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 be my poem | maud

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MessageSujet: be my poem | maud    be my poem | maud  EmptyJeu 12 Juil - 9:54

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✩✩✩
 
je suis là à promener ce corps que nul n'entend :
ça me tue, vous m'entendez, ça me tue.
maud & maxym

Les étoiles lui manque, brutalement. Maxym perdue dans le vide des rues, déambule, grignotant du bout de ses lèvres une sucrerie piquée dans le bocal où sa mère les planques toutes. Elle la connait bien Maxym, elle connait sa gourmandise, ses envies d'excès, son absence de limite. Elle a réussit à en voler un avant de s’envoler, repeignant l’intérieur de sa bouche avec la beauté du sucre. De la barbe à papa plein la langue, elle fixe le ciel, marchant sans rythme sur un trottoir déserté. Elle est seule, trop seule parmi le rien. Personne n’a pu venir avec elle jouer les aventuriers dans les veines de bétons de night falls. Alors elle est partit plus loin, toujours plus loin, attendant de trouver un point où se poser, la chaleur lui léchant si fortement la peau qu’elle la sent s’insinuer sous son-shirt trois fois trop grand, corps de gamine mal lunée, peau pâle prête à se déchirer aux moindres coups. Sa jambe en toc ne traînasse pas aujourd’hui, elle percute le béton avec emphase, une énergie poignante fourmillant le long de son étreinte toujours aussi indécis. L’été est une belle saison qui fait éclore la beauté de toute part, réjouissant ses prunelles tremblantes de rêves, jamais rassasiées d’espoirs. Ses yeux se lèvent à nouveau vers un ciel d’un bleu de bonheur, recouvert du coton de nuages qui s’arrachent l’un à l’autre, comme deux amis qu’on sépare brutalement.

Malgré les années passées à claudiquer çà et là, Maxym ne cesse pas de marcher, se refuse toujours à remonter dans une voiture ou dans un bus, elle cache bien les tremblements qui font vibrer son corps et recouvre son épiderme de la peur, étreinte froide et écœurante. C’est au fond de son esprit de gamine sans foi ni loi qu’elle enferme ses angoisses, des araignées minuscules  piquants, piquants encore lorsqu’elle fait pas attention, trop occupée à tenter de continuer de sourire même lorsqu’elle a bien envie de regretter sa jambe perdue, de maudire son père d’avoir été aussi con, aveugle, égoïste et des listes de mots qui ne viennent pas. Papa a tué la famille. Reste plus grand chose, une sœur repartie faire le tour d’un monde déjà exploré, une mère devenue muette sur ses douleurs, un père qui boit trop de bière et Maxym dans ce bordel qui enjambes les maux de chacun pour ne pas marcher dessus et menacer de faire exploser quelque chose. Elle aimerait demander pardon quelques fois avant de se rendre compte qu’elle a rien à se reprocher. Les adultes sont des connards, c’est tout ce qu’elle retient.

C’est toujours dans sa danse enflammée qu’elle atteint les rails, là où elle s’évadait encore quand son corps était entier, où elle zigzaguait sur le fer des chemins de train, sa main tenant celle d’amis aujourd’hui fait de souvenirs. Elle évite de les regretter. Elle n’aime que ceux qui restent. Dans le silence, Maxym se pose, encercle les lieux de son regard où l’ambre a coulé, ça tombe sur une silhouette, elle tique. Elle voit pas souvent des gens ici. Mais ça fait longtemps qu’elle est plus venue alors c’est sûrement normal. Oubliant presque de s'appuyer sur sa béquille, c’est un sourire qui de bourgeon de joie éclot enfin en pétales de bonheur sur ses lèvres. Elle a reconnu le brun des boucles, le profil rêveur qui parfois se grise d’une tristesse qu’elle ne sait pas lui gommer, maladroite avec les sentiments qui hantent les autres “MAUD !” sa voix résonne brutalement dans le vide, un ouragan de voix qu’elle fait brutalement éclater alors qu’elle court presque vers lui, levant sa béquille pour le saluer avant d’arriver jusqu’à lui, de s'asseoir tout près de lui. L’impression que des années lumières sont passées depuis qu’elle l’a vu, seul soutien au sein de ses mois sombres auxquels elle pense jamais. Elle l’observe un instant, bonbon toujours en bouche avant de le retirer, de fouiller la poche de son jean pour en sortir un autre “Tu fais quoi ici ?” seul, il aurait pu l’appeler, lui proposer, elle le dit pas, préfère juste lui offrir du sucre pour tenter de faire chanter son cœur qui est toujours si silencieux.
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