ans, jusqu'à ce que son numéro soit désactivé en entrant en centre de détention. et finalement, un rai de lumière luit sous la porte et le sésame s'ouvre enfin, la laissant foudroyer la silhouette endormie de sony. elle pénètre à l'intérieur, cecilia, bousculant son frère avant de croiser les bras sous sa poitrine pour se conférer un peu d'autorité. la vérité, c'est qu'elle a l'air d'une actrice porno au sortir d'un gang bang avec son maquillage à moitié flouté et son attitude faussement castratrice. "c'est qui le con qui a foutu sa putain de clef alors que j'vous ai répété au moins DIX FOIS que je sortais. c'est desi, c'est ça ? y a que lui pour jamais rien piger avec son absence inquiétante de matière grise. j'vais le buter sony. j'te jure que je vais le buter et tu pourras rien faire !!!" cecilia, elle a l'esprit vaporeux et dans sa tête embrumée par la boisson, buter desi lui semble être la solution à tous ses problèmes : c'est un parasite, qui colonise ses pensées, ses nuits, et la vie de son frère qu'il ose lui voler depuis toutes ces années. alors ceci, elle referme un poing rageur sur son silencieux, le flingue avec lequel elle menace la terre entière pour avoir la paix. mais jamais la famille, par peur que son frère lui arrache. elle sort son arme juste sous le nez endormi de sony et referme ses phalanges autour du flingue jusqu'à faire blanchir ses jointures. "j'vais lui foutre ses clefs dans le cul ça lui apprendra." jure-t-elle une dernière fois avant de se diriger droit dans la chambre de desi, en galère sur ses jambes de liane.
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MessageSujet: Re: karma police (sony)   karma police (sony) EmptyDim 12 Nov - 22:25

dure soirée. comme souvent. toujours ? nan, hier soir, c’était pire que tout. un bar de folie. des déesses, des sirènes à tous les coins de rues, à n’en plus savoir où donner de la tête. la langue qui pend et les gros yeux de sortis, comme des chiens. ton frère et toi, que rien ne pouvait arrêter. à descendre les bières et à reluquer les nanas, juste comme ça. mauvaise habitude qui a retrouvé son chemin, maintenant que le jumeau est sorti. de retour à tes côtés, tic et tac enfin réunis. plus rien pour vous séparer, pas même les yeux incendiaires d’une de ces femmes. vous avez fêté ça comme il se doit. jetés dehors comme des malpropres, des emmerdes évitées de justesse. toi, la rage au fond du bide, les mâchoires serrées d’vois les emmerdes jamais s’terminer. et desi, jamais inquiet, toujours le grand rictus sur sa gueule fendue, à profiter de la liberté retrouvée. t’as parfois envie d’le secouer desi mais tu le fais pas souvent. cette fois, le mec vous a pas vu arriver, il aurait dû. il aurait pas dû tenter d’se défendre, ça fait que s’énerver desi. toi, t’as même pas essayés de les séparer, tu sais que ça sert à rien. tu t’es contenté de le trainer par le colback et de le tirer dehors quand t’as vu les videurs arriver, pour pas qu’ils appellent les flics. encore. encore l’un de ces bars qui vous rayera de sa liste, tant pis pour eux. la fête, elle s’terminera ailleurs, certainement pas chez eux. vous avez écumé les rues, complètement faits, à profiter des rues sombres maintenant que vous vous êtes retrouvés. et puis ça s’est fini, chacun dans votre pieux deux heures plus tard, à regretter déjà la gueule de bois qui vous frappera de plein fouet d’ici quelques heures. t’as pas le temps d’y penser plus longtemps, tu tombes comme une masse. t’sais même pas si t’as eu le temps d’enlever ton froc. réveil en trombe, tu sais pas combien de temps plus tard. ça cogne comme un bourrin dans l’entrée et t’as des envies de meurtre quand tu lèves la tête, à moitié réveillé, pas encore décuvé. c’est mort, tu vas pas te lever. y a la tête qui retombe comme une masse sur l’oreiller, mais ça s’arrête pas. ça tambourine, là, et ça fait monter la colère sourde en écho à l’intérieur. tu l’entends, de l’autre côté. tu sais que c’est elle, avec sa voix aigüe et ses petits poings qui font toujours plus de dégâts que ce que t’aimerais. tu sais qu’elle est là, derrière, et tu la laisses crever là un instant de plus la connasse, parce que t’as pas envie de lui ouvrir. pas envie de te lever, pas même envie de voir sa face de rat passer la porte de l’appartement pour te faire la misère. mais elle abandonne pas cece, jamais. y a le téléphone qui sonne, la sonnerie qui se fait un plaisir de te rappeler que tu pourras jamais gagner, pas face à elle et sa rancoeur. pas face à elle et sa colère, parce que c’est la plus légitime de toutes et qu’elle pourra jamais vraiment comprendre, que tu l’as pas fait contre elle, que tu l’as simplement fait pour lui. tu veux pas la voir, jamais. cece, c’est plus la même. monstre de colère que t’as créé, avec la seule force de ta connerie. et tu t’en mords les doigts, sony. chaque jour, quand elle vient te foutre son arrogance à la gueule. chaque jour, quand ses insultes te donnent envie de lui faire avaler sa putain de langue jusqu’à ce qu’elle s’étouffe. chaque jour encore, quand tout ce qu’elle a à la bouche, ce sont ses reproches. ces putains de reproches qui sonnent comme un mauvais refrain. t’es parti sony. tu m’as laissée sony. j’devais faire quoi sans toi, sony ? ça te rend fou. littéralement. alors t’as déjà les deux billes pleines de colère quand t’ouvres la porte à la volée pour faire face à son cirque. qu’est-ce que tu veux, putain ? ça hurle dans le couloir, ça résonne aussi dans ton crâne. t’as les yeux qui se posent sur sa silhouette, ses vêtements vulgaires et son maquillage à outrance. ça t’arrache une grimace. une grimace de dégoût. une grimace de colère. qu’est-ce qu’elle fait comme ça, cece ? il est où le temps de la gamine minuscule qui se baladait dans tes sweatshirts flottants ? t’étais où comme ça, tu t’es vue ? ça beugle encore, quand elle s’avance, fébrile au milieu de la pièce, et tu la suis du regard sans même bouger d’un poil, presque à t’attendre au moment où elle va se rétamer par terre. putain, tu m’fais pitié. la mâchoire serrée, parce que tu l’aurais bien forcée à se changer, à se comporter autrement que comme toutes ces putes que tu croises tout le temps. elle vaut mieux que ça, cece, non ? non. t’aurais bien voulu. qu’un de vous deux réussisse, la meilleure du lot. mais cece elle est comme toi, elle marche dans les pas de son grand frère. croit y trouver un exemple, n’y trouvera que la déchéance. t’es pas l’exemple à suivre, sony. juste celui à pas reproduire, sans qu’elle puisse pourtant le comprendre. alors tu fais vraiment tout ce que tu peux pour pas lui donner raison, à cece. pas rentrer dans son jeu. tu t’fais violence pour l’ignorer, détourner le regard et aller te recoucher pour finir de décuver. mais non, ça se passe jamais comme ça. pas quand cece en a décidé autrement. elle te chauffe sérieusement, là, avec tout ce qu’elle te répète toujours. j’finirai par le tuer, desi. ça te remplit de colère. de dégoût. cece, elle tuera rien du tout, rien ni personne. faudra te passer pour le corps pour arriver à desi, jamais tu la laisseras faire. jamais tu la laisseras se mettre entre vous deux, tu sais bien que c’est tout ce qu’elle cherche. vous détruire, comme vous l’avez empêché de se construire, elle. la ferme, cece. tu radotes. c’est lassé maintenant, les yeux qui roulent jusqu’au ciel à l’entendre rabâcher toujours ces mêmes histoires. même avec l’alcool et en balbutiant elle est pas crédible cece. c’est ce qu’elle dit toujours, de toute façon. jamais elle passera à l’acte. elle a pas ça dans le ventre, cece. elle est pas comme vous. juste une ombre, pas vrai ? une putain d’ombre. t’essayes encore de te le dire quand tu la vois déboîter son flingue devant toi et ça dérape à nouveau, la voix grondante qui s’élève encore au milieu de l’appart. et arrête avec ce putain de flingue, merde ! ça t’rend dingue qu’elle dégaine ça au plein milieu de chez vous. ça te fait perdre la tête, prêt à dégringoler dans le vide, à te foutre dans la merde pour que jamais elle retouche à un truc comme ça. qu’elle le foute sous le nez de desi alors qu’il lui faudrait que ça pour retourner d’où il vient. la seule raison pour laquelle tu le lui prends pas c'est que tu sais qu'elle en fera jamais rien. inoffensive, la gamine. pas prête à y foutre des balles, encore moins à tuer un homme. et tu la distingue, dans le noir, qui se dirige déjà vers sa chambre. titubante. pathétique. t’as encore la colère de l’impulsion du moment qui fait vibrer tes poumons de colère quand t’attrapes le premier truc qui te tombe sous la main, la balle de baseball, pour la lancer à travers la salle en espérant que ça l’atteigne. raté. mais tu la rattrapes à toute vitesse, la gamine. tu la laisses pas s’en aller comme ça, surtout pas dans sa chambre à lui, dieu sait ce qu’elle pourrait lui faire. tu fais quoi là ? y a tes doigts qui s’enfoncent dans son bras, quand tu la maintiens avec virulence pour lui faire comprendre que tu rigoleras pas. pas ce soir.  ton lit est là. si ça t’plaît pas, t’es libre d’aller vendre ton cul comme toutes les putes de ton genre pour te trouver un appart qui voudra bien de toi. coup de menton vers le canapé. tu le distingues à peine, dans l’obscurité, mais tu connais les lieux par coeur. et dans tous tes souvenirs, t’as jamais pensé une seule fois que cece avait sa place avec vous.
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MessageSujet: Re: karma police (sony)   karma police (sony) EmptySam 18 Nov - 6:52

Qu'est-ce que tu veux, putain ? Il est sérieux avec sa tête de dégénéré aux rétines mal défraîchies par une nuit trop arrosée ? A son avis, qu'est-ce qu'elle peut bien vouloir en tabassant la porte à coups de poing rageurs depuis les dix dernières minutes ? Lui vendre des cookies comme les scouts qui n'osent jamais s'enhardir jusqu'aux bas quartiers ? Mais qu'il est con, putain. Qu'il. est. con. Et ça attise sa rage jamais consumée de se retrouver nez à nez avec la colère du frangin qui alimente toujours le croque-mitaine à l'intérieur, celui qu'il a fabriqué par son absence, ses silence et les textos sans réponse. Elle soupire Cecilia, bruyamment, avant de lever les yeux au ciel dans un spectacle propre aux filles désespérées, celles qui semblent attendre un coup de main venu de là-haut qui ne viendra jamais. Elle ne veut pas grand chose, Cece, juste un peu de foudre pour venir frapper Sony jusqu'à réaligner correctement ses neurones intoxiqués par Desi. Se partager une cervelle en deux, ce n'est pas évident elle en convient et si son frère ne possède qu'une burne, son so-called jumeau a hérité d'un demi-cerveau. "A ton putain d'avis, qu'est-ce que je peux bien vouloir hein ?!" Le grondement de son timbre rauque rejoint le sien dans un concert à la beauté d'ongles sur un tableau noir. C'est triste, mais Cecilia elle ne sait pas communiquer autrement, avec lui qui lui file les nerfs à vif et les larmes aux yeux. Sony la désarme complètement, réveille toutes les émotions mal cicatrisées vécues en son absence et les mots pathétiques rédigés sur un écran. Alors entre chialer comme une môme éplorée et cracher perpétuellement son venin jusqu'à le rendre dingue, elle a choisi.
Elle ne sera pas faible. Plus jamais.
Et puis il y a des rares moments où elle regrette de lui faire la misère perpétuellement parce qu'elle l'aime Sony, tout ce qu'elle fait, tout ce qu'elle ne fait pas, c'est principalement dirigé dans sa direction, plus souvent contre lui que pour lui mais le résultat est le même : là-dedans, il est partout le con alors qu'elle, elle passera toujours second. Et dans ces instants suspendus ... il faut qu'il lui rappelle que c'est une erreur que de lâcher du lest. Il faut qu'il agisse comme un demeuré notoire, qu'il la mate comme un morceau de barbaque. Pas de la façon malsaine de leur vieux clamsé, non, comme de la viande daubée. Et ça la fait éructer Cecilia. Elle n'a même pas besoin de jeter un oeil sur sa tenue, elle ne sait même plus ce qu'elle a bien pu glisser sur sa peau mais ça n'a aucune foutue importance parce que ça ne le regarde pas, Sony. "Ferme ta gueule, je me sape comme je veux et ton chromosome y offusqué, il a rien à dire. C'est mon corps, pas le tien, pas celui du vieux, pas celui des abrutis qui sifflent dans la rue et des crevards à qui on devrait couper les couilles." Pas étonnant qu'il soit incapable de se garder une nana avec cet esprit rétrograde à la con. Cece, elle a les yeux furibonds, électriques, une mer tsunami plutôt qu'un lac placide alors elle continue, elle enfonce le clou, elle insiste, à mesure qu'elle tangue sur ses pieds nus à cause de l'alcool. "Mais puisque ça t'intéresse, j'étais allée m'faire sauter, moi au moins, j'arrive à tirer mon coup." C'est faux, obviously, seulement une provocation assassine. Et sa petite moue arrogante s'estompe pour laisser trôner un large sourire triomphant, qui tremble sous l'excès de boisson et des conneries qui fusent à l'intérieur et qu'elle ne parvient pas à conserver. Le vomi verbal est enclenché et la gosse ivre, elle se marre joyeusement avant de balancer sa vanne même pas drôle à la tronche de son frère à bout. "Après c'est vrai que moi je suis pas amputée d'une boule ..." Le pire ? C'est même pas méchant dans sa tête, c'est lancé comme une réflexion métaphysique profonde, la recherche d'une causalité qui ne l'aurait jamais percutée, Captain Obvious en détresse. Tragiquement, son rire se cabre comme un cheval fou pour n'y laisser que les éclats de verre brisé et la colère qui ronge toujours. Il y a des gens qui ont l'alcool joyeux, d'autres érotique, et Cece ... si elle a une bonne montée, la descente s'avère toujours un peu rude. C'est encore pire avec les merdes qu'elle avale parfois. Lorsque l'allégresse bon enfant retire ses pions, il ne reste que la rage et la tristesse, la douleur et la détresse, un marasme corrosif sur lequel l'alcool jette de l'essence. Alors forcément, elle s'énerve à nouveau sous le regard noir de Sony, aussi fermé qu'à son habitude. Qui gueule et la cloue sur place avec sa tolérance zéro d'état totalitaire de merde. Et pourtant, merde, c'est sa ville ici. Lui il est parti, alors qu'il arrête de faire sa loi et d'imposer son jumeau parasite à la terre entière comme un espèce de moignon qui ferait partie de lui.
Et l'arme au poing n'a pas l'effet escompté.
Sony, il ne recule pas, il n'a pas peur, il sait lui aussi qu'elle serait bien incapable de lui faire mal, vraiment mal parce que sa haine ne fait que tapisser les sentiments encore enracinés à l'intérieur d'une enfant insupportablement collante. Mais ce soir, elle est prête à en découdre, elle y croit. L'alcool lui donne des ailes et Cece, elle va récupérer sa piaule, celle dans laquelle elle vit depuis un an, qui contient toutes ses affaires, qui sent son parfum entêtant et préserve sa putain d'intimité. Ca ne fait même pas deux jours que Desi est revenu, et il lui a déjà tout repris. Jusqu'à sa chambre. Elle fonce, la gamine, ignorant les invectives de Sony sur son flingue qu'elle ne lâchera jamais. La batte de base-ball la frôle et son coeur déraille dans sa poitrine, manque un battement et se retourne difficilement pour jeter une oeillade de chatte blessée sur le visage de son frère. Ils se prend pour qui ? Cece, elle titube pour se saisir mollement de l'arme et en asséner un grand coup sur la tête de nigaud de son frère lorsqu'il attrape son bras. "Mais lâche-moi !!!" qu'elle piaille, qu'elle hurle en cherchant à l'atteindre de son arme de fortune. Sauf qu'elle est soûle, crevée, que ses gestes félins sont amoindris et la batte s'échappe de ses doigts graciles après avoir durement frappé le mur, effritant le plâtre de mauvaise qualité. Il la retient, Sony, plante ses petits doigts porcins dans la peau de son bras et ça la frappe Cece, qui écarquille les yeux et se débat comme une tigresse. Il serait prêt à tout pour qu'elle n'aille pas rejoindre Desi, parce qu'il passera toujours avant. Et ça monte, à l'intérieur. La rage qui exulte, la tristesse qui gonfle son corps et lui file le mal de mer. Cece, elle gronde, elle tremble et réussit à se débarrasser de Sony à mesure que ses paroles pénètrent son épiderme comme autant d'aiguilles. "T'es qu'un con Sony. UN. GROS. CON. J'ai tous les apparts que je veux, mais non, moi j'ai envie de vivre avec mon frère alors que toi t'en a rien à foutre de ma gueule dès que l'autre abruti est là !!" C'est même pas faux, Cece elle a l'habitude d'hanter les logements de ses copines et la majeure partie du temps, elle rêverait de vivre avec elles, sans jamais oser tout à fait sauter le pas. Ses prunelles troublées par l'alcool tremblent et il est difficile de distinguer si c'est à cause de la boisson ou des larmes qui montent inexorablement et qu'elle essaye de chasser, Ceci. Parce qu'elle ne pleure pas, jamais. Pleurer c'est pour les faibles ou les gens jolis, poétiques et émouvants et elle, elle ne siège pas dans ces catégories. Elle s'écarte de Sony la gamine aux gestes saccadés comme une furie, et serre douloureusement la poignée de sa propre chambre pour cesser de tanguer sur ses jambes ficelle. "Et si un jour je vends mon cul, ça sera pour sauver le tien parce que t'es incapable de t'en sortir tout seul." Qu'elle crache, venimeuse comme un serpent. Elle ne devrait pas dire ça, Cecilia, sous-entendre qu'elle sait des poussières de ce qu'elle est censée ignorer mais il croit quoi ? Qu'elle est sourde et aveugle, qu'elle ne met pas à profit son temps passé au garage, entre ses pattes ? Et sur ces bonnes paroles, la môme pénètre dans sa chambre où plane cette odeur de mâle qu'elle déteste, s'agite contre les draps qu'elle jette au sol alors qu'elle défait rageusement la couette de la housse qui ne lui inspire rien, et encore moins envie de s'y lover. "Ça pue la mort bordel." siffle Cece, toute à sa frénésie compulsive de fillette ivre. Et puis soudain, elle abdique, comme un pantin que tu aurais oublié de remonter. Ses jambes se dérobent sous son poids et Cecilia termine sa course en tailleur malgré sa jupe, au milieu des draps sales.
Putain.
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MessageSujet: Re: karma police (sony)   karma police (sony) EmptyDim 26 Nov - 11:54

ça va trop vite. bien trop vite. c’est toujours la même histoire, la colère qui t’échappe. les poings qui se serrent, plus vite encore que les mâchoires. et tu résistes, toujours. la laisser s’échapper, c’est la laisser gagner. laisser les poings se défouler, ça ne la rendra que plus forte. et elle te pousse. oh, elle te pousse. sans cesse. cece, c’est un virus bien ancré. poison dangereux. qui s’infiltre, et qui s’accroche. jamais, elle ne te laissera t’enfuir. cece, elle plante les ongles dans ton âme de marbre et elle les regarde crisser jusqu’à te rendre fou. jusqu’à t’atteindre, la poigne ferme et déchirante. jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. d’elle, de toi. elle se fout de tout cece. elle s’arrêtera pas avant de t’avoir eu. de t’avoir vu à terre. d’avoir eu sa revanche. cece, t’es bien certain qu’elle vit que pour ça. t’es tout aussi certain qu’elle finira par t’avoir, faute de coups bas et de vengeances bien huilées. parce que cece est plus la gamine que t’as laissé. cece elle est plus forte que tu le seras jamais, motivée par le seul besoin de t’voir crever. et si t’as la rage folle qui te prend aux tripes chaque fois que tu poses l’oeil noir sur elle, tu t’rappelles à chaque fois que tout ça, c’est toi. ce morceau de haine et de colère, c’est toi. ces yeux sombres qui ne pardonnent personne, c’est toi. ces épaules frêles qui portent le monde, c’est toi. cece, c’est toi. reflet déformé du miroir brisé. c’est toi qui l’a bâtie, cece. avec tes conneries et tes départs. c’est toi qui en a fait ce qu’elle est aujourd’hui, sans le vouloir pourtant. à tenter de l’épargner, c’est elle que ça a le plus touché. à vouloir la protéger, t’as fait que la mettre au centre de toute cette histoire. ton histoire. la gamine laissée de côté qui fait en sorte que ça n’arrive plus jamais. elle se place, de sorte à ce que tu ne l’oublies plus. de sorte à ce que tu ne puisses plus porter d’oeillères. et tu t’retrouves à faire face à la putain de réalité chaque fois que tu poses les yeux sur elle. tu la détestes, de t’infliger ça, d’voir que la culpabilité te ronge mais que tu peux pas lui dire que t’aimerais que ça se soit passé autrement, parce qu’elle en a plus rien à foutre cece. elle se fiche des excuses, elle a passé le temps des regrets. elle a que la haine comme moteur cece. la haine, et une cible sur ta gueule. maintenant, ça se joue à celui qui s’en tirera le mieux. qu’à celui qui donnera le meilleur coup, parce que cece est plus capable de revenir en arrière et que t’es pas sûr de pouvoir lui dire ce qu’elle voudrait entendre. et ça recommence, avec tes conneries féministes. t’as les yeux qui roulent jusqu’au ciel tellement ça te paraît pas crédible. tellement t’aimerais lui foutre en pleine gueule que tu crois pas un mot de ce qu’elle raconte, tout comme tu sais aussi qu’elle serait capable de le faire, rien que pour te rendre fou. parce qu’elle sait, cece. elle sait que ça te rend fou de rage, de la savoir trainer son cul chez n’importe qui, d’se faire sauter comme la pire des traînées et d’être l’équivalent de l’autoroute la plus visitée de la ville. cece, elle sait aussi qu’il faudra te passer sur le corps pour que tu laisses un de ces gars l’approche, qu’elle a beau faire ses coups dans ton dos mais elle pourra pas t’échapper indéfiniment, cece. parce que tu la connais aussi bien qu’elle te connait, parce que tu sais que sous sa colère réside tout un tas de mensonges qu’elle emballe rien que pour te faire chier. elle est comme ça cece, elle a besoin d’verser sa colère, souvent sur toi. sur la cause de tous ses malheurs. et peut-être bien que tu devrais la laisser faire ouais. tu lui dois au moins ça. mais t’es pas capable de la laisser te rouler dessus, parce que tendre la main à cece c’est prendre le risque qu’elle vous bouffe le bras. la gamine insatiable qui viendra à bout de toi. tu s’rais crédible si toi et tes copines étiez capables d’autre chose que de jouer à la poupée. ignorant. si tu savais, sony. si tu savais, qu’elles crament les bagnoles et qu’elles éliminent les hommes un à un, qu’est-ce que tu ferais ? tu fermerais les yeux ou tu reconnaîtrais, que cece a plus de couilles que t’en auras jamais ? tu jouerais au con ou tu craindrais que ce soit toi, le prochain sur sa liste ? mais faut te faire soigner, putain ! parce que c’est toujours comme ça. que tu lui jettes la balle de baseball mais qu’elle récupère la batte pour tenter de t’assommer. comme si elle avait peur, de ta main encerclant son bras. comme si elle avait peur, que tu lèves véritablement la main sur elle, alors qu’elle sait très bien que cece c’est probablement ta seule faiblesse et que tu la laisserais te marcher dessus plutôt que d’abattre ton poing sur son minois trompeur. c’est pas l’envie qui te manque, pourtant. y a les poings serrés en sa présence et la violence que tu retiens plutôt deux fois qu’une. elle te pousse à bout cece. comme pour voir si t’en serais vraiment capable. comme pour mieux pouvoir te le reprocher. t’es exactement comme papa, connard. jamais tu lui en laissera l’occasion. grandis un peu. la jalousie c’était déjà chiant quand t’étais gamine, là c’est juste pathétique. y a l’air agacé sur ta gueule mal réveillée. cece qui fait son cirque au beau milieu de la nuit, comme d’habitude. jamais elle se délestera des vieux démons, parce qu’elle préfère les garder avec elle. tes erreurs, sa plus belle arme. t’en lâches pas son bras pourtant, resserre peut-être même un peu l’emprise parce que jamais tu la laisseras gagner. tu profites de sa vivacité d’escargot affaibli par l’alcool, l’alcool qui n’affecte sûrement pas toute la haine qu’elle te porte. parfois tu t’demandes ce qui y changerait, si t’essayais d’arranger les choses. et puis tu finis toujours par te dire la même chose, ça servirait à rien. cece joue à la pauvre petite gamine laissée sur le banc de touche mais cece aime ça, les regards de pitié qu’on lui jette. ça lui donne de la force. ça la fait se sentir importante, elle qui sort enfin de l’ombre pour briller. c’est en desdémone qu’on se souviendra d’elle. arrête tes conneries, cece. t’es ici parce que t’as pas le choix. parce que tu bouges pas ton cul pour pouvoir te payer un appart. parce que cece erre à toutes les heures du jour et de la nuit mais que t’es jamais vraiment certain de ce qu’elle peut bien foutre de son temps. t’as pas vraiment envie de savoir, non plus. moins tu sais de cece, mieux tu te portes. c’est la règle d’or, dans les parages. t’es ici parce que t’as besoin de moi pour prendre soin de toi. t’as le regard menaçant qui se forme au-dessus de son visage anesthésié par l’alcool, et le rictus presque méchant qui se forme. c’est pas vrai, cecilia ? tu m’entends, cecilia ? pour chacun de ses coups-bas, y a le grondement en retour. elle oublie à qui elle se frotte, cece. elle oublie que c’est toi qui l’a forgée. elle oublie qu’il suffirait d’un claquement de doigt, pour l’arrêter, si tu le voulais. alors tu la rapproches un peu plus de toi, tirant sur son bras, pour la voir se mouver comme une poupée de tissu mal articulée, et tu te fais plus menaçant encore. plus grinçant. j’ai pas besoin de toi, moi. t’es même pas sûr qu’elle l’entende encore. déjà elle se débat, s’enfonce dans la chambre alors que tu viens tout juste de le lui interdire. et c’est un spectacle piteux qu’elle t’offre, là, sous tes yeux. la gamine qui tient pas l’alcool s’effondre sur le lit, jamais le bon. jamais le sien. et tu la regardes, cece, les sourcils froncés braqués sur elle, et t’es tout juste capable de ressentir autre chose que la colère. ça remue un truc, au fond, et tu cherches pas à comprendre quoi. t’as déjà le soupire las et les injures murmurées qui s’échappent, quand tu t'allonges à ses côtés dans un geste rageur, à espérer qu’elle s’endorme vite pour que tu puisses retrouver la paix. capricieuse qu’elle est, c’est avec toi qu’elle finira par pioncer et ça te fout la rage d’avoir à partager ton lit avec ta soeur. tu la fermes maintenant, et tu me laisses dormir. tu lui tournes déjà le dos, à ses côtés, t’enroulant dans la couverture comme pour t’assurer qu’elle va crever de froid. tant mieux. t’auras un peu de paix, au moins. juste ça. et le battement louche qui s’agite encore, à l’intérieur. celui qui ne cesse de crier que t’es qu’un pauvre con, sony.
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