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 of rage and bones } nox

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MessageSujet: of rage and bones } nox   of rage and bones } nox EmptyMar 5 Juin - 17:51


of rage and bones
she draws blood just to tast it
je parcours la ville à la recherche de sens
sans savoir que ce que j’veux vraiment
c’est du sang.


fin de service à des heures où il n’fait plus bon de traîner dehors, salem soupire. les voix des désespérés sonnent comme un écho cacophonique à ses oreilles. des appels à l’aide comme s’il en pleuvait, des pleurs dans le combiné et des mots menteurs pour rassurer les enfants. ne t’en fais pas chéri, tout va bien aller. c’est le genre de foutaises qu’on leur raconte à ses pauvres gosses qui prennent le téléphone et qui de leurs doigts tremblants composent le seul numéro qu’ils connaissent par cœur.

9 – 1 – 1.
what’s your emergency?

et c’est la même rengaine des centaines de fois à la suite pendant des heures. les mômes d’orange grove appellent pour qu’on vienne sauver maman des coups de papa, ceux de night falls pour qu’on vienne chercher le cadavre. deux univers séparés par une simple route de train. c’est vrai que ça pourrait en user plus d’un ce genre de job ; passer sa vie à écouter celles des autres tomber en morceaux, ce serait pas la tasse de thé de tout le monde. mais salem ne ressent ni peine, ni pincement au cœur quant à l’autre bout du fil, des larmes perlent sur le téléphone. un certain agacement tout au plus et parfois une forte envie de pisser.

pleurs dérisoires des enfants des rues
pas d’empathie pour les inconnus

elle a faim et c’est tout ce que ça lui fait. sa soirée de scandales lui a juste donné la dalle alors salem se bouge, elle s’échappe enfin du centre d’appel et s’aventure dans le dehors bien trop froid pour cette période de l’année. la fraîcheur lui pénètre la peau, contracte ses muscles, la garde intensément éveillée. elle baille cependant. ce n’est qu’à night falls qu’on ne s’ennuie pas la nuit. les néons, l’estomac qui gargouille, le hasard ou juste le chemin l’amène à ce diner dont tout le monde parle. on raconte que les gens viennent plus pour les doux sourires du proprio que pour le diabète qu’il affiche sur son menu. ce soir, néanmoins, le lieu est désert. on n’entend que le grondement constant des néons comme un bruit blanc pour accompagner les mangeurs solitaires.

bonsoir.
s’il vous plait.
merci.


les politesses sont pénibles, salem s’en embarrasse simplement pour la forme. devant elle, ce qu’elle considère comme un repas. un milkshake à la fraise et des frites encore coulantes. c’est déroutant de l’imaginer se nourrir comme une personne lambda. et si elle saignait rouge aussi ? toutefois, la normalité rencontre bien vite ses limites. si les aliments sont ordinaires, la mangeaille est déplorable. c’est qu’elle s’alimente terriblement mal, salem. elle ne cuisine jamais, ça l’énerve. et de toute façon, y’a que le gras, y’a que le sucre pour lui satisfaire le palais. une âme de sorcière et des goûts d’enfants. comme un reste qu’on garde sur l’estomac, le combo donne envie de vomir. et alors salem se met à manger. frites dans le milkshake, la scène est d’une banalité à toute épreuve. de l’extérieur, on la verrait comme dans un tableau d’edward hopper : juste une nana esseulée et son plateau de cholestérol. appétit d’oiseau qui prend le dessus, il lui reste la moitié de sa boisson quand elle s’apprête à partir. elle ne dit pas « au revoir », elle s’en tape. les civilités ne servent à rien quand on s’tire. à quoi bon la bienséance si on a plus besoin de rien? quelques pas vers la porte et stop. entre elle et l’ailleurs : quelqu’un.

et soudain, d’un rien du tout, d’une erreur, d’une futilité, j’ai donné naissance à ma propre ruine.

le milkshake se renverse. pas de beaucoup. juste un peu pour tâcher l’autre. juste assez pour gâcher une journée. salem hausse les épaules, indifférente. elle n’allait pas le boire de toute façon. elle l’aurait jeté dans la première poubelle sur la route jusqu’à chez elle, probablement sous les yeux d’un affamé. « ah. » c’est tout ce qu’elle trouve à dire parce que son impression de la situation ne va plus loin que ça. ”ah” en effet. tant pis pour lui. elle est déjà passée à autre chose. « tu me gênes. » c’est ce qu’elle lui dit, sans animosité particulière, sans courtoisie aucune. c’est une constatation pure et simple. il la gêne, effectivement. de toute évidence, salem devrait s’excuser. c’est ce que n’importe qui – plein d’une hypocrisie grinçante et même loin d’être désolé – ferait. mais pas notre sorcière. cet évènement tout entier a cessé de l’intéresser à la seconde où il n’est devenu un inconvénient que pour son vis-à-vis. « je m’apprêtai à partir, mais t’es devant la porte, là. » elle devrait s’excuser, certes. mais la vérité n’en était pas moindre : il lui bloquait vraiment le passage.

ça commence toujours comme ça.
et ça finit jamais bien.

(© icons – bonnie )


Dernière édition par Salem Lovecraft le Ven 27 Juil - 13:51, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: of rage and bones } nox   of rage and bones } nox EmptyMar 3 Juil - 19:56

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✩✩✩
 extase rageuse
salem & nox

C’est que lorsqu’il est en plein dans une foule qu’il se rend compte d’une chose : il entend rarement le silence. Si peu souvent seul, il a plus le temps de l’apprécier, de le savourer à sa juste valeur et d’en profiter sans limites. Il entend sans cesse une voix lui martyriser les tympans, parfois la sienne, rageuse, qui résonne dans son appartement ou celles des potes qui squattent en rejetant autant que lui l’échéance de la solitude. Elle pèse, elle est puissante, un cadavre sur la conscience qui pourrit et ne fait qu’empirer les choses quand on la côtoie tous les jours. Il a été trop seul quand il était qu’un gamin incapable de savoir que donner un peu de son sourire pouvait laisser entrer les mauvaises personnes. Maintenant, il sourit plus, pas souvent, pour laisser la porte fermée à clé, blindée à la rage et au mépris. Qu’ils crèvent tous, parfois il se le hurle dans la tête. Il a déjà imaginé Rory suffoquer sous sa main, la vie sans elle, plus légère mais affreusement vidée de son sens alors il n’a rien fait.

Les gens parlent, hurlent, psalmodient leurs injures ou leurs histoires dont tout le monde se branle. Nox, avachi sur un canapé, un énième putain de canapé qu’il use de la cendre d’une clope, les yeux défoncés et l’alcool mêlé au sang, baisant violemment le peu de raison qu’il lui reste. Une fille parle encore, raconte un truc dont tout le monde fiche mais personne n’ose lui dire. “Putain tu t’rends compte que personne t’écoute meuf.” un blanc passe quand il lâche de sa voix nasillarde, de la fumée plein les poumons, de la folie plein la bouche. Bo lui glisse un regard interdit, un coup de coude dans les côtes, Nox l’ignore les yeux figés sur la rouquine qu’il vient de couper. Elle a un sourire nerveux avant de répliquer “Non ... c’est juste toi qui n’écoute pas.” ses yeux se tournent vers les autres comme pour y chercher un appui. Silence radio. Si sa conscience était encore présente, peut-être qu’il aurait pitié, il s’excuserait et l’inviterait à continuer. Sauf que ça fait bien longtemps qu’il s’est dénudé de remords, de regrets, de tout ce qui l’empêcherait de se comporter comme un connard. Elle essaie de garder la tête haute, Bo soupire, agacé de la connerie de son pote et Nox décolle finalement de son cocon. Il enjambe les corps, cherche un instant Rory avant d’oublier qu’elle n’est pas là. Ca le frustre, le fait chier de se rendre compte de son vieux réflexe alors il jette son mégot dans le cocktail maison de la rouquine aux joues rosies de honte “Allez continue, les gens aiment ceux qui comblent le vide.” un simple signe de la main alors qu’il s’en va, dégage de cet appartement où s’entasse des corps entiers, il entend même les échos de ces moments charnels qui nous feront honte le lendemain à travers les murs, une musique qui se mélange à la mélodie violente d’un rap vulgaire. Il claque la porte pour étouffer le bruit. Silence, enfin. Il reste planté dans le couloir, attend comme un con que ses oreilles cessent de siffler. Il savoure. Puis son ventre finit par le ramener à la réalité. Il bouffe rarement la journée. Sûrement parce qu’il est trop occupé à dormir pour rattraper ses nuits sans étoiles ou à faire chier le monde.

Quelques pas le séparent d’un diner qu’il sait souvent rempli la journée. La chaleur planant dans les rues lui colle à la peau, il rêve déjà d’une boisson avec glaçons, de la vieille clim qui goutte au sol pour le rafraîchir. Il rêve de tout et surtout de bouffer. Son attention tournée ailleurs, le carillon de la porte qui s’ouvre sonne, brise son cocon avant qu’il ne percute quelqu’un. Un mouvement trop brusque, une soirée de merde avec son point final en forme de tache rosâtre sur son putain de t-shirt. Ses yeux s’abaissent d’abord sur la bavure, lèvres entrouvertes, soupir bruyant. Le “Ah.” suffit à lui rappeler qu’un être humain est en face de lui “Ah ?” qu’il répète, pas certain d’avoir bien entendu. Le reste des mots qui sortent de sa bouche en bouton de rose lui vrille le myocarde. Il était pas d’humeur au début de la soirée, il l’est encore moins à présent. “Et tu viens de renverser ta merde sur moi. Tu gagnes le concours de celle qui casse le plus les couilles entre nous deux, félicitation.” Connasse. Il bouge pas, espère bien qu’il la gêne profondément. Elle représente un cadeau tombé du ciel, de quoi se défouler sur quelque chose, n’importe quoi. Ses airs de fille gentille et douce sont juste un appel à chercher un peu plus sous l’apparence. “Les excuses ça écorche ta langue ? Faudrait ptêtre que tu t’en serves pour lécher ta connerie du coup.” il est déjà vicieux, la rabaisse, le mot chienne au bord des lèvres. Il se fiche de donner du spectacle au seul pecno encore derrière son comptoir, veut juste ses excuses, qu’elle répare sa connerie et divertisse sa soirée si semblable aux autres.
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MessageSujet: Re: of rage and bones } nox   of rage and bones } nox EmptyDim 15 Juil - 17:05


of rage and bones
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regarde comment, du bout des lèvres, je déclare la guerre au monde entier.

parfois, c’est plus fort que nous. plus fort que nos meilleures intentions, plus fort que toutes les inhibitions qu’on a – sinon prétend avoir. parfois, on a juste envie d’être créateur de toute forme de chaos. pour le simple plaisir de savoir qu’on a su détruire quelque chose, aujourd’hui. il n’est pas de plaisir plus simple que celui de se tenir debout, triomphant et roi, sur un tas de ruines encore fumant et d’admirer aussi loin que porte le regard l’étendu des dommages que l’on répand. alors lorsque salem percute cet inconnu à la sortie du diner, forcément elle hurle au ravage. le type qui la toise est grand, beaucoup plus qu’elle, aussi il la regarde de haut ; sans doute plus pour le dédain qu’il dégage que pour sa taille réellement. aussitôt bousculé, son discours s’envenime. salem l’observe avec attention, une loupe métaphorique au coin de l’œil à en déchiffrer la moindre ridule. bien peu scandalisée par la méprise qu’on lui jette au premier regard, au contraire elle s’en intrigue. elle remarque deux choses. la première : cette mauvaise humeur qui la heurte n’est aux hommes que très peu ordinaire. il en est ainsi chez les autres ; par fénéantise, faiblesse ou simple courtoisie, quereller des inconnus n’en vaut tout simplement pas la peine. mais celui-là qui se tient devant elle est différent, de cette seconde espèce d’êtres humains, sans doute. ceux-là même que l’on fabrique avec des restes de carnage : des morceaux d’univers encore incandescents que l’on colle et retape et bâtit en personnification de ressentiment. des gens comme elle, en somme. sa colère, donc. c’est la première chose qu’elle remarque. la seconde : elle adore ça. frisson d’adrénaline qui lui parcourt l’échine à l’idée d’une altercation et l’envie, aussi instinctive de déraisonnée de semer la pagaille. c’est tenir une bombe entre ses mains et chercher à tout prix à la faire exploser. c’est mettre la tête dans la gueule d’un lion en le suppliant de mordre. c’est se jeter nue dans la jungle et espérer le pire. « non, mais je ne vois pas l’intérêt de m’excuser si je ne suis pas désolée. » ses lèvres se fendent d’un sourire sans chaleur qui ne va pas jusqu’aux yeux. le ton est neutre, témoignant d’un désintérêt affligeant. salem sait reconnaître un complexe de supériorité quand elle en voit un et si ce mec en face d’elle espère ne serait-ce que l’ombre d’une révérence, il risque de passer une mauvaise soirée. n’est jamais intimidée salem, pas même un tout petit peu tremblante. car le principal attribut d’une psychopathe doublée d’une sorcière – outre les malédictions que l’on lance du regard et les sorts que l’on marmonne ; c’est de toujours se savoir la personne la plus effrayante dans chaque pièce. « c’est toi qui m’es rentré dedans de toute façon. tu crois pas que ce serait à toi de t’excuser ? c’est un milkshake parfaitement bon que tu viens de gâcher, là. » d’une mauvaise foi évidente, elle ne cherche qu’à provoquer. un passe-temps pour les sauvages, mais un loisir des plus grisants. sous la plume de rostand, cyrano le disait déjà si bien eh bien ! oui, c'est mon vice. déplaire est mon plaisir. j'aime qu'on me haïsse. une excuse de sensation au ressenti brûlant de la morsure d’hostilité d’un autre. voilà ce que c’est, l’abandon temporaire de la désarticulation entre elle-même et la totalité du monde qui l’entoure. brusque rappel aux choses réelles que de buter sur de la répugnance pure.

artificial nocturne

toujours devant la porte, c’est un bien singulier jeu de regard qui s’enclanche. le semblant d’air de fille sympa disparaît aussitôt que l’on ose mettre les pieds dans les prunelles de salem. les yeux sont le miroir de l’âme, disent-ils. ceux-là n’ont pas grand-chose à refléter. verts en couleur, pourtant noir en esprit. et tout le monde le sait : noir, c’est noir. il n’y a plus d’espoir. un ange finit par passer. elle le chasse en ouvrant la bouche. « alors? tu vas rester planter là comme un débile ou tu vas te décider à te bouger? j’ai pas toute la soirée. » elle ment, évidemment. sa nuit ne connaît aucun projet et à dire vrai, cette situation la distrait. d’ordinaire, east vista brille surtout pour son manque cruel de divertissement. la vie y est bien trop propre, encore penchant du bon côté des rails. mais cette fois-ci, et pour son plus grand plaisir, c’est la nuit toute entière – presque littéralement – et toutes ses promesses de récréation que l’on dépose à ses pieds.

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MessageSujet: Re: of rage and bones } nox   of rage and bones } nox EmptyDim 19 Aoû - 11:31

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 extase rageuse
salem & nox

Et plus les mots s’étiolent et plus Nox sent son calme s’effilocher doucement, tombant en corolle sanguinolente aux pieds de sa conscience orageuse. Il a toujours foulé le monde de son pas impérieux, comme pour prouver qu’il existait, lui aussi. Au passé. Parce que le présent lui semble bancale, terrible et désastreux face à ses relations qui se mordent et s’entrechoquent comme des chiens aux abois voulant s’arracher le cou pour qu’il ne reste que des cadavres de relations passées. Il est amer Nox ce soir et il faut bien que l’acide de sa langue vienne heurter quelqu’un pour s’en décharger. Son corps se noie dans l’arsenic. Brûle et crève devant les yeux qu’elle lève vers lui, un lac profond, noirâtre qui le déstabilise une seconde. Son visage semble celui d’une douceur qui esquisserait des sourires à tout va, caressant les cœurs en furie de sa voix calme et posée. Il suffit de s’accrocher aux opales qu’elle pose sur le monde pour comprendre que tout est trompeur, un habit qui aveugle les gens pour mieux les surprendre. Elle l’agace un peu plus. Toujours plus, rajoutant à sa hargne nocturne. “Donc tu l’as fais exprès ?” il hausse un sourcil à son encontre, la mettant au défi de lui répondre “oui” et d’en assumer les conséquences, lourdes et sanglantes, qui viendront avec. Un chien fou sans sa laisse, c’est tout ce qu’il est à cet instant, le sang bleu coulant dans le lit de ses veines ne le soignant pas de la folie si laide qui grogne au fond de sa carcasse trop grande.

Il en oublie le décor et le monde qui continue de tourner autour d’eux. C’est tellement facile de se concentrer sur elle et ses mots vipérins qui lèchent et empoisonnent au bon endroit. Un ricanement sec et retenant à grande peine ses insultes s’échappent de ses lèvres alors qu’il pense rêver, son cerveau déglingué lui jouant un tour vicieux pour niquer un peu plus sa soirée. “On est donc dans une impasse parce qu'il me semble que je suis encore moins désolé que toi.” un cul-de-sac dans lequel il a envie de l’emprisonner pour qu’elle baisse enfin les yeux et comprenne qu’il n’a rien d’un être normal qui pourrait se confondre en balbutiements et même lui racheter un milk-shake pour effacer sa bavure. Il la méprise comme il méprise le monde entier et lui-même, en première place. On l’a façonné de cette façon, comme une pierre qui roule et heurte les gens, se brisant sur eux, leur laissant des caillots qui montent à la tête pour laisser de méchantes séquelles et lui, toujours mordu par sa solitude pesante. Une foule pourrait bien l’entourer qu’il n’entendrait que le vacarme de son isolement.

Leurs yeux s’agrippent, se harponnent et se déchirent en silence, conversation sans mots, muette mais qui en cri plus que ne leurs feront leurs deux bouches closes. Nox ne bouge pas, elle non plus. Peut-être que ça durera une éternité alors que la vague d’une colère rouge vient noyer son cœur aux quelques mots qu’elle laisse échapper. Réflexe stupide mais instinctif de saisir son bras pour l’enserrer entre ses phalanges intrusives, qui serre et serre encore la peau d’un bras si fragile sous sa poigne impérieuse. Son corps se penche vers le sien, bien assez pour qu’elle sente les soupirs que ses lèvres laissent passer à travers sa langue qui s’anime dans un murmure, confiant un secret bien tourmenté “J’te propose plutôt de rester là jusqu’à ce que tu comprennes que tu viens de tâcher mon putain de t-shirt et qu’un simple pardon suffira pas à étancher mon agacement. Ou peut-être qu’il faut te le faire comprendre autrement ?” le ton est glacé et il sait que s’emporter pour ça n’est que le résultat d’une accumulation de choses insignifiantes l’ayant mené au terme de ses limites. Elle portera le nom de son exutoir et son visage restera gravé dans ses rétines pour qu’il se souvienne de ce soir où il aura basculé. “Maintenant recule ou j'me sers de ta tête pour essuyer.” Elle ne partira pas, il l’a décidé. “Y’a un soucis ?” la voix du type derrière son comptoir perce la bulle et Nox arrive à relever les yeux, offrir ce sourire qu’il n’offre qu’aux êtres qu’il ne croisera plus jamais, plaquant sur sa face de gamin un angélisme déplacé “Tout va très bien.” son regard revient à elle, lâche son bras lentement, en une caresse empoisonnée, ses yeux lui laissant le choix de contre attaquer ou d’abdiquer.  
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