(billy the kid) le paria

- la tête tournée vers les étoiles -
L’histoire de Billy c’est avant tout l’histoire d’Arnold Osgood, son père. Un p’tit gars du Kentucky, souvent moqué car pas très futfut et plutôt simplet partisan du moindre effort mais qui a beaucoup de chance. Ou en tout cas est très rusé de sorte qu’il arrive à être toujours dans les bons coups. Ceci lui a permis de ne jamais manqué rien, roi de la débrouille, Arnold inspire le respect par cette qualité autant qu’il énerve. Arnold a pas fait beaucoup d’études, c’était pas pour lui. Il a tout de suite été plus attiré par le travail de la terre et des champs mais surtout par les animaux. Doué avec les bêtes, il a toujours été un bon cavalier et a su très vite manier un lasso. Et comme tous les jeunes, il aimait trainait dans les bars et danser la country. C’est là qui l’a rencontrée : la femme de sa vie. Oh dès qu’il l’a vu, il a su Arnold qu’elle était faite pour lui, Sharon. Un joli p’tit bout de femme qui savait bien remuer. Il l’a invitée à danser sur un air de Johnny Cash, elle a dit oui et ça a été le début. Rendez-vous après rendez-vous, l’amour ne faisait plus aucun doute. Sharon elle l’aurait suivi jusqu’au bout du monde. Ils n’avaient que dix-neuf ans mais déjà la certitude de s’aimer.

Arnold et Sharon se sont donc trouvés, aimés à la folie, associés pour la vie et pour mieux rêver à deux. Bien sûr leur amour s’est traduit par l’envie très forte d’avoir des enfants. Sharon en a toujours voulu. Déjà gosse, elle s’entraînait avec des poupons et poupées. Elle en voulait cinq comme les cinq doigts de la main pour qu’aucun ne se sente abandonnée. Manque de pot, elle n’en n’aura que quatre. La nature cruelle l’empêchant d’atteindre cet objectif de cinq. Il y a d’abord eu Johnny en l’honneur de Johnny Cash bien sûr, celui qui a permis l’amour d’Arnold et Sharon. Et comme deuxième prénom Hank, en l’honneur de Hank Williams. Deux chanteurs de country, la preuve de l’adoration de ses parents pour ce style de musique. Est venue ensuite, Kimberly Kris ou « Kim » pour ses proches en l'honneur des Kardashian bien évidemment. Ces initiales donnent « KO » parce que tant de beauté vous met Ko – oui c’est son slogan qu’elle sort régulièrement –. En troisième Billy Clint, traduction de l’amour de ses parents pour les cowboy, le far west et le western bien sûr. En même temps mis en corrélation avec la country ça semble logique. Et enfin en dernier, Ashley Victoria en l’honneur de la série préférée de Sharon, j’vous donne en mille : les feux de l’amour.

Une famille haute en couleur connue pour vivre en périphérie et faire beaucoup de bruit. Ils savent pas tenir leurs gosses qu’on dit sur les Osgood. Faut dire que Sharon est une mère très aimante mais qui est incapable de dire non. Et Arnold, il est souvent parti, il travaille et traîne au bar avec les copains et notamment il joue au powerball. Il a jamais gagné de gros lot mais il père pas espoir. Le petit Johnny est un as du ballon ou en tout cas c’est ce qu’il fait la plupart de son temps. Son père a tout misé sur lui, il l’entraîne souvent le weekend. C’est un petit casse-cou le Johnny, il fait des conneries mais on lui dit rien, on ose pas. La petite Kim, elle est très coquette. Elle passe du temps à se coiffer, se maquille même si la plupart des gens considèrent qu’elle est bien trop jeune pour ça mais là encore on ose pas dire quelque chose. Ash, c’est une vraie petite tornade, une vraie aventurière. Billy à côté semble bien calme. Il passe son temps dans sa chambre, à dessiner paraît-il et à regarder par sa fenêtre. Quoi ? Personne ne sait. Il flâne ce gosse, dit son père, un vrai bon à rien, pourquoi il joue pas au ballon comme son frère ? Il aime pas ça Billy. Il pique le téléphone de sa mère et fait des photos. Il cause pas beaucoup aussi ce qui aide pas à ce qu’on le comprenne.

Billy il a grandi comme ça : rejeté des autres. Trop calme, trop réservé, trop dans son coin et surtout beaucoup trop gentil. Tu l’aurais frappé qu’il t’aurait pris dans ses bras. Son père en avait honte, trop faible son fils. Sa mère l’aimait tendrement mais ne le comprenait pas. Ses sœurs et son frère ne faisaient pas vraiment attention à lui. De toute manière, Billy a toujours été dans son coin. Et puis cette manie de prendre des photos tout le temps, de tout le monde a contribué à le faire passer pour un psychopathe. Il faut savoir également qu’il a bégayé pendant longtemps – encore aujourd’hui, dans un grand moment de stress, ça lui arrive. Et puis Billy il avait un problème : sa famille. Elle lui a toujours fait honte. Ils comprennent pas ce qu’il aime, ils se font toujours remarquer quand lui cherche désespérément à se fondre dans le décor. Billy respire la finesse et l’élégance ce qui n’est pas vraiment le cas de sa famille. Il a toujours admiré les « riches ». C’est bête à dire mais ces familles pétés de thune, dont les pères sont habillés en costume et les petites filles avec des nattes, des petites jupes et des ballerines assorties. Billy il a toujours visé la richesse. Ne l’obtenant pas de par sa naissance, il s’est toujours promis de l’acquérir par l’intellectuel : soit les études, soit par son art. C'est pour ça qu'à dix-huit ans, Billy a décidé de partir vivre à crescent heights. Malheureusement pour lui sa famille a suivi. On abandonne pas le petit qu'a dit sa mère. Lui il demandait pourtant que ça !

Et là, c’est le drame. Littéralement, enfin du point de vue de Billy. Son père finit par gagner au powerball. Le gros lot bordel. On parle pas de quelques dollars. Non on parle de 758 millions de dollars à savoir la plus grosse mise remportée au loto américain. Imaginez la gueule de Billy… Ses parents qui deviennent riches, lui qui a toujours cherché à l’être pour s’élever au-dessus d’eux. Il y a eu beaucoup de modifications après ça. Déjà ses parents ont acheté un ranch, grand, très grand. Johnny a suivi les traces de son père, partisan du moindre effort, coach a ses heures perdues. Kim a pu avoir son dressing. Ashley, entrer dans son école de cuisine et Billy ? Faire mumuse avec sa caméra mais surtout entrer au country club. Endroit sur lequel il avait tellement fantasmer. Mais une part d’orgueil, le pousse à se faire sa propre richesse pour ne pas dépendre de ses parents. Etre riche, l’a rendu populaire aussi. Tous ceux qu’il admirait étaient tout de suite moins inaccessibles. Et même s’il y avait encore un peu de moquerie, ils étaient des leurs maintenant. C’est uniquement pour cela qu’il a pu rentrer dans la bande de Nana. Billy il a apprend tout ce qu'il y a apprendre, voulant être leur semblable même s'il se brule souvent les doigts.

Il manquait une chose à sa vie… l’amour. Si Billy a beaucoup à reprocher à ses parents, il a toujours admiré leur amour, voulant lui aussi connaître la passion. Maintenant Billy sait ce que c’est d’aimer. Dès qu’il a posé les yeux sur Gemma, il a su. Ça l’a frappé en plein cœur. Il ne voit plus qu’elle, partout et jusque dans sa chambre puisqu’il a pris pleins de photos d’elle (non c’est pas du tout bizarre, c’est juste ça un photographe amoureux, ok ?). On pourrait se dire que ça manque d’application tout cela et bien sachez, qu’un soir ils se sont embrassés et si Billy avait eu besoin d’avoir une preuve que c’était réel, la voici. L’électricité quand il a posé ses lèvres sur les siennes, toute la réaction en chaine que ça a provoqué dans son cœur, il n’avait absolument jamais connu ça. Il est encore plus mordu depuis. Ça reste en boucle dans sa tête cette soirée. Il le sait, il doit se battre pour Gemma. Elle aussi, l’aime, il ne peut en être autrement, elle a juste du mal à se l’avouer. Mais Billy peut attendre et surtout il peut se battre pour elle, pour eux. Rien ne semble avoir d’importance à côté (enfin si la photo, le cinéma, les potes, la richesse mais chut, si on lui demande c’est Gemma et rien d’autres ou alors Gemma et le reste)