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 jupiter crash (adrian)

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MessageSujet: jupiter crash (adrian)   jupiter crash (adrian) EmptyVen 26 Jan - 16:22

il est tard, ou alors il est peut-être tôt. il ne s'agit-là que d'une question de point de vue après tout. roméo, lunette de soleil pour cacher des pupilles bien trop extasiées, rentre dans l'appartement familial. les lumières du living-room sont allumées, il n'a pas souvenir de les avoir déjà vu éteintes. il retire son veston et le pose délicatement sur un fauteuil à l'entrée. fauteuil qu'il a l'impression de découvrir pour la première fois, il en vient à la conclusion que sa mère l'a récemment commandé. ce qui est étrange car elle pour habitude de lui demander son avis lorsqu'il est question de l'achat de nouveaux meubles. roméo s'interroge alors et puis réalise qu'il s'en fiche complètement. il pénètre la salle de séjour. les baies vitrées présentent un ciel noir où lune et étoiles jouent les timides. sur le canapé : une veste d'un bleu cobalt. en réalité, elle est grise, mais il ne pourra le comprendre qu'au moment où les effets de l'ectasy se seront tapis dans l'ombre de sa morale déjà bien trop bafouée. à qui est-ce ? se demande-t-il, pourquoi s'y intéresser ? poursuit-il. ni une, ni deux, le gamin plonge sa main dans la poche intérieure et y dérobe un téléphone portable, celui de son grand frère. un sourire au coin de sa bouche. il n'y a qu'adrian pour avoir ce genre de fond d'écran, un fond noir, rideur, rigidité, la sobriété dans son état pur. roméo tend l'oreille et jurerait pouvoir entendre de l'eau couler. il en vient à la conclusion que son ainé est à la douche et qu'il a donc tout le temps nécessaire de fouiller dans la galerie photo de son portable dans l'espoir de peut-être y trouver l'un de ses nudes, ou peut-être même deux. il retire ses ray-ban qu'il pose sur la table basse avant de contourner le vaste sofa et d'y jeter son corps. le gamin connaît le code de son frère, un simple carré à composer sur un tableau de neuf points. il suffit de glisser son doigt à partir d'en haut à gauche en direction du bas. un oeil averti, un oeil fouilleur. gallery. des documents, de l'administratif, des photos de son dernier voyage en corée, des documents, trois selfies où le blond tire une gueule à faire jalouser un cadavre. roméo fait glisser les photographies une par une, sans se demander si ce qu'il fait est moral. quelle idée de laisser traîner ses affaires se dit-il, en oubliant naïvement que sa veste et son propre portable ne sont pas très loin. ça vibre, il en tressaillit. un sms. pas d'inquiétude, l'eau n'a pas cessé de couler. adrian passe toujours tellement de temps sous la douche, c'est à se demander ce qu'il peut bien astiquer. une liste de message, assez brèves.  roméo en lit quelques uns, sans grand intérêt, puis ses yeux s'écarquillent plus qu'ils ne le sont déjà. il se relève alors, doucement en lisant promptement l'une des plus grandes théories du complot qu'il lui ait été donné d'apprendre. roméo ne tient plus, il fait les milles pas, passe sa main dans ses cheveux, la mine effarée. son frère, son grand frère, mène une double vie. il trompe mila. MILA ! et mila dans tout ça ? il l'apprécie mila, c'est son amie. si leur père l'apprend, adrian est mort. lui qui pensait marier son premier enfant à mila. MILA quoi. la vie des st-clair est fichue. FICHUE. tout ça à cause d'une dénommée deva qui ne parvient visiblement pas à s'exprimer dans un anglais à peu près correct. roméo le sait, cette nana a fréquenté des écoles publiques. son visage mime le dégoût. c'est probablement une débauchée qu'il a croisé dans un bar. l'eau ne coule plus. un plan, un plan. roméo doit trouver un plan. ses yeux contournent, scrutent chaque élément qui l'entoure. non pas ça, c'est une mauvaise idée roméo. ce petit merdeux finira par le regretter. il est déjà trop tard. message envoyé. le garçon n'a pas trouvé de meilleure idée que de proposer un rendez-vous demain soir à deva, en se faisant naturellement passer pour adrian. message supprimé, il n'y a plus qu'à prier pour qu'elle n'y réponde pas et qu'elle se pointe tout de même au rendez-vous. mais qui ne répond pas à une proposition ? personne, roméo, personne. des pas dans l'escalier. adrian, merde. roméo accourt vers la veste de son frère et y range le portable, certainement dans la mauvaise poche. il se retourne et affronte l'homme st-clair. sourire crispé, roméo a l'air de tout, d'absolument tout. sauf d'un gars décontracté. il lève sa main et le salue - trop - vivement. salut mec, ça gaze ? balance-t-il.

petit rire gêné.
malaise.
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MessageSujet: Re: jupiter crash (adrian)   jupiter crash (adrian) EmptyLun 29 Jan - 22:01

il est trop tard, ou trop tôt sûrement. des heures qu’adrian tourne en rond, lion enfermé dans une cage. il ne voit plus les heures défiler, les secondes s’égrainer. il ne voit que l’ordre de ses pensées instable se dissoudre, n’aperçoit que la lumière éclatante de la lune toujours bien haut dans l’étendue sombre. des heures qu’il tourne en rond et pourtant c’est comme si le monde s’était mis en pause, que le temps s’était suspendu pour mieux lui offrir la contemplation de son plafond fraîchement repeint. une nuit de plus qu’adrian fait les cent pas, tendu par tous ces évènements contradictoires - et pourtant terriblement importants. les premiers pas de l’aîné st-clair dans l’empire familial. un véritable désastre, pense-t-il. pourtant, il cache avec la dextérité des grands la face cachée de l’iceberg pour feindre à la perfection l’homme qui se dit tout contrôler. et c’est vrai, adrian contrôle tout. de ces dépenses imprévues à ces clients mécontents. le plus borné des hommes s’avouerait vaincu. mais adrian, lui, persiste à croire qu’il a encore mainmise sur ce qui lui échappe pourtant chaque jour un peu plus. il résiste, toujours plus fort. jamais il ne laissera l’empire tomber. jamais il ne laissera l’empire sombrer. jamais il ne portera le nom de celui qui l’aura fait couler, sous l’oeil acéré de papa qui semble pourtant n’attendre que ça. non, adrian croit encore qu’il vaincra et adrian redouble d’efforts le jour pour mieux trembler la nuit. cette fois, c’en est trop. une heure de plus qu’il passe à ressasser les moindres détails de ses plans ingénieux. les détails insignifiants qui seront pourtant maîtres d’une victoire qu’il aura amplement mérité. il quitte le king-size des plus confortables, au milieu de la nuit, pour laisser l’eau brûlante lui glisser sur la peau. il a les nerfs en boule, adrian, l’homme éreinté qui refuse de s’admettre vaincu. dans le miroir couvert de vapeur, il aperçoit encore les cernes creusées, peut-être invisibles à ceux qui ne le connaissent pas aussi bien que lui se maîtrise. - roméo. c’est d’un ton las qu’il salue son cadet, alors qu’il le contourne, pour se diriger vers le mini-bar qu’offre le salon de l’étage. l’habituelle, un whisky sec même au beau milieu de la nuit, de quoi se revigorer et peut-être le conduire au sommeil. - je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler “mec.” les traits tirés de son visage lui donnent un air particulièrement dur à adrian, et c’est à peine s’il tente de s’en défaire. combien de fois lui a-t-il répété ? il ne veut pas de ces familiarités, ni entre eux ni même dans cette maison, pour une raison qui parle sans doute d’elle même : les saint-clair valent mieux que ça. - ça nous donne l’air commun. il s’adoucit, pourtant, de façon à peine perceptible pour le commun des mortels. pour roméo, sans doute un peu plus, lui qui le connait si bien. c’est dans le léger creux de la commissure des lèvres qui se relève, une blague pourtant bien trop sérieuse toujours d’actualité chez les st-clair. un deuxième whisky qu’il apporte à son jeune frère, cette fois, quand il prend place à ses côtés. l’air tiraillé ne le quitte jamais, adrian, jamais vraiment. cette fois, c’est pour une raison plus précise que d’ordinaire, une raison qui le met sur les nerfs, agacé par sa propre imprudence. - je cherche mon téléphone, tu ne l’aurais pas vu par hasard ? j’attends un message important. sans même penser à quel client pourrait bien l’appeler au milieu de la nuit, adrian ment comme il respire, imagine déjà parler d’un partenaire chinois ou d’une quelconque nationalité assez lointaine de la leur pour justifier ses excuses. il taira évidemment la vraie raison, celle qui fait qu’il ne quitte pourtant jamais son portable des yeux. une double vie, menée si facilement. lassé de ses propres tourments, il semble apercevoir ceux de son cadet pour la première fois de la soirée. il pose un regard troublé, à la fois inquiet et irrité sur le visage en vrac de roméo, et il retient à peine son contentement, d’avoir déjà les réponses aux questions trop habituelles pour continuer à se les poser. - dure soirée ? on l’entendrait presque souffler de déception, bien enfoncé sur le velours du sofa. l’image du père, presque comme deux gouttes d’eau.
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MessageSujet: Re: jupiter crash (adrian)   jupiter crash (adrian) EmptyMer 7 Fév - 18:27

face à lui, l'ainé st-clair. l'un a les cheveux blonds, l'autre les a bruns. yeux bleus pour le premier, yeux marrons pour le second. ils n'ont pas grand chose en commun les deux frères. tout le monde le sait, tout le monde se tait, roméo n'est pas un véritable st-clair. ce qui explique pourquoi le père n'a aucun affecte avec roméo. adrian a toujours été le reflet du vieux st-clair, le même nez, la même bouche ce même ton arrogant. roméo, il est le reflet de personne, de rien du tout. je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler “mec.” ça nous donne l’air commun. crache l'adrian de sa prestance imposante et naturelle. il glisse un verre de whisky dans la main de son cadet. roméo n'a foutrement aucune envie de plonger ses lèvres dans ce sirop, pas maintenant. je cherche mon téléphone, tu ne l’aurais pas vu par hasard ? j’attends un message important. roméo porte subitement sa bouche à son verre et en boit plusieurs gorgées, l'abondance. il est dans ta poche ! dit-il gauchement, quel débile. il regarde son frère, le temps d'une poignée de seconde. tension palpable, malaise grandissant, flamboyant. c'est donc à ça que ressemble l'enfer ? il finit son verre d'une traite. ça brûle la gorge. enfin, je veux dire qu'il l'est certainement. sourire hébété, une mine niaise.  c'était l'occasion parfaite pour coincer adrian, pour le questionner à propos de ce mystérieux message qui risque d'apparaître en plein milieu de la nuit, à cette heure bien trop tardive. son grand frère attend, sans aucun doute, des nouvelles de sa maîtresse. il est trop tard, roméo s'est pris les pieds dans ses menteries, il peine suffisamment à se relever. foutue drogue. sentiment d'angoisse. il réalise que cette pouffe de deva est susceptible de lui répondre, maintenant, ou bientôt. roméo, tu dois te débarrasser du portable. le gosse pose son verre sur le guéridon à ses côtés. dure soirée ? roméo, vas-y au culot. oh que oui ! s'exclame le jeune homme dans un enthousiasme peu naturel. il fouille dans la poche de la veste de son frère et y tire le téléphone en question.la vue est splendide ce soir, tu ne trouves pas ? grand sourire dessiné sur sa bouche pleine de mensonge. il s'avance vers la baies vitrées, l'objet du délit en main. roméo, tu fais quoi au juste ? j'ai croisé mila, elle ne m'a parlé que de toi. poursuit-il en ouvrant l'une des fenêtres. elle a l'air vraiment amoureuse de toi adrian. il tend son bras en arrière et jette le portable par la fenêtre, dans les airs, dans le vide.

qu-quoi ?

roméo ne te retourne pas,
roméo, t'es foutu.

pour comprendre et assimiler ce qu'il vient de se passer, il est nécessaire de retourner quelques secondes en arrière.

la vue est splendide ce soir, tu ne trouves pas ? roméo n'a qu'une idée en tête, bazarder ce téléphone portable. en effet, si deva répond au message de roméo, adrian risque de comprendre ce qu'à fait son petit frère. il pense tout d'abord à verser son verre de whisky dessus mais ce dernier est vide. et puis ça ne fonctionnerait pas à coup sûr. prendre une photo et le faire tomber, malencontreusement, par la fenêtre, ça semble être l'option la plus logique, la plus efficace. arrête la drogue romy, arrête la drogue. j'ai croisé mila, elle ne m'a parlé que de toi. roméo ouvre la fenêtre. elle a l'air vraiment amoureuse de toi adrian. le mioche parle sans même réfléchir à ce qu'il dit et au sens que ça peut donner à son geste, à son appel au secours. il a le coeur intensément lourd car il doit réagir rapidement. tension. stresse. peur. adrian va lui demander pourquoi il ne sert pas de son téléphone, c'est évident. tu vas répondre quoi ? hein ? sous la panique, roméo en oublie le plan originel et abandonne le téléphone dans le vide. enfin, il l'envoie dans les airs. oui, c'est plus juste dit comme ça. roméo, t'as oublié une étape : la photo. la putain de photo que tu devais prendre avant de le faire tomber. tu vas te justifier comment maintenant ? roméo se retourne. la voix peu assurée, mais alors vraiment peu assurée. il dit alors, je vais aller dormir. roméo, mais t'es con. il marche, le pas pressé, tête baissée, en direction des escaliers. il faut fuir, il faut courir très vite.
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