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 arsenic | rory

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MessageSujet: arsenic | rory    arsenic | rory  EmptyLun 7 Mai - 5:30

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✩✩✩
 P O P U L I A R
rory & nox

Claquement sinistre d'une porte usée sur un hall vide. Même rengaine qui s'annonce. La soirée promet de s'éterniser entre lui et ses vieilles pensées, l'ennui et l'envie d'hurler ses maux pour que quelqu'un finisse par entendre tous les démons qui lui raclent l'âme du bout de leurs tourments épineux. Le silence l'apaise, un instant. Il finit toujours par l'étouffer, par laisser entrer les mauvaises pensées et le poison de la haine. Il se tue dans ce vide qui n'amène à rien, sans parler, aussi muet qu'un cadavre faisant encore semblant de respirer. Un soupir fend ses lèvres avant qu'il ne se décolle du bois ciré, qu'il envoie valser sa veste sur un canapé flingué par trop de soirées orageuses, où on préférait se bouffer les lèvres et le cerveau à coup de farineuse. Nox qui vit la nuit, respire la nuit, crève la nuit parce que le jour révèle un peu trop, peut-être, tous les maux qu'il essaie de cacher. Une cancéreuse vient rejoindre ses lèvres scellées par son mutisme, il ignore depuis quelques secondes les vibrations de son portable au fond de la poche de sa veste, fait éclater la flamme pour s'abrutir à la nicotine. Il oscille entre envie de solitude et l’impulsion qui lui court dans a tête d'appeler n'importe qui pour faire cesser l'absence de bruits. Et il peut bien raconter n'importe quoi, il doute que réunir les trois éclopés qui lui servent de potes ou d'amantes soient une bonne idée. Il aura pas la patience de supporter les regards lourds de secrets, les plissements de lèvres qui retiennent l'agacement, le parfum nauséabond de tout ce qu'ils ne se disent pas pour rester dans le paraître, une peinture mal dessinée, qui ne rénovera pas à coups de jolis mots. Pourtant, ils poursuivent le même chemin, s'entourent de leurs chaînes pour rester accrocher l'un à l'autre, parce qu'ils n'ont toujours connu que ça, cette fusion particulière qui ne laissait entrer personne d'autre dans ce cercle enflammé, où y'avait pas de place pour la misère et la médiocrité. Il a presque envie de rire de lui-même, remarquant que trop bien que ceux deux choses ce sont installées d'elles-mêmes entre eux, les fracassants sans pitié, leur laissant des blessures béantes et impossibles à refermer.

Sans même allumer la lumière du salon, il s'enroule dans le velours de l'obscurité, laisse juste briller la lueur de la clope qui brûle pour lui, se consume, s'exhume doucement à chaque inspirations, son corps qui s'affale sur le cuir du canapé, aucune grâce dans le geste, juste la force de sa fatigue alors qu'il a pas fait grand chose de cette journée, juste d'autres conneries qui s'ajoutent au tableau. Sa tête se renverse alors qu'il essaie de chercher une raison pour la faire venir sans lui laisser entendre qu'il a envie de la voir. Ro. Elle continue de croire à des sentiments qui gâchent tout. Sûrement qu'il la hait de plus en plus, simplement pour ça. Parce que c'était limpide avant, clair comme la vodka qu'ils échangeaient lèvres contre lèvres. Il aimait un peu trop la liberté qu'elle lui laissait, l'avantage du titre qu'il lui a foutu sur la tête, une couronne trop lourde à porter peut-être. Elle semblait parfaite. Nox l'a remarqué avec un temps de retard, une blondeur délicate, un visage qui promettait des choses qui auraient dû le faire reculer, fausse douceur pour un corps moulé dans un désespoir incertain. C'est l'aura mortuaire qui lui saillait trop bien qu'il a convaincu de l'approcher, de laisser ses doigts s'approcher, s'y accrocher, se cramponnant trop fort pour ne plus lâcher. Nox qui s'fait amnésique des sentiments qui lui ont éraflés le cœur, il a vite tout écrasé pour que ça ne soit que des souvenirs. Vagues. Assez pour qu'il ne se rappelle plus. Jamais. Son regard se détourne vers sa veste. Les vibrations ont cessées. Il s'en réjouit à peine. Il se sentait désiré, pouvait faire attendre, faire rager, peu importe qui c'était. Comme un roi malheureux, il a voulu faire naître l'impatience chez un nom inconnu. Sa main glisse jusqu'à sa poche, peine à faire sortir l'objet de son désir avant de l'avoir entre les doigts. L'écran laisse sa lumière bleutée illuminé rien qu'un peu son visage sculpté dans une froideur qui pourrait l'enlaidir. La cendre chute sur son jean alors qu'il joue de ses lèvres pour agiter sa clope. Le nom de sa nymphe noire est placardé partout, le laisse perplexe avant qu'il ne voit déjà arrivé le même schéma, irrémédiablement répété.

Des insultes lancées dans l'air, craquellent enfin le silence, le font se relever trop brutalement alors qu'il entend sa voix au creux de son oreille, message laissé sous fond d'une musique qui noie presque la mélodie grinçante et lancinante des mots de Rory, poupée encore à moitié morte. Il sait déjà où elle est, il a refusé de l'accompagner, par caprice, par fierté, parce que sur le moment, il avait pas envie d'elle, de sa présence, ni de ses conneries. Son myocarde s'anime, le fait brutalement bouger alors qu'il refoule le fait qu'elle puisse être à la merci de chiens galeux. Et sur le chemin, il se répète dans une boucle vicieuse que c'est pas son putain de problème. Qu'elle se fasse violer, toucher, insulter. Il porte pas le nom d'un prince. Il ressemble bien plus à Narcisse ne cessant de mater son propre reflet, indifférent à son entourage, à celles qui laissent traîner leur regard sur lui. Y'a que de la place pour lui dans cette vie qui pourrie par tous les coins. La baraque qui se dessine devant lui le fait déjà grimacer. Il claque trop brutalement la portière de sa caisse, fait cliqueter ses clés avant de les enfouir dans sa poche. Quelques marches de montées avant qu'il débarque dans un monde qu'il connait que bien trop. La musique électro fait vibrer le sol, arrive à combler le vide qui l'entourait mais ça ne le réchauffe pas, transi par la glace qui lui caresse la peau alors qu'il fend les corps du sien, essaie d'y trouver la gueule cassée de celle qu'il arrive plus à appeler « sa meuf ». C'est là qu'il aperçoit d'abord le blond nacré de ses cheveux mais surtout les doigts qui y courent déjà. Il cille, refoule à peine la colère avant de s'avancer et d'écraser les doigts trop curieux entre les siens. Ses opales rencontrent celle de l'intrus « Dégage. » avant de se poser sur celles de Rory prises dans un brouillard qu'il connait trop bien, que le fiel se crache enfin « T'en as pas marre de me les briser hein ? » sa rage passe sur les doigts du gars dont il ignore les mouvements un instant, son regard toujours figé sur la reine « On bouge. » et ça n'attends pas réellement de protestations.
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Rory Raynes
- reine des piques -
Rory Raynes

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MessageSujet: Re: arsenic | rory    arsenic | rory  EmptyLun 7 Mai - 16:06

C'est seulement la nuit, qu'elle a la sensation de vivre plutôt que d'exister, d'être davantage qu'une myriade d'atomes prisonniers d'une cage de chair qui les aime si peu et de ressentir un peu plus fort. Le jour, Rory n'existe qu'à moitié, paupières closes et hanches chaloupées. Elle ment, prétend seulement et se joue reine des illusions, jolie poupée à la mécanique bien rôdée. Créature de la nuit, c'est le soir qu'elle s'éveille, ouvre ses opales trop claires sur un monde noyé dans les ténèbres et oublie un peu l'étroit carcan des apparences. Princesse déchue, reine de l'obscurité, elle n'est jamais aussi belle que lorsqu'elle renaît dans les ténèbres et s'y épanouit comme une rose fanée déploierait lentement ses pétales. Privée d'ambitions, libérée de la routine qui avilit et transforme les hommes en autant de petits pions dociles, Rory vogue au gré de ses fantaisies, respire la nuit, la laisse pénétrer dans le moindre de ses pores et s'évanouit au matin comme une apparition, pour resurgir une fois que le soleil a quitté le zénith et entame son langoureux déclin. Alors évidemment, qu'elle est tombée pour Nox, le roi des ombres qui dansent en lui et l'entourent étroitement jusqu'à l'étreindre, elle qui n'en attendait pas moins. Nox, le trou noir qui avale et dissout toute lueur et au bord duquel elle se plaît à vaciller, Nox qui tranche à même la peau et embrasse de sel les plaies béantes, Nox qui semble la rejoindre dans cet univers où elle se sent si seule, fantôme chez les vivants, esprit frappeur dans le silence des défunts. Et putain, il ne comprend rien ce con. Il ne voit pas ce qu'elle sait entrevoir, elle qui lit si bien la réalité, jouit du pouvoir immense de la dénuder jusqu'à l'os et d'en déchiffrer les codes immémoriaux. Ils sont semblables, une âme divisée en deux corps qui se cherchent et s'esquintent, s'attirent et se rejettent. L'appel du vide qui torture les palpitants et ce besoin irrépressible de plonger dans les abysses jusqu'à y suffoquer en entraînant leur entourage dans leur chute. Ils ne sont pas gentils. Nox brise tout ce qui effleure ses phalanges et elle a le vice chevillé au coeur, la loyauté hasardeuse qui ne sait jamais caresser sans piquer, aimer sans haïr aussi un peu.
Identiques. C'est aussi pour ça qu'elle l'aime. Ce n'est pas seulement une forme sournoise de masochisme, elle qui aime pourtant son contraire le plus absolu, ce n'est pas pour nourrir sa souffrance originelle, sa tristesse, ce vide originel qui l'entrave et la dévore. Aurora, se sent comprise, avec lui. Elle n'a pas besoin de se cacher, de prétendre, de se draper d'une normalité qu'elle vomit. Nox peut s'engluer dans la laideur, se noyer dans le noir pétrole qui coule dans ses veines et en redemander. L'aimer, lui, c'est aussi s'aimer soi-même, c'est embra(s)ser son propre reflet dans le miroir et apprendre à chérir tout ce que la société cherche à cacher, à gommer, à apprivoiser. Mais il manque de profondeur, son amant, ou de lucidité. Voire de maturité, elle hésite toujours la môme du malin qui juge aisément. Il est rarement le roi macabre dont elle rêve, les enfers pleins les entrailles et le toucher empoisonné pour lequel elle quitte bien volontiers la terre ferme. Non, Nox, il se mue en Oedipe, aveugle et jouet d'un destin contrarié, il est souvent ce Narcisse qu'elle rêve de pousser dans le lac pour qu'il succombe plus vite et bordel, c'est ce marasme indigeste qu'elle est en train de lui servir au téléphone, entre des injures bien senties. Rory retrace sa mythologie d'une voix sulfureuse qu'elle espère seulement mystique, pourtant rendue traînante par les excès. Et y a sa voix qui déraille quand elle gueule qu'il n'est qu'un immonde connard et qu'elle va se faire sauter par toute la putain de clique et qu'il ne la mérite pas. Mais c'est des conneries, ça, elle même n'y croit pas. C'est ce qu'ils persistent à murmurer, les ignorants : il ne te mérite pas, comme une litanie dévote mais bordel, ce qu'ils ont tort. Justement, ils se méritent. Ils ne méritent qu'eux, semblables, si vides et pourtant si plein de tous les maux de l'Humanité que la boîte de Pandore n'y suffirait pas. L'acide dans les veines jusqu'au bord de ses lèvres écarlates, elle se déverse Rory, s'arrache le palpitant et presse le minuscule organe insidieux dans le combiné, noir corbeau et rouge sang. Elle parle trop, trop vite, conjure et absout à la fois, mélange le profane charnel et le sacré des sentiments jusqu'à ce que la messagerie raccroche d'elle-même, saturée d'elle.
Elle clôt les paupières, soudain fatiguée, jusqu'à ce que son verre se remplisse, qu'une nouvelle ligne apparaisse miraculeusement juste sous son nez. Son téléphone échoue sur le canapé et elle oublie. Se noie dans l'ivresse des nuits fauves, s'amuse du pouvoir grisant qu'elle détient sur tous ces ploucs. Va me chercher à boire, tu seras gentil, J'ai très envie de danser ... les désirs de Rory sont des ordres et malgré ses opales troublées par la décadence, elle sait pertinemment ce qui les pousse à se montrer aussi dociles, preux chevaliers à sa cour de rien. Ils pensent qu'ils gagneront leur droit de cuissage en fin de soirée, s'ils obéissent comme des chiens et peut-être qu'ils savent se montrer clairvoyants. Et peut-être qu'elle prendra même son pied, à penser à Nox en laissant d'autres corps marquer sa peau. Elle est friande des opérations punitives, phalanges câlines capables de frapper pour laver les affronts mais ses grandes dégoupillées ne sont jamais aussi explosives qu'elle l'aimerait et ça la frustre, Rory, de voir son mec partir à la dérive depuis qu'il sait qu'il n'est pas comme les autres, réduit à un sex-toy utile, doté de bras et de jambes pour courir aux quatre vents si l'envie lui prend, réduit à néant le reste du temps. La cocaïne explose dans ses tripes, brûle ses veines et elle sent, les doigts colons grimper le long de sa cuisse fuselée, glisser contre le tissu précieux d'une robe qui fut décente, plus tôt dans la soirée, pour la remonter encore. Elle sent la même main (ou serait-ce une autre ?) frôler ses flancs jusqu'à couler dans ses cheveux et ses propres lèvres offrir une esquisse vaporeuse, trop loin dans les paradis artificiels pour être aussi mauvais qu'elle l'aimerait. Reine sur son trône cotonneux, elle laisse la parade nuptiale et se croit encore en mesure de contrôler ces parasites, de se draper dans sa distance gelée fondue depuis quelques heures pourtant. Rory ne touche pas, occupe ses phalanges longilignes d'une cigarette et rejette son minois d'ange déchu en arrière, droit au plafond où s'envolent ses arabesques de fumée. Elle aimerait qu'il puisse ressentir ce qu'elle éprouve, Nox, elle aimerait qu'il enrage comme un lion en cage en l'imaginant alanguie sur ce canapé de fortune, dans cette étoffe noire qui tranche avec sa peau et dévoile tout.
Et soudain, elle se connecte à nouveau à sa réalité et il est . En chair et en os, par la seule volonté de son esprit qui l'imaginait ici, qui le désirait juste là, à portée de bras. Nox est là et le monde aux confins de sa silhouette noire de suie disparaît. Plus rien n'a d'importance. Nox détruit son petit théâtre de boulevard, gomme les figurants autour d'elle et elle s'en moque, Rory qui devrait gueuler. Seules ses lèvres fleurissent dans un sourire aguicheur, ravi de le voir évoluer si proche parce qu'elle lui a commandé. Il râle, mâchoires serrées qu'elle rêve de mordre et elle se redresse un peu, tente de chasser l'ivresse derrière sa supériorité naturelle, abandonnée depuis longtemps. C'est peine perdue et à la place, ses doigts fins se referment sans douceur sur ce qu'elle brise soit-disant, dans une poigne ferme. Rory ne le quitte pas des yeux, le lac de ses prunelles troublé, prêt à se muer en océan déchaîné. Elles ont plutôt l'air en forme ... qu'elle provoque de sa voix chaude, qui exagère toujours un peu lorsqu'il attise le feu de ses reins. Rien de plus facile pour Nox, il lui suffit d'être là, juste présent, pour que Rory se sente tanguer sous une attraction qu'elle n'a jamais ressentie auparavant. Mais putain, ce serait tellement facile de juste profiter de son apparition inopinée, de baiser ses lèvres, de l'attirer contre elle et de l'apaiser dans les nuits fauves, dans l'ivresse et la débauche. Mais Nox, il ne l'entend pas de cette oreille et la reine arque un sourcil à l'arrogance démesurée, déjà prête à exulter. Non. La négation capricieuse venue du fond des âges, celle qui ploie mais ne rompt pas et refuse toute reddition. Les prunelles défoncées, cramées d'acide et d'amour du jeu, Rory enchaîne, entre deux vaines tentatives de fumer comme une héroïne hepburnienne, mélange de glamour hollywoodien et de gravité existentialiste. Mais va te faire foutre, tu te prends pour qui ? Elle aimerait se relever pour l'écraser sous ses prunelles glaciales, mais ça implique deux problèmes : retrouver de sa superbe malgré sa robe défaite et son eye liner qui dégueule et ... tenir sur ses longues jambes sans avoir besoin de s'accrocher à ses épaules solides comme une demoiselle en détresse, ce qu'elle n'a jamais été. Alors Rory élève seulement la voix dans ce qu'elle imagine être un numéro prodigieux. T'étais invité et t'es pas venu, t'as perdu le droit de décider de quoi que ce soit. Alors maintenant, tu me rejoins , il le sait très bien. plus loin, plus profond, toujours plus bas. et on oublie quoi ? on oublie quoi, rory ? elle ne sait plus vraiment, le palpitant battant à tout rompre sous l'acide. peut-être ce myocarde de cendre dont il ne veut pas, son énième lapin ce soir, son coup de sang pathétique ... ou bien sa propre attitude ridicule, acquise quand bien même elle tente de feindre le contraire. ou tu t'casses et je reprends où j'en étais avec ... ses pupilles immenses s'agitent de nox jusqu'à ce type à la main broyée entre sa poigne, celui dont elle tente de lire le nom sur les lignes de son visage. peine perdue. mon ami. La vérité, c'est qu'elle se moque de ce type, Rory, maintenant encore plus qu'il y a quinze minutes. Parce que Nox est là et qu'elle veut le sentir contre elle, qu'elle veut se sentir contre lui, happée par la nuit éternelle qui le nimbe. Rory a égaré sa couronne sous les rails de coke et finalement, elle se relève, se débarrasse de sa cigarette qu'elle écrase à même le canapé pour presser sa silhouette licencieuse contre la sienne et laisser ses lèvres affamées de lui transformer ses mots cotonneux en paroles muettes pourtant nettement plus parlantes.
Elle veut rester là, la princesse capricieuse. Et surtout, elle le veut, lui, dessiné par son esprit avant d'apparaître sous ses yeux, comme un petit miracle. Un signe du destin à ne pas ignorer, la fin du printemps et le début de l'hiver. Elle désire tresser sa couronne de rouille et d'os, retirer ses couches, toutes ses couches de mutisme et de colère sous la poudre blanche et l'alcool ambré. Elle veut l'aider à s'exploser le coeur, à rejoindre un peu plus le monde qui est le leur, loin des vivants et du soleil. Et ce sont ces promesses-là, que murmurent les lèvres pressantes qui caressent et dévorent leur terrible amour.
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MessageSujet: Re: arsenic | rory    arsenic | rory  EmptyMer 9 Mai - 18:39

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Rory qui complique tout, parfaite Némésis, qui le fait dériver vers autre chose que son calme apparent, le sort de sa prison de glace pour qu'il dévoile toute l'obscurité brûlante qui lui comble le corps et le fait avancer. Sans ça, sûrement qu'il ne serait rien de plus qu'un être en apesanteur au sein même d'un monde qu'il préfère mépriser à défaut de savoir comment l'aimer. Comme il décide de haïr chaque personnes dans cette baraque, de bousculer pétasses et connards qui ne représentent rien, des visages qu'on oublie la seconde d'après, ils ne sont que de la poussière alors qu'il a un temps de latence devant la scène qu'elle offre. Le venin lui remonte dans les doigts, l'agite, le pousse en quelques battements de cœur à foncer vers celui qu'il a décidé d'écraser. Il sera un chien, pour ce soir et peut-être pour le reste de l'année si il le décide. Par pure vengeance, question de fierté mal placée. Son poing se ressert sur les doigts intrus, son esprit divague, rêve de brûler sa peau ou de détruire la face de princesse pâle et irréelle que Rory lui offre, ses pupilles racontant ses cauchemars et ses rêves artificiels. L'envie de la gifler lui démonte le crâne. Il évite. Trop de regards qui planent sur eux alors qu'il a le don de tout occulter quand il n'a qu'un seul nom en tête. Celui de Rory se fracasse contre tous les remparts de sa tête, menace de le faire imploser.

Le parfum de la clope qui se meurt entre ses doigts mêlé à celui qu'elle se fout toujours à même la peau s'mélange, fait remonter les effluves de souvenirs où elle n'était pas encore si chieuse, reine des emmerdes et d'un faux romantisme qui ne lui va pas si bien. Il amorce un mouvement de recul quand sa main l'attaque, s'accroche à lui pour ne plus lâcher. Serrer les dents à s'en faire grincer les mâchoires, il saisit trop vivement son poignet, manquerait bien de le casser si il y va trop fort, lui fait lâcher prise, qu'elle sente tout son rejet, même la peur qu'il l'abandonne. Il ignore sa remarque, ordonne comme un roi à qui on obéirait de toute façon. Il a pas envie de se battre. Ou peut-être que si. Peut-être que c'est ça qui fera de sa soirée quelque chose de beau, une belle fin pour recommencer, éternellement. Il se l'avoue pas. Veut pas retomber, un genou à terre et un autre encore avant de se rendre compte que c'est encore à cause d'elle. Il s'emmêle pas dans les sentiments. Il veut niquer le désir jusqu'à ce qu'il n'y en est plus, jusqu'à ce qu'elle cesse de s'agripper à lui comme si il était soudainement son horloge interne, celle qui donnera le couperet de sa mort ou non, la raison de ses sourires et toutes les conneries qu'il peut bien imaginer. Son « non » le fait soupirer lourdement, il relâche sa prise sur les doigts du type encore silencieux, à l'air perdu, paumé, énième soumis à la beauté d'une fille qu'il aura jamais ou à moitié. Nox qui tente de garder le peu de poussières de calme qu'il a en lui avant que la bombe n'explose. « La ferme Ro. Commence pas ... » c'est presque une supplique mais ça sonne plein de lassitude. Pourquoi ? Pourquoi ils s'infligent encore ces conneries ? La réponse fait peut-être peur, l'empêchera d'avancer. Il finira par se flinguer si il y réfléchit alors il choisit la lâcheté. La laisse éclater dans sa rage noire, celle qu'il trouve belle à regarder parfois.  

Ses paroles se vomissent et il hausse un sourcil à sa proposition. Faire l'amnésique, venir se noyer là-dedans, pour ne pas retourner dehors, là où ils finiront toujours par buter contre la réalité. « On oublie quoi ? » il connait déjà la réponse, la question est stupide. Lui, qui déteste parler pour rien dire, la colère se transmet de corps en corps, vient le rejoindre, enfle alors qu'il jette un coup d’œil à son ami. Le corps se raidit. Il l'avait presque oublié. « Dégage. » c'est là qu'il espère ne pas entendre un second refus, sûrement que ce sera le moment où il perdra définitivement son carcan de calme. Le regard qu'il croise est fébrile, hésitant et le corps disparaît enfin après quelques paroles qu'il écoute à peine, revenant à Rory, la sonde comme pour faire courir la lame de sa haine à même sa peau dénudée « T'as bien l'air d'une salope comme ça. Contente ? » il préfère le mépris au fait de lui avouer qu'il a eu un bref moment de panique à l'entente de son message. Elle se lève, danseuse ivre sur ses pieds incertains. Ses lèvres retrouvent les siennes, sa langue parle à sa place, lui glisse des mots qui ne se disent pas. C'est son corps qui réagit au contact du sien, esclave de ses propres désirs. Pourtant, il résiste, relâche sa bouche qu'il aimerait faire saigner, pour cracher plus fort, saisir sa mâchoire trop délicate entre ses doigts « Faut vraiment que t'arrêtes putain. » mais quoi ? La liste est longue. Il a bien envie de lui déballer le tout, de la laisser tomber au sol en pantin désarticulé. Ses yeux cherchent les siens, n'y voient qu'une jolie brume. Et ça le tente, bien trop de l'y rejoindre, éternel soumis à ses envies. Il fait vite son choix, finalement, lunaire comme jamais. « Il t'en reste ou t'as tout donné à ton clebs ? » la pic est gratuite alors qu'il ressent juste l'impression qu'on lui a piquée sa putain de place. Dans des gestes mécaniques, il tire sur le tissus de sa robe, qu'elle en dévoile moins. Sa peau trop pâle sur laquelle il a temps perdu d'heures et de minutes, celle qu'il a voulu parce qu'il y voyait bien glisser ses mains. Elle est le fruit dans lequel il aurait jamais dû planter ses dents.
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Rory Raynes
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MessageSujet: Re: arsenic | rory    arsenic | rory  EmptyVen 11 Mai - 10:02

Elle a pensé à lui et voilà qu'il se matérialise droit devant elle, comme le plus accessible des mirages, elle a voulu Nox et il est là, mâchoires crispées qu'elle sent déjà électriques et l'ombre de sa rage jamais tarie qui danse partout autour de lui dans un halo corbeau constellé de pourpre. Peut-être que c'est elle qui l'imagine drapé dans sa noirceur, peut-être que c'est elle qui l'imagine tout court mais ça lui va, parce qu'il est tout ce dont elle a besoin pour voir demain. Lui, elle, et l'infernal brasier qu'il attise. En elle, désir intarissable qui grimpe jusqu'à étouffer son palpitant endormi, sur elle, dans la douleur constante qui crame lorsqu'il s'éloigne, lorsque ses lèvres en baisent d'autres que le siennes ... mais aussi entre eux, en lui, sur lui. Les flammes dévorent tout, réchauffent comme brûlent sans jamais s'annoncer et putain, Ro qui ressent si peu, spectatrice d'une vie qu'elle a décidé de mépriser, elle n'attend que ça. La reine des glaces consumée par l'incendie. C'est sans doute pour ça qu'elle provoque, qu'elle prend le risque de voir Nox disparaître dans les ténèbres. Qu'elle dit non ou écrase ses burnes entre sa paume. Elle le veut, lui, tout entier ou elle refuse. Elle cherche sa dose, la seule dope capable de lui faire tout oublier, de lui faire franchir toutes les limites et éprouver l’entièreté du spectre des sentiments humains qu'elle a toujours trouvé terriblement réducteur. La princesse Aurora abandonne le prince de pacotille qui l'entourait jusqu'alors pour le roi ennemi, nettement plus attirant, et elle sait, à la façon dont il serre son poignet, que c'est gagné. Que lui aussi, cherche son tribut de sang et abandonne l'armistice silencieux qu'il ose imposer, froide ignorance en dehors des étreintes brûlante, pour venir conduire une bataille et mordre sa chair.
Alors elle se nourrit de la poigne ravageuse contre son poignet, même pour un instant, et laisse flotter sur ses lèvres un sourire évanescent de connasse satisfaite quand Nox ose lui demander de se taire. Non. qu'elle rétorque sur l'exact même ton que sa première négation, môme capricieuse et provocante qui refuse de lâcher prise. Non, elle ne se taira pas. Au contraire. La cocaïne dissoute dans son organisme a ouvert les valves et si ses souvenirs sont flous, épars, le torrent de ses animosités est loin d'être tari. Comme le Styx, il court jusqu'aux entrailles de la terre et ne s'achève qu'aux pieds de Nox. Alors ce qu'ils ont à oublier ... c'est sans doute beaucoup trop de raccourcis faciles. Que tu n'es rien d'autre qu'un sombre connard mon amour. Le timbre se fait langoureux, suave et sucré sur la langue au même titre que la caresse qu'elle glisse contre sa joue. Elle semblerait presque innocente Rory, si sa robe était moins lascive, si ses yeux aux rétines cramées s'ornaient moins de noir. Si son sourire ne dissimulait pas l'éclat argenté d'une lame. Nox somme l'intrus de dégage et c'est à ce moment là seulement qu'elle réalise qu'il était toujours là, absorbée par la nuit éternelle qui évolue en face d'elle. Rien n'existe lorsqu'il est là, encore moins quand la drogue enlace ses courbes et lui murmure à l'oreille. Même la lumière la plus éclatante ne saurait triompher de son obscurité à lui, celle dans laquelle elle aime se noyer, celle qu'elle se plaît à assombrir toujours plus, parce qu'ils sont bien, en bas, loin des vaines aspirations et des ambitions éreintantes, des bonheurs illusoires et des attentes inatteignables. La rage de Nox lui monte aux yeux et coule comme du soufre sur sa peau dénudée et elle sourit aux anges, fascinée par ce spectacle. La haine avec laquelle il la dévisage et la dévotion qui luit dans ses propres opales défoncées. La dualité de leur relation est toujours incomprise et souvent, Ro a l'impression d'être la seule saine d'esprit dans un monde d'aveugles et sourds qui ne savent rien. Ils voient un loup et un agneau, un dominant qui écrase et un soumis qui se saigne, ils distinguent un amour à sens unique, une relation toxique alors que derrière le voile des apparences ... c'est faux. Ils sont identiques, âmes soeurs jusqu'à leur essence même et si Rory ouvrait les veines de Nox, écartait sa cage thoracique pour refermer ses phalanges délicates autour de son myocarde désoeuvré, alors ils verraient tous : le même sang, opaque et vicié. Le même coeur, sombre et épuisé de cette vie fade et sans saveur. Si elle sortait ses tripes, elle en libérerait les mêmes démons hurlants. Mais même Nox n'en a pas conscience et Rory se sent déesse miséricordieuse aujourd'hui, pardon facile pour celui qui est venu jusqu'à elle quand elle l'a désiré si fort derrière ses paupières. Il peut la traiter de salope, l'insulte crachée l'atteint comme un compliment. Tu trouves ? Les salopes ont toujours fait tourner le monde. Elles sont belles et désirables, intrigantes et malignes, perfides et enragées. Elles font ployer les rois, renversent les royaumes et défont les empires, alors Rory, songeuse, se plaît à faire honneur à cette comparaison, môme décadente une fois le soleil couché.
C'est ce que ses lèvres suggèrent déjà en s'emparant des siennes alors que tout son corps s'aimante au sien dans une attraction qui n'a plus rien de chimique. Elle est cosmique, inscrite dans les étoiles comme gravée sur sa peau et Ro, elle accepterait de revoir son jugement mystique sur l'existence, si elle passait celle-ci dans cette exacte position pour l'éternité. Pressée contre la chaleur de Nox qu'il ne peut pas faire glace insondable, à embraser ses sens, allumer sa peau, ses lèvres, ses reins. Ca dure un instant, ou peut-être une éternité avant qu'il ne rompe durement une étreinte qu'elle tente de préserver, canines farouchement plantées dans ses pulpeuses. Elle est pantelante Ro, le palpitant au bord des lèvres prêt à chuter mollement à ses pieds, juste pour qu'il l'écrase si l'envie lui prenait et le souffle court, loin d'être rassasié. La drogue la rend câline, transforme la moindre de ses terminaisons nerveuses en dépendant affectif et même les serres autour de son menton semblent être la plus prometteuse des caresses.
Elle ne cherche pas à se dégager une seule seconde, darde sur lui des prunelles bien plus impérieuses que ce que son corps lui dicte en secret et attend la sentence. Il cède. Il cède et déjà les envies sombres l'assaillent, derrière l'opaline de son sourire désarmant. C'est lui qui m'en a donné, très serviable ce garçon. Rory ne retient pas l'impulsion brutale de l'ébranler un tout petit peu, de faire payer à Nox son absence pendant qu'elle ne rêvait qu'à sa présence contre la sienne. Une lame glacée mais indolore contre sa peau aux veines bleutées. Sylphide irréelle, elle glisse ses phalanges fébriles entre sa paume et le guide dans la villa tentaculaire, lapin blanc gothique dans un pays des merveilles cauchemardesque. Rory sait pertinemment où se trouve la cocaïne et fend les foules de son aisance altière. Orphée désireux de ne pas perdre le mirage de sa belle Eurydice, elle ne se retourne pas pour lui jeter un regard de connivence, déjà embrasé, mais le spectacle aguicheur de ses courbes lui est intégralement dédié. Consciente de son regard contre sa peau, Rory joue, charme et provoque, orchestre la cadence de ses hanches et la cambrure délicieuse de son dos, aligne les foulées feutrées et sensuelles et ne respire qu'à demi, sous le souffle de Nox juste contre sa nuque. La suite parentale est plongée dans la pénombre, limite respectueuse à ne pas franchir, mais Rory s'en moque. Elle l'occulte, princesse chez elle nulle part mais à l'aise partout, s'affranchit des codes et se glisse derrière la ligne rouge. Elle sait qu'ils sont de bons amis de Papa, et encore plus que Papa n'a pas de bons amis, qu'ils sont souvent clients de cet obscur réseau clandestin dont elle ne sait dessiner que de vagues contours disparates. Désireuse de ne pas perdre la poésie macabre de l'instant à venir, elle ferme à clef derrière Nox et entame un ballet étudié à la recherche de la cocaïne. Puisque tous sont si prévisibles, c'est bien entendu la table de nuit, au creux d'un livre factice, que la poudre déploie ses charmes insolents.
Prunelles insondables brillant d'audace et de convoitise, Rory s'alanguit sur le matelas moelleux, auréolée de sa crinière blonde comme illusion de pureté malgré sa pose lasccive et entrouvre précieusement le pochon, symbole de toute la glorieuse déchéance à venir. Viens la chercher si tu la désires tellement ... Elle réclame et implore à la fois, voix de velours et timbre de miel, charnelle et trompeuse dans la polysémie assumée de son timbre. Et Rory retire lentement sa robe, dévoile à la lune peau de môme tendre et lingerie sensuelle dans un marasme troublant. Nox approche et la tension la dévore de l'intérieur, à l'idée de le sentir contre elle, là où elle a rêvé de le conduire. Et la poudre glisse comme une caresse sur sa peau, neige contre porcelaine, paradis artificiel contre enfer tentateur. Mais pas là où il la désirerait ... loin des boutons de rose de sa poitrine, de la courbure de ses fesses. Non, la poudreuse vient recouvrir les déchirures, s'épanouit le long des cicatrices longilignes et boursouflées de ses poignets. C'est qu'elle veut ses lèvres, à mesurer combien elle l'aime et combien cette douleur là, vive, palpable, n'est rien à côté de celle qu'il lui offre. Une souffrance nouvelle et bienvenue au sein d'une machine fatiguée de n'être que cette figurine grotesque. Fière de sa théâtralité, partie loin dans les limbes, Rory tend gracieusement un bras et l'offre à ses lèvres. Qu'il sniffe, qu'il lèche, qu'il embrasse, qu'il morde, tout lui va. Je retire, tu n'es pas un connard. Sa voix si douce qu'elle semble toujours dissimuler des sous-entendus vicieux crève le silence. Rory s'exprime lentement, comme si elle pesait chacun de ses mots, comme si elle était une divinité à honorer dont on boirait les paroles. Parce que chacun de ses mots, compte. Tu es un enfant qui préfère vivre les yeux fermés parce qu'il a peur de lui-même. Un petit garçon qui se pense vide alors qu'il est si plein, un gosse effrayé par les sentiments comme d'un croquemitaine sous ses draps. Un môme qui tâche de se rejeter, de vomir qui il est pour devenir autre alors qu'elle, elle est là, suffisamment lucide pour discerner, comprendre et accepter. Pour aimer tout ce que les autres cherchent à éteindre.
Mais Nox, plongé dans la nuit, ne voit rien.

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MessageSujet: Re: arsenic | rory    arsenic | rory  EmptyMar 15 Mai - 10:38

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 P O P U L I A R
rory & nox

Le refus, encore, de l’écouter, d’abdiquer devant ses mots, une rébellion qui menace de lui faire perdre ce calme factice qu’il revêt si souvent, préfère faire mourir sa colère à travers une froideur impassible. Nox rempli d’un désespoir qui manque chaque fois de le faire disjoncter, penche vers l’idée de la jeter de force vers la nuit cruelle, d’emmener son corps loin de ces murs qui ne sont pas les leurs, pour briser un peu plus sa volonté ou la sienne, il s’en fiche, rêve d’entendre ses cris, douleur ou plaisir, la ligne est trop mince au sein de son esprit alors qu’elle réplique, égale à elle-même, l’arrogance au bout de la langue, s’alliant si bien à la sienne. Il n’offre qu’une ombre de sourire, le déchire en un battement de paupières quand son corps percute le sien, s’enroule presque autour de lui, serpente du bout des doigts et de la langue pour lui faire ravaler ses paroles, dans l’espoir de jeter plus de feu au bûcher ardent qu’il n’a jamais contrôlé. Instant suspendu au dessus du vide, il se crispe, se dérobe, impatient de se tirer parce qu’il connait la suite, il la connait par cœur, l’a déjà écrite avec Rory des centaines de fois. Même schéma pris par l’esprit et le cœur, les sensations déjà oubliées de ce que c’est de ne plus penser, de ne plus être hanté par ses propres réflexions. Encore et encore. De s’envoyer en l’air d’une seule inspiration, d’être brutalement aveugle des horreurs qui hantent le monde et leurs têtes.

“Derrière chaque salopes se trouve un connard. On appelle ça le destin.” ou une connerie dans le genre à laquelle il ne croit pas, murmure des mots dans l’espace infime qui les sépare, sa voix un filet qui s’éraille, incendié par les cancéreuses qu’il digère tous les jours, toujours addict de la flamme qu’il allume pour se mutiler des organes qui servent pas à grand chose, juste à le faire souffrir, à lui faire comprendre toutes les définitions qui entourent le mot douleur. De ce cœur qui joue une mélodie grinçante à chaque fois que Rory est dans la même pièce, à son cerveau dans lequel se love des lames de pensées, y restent, s’y ajoutent les unes aux autres jusqu’à ce qu’il puisse devenir fou, vaincu par sa conscience et des sentiments diffus qu’il espère jeter aux abysses de l’oubli. Un jour, lorsqu’il y arrivera enfin. Il joue au prince régnant parfaitement, contrôlant si bien son existence que rien ne pourra le faire trébucher, construit sa vie en ruine sur du béton de mensonges. Ses doigts sont une caresse violente sur le visage du diable qu’il a devant lui, dont chaque pores de sa peau est conscients. Il aimerait qu’elle recule, qu’elle se jette par la fenêtre et devienne des poussières de souvenirs pour que ça arrête de briser ses nuits. Il a tant d’autres choses à penser. Mais c’est justement ça le problème, penser, penser, noyer, être en asphyxie constante de trop faire tourner la machine à réflexion. Elle est loin Rory, elle est belle Rory quand elle a son air lointain et extatique, quand elle sourit sous la puissance de la poudreuse qui finira par la buter de l’intérieur. Et il décide que ça serait mieux de crever à deux, encore un soir, de pas finir seul sans personne à regarder avant un dernier coup de paupières.

Rage. Pute de rage qui le mutile alors qu’elle fait encore allusion à ce spectre partit depuis longtemps, mec insignifiant, sans prénom qu’il préfère ignorer. Tout ce qu’il veut, c’est planer, s’enfermer dans son corps, se faire mal contre elle. Ses doigts arachnéens s’accrochent aux siens, l’emportent ailleurs et il se laisse faire, pour une fois, ne se dérobe pas à la vision qu’elle offre, irréelle, presque trop brillante parmi des gens qu’il a oublié. Il est déjà défoncé, sous l’emprise de sa présence, de son omniprésence. Il l’a pas vu venir, la gifle, pris dans ses propres filets, ceux qu’il a voulu lui jeter dessus, jouer au con qui a su charmer la princesse inaccessible. Ça l’écœure, il ressert peut-être un peu trop fort sa main autour de la sienne, s’emballe, a l’envie de s’arracher à sa poigne, trop douce mais incisive à la fois, de fuir l’autel de ses souffrances qu’elle représente. L’obscurité d’une chambre les avale déjà, Nox qui reste silencieux, les lèvres cousues par ses incertitude, l’excitation de la jouissance à venir, vieux camé avide de sa dose. Rory danse dans la pièce, ses pas qui ne font presque aucun bruit, elle est le fantôme qui réussit qui courtise le réel avec grâce, son visage entouré de fils d’or, presque blancs dans lesquels il aimerait crisper son poing. Il patiente, piégé dans l’antichambre qui mène à leur Eden. Elle se fait joueuse, malice et reste loin de lui, provoque de quelques mots alors qu’il observe le manège calculé de ses gestes, ses prunelles oscillant entre la peau qu’elle lui découvre, territoire déjà exploré et l’objet de convoitise qu’elle a au bout des doigts. Il hésite à peine s’avance déjà à pas lents, se fichant d’abîmer quoi que ce soit ici, ça ne le regarde plus. Les paroles qui viennent le font s’arrêter, se tendre et il reporte son attention sur elle,  refusant d’user encore ses mots ou d’abdiquer devant elle. Elle ne sait pas, elle ne sait rien.
“Crève.” sa main l’attrape bien plus délicatement qu’il ne le voudrait, l’ossature de son poignet s’implantant dans le creux de sa paume, il l’y laisse, la fixe un instant, plonge finalement contre son poignet fragile, qu’elle a labouré de ses douleurs, abrutie par cet amour délirant qui la rend malade, dont il a bien envie de la soigner, pour que ça cesse de rendre tout ça tellement compliqué. Le poison, il l’inspire finalement, l’habitude prise de la douleur, laisse traîner le bout de son nez le long de son bras à la peau trop fine, laisse errer ses lèvres sur elle, dessine son chemin lascif jusqu’au creux de son cou. Il ignore les battements passionnés de son coeur, la lente descente aux Enfers qu’il achève en mordant la peau de ses incisives, de la tatouer là où tout le monde pourra bien le voir, admirer son oeuvre. Il se fait peintre des horreurs du plaisir, relâche sa poigne pour la repousser contre des draps qui ne sont pas les leurs mais qui s’en soucie en cet instant ? Pas lui. Pas lui qui vient murmurer à son oreille des paroles assassines “Tu te trouves toujours pas pathétique hein ? A vouloir crever parce que j’te regarde pas assez, parce que t’es redevenue qu’une gamine qui croit en des conneries ?” son visage lui refait face, extrait de sourire qui lui arrache les lèvres alors qu’un souffle les séparent, son regard qui s’aiguise de sa bouche qu’il s’interdit encore un peu à ses yeux dans lesquels il a bien envie de s’échouer, ciel noir sans comètes. Il sait que la chute sera rude, que le temps est long mais lui parait plus court, que son cerveau va imploser et se transformer en étoiles. Il flirt avec le bout de ses lèvres, lui fait espérer, croire, comme il le fait depuis des mois, sans remords. Des mots cruels qui dégoulinent de leurs langues avides de se retrouver et Nox qui étire les secondes, laisse à Rory le choix avant qu’il ne disjoncte.
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Rory Raynes
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MessageSujet: Re: arsenic | rory    arsenic | rory  EmptyJeu 24 Mai - 17:34

La foule bruyante et brouillonne, figurante idéale pour divertir l'éternelle insatisfaite, triste de rien mais lassée de tout, devient de trop dès lors que Nox s'imprime au fer rouge contre ses rétines enflammées. Le besoin de se soustraire à ce trop-plein de vie qu'elle est loin de ressentir, poupée de son sur la pente descendante devient irrépressible. Ou le besoin de le soustraire, lui, à leurs regards. La soif d'isolement est organique, elle prend racine juste sous son ventre et gonfle jusqu'à ses lèvres qui rêvent déjà de s'emparer des siennes. Son corps électrique crépite et vibre plus fort alors que Rory s'acharne à les enfermer dans une bulle ravageuse, loin d'être protectrice mais plus primordiale que le putain d'oxygène qu'elle respire. Et Nox ... Nox accepte d'entrer dans ses danses, lui aux semelles de plomb qui essaye si souvent de résister à ce qui est pourtant inscrit partout, gravé jusqu'à sa peau : ils sont faits pour se déchirer le coeur et s'esquinter la peau, désireux de se rejoindre, une âme divisée en deux êtres par une grossière erreur. Rory elle le sait déjà, ce que Nox ignore et parfois, elle aimerait s'ouvrir le crâne pour qu'il puisse y puiser ce qui lui manque, se repaître de sa vision bien plus juste du monde, plus complexe, plus vraie que l'éternel brouillard de la sienne. Celle où ses doigts refusent de se serrer autour de ce palpitant pâle et froid qui ne brûle que de lui.
Aérienne, divine de sa nuque gracile à sa robe vaporeuse qui floute sa silhouette, Rory quitte le monde des vivants pour rejoindre le leur, les limbes qui n'appartiennent qu'à eux, les morts qui respirent encore. Elle retient son souffle à mesure qu'ils approchent du point d'impact, la lueur de la lune comme seul témoin de leur déchéance à venir. Son myocarde endormi après avoir battu si fort se réveille sous les prunelles de Nox, sous la promesse d'une nouvelle dose et d'un combat qui les laissera tous deux à bout de souffle. Il lui susurre un crève, l'enfant qui refuse de Voir et c'est presque comme une caresse, un compliment, une déclaration enflammée. Rory prend tout de lui, chaque mot est une victoire, le moindre geste une consécration, même sa brutalité est préférable au manque cruel qui l'assiège lorsqu'il se perd dans d'autres bras. C'est à ce point là qu'elle l'a dans la peau, malgré le sang perdu et les cicatrices abîmées. Elle l'haime, intoxiquée à la folie, du seul poison qui lui donne envie de s'ancrer un peu plus dans son monde sans saveur. C'est à ça qu'elle songe, Rory, lorsque Nox frôle son poignet et qu'elle a le sentiment profond que son coeur pulse juste là, sous les plaies grossières, au rythme de ses inspirations saccadées pour faire neiger ses intérieurs. Elle l'observe, languide, perdue dans le labyrinthe tortueux de son esprit, les questionnements infinis habituels en descente. Fin sourire de camée fleurissant sur ses pulpeuses rouge sang, Rory n'est que sensations, qu'un corps à la fois enjôleur et ensorcelé qui vit, vibre et frissonne, palpite comme un coeur et s'éveille sous les lèvres de Nox. Elle clôt les paupières la môme, l'encourage en laissant ses phalanges câlines glisser contre sa peau à lui et se laisse bercer par la mélodie chaude et insidieuse qui s'épanouit dans son ventre et brûle sous les canines du loup plantées dans sa chair tendre. Elle gémit Ro, dans une bande-son érotique, par plaisir plus que par douleur, et ne pense plus à la cocaïne, au monde misérable qui commence derrière cette porte. Elle rouvre le voile de ses prunelles pour ne dévisager que lui. Nox au visage stoïque, les pieds solidement amarrés au sol. Nox qui n'a pas encore décollé et la repousse, de sa vie, de sa poigne. Jolie figurine, elle retombe sans délicatesse contre le matelas, sans cesser de goûter à sa peau, de laisser des doigts colons s'infiltrer derrière ses hautes murailles. Ce sont les mots couteaux qui la font se relever brusquement pour lui faire face, elle aux gestes équivoques, sensuels, fluides comme de l'eau. J'ai jamais été qu'une gamine. siffle Rory, si proche de lui. Jamais, t'entends Nox ? Il n'en aucune foutue idée, lui qui ne la connaîtra jamais comme elle le connaît, lui. Car Aurora a toujours porté le voile de sa gravité comme une seconde peau, confortable et enveloppante. Elle n'a jamais été de ces mômes privilégiées baignées de rose poudré et d'équitation chaque mercredi, à rêver au prince charmant dans ses draps en coton égyptien. Elle a toujours su déceler l'invisible, les fils du destin, ce qui échappe au commun des mortels. Et y a rien de mal avec le pathos, si c'est suffisamment bien pour Aristote, ça l'est aussi pour moi. Ses opales aussi claires que de l'eau de roche deviennent marines, abyssales, à mesure que sa colère grimpe. Parce qu'il est difficile, Nox. Impétueux, imprévisible, satisfait que par les grands éclats. Elle ignore ses lèvres trop proches des siennes, son envie de les capturer, de l'attirer à elle, contre elle, pour revivre les nuits fauves dans lesquelles ils excellent. Séparément, mais encore plus ensemble. Elle ne rompt pas la proximité qui l'enivre, se contente d'effleurer à peine sa bouche pour lui souffler sa sentence. Tu n'en as pas pris assez. Pas assez pour perdre le contrôle, pas assez pour s'oublier. Pas assez pour crever avec elle. Et Rory, prépare l'avalanche dévastatrice. L'effeuille de son t-shirt et sème sur sa peau à lui sa neige éternelle à elle, glisse de la poudre au creux de sa nuque, contre sa clavicule saillante, puis l'autre. Féline, elle se glisse sur ses genoux, perd ses doigts dans ses cheveux hirsutes pour dégager sa nuque, et laisse ses sens se repaître de lui, baiser sa peau pour goûter la saveur de son épiderme mêlé de poudreuse.
Elle inspire longuement, compte les minutes la séparant du grand voyage. Du flash euphorique aussi tonitruant qu'un orage d'été, de l'illusion de toute puissance, physique et intellectuelle, des sensations décuplées. De tout ce qui brouille le réel et le rend enfin supportable. Mais avant ça, Nox doit la rejoindre. Il n'est pas parti assez loin et elle s'éloigne déjà de lui, dans un ailleurs qui n'appartient qu'à eux. Alors Rory saupoudre ses courbes de poudre, s'allonge à nouveau, alanguie dans ce lit tentateur, et dessine sur son corps des arabesques folles. Trop, consciente qu'il les fera disparaître jusqu'à la dernière. Jusqu'à en crever. Il promène son visage sur sa peau dans la plus délicieuse des tortures, sous ses caresses qui pianotent sur son dos, l'encouragent à s'enfoncer toujours plus loin, et elle le berce de mots poison. J'ai pas voulu crever parce que tu ne me regardes pas assez. Tu comprends rien à rien ... J'ai embrassé la mort pour te montrer combien je t'aime, c'est plus profond que ça. Rory contemple le plafond qu'elle imagine tâché de pourpre, du sien, incapable de trouver les mots justes, incapable de se concentrer sur ce qu'elle souhaiterait tant lui dire alors que la cocaïne fait son oeuvre et s'apprête à l'engloutir. C'est faux, tout ce que les gens disent de la mort. Ce n'est pas douloureux, une agonie comme on la voit dans les films ou les livres. Quand tu l'effleures, c'est la sérénité qui domine et quand tu la touches ... c'est ... c'est indescriptible. L'espace d'un battement de paupière, tu es terrassé par un sentiment plus fort que tout, une vague de chaleur, presque de plaisir, plus forte que la plus dure des drogues. C'est bon, Nox. Incomparable. C'est comme ça que je t'aime, tu comprends ? Son discours, languide et apaisé, s'emballe au gré des mots, au gré des battements de coeur qui battent la chamade, épris d'une danse avec la poudre blanche. Rory est partie, elle s'exprime plus vite, plus fort, et ressent chaque mot dans sa chair. Elle revit presque cette expérience cosmique. La mort, c'est ce qu'elle a trouvé de plus proche de ses sentiments pour lui et elle essaye de lui expliquer, difficilement, consciente qu'il faudrait ... Je vais te montrer. s'exclame-t-elle, comme frappée par l'évidence. Ses opales immenses s'écarquillent et elle se relève sur ses coudes fantomatiques, sourire extatique aux lèvres alors qu'elle lui vole un baiser et s'agite.
Rory se relève, pâle sylphide en dentelle noire, et louvoie dans la chambre telle un fauve à la recherche d'une proie ... ou d'un objet contondant. Rien. Pas de ciseaux, de couteau, nulle bouteille de liqueur. Ses prunelles vives, décuplées par la drogue, papillonnent partout et finissent par aviser la lampe de chevet. Ses souples foulées la rejoignent en deux enjambées et Ro explose le luminaire contre le mur, sans sourciller. Elle croit bien qu'elle rit de concert avec les bris de verre, heureuse à l'idée de partager une connexion aussi profonde, surréelle, avec Nox. Plus que jamais reine des enfers assujettie à son Hadès, elle cherche délicatement parmi les débris le plus tranchant et l'enferme contre sa paume, traversée par une onde délicieuse au moment de l'impact. Rory revient sur ce lit, rafiot symbole de leur naufrage ou îlot rescapé, elle l'ignore encore et dévisage longuement Nox. Sous le filtre de la cocaïne, elle a l'impression de le distinguer plus nettement, de pouvoir embrasser la moindre veine, le plus petit nerf, chaque muscle qui roule sous sa peau. C'est comme ouvrir les yeux sur un tableau que l'on chérit pour réaliser que c'est la putain de Joconde. Rory sourit, elle qui offre si peu d'esquisses qui ne soient pas fielleuses, elle sourit et cherche le contact, se nourrit des sensations décuplées, grisantes, rêve déjà de fondre sur lui, et lui en elle, de taillader son dos, de ceindre ses hanches. Elle oublie le triste présage contre sa paume jusqu'à ce que son poids ne se rappelle à elle et qu'elle le laisse glisser entre ses cuisses, sur le matelas. Doucement, ses phalanges enferment le poignet de Nox dans une étreinte létale. Elles glissent contre la peau toute fine qu'elles vénèrent, retracent les courbures délicieuses de ses veines gonflées, rebondies contre la pulpe de ses doigts. Il faut suivre le lit des rivières pourpres mais éviter les artères. De son ongle, elle impulse une pression pernicieuse, comme si elle avait le pouvoir d'écorcher, d'ouvrir la voie elle-même au trépas, sans user le verre brisé entre ses cuisses. Rory a les prunelles brillantes. De convoitise, d'extase artificielle, de désir. Le désir de lui, constant, organique et celui, plus macabre, qui s'épanouit à l'idée de le voir franchir la ligne rouge, de la rejoindre là dont on ne revient pas. De l'autre côté du Styx. Tu sais que tu éprouves le même abandon dans le plaisir que dans la mort ? Un infime instant éphémère qui abolit toutes les tensions de la vie, son éternelle fadeur. Elle glisse une oeillade de connivence dans sa direction, un sourire trop lascif pour se montrer innocent. Tu vois Nox, je vais t'offrir un orgasme plus fort que tous les autres. C'est ce qu'elle semble murmurer, Rory, qui referme enfin ses doigts autour du verre tranchant. Il glisse contre la peau de son amour avec une sensualité féroce, comme une caresse sans le mordant. Pas tout à fait. Rory n'oublie pas les préliminaires, elle habitue Nox au contact froid contre sa peau, aux délices qu'il renferme alors qu'elle retient son souffle, le coeur à l'agonie à force d'être en liesse. Quand le moment viendra, tu en auras pleinement conscience. Tu le sentiras .... ici Ses doigts s'aventurent contre sa poitrine, s'y referment pour quelques secondes et cajolent le palpitant détraqué qui vibre sous sa paume brûlante. Et là. Les phalanges qui coulent le long de son ventre pour venir flatter ses entrailles, là où les tripes palpitent et offrent souvent les impulsions les plus puissantes. Le désir, la colère, la haine, l'envie de finir ... tout se fait et se défait ici. C'est le moment et Rory le sait. La lame court sur la peau mais au moment de plonger en apnée au creux du vermeil bouillonnant, son geste reste suspendu à quelques millimètres de l'épiderme désireux. La cocaïne l'agite et lui confie ses doutes à l'oreille, si fort que Ro est incapable de s'en défaire, de se concentrer sur ce qui doit être si beau tant que cette question n'est pas envolée derrière ses mots à lui. Pourquoi tu restes ? Et cette simple interrogation est lestée de toute la gravité du monde, de toute la détresse de celle qui a conscience de s'accrocher à une ombre qui se dissout dans ses étreintes. Elle a le timbre qui flanche et les traits qui vacillent, Rory, incapable de savoir ce qu'elle désire réellement comprendre. Pourquoi il est resté là, ce soir.
Ou pourquoi il reste tout court, lui qui semble si encombré par ses sentiments, incapable de les recevoir, de les mesurer, d'apprécier leur valeur, elle si habituée à donner tout sauf son palpitant préservé.
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MessageSujet: Re: arsenic | rory    arsenic | rory  EmptySam 30 Juin - 16:55

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 P O P U L I A R
rory & nox

Il tombe pour ce visage qui s’alanguit, l’irréelle folie qui prend possession d’une face angélique sans totalement la déformer, révélant au rayon d’une lune insolente les traits pâles qui le défient de se perdre, de plonger, de mourir et de bouffer des fleurs par leurs racines. Fantomatique, il a presque le goût de ses lèvres et de sa peau sur la langue alors qu’il s’avance, en diable paré d’ombres, pour la surmonter, dominer ce corps qu’il a souvent haï avant de le déchirer, encore et encore. C’est contre son poignet qu’il trouve son oxygène, seconde vie qui lui pique les veines et lui cause un électrochoc au cœur, un tambour qui s’emballe et contre lequel on s’éclate, on racle, un poing qui défonce la cage thoracique et qui lui vrille les tympans alors qu’il la méprise de son regard où meurt tous les espoirs et les rêves, l’observe sans pouvoir ignorer l’être entier et amoché qu’elle représente, qu’il a toujours détourné de sa trajectoire, bien avant que leurs voix se mélangent et qu’elle daigne même lui accorder un regard, reine noire foulant la Terre avec toutes les promesses de tortures au bout de ses lèvres carmines. C’est un diamant qu’il a voulu, longuement, au point que ça devienne une obsession malsaine, un nom répété, tatoué au fond de son crâne de gamin qui ne voulait que celle que personne n’avait jamais eu. Un prince insolent cherchant à atteindre un autre sommet, à fondre à même la peau d’une autre, la sienne, pour oublier que son monde à lui est une ruine de souvenirs tachés de sang et de hurlements jamais lâchés. Il peine parfois à croire que ce sont ses doigts qui foulent la peau pâle et presque froide du corps qu’il a sous lui mais domine de son regard d’étoiles mortes, un sourire de mort au bord des lèvres qu’il a envie de lui arracher des siennes, de le cracher plus loin, ses mains le démangeant d’enserrer sa nuque gracile, facilement cassable de quelques pressions. Peut-être qu’il serait enfin débarrassé d’elle, de ses mots, de son âme qui vagabonde ailleurs, un fantôme d’une beauté mortelle errant parmi les vivants pour les hanter, leur pomper leur essence et repartir en laissant les dépouilles vidées derrière elle. Il sent bien trop Nox, que Rory a le pouvoir de l’enfouir plus profond dans la nuit qui l’habite et dans laquelle il se retranche si souvent sans que personne ne voit rien. Il la déteste autant que son désir lui vrille les reins, l’envie précieuse mais vorace de laisser son sang couler, de mordre, mordre pour la sentir vivante sous lui, plus vibrante d’amour que jamais, cet amour qu’il jette, voudrait plonger sa main coupable entre ses seins pour y chercher son coeur et le faire exploser. Qu’elle ne mêle plus tout ça à leur relation. Ce sentiment diffus, bordélique, qui fout tout en l’air, qui plombe des liens, les coupent ou les tend tellement que ça en fait mal. Il a pas envie de finir à genoux, de l’abandonner à son sort. Il trouve tout le monde si banal, quelques êtres qui se détachent de la foule, plus lumineux mais Rory est de ceux qu’on ne refait pas, qui ne renaissent pas ailleurs, une sculpture faite en coups irréguliers, fous, une inspiration des cieux venu pour maudire le monde et les mener à leur perte. Un démon bien façonné au visage angélique.

Son visage se promenant sur sa peau si fine qu’il peut voir la route que prennent ses veines, bleues, y voit les moindres détails alors qu’il écoute sa voix percer le silence, venir alimenter sa transe, la rendre plus palpitante encore, ses lèvres s’échappant vers les siennes, un souffle qui séparent les mots qu’elle crache, dégoulinant de fiel, un fiel pourtant presque doux. Il s’échappe rejoint le creux d’un cou qu’il aspire entre ses lèvres, la connerie butant dans son cerveau de la marquer, qu’on admire tout ce qu’il est capable de faire pour la montrer comme si elle était à lui, un bel objet vivant qu’il manipule entre ses doigts. Mais Rory est une marionnette pleine de sa conscience, qui s’échappe avant de revenir, danser de son pas cotonneux pour le rendre plus fou et con qu’il ne l’est déjà. Il inspire un peu trop fort à l’entente des conneries qu’elle lui sort, espère qu’elle aura mal, l’espoir vain et cruel qu’il arrivera à la faire saigner rien qu’avec ses dents. Il relâche la pression, un serpent faisant courir sa langue sur une blessure qu’il a lui-même infligé. Le discours s’emballe et il remonte vers son visage, l’observant se relever, sent ses lèvres contre les siennes avant qu’elle ne reparte, fée plein de poudreuse, une poupée aux envies morbides qu’il suivra de toute façon.

Il l’observe, ses pupilles aussi noires qu’une nuit sans astres, la suivant, l’observant, cille à peine quand la lampe percute le mur, se fiche du fracas qui se répercute en lui, un sourire venant s’esquisser, prémisse d’un rire qui n’appartient qu’à lui, la raison est inexistante, la poudre qui mène vers le paradis gérant tout ce qui se passe au fond de lui. Il ne parle pas, sachant trop bien qu’il pourra bien lâcher des conneries ou des secrets longuements enfouis, s’en rappeler plus tard ou se rendre compte sur le moment que quelque chose ne va pas. Il crispe ses doigts à même les draps, détaillant Rory dans sa frénésie destructrice, restant soumis à ses volontés, attendant, impatient, qu’elle mette à exécution son envie de lui montrer le chemin, un chemin qu’il a jamais eu l’idée d’emprunter. Il a souffert mille morts sans jamais rien dire, mais l’envie de rejoindre le royaume des spectres lui a jamais effleuré l’esprit, il préfère crever à petit feu, mourir lentement, se piquer tous les jours un peu plus pour descendre d’un étage. C’est là tout son plaisir, le plaisir d’une seule putain de vie à peine entamée et trop de fardeaux qui le clouent à son pieu quelques fois.

Elle revient vers lui, observe le morceau à la jolie pointe entre ses doigts, sans peur, sans craintes, juste un regard vers elle, remontant de sa main où trône sa prochaine mort à sa poitrine encore éprise de la dentelle dans laquelle elle l’a étranglée jusqu’à son visage où il découvre un sourire d’enfant, un rayon de lune auquel il s’accroche, ne résiste pas à l’attirer trop brutalement contre lui, sa force incontrôlée, les chaînes lâchées, ses lèvres avalant cette manifestation de joie qu’elle n’offre que rarement si ce n’est jamais, bénie la cocaïne de venir illuminer son visage sans cesse plongé dans une sombre arrogance, son esprit trop ouvert sur le monde lui bouffant toute naïveté. Il la laisse s’alanguir sur un lit qui deviendra vestige de leur transe mortuaire, garde toujours le silence alors qu’elle entreprend d’attraper son poignet, y laisse courir son doigt, ses mots filants encore des lèvres dont il a encore la saveur sur la langue, les observe se mouvoir, fasciné malgré lui, en saisit le sens à retardement. Ce n’est que plus tard qu’il se demandera pourquoi, pourquoi faire ça pour lui ? Pourquoi atteindre un plaisir si dévastateur juste pour un sentiment ? Ca lui échappe, à lui qui réfléchit si peu sur les autres tout en les méprisant, en les rejetant de toute son âme. Il se fiche de tout ça, observe ce visage qu’elle lui offre, opaline coulée dans un cocon noir qu’il a envie de lui arracher, laisse couler sa main libre sur une bretelle fine, si fine entre ses doigts vibrants sous l’adrénaline, la laisse glisser de quelques centimètres avant de cesser quand il sent la pointe du verre courir contre sa peau, détourne les yeux vers le manège étrange qu’elle instille à sa peau veinée, a presque l’envie de lui dire de couper, de laisser pleurer le sang et de tâcher sa peau de son essence, un poison pourpre qui achèvera peut-être de la marquer de sa présence. Geste doucereux contre lui, il attend, il attend, entrouvre les lèvres pour enfin ordonner mais elle l’arrête, sa question le laissant muet, la langue coupée par tout ce qu’il a pas envie de dire. Oui … Pourquoi ? Son corps s’allonge contre le sien, sa main venant contre ce visage qui fait partie de ses cauchemars et des poussières de rêve qu’il lui reste, éloignant son poignet de sa perte, un instant. Ses doigts curieux caresses la pommette de son visage qu’il pourrait détruire, exploser mais il ne lui offre qu’une vaine douceur “Tu me fais ressentir, c'est le bordel à cause de toi.” ça sort sans qu’il l’en empêche, les digues ouvertes à défaut que ce ne soit celles de ses veines. Il parle comme un condamné certain d’être conduit au pilori, continuant toujours une caresse absente sur cette joue dénué de défauts “Je reste parce que j’arrive à respirer et en même temps, tu m’étouffes. Je crève, je vis, j’suis entre les deux mais je ressens quelque chose. C’est douloureux, ignoble mais je reste, ouais. Je préfère avoir mal que d’être vide.” vide de sa présence, de tout ce qu’il n’a pas encore découvert et qu’il aimerait fouiller comme un gosse avide, curieux, de tout savoir d’un seul être qui contient des milliards de choses, des zones inexplorées qu’il a envie de comprendre ou même de voir, de les contempler. Il chute lentement, comprenant, amer, à quel point il est prisonnier de son existence, à elle, un esclave qui n’a jamais eu conscience des chaînes qu’il a autour des poignets. Il lui offre de nouveau le sien, la sonde des yeux “Montre moi, montre moi tout.” il aura le temps de se haïr après, demain et tous les jours qui suivront, de mourir, de clamser, de prendre, de manger ses remords jusqu’à en gerber. Il échange brutalement les rôles, son dos épousant la soie ravagée sous eux, mise en bordel de leurs deux corps, l’invite à venir sur lui, à trôner en reine. Il est égoïste, ne lui autorise ça que pour le plaisir éphémère de glisser sa main en pleine liberté sur le ventre pâle qu’elle lui fout sous les yeux, de prendre possession de façon insidieuse, vénéneuse de la chaleur entre ses cuisses, sans en outrepasser la barrière de la dentelle, y laissant simplement mouvoir phalanges qui, d’habitude, frappent, éclatent mais ne sont pas faites pour les douceurs. Il n’offre ça qu’aux corps qu’il chérit, laisse la brutalité au fond de lui, pour l’instant, lui laissant tout le loisir de l’asservir un peu plus.
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Rory Raynes
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MessageSujet: Re: arsenic | rory    arsenic | rory  EmptySam 21 Juil - 12:46

Et la perfection du moment s'estompe, détruite par les doutes qui s'immiscent et se reflètent jusqu'à l'éclat de verre entre ses doigts. Elle n'est pas taillée pour la vulnérabilité Rory que tout indiffère, Rory sur qui la vie glisse sans s'imprimer et au moment où les mots s'échappent d'entre ses lèvres, elle les regrette déjà, serre rageusement un poing diaphane sur le verre qui écorche sa paume. Mais loin de fuir, Nox s'approche, paré de sa couronne d'épines. Son corps épouse le sien, juste fait pour ses reins, ses phalanges accrochent sa peau laiteuse et la tension insidieuse contre le verre s'apaise à ses mots. Elle le fait ressentir. Et ça suffit à décrocher son palpitant nécrosé qui tombe au creux de son ventre. Et ça suffit à faire naître sur ses pulpeuses une forme doucereuse de satisfaction, alors que ses pupilles dilatées par la came sont aimantées au visage de Nox avec une dévotion peu commune. Nox aux paroles létales mais puissantes, shot d'adrénaline droit dans ses veines. Nox qui, dans sa noirceur opaque teintée de douceur, demeure la plus addictive de ses drogues, la seule capable de la bousiller, de faire ployer la reine des glaces jusqu'à terre. C'est la même chose pour moi. souffle Rory jusqu'à lui, plus que jamais persuadée qu'il lui appartient et qu'elle est à lui, eux qui ne savent feindre la vie qu'enchaînés l'un à l'autre. Elle sourit, Ro, occulte les mots pernicieux, les dénude pour n'en retenir que leur essence : il la préfère au néant. Elle conserve leur beauté entêtante en elle avec la sensation divine de voler. Pas de flotter au-dessus d'une masse informe, de dériver, de chavirer au-dessus du monde sans lui appartenir, tout à fait. Non, elle a la sensation de planer, ivre d'une allégresse qui n'a rien d'artificielle. Ce n'est pas la drogue, l'essence sur ses flammes gelées mais ses mots. Son air sombre et sa douceur ténèbres. C'est Nox, capable de la faire s'envoler même lorsqu'ils gisent six pieds sous terre. Il réclame son dû, accepte de pénétrer son univers et Rory scelle cet accord tacite d'un baiser contre ce poignet qu'il offre à nouveau. Elle mord délicatement la peau fine, laisse une voie toute tracée sur son épiderme pour indiquer à sa lame de fortune où forer juste avant que Nox n'échange leurs positions, lui encore vêtu et elle presque nue. Elle clôt ses paupières pour onduler contre son corps et s'enfoncer contre ses phalanges trop sages, elle qui en désire toujours plus, souffle erratique et peau embrasée. Il réclame ses terres et elle le laisse tout saccager sur son passage, soldat aveugle des intrigues en coulisses.
Pour de brèves secondes, Rory oublie presque. Jusqu'à ce que la lame au destin morbide se rappelle à ses paumes écorchées et que la sylphide évanescente ne chasse le plaisir diffus entre ses cuisses. Ses phalanges ceintes autour du poignet de Nox l'entravent avec le glaçant de menottes et elle prend son temps. Laisse le verre presque sensuel couler sur sa peau dans une caresse aussi sensuelle qu'inoffensive. Jusqu'à sentir l'attrait de la chair sous ses crans, et plonger dans la rivière bleutée et sinueuse qui s'étend juste sous elle. Dans le sens de la longueur, celui du trépas. Mais elle grignote au lieu de mordre, reste superficielle plutôt que létale. Le verre furète, artistique plus que douloureux pour faire jaillir la lave pourpre alors que ses lèvres baisent la bouche de Nox, alors que sa poitrine s'écrase contre son torse. Elle mord et caresse à la fois, donne et reprend pour mieux emprisonner sa proie consentante entre délice et torture. Elle capture ses lèvres dans un nouveau baiser qui la laisse à bout de souffle, qui a le goût du sexe et des promesses sulfureuses. Elle voudrait être lente, être douce, transcender l'oeuvre de la lame contre sa peau mais elle en veut plus, toujours plus et Rory se presse plus fort contre son roi, comme si elle envisageait de le dévorer tout entier, de le respirer, l'inhaler, d'absorber à l'intérieur jusqu'à sa putain d'âme. Elle libère seulement sa bouche, le souffle court, le coeur battant entre ses cuisses, pour laisser ses lèvres retracer la courbe de sa mâchoire, caresser l'épiderme humide, mordre la peau fine de sa nuque dont le grain de peau lui est devenu familier. Elle le dévore du regard et ondule du bassin contre lui tandis que ses mains s'aimantent à sa peau, elles effleurent, caressent, empoignent et griffent, retracent les lignes sinueuses de son corps jusqu'au poignet épargné jusque là. Rory a l'âme esthète, elle aime la symétrie du vice et plonge sans préliminaires cette fois au coeur de son être. A l'horizontale cette fois, elle ne crève pas les tissus en longueur mais en profondeur, rêve d'arracher à Nox un de ces râles gutturaux où se mêlent la douleur et le plaisir alors qu'elle plonge plus loin encore dans une transe qui l'assaille toute entière. C'est comme si c'était son poignet à elle sous ses doigts, comme si c'était son corps à elle sous le sien qui danse pour l'échauffer. Comme si ses atomes et les siens ne faisaient plus qu'un et qu'ils partageaient leurs sensations nauséabondes dans un grand marasme toxique.
Et c'est bon. Si bon qu'elle ne résiste pas à goûter la saveur du sang vicié contre ses lèvres. Un frisson remonte sa colonne vertébrale qui vibre du pouvoir dont elle jouit sur Nox, lui pour une fois à genoux devant elle. Le goût de fer sur sa langue, vermeil, est chargé de l'essence même des défenses, des résistances qu'elle rêve d'exterminer et l'idée même de purger son amour de tout ce qui l'empêche d'éclore pour elle suffit à Rory pour lui donner envie d'aller plus loin. Toujours plus loin. Elle rêve de marquer Nox jusqu'à l'âme, qu'il se souvienne de ce moment et qu'aucun autre ne l'égale jamais. Qu'il comprenne enfin que ses incartades sont vaines, qu'aucune nana ne saurait lui offrir ça, l’entièreté du spectre des sentiments à ses pieds, juste pour lui, juste à lui. Elle rêve de voir se mêler sur les traits ciselés de Nox le trésor le plus précieux qu'enfantent ensemble le plaisir et la douleur lorsqu'ils se mêlent. L'orgasme ne s'appelle pas la petite mort pour rien. Il y ressemble, dans l'embrasement des sens le plus absolu et cette absence de tout pour une seconde suspendue hors du temps. Rien d'autre que le néant et l'âme calcinée. Après un regard de b(r)aise qui en dit long, qui s'ancre aux opales de Nox, Rory s'emploie à lui offrir une déflagration, un tremblement interne si fort qu'il ne se contentera pas d'une simple jouissance, non. Il surgira des abysses, de ses veines à vif, naîtra sous son nombril et l'emportera tout entier. Elle songe à ça, Ro, lorsqu'elle abandonne le verre teinté de pourpre contre les draps souillés pour murmurer Laisse-toi faire. Un ordre, intense et enragé. Laisse-moi te faire en réalité. C'est ça, qu'elle devrait murmurer alors qu'elle entend l'embraser en l'embrassant, en retirant ses fringues à la hâte pour mieux glisser contre son corps. C'est lui que ses lèvres redécouvrent, c'est son corps que ses phalanges s'emploient à reconquérir, suivies par sa bouche. Rory, elle embrasse les rares cicatrices, les plaies invisibles mais encore ouvertes qu'elle semble être la seule à percevoir, caresse les grains de beauté, griffe et mord parfois pour marquer la chair, pour y chasser les dernières effluves de toutes ces petite connes dont elle effacera jusqu'au souvenir pour le tatouer à l'encre de ses lèvres, de ses ongles. Elle louvoie contre Nox jusqu'à rejoindre le fruit défendu et relève sur lui des yeux félins, d'un regard par en-dessous racoleur qui a faim d'une possession la plus totale. Qui murmure qu'elle est loin de lui avoir tout montré, conduit là où il ne reviendra jamais. Au rythme de son coeur lourd, gorgé par l'envie, par l'impatience, par les désirs qui la guident sans que son cerveau ne soit convié à la fête, Rory brise enfin la maigre distance qui la sépare de lui, ôte les barrières de tissu inutiles et retrouve la lame qui glisse contre son ventre, à l'intérieur de ses cuisses sans jamais trancher ailleurs qu'au creux de ses veines qui pleurent déjà.
Au contraire, la lame caresse en cercles concentriques jusqu'à ce qu'elle le goûte finement de ses lèvres qui caressent, de ses doigts en soutien, de la pointe de sa langue qui le retrouve avec un plaisir mal dissimulé dans des feulements qui s'élèvent déjà. Elle essaye de prendre son temps, Rory, de laisser Nox mesurer la proximité entre le sang qui pulse contre ses lèvres, et du même liquide vital qui se meurt ailleurs, plus haut, dans un joli carnage. Il y a le danger qui flotte au creux de ses opales alors qu'elle s'atèle seulement à l'anesthésier sous les endorphines. A insister sur ses points sensibles, à serrer les lèvres autour de la veine qui palpite plus fort que les autres, qui lutte pour toutes celles qui ont été déchirées par ses soins. Nox s'anime et ses sons rauques l'électrisent plus encore que sa queue entre ses lèvres. Il s'abandonne et ça lui donne chaud, elle déjà brûlante à l'idée de sentir ses phalanges que la vie quitte contre ses mèches lunaires, grisée de mêler le pourpre à sa blondeur d'opaline. Rory sent le désir brûler ses veines, frapper contre ses tempes, tambouriner dans sa poitrine et peser lourd contre son ventre qui palpite. L'entendre lutter entre deux sensations opposées, le sentir au plus profond d'elle-même, dans son bassin qui s'anime contre ses lèvres, dans ses feulements gutturaux, ça la fait décoller bien au-delà de la petite leçon qu'elle entendait lui servir : elle est tellement connectée au moment qu'elle pourrait jouir, plus que consciente qu'ils ne sont qu'un seul être honteusement séparé en deux corps. Son âme soeur, comme elle l'a toujours pensé, plus que jamais quand il est au bord du précipice, quand son sang rejoint déjà le Styx, souffle court et armes au sol, au bord de ses lèvres ou au fond de sa gorge, soumis à la partition qu'elle lui impose, tantôt lente, tantôt enlevée. Comme possédée, enivrée par le goût du sang et la beauté fatale de ce tableau surréel, la môme éthérée gagne en intensité, ses mouvements se font plus amples, plus profonds, plus rapides, au point où elle ignore si elle exécute un ballet frénétique ou si Nox la rejoint dans sa danse, s'il l'accompagne jusqu'à la fin, le plaisir qui déchire les entrailles à mesure que l'esprit se fait léger, mal alimenté par le lac sanglant qui imbibe les draps de leur nuit blanche.
C'est la fin, le calme après la tempête ... ou la précéderait-il ? Elle l'ignore, Rory. Ce qu'elle sait en revanche, c'est qu'il est l'heure de l'introspection. Qu'il n'y a que lorsque la vie s'échappe que la lucidité gagne du terrain, que tout apparaît si clair, si complet. Elle l'a guidé tout au long du chemin, lui a offert tout ce qu'elle possédait mais c'est à Nox d'achever son apprentissage alors elle s'écarte, Ro. Abandonne ce qu'elle possède légitiment pour relever ses opales troubles sur le visage si pâle de Nox. Il a déjà la beauté singulière des cadavres inscrite sur ses traits, lui qui faiblit sous la lueur de la lune. Tu dois rester seul. Son timbre spectral s'élève avec la légèreté d'une bulle de savon malgré l'ordre chevronné. Rory se relève souplement pour contempler son oeuvre passionnelle faite de rouille et de sang. Elle l'observe longuement, le souffle coupé par le sublime qui s'est invité entre eux, ombre esthète et bienveillante pour se repaître du pourpre et du silence. Et Rory, elle ignore si c'est la cocaïne qui la transporte, l'appel enivrant du sexe ou ce tableau glorieux étalé sous ses opales, mais elle sent son palpitant irradier jusqu'à se consumer, jusqu'à dissoudre ses cendres brûlantes contre ses os qui vibrent à l'unisson. Sa chaleur ravageuse vient électriser de la pulpe de ses doigts à son ventre qui palpite, jamais repu de lui et elle pourrait avoir un orgasme spontané. Juste comme ça. Juste à contempler Nox, qui à cet instant précis doit ressentir au centuple, se sentir si plein alors qu'il est tragiquement si vide, lui dont le sang dessine des arabesques voluptueuses contre les draps, lui dont elle a vampirisé jusqu'à l'essence, au creux de ses doigts ou entre ses lèvres. Rory qui a toujours si froid, qui se sent toujours si loin de tout, de la vie en premier, ressent cet élan contagieux à l'intérieur, un fluide prodigieux qui la leste suffisamment fort pour l'attacher au port. Même si c'est seulement le sien, un phare dévasté où la mort rôde. Et loin de se retirer comme elle le devrait, pour laisser à Nox le loisir d'éprouver, lui aussi effrayé par l'exercice qu'un enfant par le croquemitaine, Rory plonge à nouveau en apnée, incapable de se délivrer de son influence. Ses courbes à l'intensité décuplée viennent cogner à nouveau contre ses reins et elle reprend la place qu'il a fait sienne, reine à genoux sur les siens pour embrasser ses plaies. Ses lèvres goûtent au soyeux de son poignet, aux pleurs écarlates qui coulent en une rivière indolente et reviennent trouver sa bouche, insatiables. Rory le dévore sans reprendre son souffle, habitée par la fougue de la poudre, par l'odeur métallique du sang et les instincts animal, primitif, qu'elle éveille. Je suis amoureuse de toi, Nox, tu entends ? Elle a le coeur qui tambourine trop fort contre sa poitrine, le timbre envolé, qui s'agite entre deux baisers et ses phalanges deviennent serres contre ses joues, comme pour ancrer sur son épiderme trop pâle tout ce qu'il refuse d'entendre. Et même si je t'aime en dépit de toi, un jour tu le réaliseras toi aussi. Parce que c'est écrit, parce que ça doit être ainsi, parce qu'il est le seul, le seul qui lui ressemble au moins un peu, ni mort, ni vivant, éternel être schrödinger qui louvoie entre les fanges de l'existence. Parce qu'elle est lucide, Ro, suffisamment observatrice pour déceler ce qui se cache sous les épidermes, pour écarter les côtes et se glisser près des palpitants. Nox, il est la nuit éternelle, le seul moment de la journée qui l'apaise, les rayons de la lune qui l'éclairent mieux que le soleil. Il est sa balance la plus absolue, son miroir sublimé, l'âme soeur au sens le plus pur qu'elle recherche et même si elle est la seule à le croire, même si elle sera toujours l'unique à le penser, ça lui convient. Parce qu'elle a raison, il lui suffit d'écouter son corps affamé de lui pour s'en convaincre.
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MessageSujet: Re: arsenic | rory    arsenic | rory  EmptySam 28 Juil - 17:49

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✩✩✩
 P O P U L I A R
rory & nox

En naufragé de leur nuit sauvage, il se laisse couler dans le lac noir de leur osmose mystique, les nerfs décapés à la cocaïne, le corps délaissé de parures, simplement là contre elle à attendre sa vil sentence. Il parle Nox comme il a rarement parlé, avouant et délaissant l’hypocrisie de la froideur qu’il affiche sans cesse pour lui délivrer sa vérité. Qu’elle ‘écoute et entende Rory, qu’elle se les tatouent à même le coeur si ça lui chante, pour qu’elle se souvienne que derrière tout ça, il n’est qu’un être branlant, cherchant à se nourrir des autres pour remplir son enveloppe dépecée de tout. Il n’est rien qu’un spectre s'amourachant d’un autre fantôme, plus beau, du lyrisme au bout des lèvres qu’il aimerait lui faire chanter alors que ses mains s’envolent entre les cuisses trop fines d’un corps qu’il croit parfois appartenir à un autre monde. Elle est une sorte de rêve qu’il n’atteindra jamais réellement, éternel insatisfait, dévoré par sa passion qu’il peine à contrôler, le crâne tambourinant d’un capharnaüm sans nom où se perdent les mille murmures d’une folie excitée par la poudreuse. Il se découvre torturé par des sentiments inavouables de ceux qu’on ne dit pas mais qui manipulent les gestes pour les découvrir à la personne maudite. Parce que celle qui arrive à lui décrocher le myocarde ne peut qu’être prête à devoir faire face à l’Enfer, se coucher dans les flammes et y brûler avec lui. Débâcle d’amants semblable à une Francesca et un Paolo capable de se traîner jusqu’aux abysses ardentes pour respirer enfin, sans contraintes ni épée pour les empaler de leur rage commune, des limites que chacun se fixent pour ne pas couler comme des cadavres pour atteindre le fond. Sauf que ça n’a rien d’une jolie histoire que l’on raconte pour faire rêver, tout est compliqué, fait de nœuds devant lesquels il se retrouve impuissant. Se perdre réellement et se laisser couler dans la simplicité l’étouffe bien plus que n’importe quoi, le laisse pantelant. Rory lui offre l’éclat lunaire d’un sourire sans parures, il l’observe comme on contemple un tableau à la beauté saisissante, à la tragédie obscure car elle n’esquisse que de rares sourires Rory, n’offre sa joie pure d’enfant qui a trop vite grandie à peu de monde si ce n’est à personne. Il s’y accroche, ravale dans sa gorge serrée son envie de lui faire promettre de ne plus jamais sourire à n’importe qui d’autres que lui. C’est stupide alors il se tait. Muets sont les mots qu’il aimerait lui glisser, ce qu’on ne dit pas et qui ne sont jamais sortit de sa bouche qui préfère assassiner et meurtrir qu’enjôler.

Ses lèvres se déposent à même ce poignet qu’elle déclare aimer sans en dire plus, sans parlementer, son visage déblatérant à la place de ses lèvres purpurines toute l’affection empoisonnée qu’elle laisse peser sur lui. Il le sent s’infiltrer en lui comme un acide prêt à atteindre le cœur pour le contraindre à cesser de battre et doucement se corroder. La langue incisive court sur le lit de sa peau dénuée de marques ou peut-être en a t-il oublié, les palpitations de son cœur se répercutant en lui, continuant sa descente vers ses reins quand ses phalanges continue de courir sur un corps déjà conquis des centaines de fois, entravé du sien dans des nuits similaires. Sauf que ce soir pèse l’aura d’une mort proche, prête à les avaler pour les satisfaire. Il attrape ses soupirs entre ses lèvres, les avalent pour qu’ils résonnent en lui. De ses yeux brouillés de l’artifice de ses neurones éclatées en étoiles, il la contemple, toujours parfaite dans son plaisir éphémère, beauté abandonnée pour la pureté d’un délire passionnelle qui le pousserait à oublier le verre qui s’invite de nouveau contre sa peau, descente infernale avant le grand plongeon. C’est son corps qui se raidit légèrement quand l’aiguë d’une brève douleur lui dérange l’épiderme. Deux condamnés observant le pourpre de larmes dévaler l'opaline surface, Nox inconscient de ce sang qu’il laissera derrière lui, détourne un instant le regard pour y trouver le visage d’une artiste prête à couper d’un autre coup de pinceau. Elle fond sur ses lèvres, il y emmêle son plaisir et sa douleur, dégringolant au fil des lignes carmines qui pleurent de son poignet, râle qu’il ne retient pas quand il la sent s’agiter sur lui, mouvements agités éveillant les pulsions primaires qui font partit de lui. Comme anesthésié des mains, lui abandonnant son corps entier, l'encéphale insolente se charge de se mêler à celle de l’être spectrale qu’il prendra pour une passade éternelle, son corps en offrande pour elle, tâché de son propre sang. Elle déraille sur lui, prisonnière de son délire sanglant, l’entraînant dans sa chute qui ne connait aucune fin. Si l’autre poignet prend tout l’impact de sa vivacité, il ne lâche aucun cri, sursaute quand l'appendice de verre se plante dans sa peau, peut-être trop profond, trop loin mais il est aveugle du danger, tout comme elle. Il n’entend que le concert de leurs souffles en bordel, comme une montée lente et puissante vers un orgasme destructeur, aucun témoin à leur danse mortuaire si ce n’est eux-mêmes puis plus tard sa conscience récalcitrante peut-être. Rory qui comme une Longue Vie dépose ses pulpeuses contre le sang qui y coule, adulant l'élixir qui en découle, maquillant la pâleur de sa peau d’un rouge vif qui attire son regard, le laisse pantelant et incapable d’articuler quoi que ce soit. Aucune place pour le langage verbale, juste le jeu des regards blafards se croisant pour s’avaler et se perdre. Il est un esclave incapable de reprendre le dessus pour l’instant, sa tête prit dans l’étreinte chaude et attirante d’une décadence infâme. Ses poignets chialent leurs eaux sombres, dégueulassent les draps mais il est prêt à reprendre le pouvoir sur elle, à l’envoyer bien plus loin qu’il ne l’est. L’obsidienne de ses cheveux en bataille se mêle au blond lunaire de ceux de Rory qui s’abaisse pour murmurer quelques mots qui n’ont que peu de sens pour lui mais il laisse faire, confiance amblyope, seul compte l’égoïsme des plaisirs qu’ils se partagent de lèvres en lèvres, peaux contre peaux.

Il sent la chaleur de son corps contre le sien, descendre, descendre, descendre et le happer dans une tempête infernale qui poussent sa gorge à s’animer dans un soupir brutalement relâché. Si les palpitations de son cœur ne savent plus si elles doivent reprendre leur course folle ou ralentir, il n’a qu’un seul palpitant qui pulse au creux des lèvres de Rory, sa langue dessinant les pourtours d’une excitation rigidifié, gorgée d’un sang toujours présent malgré ses poignets qui en perdent encore, l’une de ses mains plongeant dans les filaments d’or simplement pour ne pas résister à l’impulsion de la toucher, s’ancrer à sa présence qui l’entoure et le dévaste sans qu’il ne puisse l’avouer. Il devient aveugle dans l’obscurité, respiration bloquée au fond d’une trachée trempant dans les mille mots qui ne sortent pas, les murmures à l’orée des lèvres qui restent tuent pour finalement se muer en plaintes qu’elle lui déclenche de ses doigts et ses lèvres. Si vient l’allégresse d’une délivrance, il n’en est presque pas conscient, laissant ses muscles se décrisper, sa main de nouveau captive de ses serres délicates. Ses opales croisent celles de Rory, l’affronte dans son brouillard funèbre alors qu’il fronce les sourcils face à son ordre. “Seul ?” sa voix épouse l’air aussi finement que la sienne, plus rauque d’être restée bloquée aussi longtemps. Et seul, il l’est déjà tellement, fait mine de ne pas comprendre le sens de ses mots, il se tend au fil des secondes qui passent. Peut-être est-ce la chute ou les vertiges qui rendent ça plus compliqué, qui rendent ses mots plus douloureux. Il secoue lentement la tête alors qu’elle finit par l’attraper entre ses doigts, le forçant  lui faire face. La haine explose dans son ventre alors qu’elle lui jette les mots qu’il refusera toujours d’entendre, la chute est i brutale qu’il en a le souffle coupé, cisaillé, en ressort le souffle aussi court qu’il y a quelques minutes. “Va te faire foutre putain !” c’est brutal. Il en veut pas, ne veut pas de ça, se sent comme un funambule faisant face au vide alors qu’il la repousse pour qu’elle retrouve les draps souillés, que dans sa valse déséquilibré il retrouve ses fringues pour les renfiler, perdu dans une psychose bien connue. “Va t’faire foutre toi et ton amour, toi et tes sentiments, toi et tes conneries. Qu’est-ce que tu sais Rory, hein ?” c’est un fou qui éclate alors qu’il aurait aimé paraître moins misérable à cet instant, les poignets encore pleurant et il les soulève rien qu’un peu comme pour découvrir leur état pour la première fois, lèvres entrouvertes. “J’te déteste.” qu’il murmure finalement comme un gamin paumé, relevant ses yeux sur elle, se fichant qu’en défroissant son t-shirt il le barbouille à son tour de son propre sang, il passera dans la foule comme un aliéné quittant son asile car elle est la barque qui le mènera à sa perte. Il le sait, il le ressent, ça fait trembler ses os, ses vices, ses démons et même ses rêves. Il se découvre prêt à se foutre à genoux encore pour quelques secondes à contempler ses yeux et écouter ses mots. C’est une fureur viscérale qui le prend “Ce que tu ne comprends pas, c’est que j’suis incapable de te rendre tout ça. Incapable de te remplir, incapable de te rendre vivante. On est déjà à moitié morts, tu veux qu’on aille où ?” peut-être que la coke a cessé de fonctionner mais il se sent toujours tellement nerveux, prêt à combattre, prêt à la baiser pour sentir toute la vitalité qu’elle a en elle lui mordre la peau. “Pourquoi faut toujours que tu m’amènes au bord du gouffre pour enfin me regarder ? Baise mon cadavre, ça ira plus vite.” et il recule de quelques pas, cette partie de lui qui prend trop de place, grignotant son arrogance et sa fierté, qui veut rester, rester, aimer mais il finit par se détourner, claquant la porte d’une chambre dont il aura beau s’éloigner, ses nerfs et les ligaments de son cœur y sont restés accrochés. Et ça tire, tire, tire mais jamais ne lâche.  

FIN.
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