- la tête tournée vers les étoiles -Bon retour monsieur William, madame Caroline. Ses parents marquaient un point d'honneur à ce que les employés de maison utilisent leurs prénoms respectifs, pas de monsieur et madame Winthrop avec eux.
Mademoiselle Charlotte. Lottie. La brune souhaitait que même ses employés utilisent ce sobriquet datant de son âge tendre. Elle était plus Lottie que Charlotte ; elle était encore frêle, douce, innocente. Elle n'était pas Charlotte, et le serait certainement jamais -ce n'était pas plus mal. Ce prénom ne lui collait pas.
Mademoiselle Lottie. Ses yeux ne se levèrent de l'écran de son portable, en pleine conversation avec une de ses copines. Les Winthrop rentraient d'un voyage humanitaire, ils avaient aidé les rescapés des derniers ouragans. Et avaient vidé leurs portefeuilles respectifs, leur empire était si grand qu'ils n'en verraient la différence. Cela était peut-être le plus triste, si riche que donner ne changerait rien à leur train-train habituel quand un si grand nombre était dans le besoin.
Le voyage n'était pas trop long ? Pourquoi essayait-il dont de papoter ? Ce n'était généralement pas dans les habitudes des employés, cela n'en était tout de fois pas dérangeant pour autant. Les Winthrop aimaient plus de "familiarité" avec leurs employés que la plupart des autres familles fortunées.
Non, merci de vous en soucier. La brune lui adressa un sourire, relevant enfin le regard vers lui, et ses joues s’empourprèrent. C'était
lui. Le jeune que leur majordome avait pris son aile. Lottie ne connaissait son rôle dans leur maison, elle ne connaissait pas même son nom complet ; elle ne l'avait jamais entendu se faire appeler quelque chose d'autre que Cooper. Elle ne savait pas quand il partirait, s'il partirait ou bien... resterait.
Vous pouvez me tutoyer. Également. Son sourire était radieux, elle en avait l'impression tout du moins. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait réellement souri, les galas de ses parents n'étaient pas sa tasse de thé et Lottie s'éclipsait toujours avec ses amis dans une des pièces interdites au public pour parler... ou bien autre chose. Pauvre jeunesse dorée, forcée d'assister à ce genre d’événements.
Enfin, quand vous ne serez pas de service... Ce ne serait pas très professionnel. Sa phrase se voulait très sérieuse et stricte, mais son ton ne l'était pas. Et, son large n'avait toujours pas quitté ses joues. Il n'y avait rien de professionnel dans toute cette conversation. Lottie en était presque à flirter avec lui, pas qu'elle soit douée dans cet art-là, mais les oreilles de la brune repérèrent le claquement familier des talons de sa mère sur le sol de la pièce adjacente.
Pouvez-vous monter mes valises dans ma chambre, s'il vous plaît ? Tout de suite, mademoiselle. Il avait lui aussi entendu sa mère arriver, la brune en était certaine. Son visage s'était refermé, il faisait soudainement plus "sérieux" et Lottie en était soulagée.
Oh, et faites en sorte qu'une voiture soit prête à quinze heures. Lottie souhaitait que cette conversation sonne d'ordre "professionnel" aux oreilles de sa mère. Elle ne voulait risquer que sa mère comprenne que ce jeune employé risquait de faire craquer la brune. Lottie ne voulait risquer le renvoi de Cooper, il avait peut-être crucialement besoin de cet emploi, et elle ne voulait être la raison d'un possible licenciement. Bien qu'en réalité, il était fort peu probable que maman et papa Winthrop aient un quelconque problème avec une fraternisation employé/employeur... mais elle ne pouvait en être sûre. C'était ce qu'il y avait de plus raisonnable à faire. Pourtant, quand elle voyait le genre de sourire qu'il lui offrait, elle se sentait fondre peu à peu. Il prit possession de ses sacs et Lottie ne pouvait que le regarder partir, la bouche presque ouverte et les yeux remplis d'étoiles. Il était si mignon.
Oh ! Demandez à Auggie si Luca peut venir avec nous, il passe bientôt son permis et a besoin de tout l'entrainement possible ! Augustus
"Auggie", le chauffeur attitré de Lottie, et son fils Luca étaient de vrais rayons de soleil. La brune aimait leurs moments ensemble, bien que souvent passé en voiture. Une grande majorité des employés vivaient sur la propriété des Winthrop, le majordome vivait dans la maison principale avec ses patrons et le reste dans deux maisons comportant plusieurs appartements bien distincts. Il n'était pas rare non plus qu'un des bungalows près de la piscine soit habité, mais Lottie ne cherchait à en savoir plus. La brune souhaitait respecter leur intimité. Cooper hocha simplement la tête avant de reprendre son chemin, sans un autre regard, mais avec le sourire aux lèvres; elle en était certaine.
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Son buste fjjhjhjh aujourd'hui.
Elle n'était pas Lottie quand elle venait ici, mais Charlotte. Charlotte quand elle se dénudait, quand elle posait, quand elle se laissait peindre. C'était Charlotte qui se tenait devant tous ces gens sans le moindre complexe, sans la moindre anxiété, mais elle redevenait à nouveau Lottie quand elle fermait les yeux. C'était plus facile ainsi. Leurs yeux ne révélaient pourtant rien de plus que de la concentration, elle n'était pas femme à ce moment-là. Ils n'étaient pas des Hommes, mais des artistes. Il était question d'art, rien de plus.
plus âgés, des anciens amis de sa soeur aînée.
sa soeur qui avait fui le cocon familial, les attentes du monde extérieur, peut-être même des attentes de ses parents. Lottie n'en était sûre.
enlevait son peignoir