tout et son contraire (jo)

- la tête tournée vers les étoiles -
DIEU EST AMOUR // chez les garcia, on croit en dieu plus qu'on ne croit en quoique soit d'autres. jo a connu la messe tous les dimanches, le confessional et le catéchisme. encore aujourd'hui, elle est croyante. elle n'a pas de tabou là-dessus, si on lui demande, elle répond. régulièrement, elle va se confesser. ça la libère, ça l'appaise et ça lui donne l'illusion de maintenir un lien avec ses proches, un lien éternel. J'EMMERDE LA SOCIETE // jolene a toujours été du style à détester les codes et les étiquettes. déjà gamine, elle jouait au foot avec les garçons et tant pis si ça leur plait pas. pourquoi elle pourrait pas parce qu'elle est une fille ? c'est n'importe quoi ! et puis, elle, elle aime pas jouer à la coiffure et compagnie. chez elle, tout le monde fait la cuisine, pas question que ça soit que pour les nanas. elle peut réparer sa voiture seule, pas besoin de gros muscles pour ça. THE EYE OF THE TIGER // du haut de ses huit ans, voilà une gamine qui a déjà beaucoup d'assurance quand elle pousse la porte de la salle de boxe avec son père. on la regarde, dévisage même, pas commun qu'un si petit bout de femme vienne. quand ses copines préfèrent la danse, jo veut cogner, apprendre à se défendre et montrer de quoi elle est capable. depuis qu'elle a mis un pied dans cette discipline, jo n'a jamais failli aux entraînements. encore aujourd'hui, elle fréquente la salle trois fois par semaine. elle a déjà fait quelques combats mais ce n'est pas pour ça qu'elle le fait. elle a besoin de se défouler, de canaliser son énergie pour ne pas que ça dégénère. et aujourd'hui, même si certains s'amusent encore à coup de remarques sexistes et lourdes, jo a gagné le respect des autres boxeurs. MES CHERS PARENTS JE PARS // à dix-huits ans, jo prend ses clics et ses clacs, un sac à dos, tout l'argent qu'elle a économisé, passeport à la main et elle s'envole direction l'amérique du sud. elle y restera huit mois au lieu de l'année prévue, drame familial l'obligeant à rentrer en catastrophe à crescent heights. de son tour d'amérique du sud, jo en garde la chaleur, la simplicité des gens et la beauté des paysages. elle a beaucoup appris sur elle et sur les autres. cependant, ce voyage a été également ponctué de déceptions et de tristesse. jo philosophe. ça fait partie du jeu. AVE CESARIA // un coup de fil en pleine nuit alors qu'elle se saoulait sur une plage brésilienne et tout son monde s'effondre. c'est la police. elle comprend mal, réalise pas. on lui apprend que ses parents ont été assassinés, tués par balle. des voyous qui sont rentrés dans l'épicerie familiale pour voler la caisse. papa a dit non, l'un a tiré, il est mort sur le coup. sa mère est arrivée, le voleur a paniqué et a tiré une seconde fois, en plein dans la tête. les médecins n'ont rien pu faire. félicitations mademoiselle, dix-neuf ans, orpheline et héritière des économies parentales et de la maison. jo était pas prête. elle est rentrée en catastrophe pour organiser les funérailles, accablée par la tristesse mais pas une larme devant les autres, la fierté l'a emporté. vivre seule lui était insupportable, c'est ainsi qu'a commencé le squat des potes aux gens de passage pour jamais ô grand jamais n'être seule. maintenir l'illusion qu'elle a une famille. L'HOMME M'A TUER // peut-être qu'elle avait trop besoin d'amour, qu'elle s'est donnée à coeur perdu et qu'elle s'est faite torpillée. elle aurait donné son coeur à n'importe qui du moment qu'il lui montre un peu d'attention. il est arrivé sur ses grands chevaux, lui disant qu'elle était belle, lui faisant croire à monts et merveilles. plus il parlait, plus elle y croyait et plus elle succombait. il lui semblait n'avoir rien connu avant lui tellement c'était puissant. et puis... il est reparti sans un regard en arrière. juste une aventure qu'il lui a dit, une histoire sans importance. un trou béant dans la poitrine c'est tout ce qu'il lui est resté. LA LIONNE // jo est une véritable mère poule dans la coloc. personne ne touche à ses petits et même si elle pense bien souvent que ce sont que des petits cons, elle les aime fort et ne pourrait pas se passer d'eux. coeur tendre mais une fierté exacerbée, difficile de toujours savoir ce qu'elle pense jo. pourtant, ne jamais douter de l'amour qu'elle a pour tout ses squatteurs qu'elle leur montre en les engueulant de pas laver la vaisselle ou de laisser trainer des trucs douteux. sa porte est toujours ouverte, prête à écouter et conseiller toutes ces âmes en peine. PANIC! AT THE DISCO // jo elle groove sur ses patins à roulette. c'est pas le meilleur taf du monde ni celui dont elle a toujours rêvé mais ça paye plutôt pas mal d'être manageuse au groove. elle a commencé en tant que serveuse et puis elle est montée petit à petit. comme quoi les études ça sert à rien. toute façon avec tous les poings qu'elle s'est mangé dans la tronche, elle a plusassez de neurones pour réfléchir autant. COUP DE POING AU COEUR // il y a des regards derrière les frappes qui ne trompent pas, une complicité qui s'installe qui dépasse celle de partenaires et puis un mouvement en entraînant un autre, ça finit par des caresses sous les draps. une fois, puis deux mais toujours le refus de reconnaître ce qu'il se passe car il se passe quelque chose. et quoi ? jo déteste formaliser et parce que dès qu'on met dans une case, elle (s'en)fuie. peut-être aussi parce que cette fois, elle s'attache bien trop et que la fuite semble bien complexe. elle a besoin de la complémentarité que seth lui apporte, le calme et le volcan, l'insouciant et la terre-à-terre. sur le papier, tout s'imbrique à la perfection mais alors pourquoi ce déni ? sûrement parce qu'on touche la corde sensible, cette sensation de vulnérabilité, de mise à nu et la peur d'être détruite à nouveau sans l'assurance d'arriver à s'en remettre cette fois-ci.