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| Sujet: charivari. (solal) Lun 26 Mar - 14:05 | |
| Solal Zackary Jenkins (rocket man burning out his fuse up here alone) -- -- -- -- -- -- -- -- --
prénom et nom: Ces noms, ce sont les derniers restes du passé, des morceaux de verres tombés au sol qui l'ont coupé lorsqu'il a tenté de les ramasser. Chaque fois qu'on le prononce, la plaie se rouvre. Solal, c'est le soleil, le guide, le rayon chaud dans une journée trop froide. C'est un sourire et des yeux malicieusement plissés. Zack pour la forme, pour remplacer quelque chose qui sonnerait encore trop juif. Jenkins c'est un nom d'emprunt, parce que c'est plus simple comme ça, ça fait suffisamment mal. Un nom anglais, ça arrondit un peu les angles, ça adoucit les coeurs. âge et date de naissance: le temps s'essouffle dans ses prunelles usées, il le voit passer avec une mélancolie lascive, presque existentielle, depuis toujours. Une lueur respire encore, de plus belle, celle qui crie son jeune âge, parce qu'à vingt et un ans à peine le monde ne semble être qu'une longue terre à conquérir. Pourtant le voilà inlassablement bloqué à la fenêtre de son petit taudis, regardant traîner les passants sous sa prose et ça depuis un douze juillet. lieu de naissance, origines: ça transpire Jerusalem jusque dans le pendentif à son cou. Cette ville lui semble à des années lumières, morte en même temps que ses parents, sous l'impact des balles et des révoltes. Ça hurle dans sa tête, des extraits de la Torah murmurés dans un anglais à l'accent appuyé. Pour toujours, malgré tout ce que pourrait bien dire sa carte d'identité américaine, il est un drôle d'hybride. occupation: il a longtemps erré, il errera toujours. L'école était une vraie corvée, il ne s'y est jamais senti à ma place, il ne comprenait pas les méthodes. Il s'est lancé tristement dans l'art mais incapable de s'imposer des bornes, ça n'a pas tenu. Alors il a accumulé les métiers de quelques instants, livreur de pizza, serveur, plongeur, caissier. Finalement, dans une presque impulsion poétique, celle de l'inspiré rendu fou, il s'est retrouvé sur un trottoir un soir de novembre. Depuis c'est devenu un moyen efficace que de payer les factures, d'observer la misère de plus près, de se rouler dans la boue. Une sorte de masochisme qui lui colle à la peau et lui va pourtant si mal. statut, orientation sexuelle: libre, plus libre que jamais, constamment amoureux et incapable de s'attacher tout à fait. Les hommes et les femmes s'évanouissent dans son lit, il s'éprend de leurs odeurs et de leurs voix murmurantes, les dessine et les croque à sa manière le temps de quelques lignes. C'est ce qu'il aime. traits de caractère: vivant, taquin, solaire, malicieux, optimiste, (violent), bancal, lunatique, pensif, blagueur, hyperbolique, altruiste, loyal, observateur, philosophe. groupe: pléiades.
- la tête tournée vers les étoiles -
(Ce matin, maman est morte.) À dix ans à peine, il avait lu l’Etranger. Son regard d’enfant avait parcouru les mots de Camus avec une fidélité touchante, une pugnacité folle. Puisqu’il l’avait voulu, il avait mené cette lecture à bout, fonçant parfois le peu de poils bruns qu’il avait au dessus des yeux, tordant un peu le nez devant la trop grande dureté des mots sous ses yeux candides. On l’avait vu consciencieusement enchainer les pages et s’arrêter parfois sur un bon mot, le noter dans sa tête comme on retient par coeur quelques traits de bravoure, on s’était même demandé un peu ce qu’il pourrait bien en faire, des mots rudes de Camus. En voyant le livre rétrécir, il ne pouvait cacher tout à fait l’esquisse d’un sourire, celui du fou ayant lutté contre la nature paresseuse de l’homme. Et lorsqu’il l’avait finalement refermé, à peine quelques jours après l’avoir commencé, on l’avait tous fixé avec l’angoisse de celui qui attend un verdict. Qu’est-ce qu’on pouvait bien attendre d’un enfant de dix ans, trop entêté pour abandonner la lecture immature d’un grand classique de la littérature française ? Pourtant on ne respirait plus, on ne savait pas trop ce qu’on espérait. Alors Solal avait sourit, dévoilant quelques dents disparates ou encore chancelantes, mais plus blanches que le lait. Les souffles avaient repris tandis qu’il tendait avec une infime prudence le petit livre refermé, comme s’il s’agissait du trésor d’un de ces contes pour enfants, comme s’il avait trouvé de l’or juste en dessous de l’encre. « Il est drôle, ton bouquin. » Il avait dit en haussant les épaules, se mettant soudainement à rire. On avait pas compris ce qu’il y avait de drôle dans l’Etranger, ou peut-être justement cette étrange ironie dont on doutait pourtant qu’il ait pu la percevoir. « Pourquoi c’est drôle ? » On avait demandé en ne pouvant tout à fait cacher de l’incrédulité dans la voix. Et lui, solaire, avait sourit de toutes ses maigres crocs, dévoilant encore d’avantage son visage de poupon. « C’est drôle parce que c’est vrai. » Et on avait pas su quoi dire.
Solal était un de ses enfants mystères. On ne savait ni d’où il venait, ni quand il allait repartir. On avait fait semblant de ne pas remarquer l’étoile à six branches qu’il portait autour du cou. Pour nous, un gosse était un gosse et c’était peut-être mieux comme ça. Il était arrivé à six ans avec quelque chose de manquant dans les yeux, ils étaient tout embrumés par une pupille tressaillante, comme condamnés au noir. Et malgré ce vide sa bouche souriait encore et toujours, on avait jamais vu un enfant si heureux. On avait bien essayé de parler un peu avec lui, mais dès qu’il s’agissait de se souvenir, le gosse s’enfermait dans un silence presque douloureux, faisait planer quelque chose de sombre tout au dessus des têtes. Alors on changeait de sujet et soudainement le soleil revenait sur le monde. L’ignoble orphelinat gris se transformait en autel pour les anges, coloré de bleu, de rose et d’orange, entraîné par des chants infantiles.
On ne se méfiait pas assez de lui. Il était si doux qu’on ne savait le soupçonner. Solal avait le visage rond des beaux enfants. Les passantes semblaient ralentir à la vue de sa marche encore hésitante, comme dans un poème de Baudelaire, son iris aux teintes basanées semblaient les déshabiller. Elles fondaient toutes dans les bras de ce tout petit homme qui n’avait pourtant pour elles pas le moindre intérêt. Les rares oeillades qu’il adressait semblaient voir à travers le monde. Il était ailleurs. Alors on avait tendance à le gâter pour le faire revenir sur terre. D’ailleurs il semblait percevoir nos efforts. Il semblait en faire lui aussi pour éviter au monde de supporter trop ses escapades. En vérité, on avait jamais vu un gosse aussi mature dans sa tête et juvénile dans l’acte. C’est pour ça qu’on l’aimait passionnément, comme un héros de roman.
Un jour une bagarre éclata dans la cour de l'école, on fut tellement surpris de le trouver lui, la bouche en sang et les yeux noirs, qu’on n’oublia presque de le séparer de celui qu’il frappait désespérément. Il semblait terrorisé. Sa bouche était close mais il hurlait, on le lisait encore dans le retour de ces yeux tremblants, noircis par les larmes et le sang, les mêmes que lorsqu’il était arrivé à l'orphelinat. Impossible de lui parler, il respirait si fort que sa voix peinait à se frayer le moindre chemin jusqu’à l’extérieur. Il avait fallut l’enrubanner de plusieurs serviettes chaudes pour qu’il s’écroule dans le sommeil. On savait pas tellement comment quelque chose de si doux pouvait avoir tant de violence enfouie. On entendit dire que la conversation de la cour tournait beaucoup autour des parents, que la placidité de Solal n’avait pas tenu cette fois ci. L’angelot s’était changé en goule lorsqu’on avait à peine appuyé là où ça faisait mal. C’était ce soir là qu’on a compris que Solal n’avait rien d’un enfant, c’était une bête sauvage cachée sous les roses, c'est un furieux caché derrière la douce malice, c’était une violence pure, déchirante : une malédiction solaire.
On appris plus tard que la mère de Solal s’était tirée une balle après l’avoir à peine installé dans sa chaise haute. C’était sans doute à cette vue que l’angelot avait définitivement chu. (Ce matin, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.) - - SOYONS AMIS:
prénom/pseudo: lou. pré-lien/inventé: pré lien de nora campbell. c'était comment ta journée? bien mais crevante, merci, et toi ? le mot de la fin: pouet. - Code:
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<cp>cole sprouse</cp> - solal jenkins
Dernière édition par Solal Jenkins le Lun 9 Avr - 16:35, édité 9 fois |
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| Sujet: Re: charivari. (solal) Mar 27 Mar - 3:59 | |
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| Sujet: Re: charivari. (solal) Mar 27 Mar - 6:21 | |
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Nikos Avergopulos - some guys really can't hold their arsenic -
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Gemma de Salm - mante religieuse -
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Sil Myers
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| Sujet: Re: charivari. (solal) Mar 27 Mar - 12:15 | |
| Olalalalalala, t'es parfait rob est tellement cool Il faut que j'te mp pour notre petit lien |
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