bullshit. (tonike)

Invité

toni & ike
(bullshit.)
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sincèrement, tu ne sais pas trop comment tu as pu se retrouver là. petite petite princesse qui semble s'attirer des emmerdes plus qu'il en faut. un enchaînement de situations, de mauvaises décisions surtout et voilà que tu te retrouves entre ces murs blancs. mal de crâne, pansement sur l'arcade sourcilière gauche, la lèvre tuméfiée; un joli portrait. tu ne voulais pas te retrouver ici, mais on t'a amenés de force; du moins c'est flou, parce que t'as l'impression d'avoir un énorme blackout. les infirmières sont passées te voir, elles disent que tu dois rester encore un peu; parce qu'elles t'ont donner des médocs. tu te sens comme un animal en cage entre ces murs blanc, cet environnement qui pue la mort. elles t'ont demandés si quelqu'un pouvait venir te chercher; parce que t'as les pensées un peu dans les vapes; sur le coup, t'as quelques noms qui te viennent en tête et tu t'empresses de les contacter, comble de malchances aucun ne répond à ton appel. « fuck..» que t'articules entre tes lèvres, comme un sifflement. t'as tellement un orgueil mal placé que t'aimerais mieux sauter en bas d'un pont plutôt que de l'appeler. d'ailleurs, tu ne sais même pas comment tu as pu te retrouver avec son numéro dans ton portable. le silence s'installe et t'en profites pour te relever avec l'envie urgente de quitter ce lieu pourri. t'as la nette impression d'être une fugitive, malheureusement pour toi; il semblerait que ton corps n'est pas prêt à t'écouter et tu manques de t'écrouler au sol, t'as la tête qui tourne et tu dois t'appuyer sur le petit meuble pas loin. finalement, tu dois te résoudre; t'as pas le choix. profonde inspiration, tu composes son numéro et tu tombes sur sa boîte vocale sur le coup. il doit probablement être entrain de bosser ou encore traîner quelque part étant donné l'heure qu'il est. tu laisses un bref message; tu te fais évasive. le truc c'est que tu sais qu'il risque de te poser des questions; il ne faudrait pas que ça vienne causer une tache au sinners, puis en même temps ça lui donnerait une occasion de te faire chier un peu. tu dois réfléchir et réfléchir vite parce que l'excuse de la chute dans l'escalier ça risque de ne pas passer. peut-être qu'il dira rien non plus, il t'a jamais porté dans son coeur; du coup, il en aura probablement rien à foutre de ta gueule. finalement, il finit par débarquer et t'es en mesure de te remettre sur tes pieds; petite princesse, ce soir tu n'as aucun artifice; t'es pas la gamine fière de d'habitude qui monte sur scène. « t'as fait quoi à tes cheveux?» que tu lances moqueuse, tu ne laisses pas planer le silence bien longtemps; tu veux l'empêcher d'ouvrir la bouche, tu veux écouler du temps sachant pertinemment que ça va finir par arriver. t'enfiles ta veste en jeans un mot, tu glisses ton portable dans les poches de ton jeans; tu sens ces billes noires qui te détaillent et ça t'agaces. tu finis par relever ton regard pour croiser le sien; « fais pas comme si c'était la première fois que tu voyais le résultat d'une fille qui s'est fait taper sur la gueule.» tu sais pertinemment qu'il a pu en voir bien d'autres avant toi, il provient de ce monde là ike; un monde teinté de violence. tu joues la carte de la franchise; de toute façon, tu n'as pas d'autres cartes dans ta manche; cette fois-ci, il semblerait que tu aies perdue la partie. G A M E O V E R P R I N C E S S.

Invité

l'écran illumine son visage, des traits fermés devant les paroles sybillines. Et le prénom. Toni qui s'affiche comme une malédiction, les doigts crispés qui ont envie de répondre d'un ton cinglant qu'elle peut bien se démerder. Ça lui effleure l'esprit une seconde avant de se souvenir que ça se passe pas comme ça, qu'elle fait partie du sinner et qu'il peut pas la laisser tomber. Même si de toutes celles qui traînent dans les parages c'est sans aucun doute celle qu'il laisserait dans un caniveau avec le moins de scrupule. Celle qui a jamais eu sa place, qui l'aura jamais. Et il devrait filer cette mission a quelqu'un d'autres, en parler à un des gars que ça ferait pas chier de se déplacer pour s'occuper d'elle mais il le fait pas. Peut-être l'ennui, peut-être le sentiment d'être responsable d'elle. Ou juste l'envie de prendre l'air. Certainement pas une quelconque inquiétude. Pourtant il est déjà à l'hôpital, à demander ou trouver toni brar l'air plus ennuyé que pressé, pas ravi de mettre les pieds dans un hôpital ou l'odeur prend au nez et la mort rôde trop souvent. Il connaît déjà ces univers là, ou elle est omniprésente. Et à choisir, il préfère les ruelles sombres aux couloirs bien éclairés qui mènent aux chambres. Et toni. Toni et sa gueule abîmé, sa voix toujours trop stridente à son oreille. Il aurait même marqué un temps d'arrêt sous le choc si elle avait pas – comme toujours – ouvert sa gueule pour lui rappeler que c'est elle. Elle, cette fille insupportable, trop bien née. Elle qu'il doit gérer comme s'il était sa foutu baby-sitter. Alors il relève pas la remarque, pas réellement. Il reconnaît l'intonation moqueuse de sa voix et offre un doigt d'honneur, parce que c'est sûrement la réponse a plus adéquat quand toni ouvre la bouche. Princesse à la langue de vipère, aux remarques acides. L'air condescendant qui donne trop souvent de lui en coller une et peut-être que pour une fois, quelqu'un à oser avant lui. « t'as fais quoi a ta gueule? » le ton est aussi sec qu'inquiet, énervé et ennuyé. Pas pour elle, elle l'a sûrement mérité, c'est ce qu'il aime se dire. Mais pour le fric, une danseuse amochée ça donne toujours moins envie d'aligner les billets. Avec la tête qu'elle tire, ils pourront pas la remettre sur scène tout de suite et c'est du fric de perdu. Beaucoup trop. « t'as emmerdé plus fort que toi qui encore ? » il a le sourire moqueur même si dans le fond, il apprécie moyennement de la trouver dans cet état. Pas qu'il se soucie énormément d'elle, il est pas de ceux qui s'acharne sur un minois de fille chétive. Sauf nora mais ça compte pas « je suppose que t'as une bonne explication ? » parce qu'il en faut une pour finir dans cet état, pour justifier le temps qu'elle lui fait perdre, l'argent aussi. Simplement parce qu'il le demande et que ça marche comme ça, elle doit lui dire.