il critique ses vers, encore.
hyacinthe a l’habitude à force.
mais il déteste ça.
parce que les vers de tim sont les plus beaux, parce que les vers de tim, il les récite aux gens, pour le faire sourire.
et que ça marche toujours.
mais il ne peut pas le forcer.
il peut juste le faire sourire
lui montrer les jolies fleurs de ce monde.
et lui donner un peu de joie et beaucoup d’amour.
et aimer ses poèmes pour deux s’il le faut.
et puis,
la langue tentatrice
s’échappe des lèvres scellées
caresse doucement ses doigts
avec tant d’attention.
il rougit.
hyacinthe aussi.
sous sa paume ses joues chauffent et il voudrait l’embrasser
encore et encore.
ne jamais le laisser.
ne jamais quitter ses bras.
il veut rester.
se perdre dans son odeur.
dans la caresse de sa peau.
oublier le reste du monde.
alors il vient embrasser son cou.
presque timidement.
il a déjà fait quelque chose de semblable.
mais pas avec lui.
c’était différent.
pas aussi innocent.
pas aussi doux.
peut-être qu’ils ne feront rien, peu importe. il veut juste profiter de ce moment.
de la sensualité hésitante et de ses lèvres trop parfumées pour être réelles.
il a perdu trop de temps à essayer de se faire comprendre par des mots.
il veut profiter par des baisers.