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 nova + jay • rotten lollipop

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MessageSujet: nova + jay • rotten lollipop   nova + jay • rotten lollipop EmptySam 10 Fév - 6:49



Rotten lollipop
nova + jay  
Dimanche. Ces jours sont les plus pénibles pour toi. Des jours vides de sens que seul l'ennui peut combler. Rien pour occuper ton cerveau, juste cette attente qui te laisse trop de temps pour penser. Latence qui ronge tes résolutions. Seul avec toi même tu es incapable de faire taire tes démons qui se répandent dans tous les recoins inoccupés de ton agenda. Ennui qui dévient désir. Tu peux le sentir dans ton pouls, ton sang qui chauffe et ton rythme qui accélère. Les images obscènes envahissent ta tête. Même en fermant les yeux tu ne peux pas les ignorer. Elles sont enfermées en toi et te hantent sans te laisser le moindre répit.
Tu as déjà cédé ce matin, sous la douche. Le regret dans l'âme tu as succombé au besoin de jouir et puis tu es sorti sans parvenir à affronter ton reflet. Les joues rouges, la lèvre gonflée de l'avoir mordue pour étouffer tes plaintes solitaires.
Depuis que tu es ici, tu n'es pas encore parvenu à résister. Tu commencse à te demander si tout ça n'est pas vain, si tu ne perds pas ton temps à te cloitrer dans cet endroit qui n'est finalement qu'une promesse brisée. Sois patient. C'est ce qu'on te dis. La solution ne viendra pas miraculeusement, tu dois travailler pour mériter ton progrès. Mais tu n'y arrives pas. Tu deviens fou à attendre un résultat, à te sentir toujours aussi faible. Esclave de ces besoin primitifs.

Tes cheveux sont encore humides et tu n'as enfilé qu'un pull en laine lorsque tu sors. Tu as besoin d'air. Face au froid mordant tu grelottes immédiatement. Si tu restes comme ça, tu sais que tu tomberas malade. Mais peut-être que c'est ce que tu mérites. Souffrir d'une fièvre pour punir tes échecs. Alors tu t'imposes cette condition. Que la mort vienne te clouer au lit. Tu l'accueillera comme un cadeau.
Le corps tremblotant tu erres dans la propriété, écrasant l'herbe perlée d'une bruine gelée sous tes pieds. Tu l'entend crépiter à chaque pas. L'aube hivernal enveloppe l'horizon d'une lumière froide, perdant la nature au loin dans une brume percée seulement par quelques rayons de soleils qui t'éblouissent dès que tu lèves les yeux. Si tu n'étais pas autant obnubilé par ton envie de plaisir, peut-être profiterais-tu plus pleinement de cette vue. Mais tu ne parviens plus a voir la beauté du monde. Ton regard ne s'égare pas plus loin que le bout de tes chaussures devenues humides.
Tu marches jusqu'à l'un des pré. Il est vide d'humains, vide de chevaux. Les premiers sont encore sûrement attablés à l'intérieur autour d'un petit déjeuner et les seconds au chaud dans leurs boxes. Mais la solitude c'est ce que tu cherches. Depuis que tu es arrivé ici, tu passes ton temps à t'isoler. Tu ne parviens pas à te mêler à toutes ces autres âmes en peine qui partagent cet espace avec toi. Tu les fuis comme la peste, parce que leurs faiblesses font échos aux tiennes. Ils te rappellent constamment ta situation, ton statut d'homme anormal. D'homme qui doit se faire soigner. Et ça te pince le coeur d'affronter cette réalité. D'avoir à admettre que tu es dans le même panier qu'eux, ces gens qui font murmurer les intolérants à leur passage. Ceux qu'on évite, ceux qui font peur parce qu'on ne sait pas comment les aborder. L'incarnation d'un problème que personne ne veut affronter. Ils te mettent tous mal à l'aise, eux et leur monstres respectifs.
Alors parfois tu viens ici, tu te hisses sur la barrière et tes talons viennent frapper les planches, en rythme avec le vent.
Nils Frahm dans les oreilles, tu laisses ton esprit se faire bercer par les mélodies de son piano. Ça t'apaise un peu, mais pas suffisamment. Ça t'apaise un temps.
Tu combles ta bouche de saveurs sucrées pour édulcorer ton âme. Tu en as toujours un peu partout, dans toutes tes poches. Ce matin c'est une sucette que tu trouves dans celle de ton jeans. Elle fera l'affaire, c'est même ce que tu préfères.
Occupé en en sucer toutes ses saveurs acides, tu remarques à peine l'arrivée de la brune. Les sabots du cheval qu'elle traine sont étouffés dans le gazon et tu sursautes presque en voyant la bête arriver dans l'enclôt.
Nerveux de cette soudaine intrusion, tu te tournes vers la jeune fille. Te voilà dans une situation que tu cherchais pourtant à éviter. Mis mal à l'aise par la compagnie d'un autre démon.
Dans un premier temps tu feins d'ignorer cette présence parasite, tu joues l'imperturbable. L'âme solitaire qui s'est construit des murs.
Mes tes yeux ne jouent pas très bien la comédie. Ils ne peuvent s'empêcher d'observer la frêle silhouette que te fais désormais compagnie. Elle est maigre, pas plus épaisse qu'un tas d'os. Ça doit être celle qui a des problèmes de nourritures, la conclusion n'est pas difficile à tirer.
Toujours sur ta barrière tu finis par te décider à l'interpeller. Tu ne pourras pas rester un fantôme dans ce ranch pour toujours après tout. "Hé! Machin." Tu l'appelles avec un peu d'insolence, parce que tu n'as jamais pris la peine d'apprendre son prénom.
Tu ne peux pas t'en empêcher. Tu ne parviens pas à agir avec compassion avec eux, tu méprises leur image qui ressemble trop à la tienne. C'est un refus, un déni qui se traduit par de la provocation. Tu les hais un peu dans le fond. Tu hais le temps qu'ils ont déjà passé ici sans encore parvenir à s'en sortir. Tu les hais parce qu'ils étouffent tes espoirs.
Tirant la sucette de ta bouche, tu la tend vers elle de ta main tremblante et frigorifiée "Tu veux ?" Tu lui demandes, un sourire provocateur sur les lèvres. Un sourire qui ne te ressemble pas, toi le garçon doux et pétillant. Mais peut-être que c'est la réponse à ton problème finalement. Pour battre un monstre, il faut peut-être en devenir un sois même. Dans ta lutte tu sens que tu te métamorphoses. Tu changes face a ton désespoir, tu te réorganises. C'est ta défensive.

@Nova Moriarty
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nova + jay • rotten lollipop
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