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| Sujet: heaven | mads Dim 8 Juil - 20:16 | |
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Fritures, encore fritures, toujours fritures. Ca empeste tellement le gras qu’elle imagine un instant qu’elle repartira d’ici avec quelques kilos de plus, de l’huile plein les cheveux et la peau, prête à cramer sous l'astre frappant d'un été étouffant. Sa jambe encore valide s’agite en tique nerveux sous la table, elle ronge ses ongles Maxym, anxieuse et prête à bondir à chaque fois qu’il tourne le regard dans sa direction. Elle est pas sûre qu’il sache qu’elle est là. Peut-être que si. Après tout, elle n’est qu’un corps banale trimballé dans une foule pleine de ses propres banalités. Le lieu est rempli à rabord de bruits, musique, discussions, grésillements de viandes dans la cuisine, sa tête prête à exploser. C’est pas l’endroit le plus discret du monde mais elle se fond parfaitement au décor dégueulasse, salopette en jean délavé et un t-shirt jaune moutarde pour recouvrir la peau constellée de cicatrices. C’est pas tant qu’elle a honte, c’est seulement pour l’envie de mettre du soleil sur elle. Ses doigts trifouilles la barquette de frites dans laquelle elle trempe ses doigts depuis plusieurs minutes, ses yeux ne lâchant pas sa tête. Certaines doivent le trouver magnifique, comme le duo de jolies blondes au fond du restaurant. Regards de mer agitées, rires irritants, leurs voix l’atteignent même elle, trop éloignée, leurs regards affamés passant sur lui, chantant leurs fantasmes, faisant grimacer Maxym de dégoût. Les filles et leur jardin pleins de secrets inavouables, de désirs qu’elle comprend à moitié, l’esprit ailleurs, plongé dans la barque des mystères, à la recherche de celui qui la fera le plus frémir. Oui, elle attend l’Énigme, la seule, celle qui arrivera à la faire bloquer complètement, le mythe du crime parfait dont l’auteur est un spectre sans empreintes.
Peut-être que c’est lui, sa clé, même si elle en doute. Ca fait des jours qu’elle le piste, comme elle peut, de son pas irrégulier, faisant craquer le bouton de son appareil photo. Elle s’est glissée dans la peau d’une pseudo-journaliste, reniflant la mort là où elle n’est peut-être jamais passée. Les gens parlent trop dans son quartier, les rumeurs courent, filent pour passer de bouches en bouches et atteindre d’autres oreilles qui sont devenues accros aux faits incertains. Elle s’y est accrochée quand l’une de ses voisines lui a interdit de l’approcher. Lui interdire est une erreur, elle foncera vers la ligne rouge largement tracée pour plonger dans le néant dont on l’a éloigné. Maxym suffoque d’attente. Elle veut juste atteindre le bon moment, ce moment précis où il pourra pas faire autrement que poser ses fesses et l’écouter. Elle en a besoin. Tant d’heures et de belles journées épuisées pour le courser, sans croiser les deux opales où la nuit s’est calquée, sans entendre sa voix de près et en discerner les variations. Elle est trop passionnée des gens, de toutes les nuances qui les comportent, du panel de capacités infinies qu’ils ont en eux et ne soupçonnent pas. Même ceux qui ont été avalés par la prison puis recrachés sans rien de plus que leurs fringues, elle voit en eux quelque chose. Ca la fascine, ça fait éclore l’ombre d’un sourire au creux de ses lèvres.
Les filles du fond se lèvent, leurs voix dégradant toujours plus le brouhaha qui les entoure, leurs yeux passant toujours sur lui, comme pour crier qu’on aimerait plonger ses doigts dans un dessert, de la gourmandise humaine qui l’agace alors qu’elles sortent enfin en passant tout près de lui, le frôlent, s’évaporent par la porte coulissante. Elle bondit, Maxym saisit sa béquille sans trop faire attention au fracas qu’elle fait en se levant, tamponnant la table, manquant de renverser son plateau qu’elle emporte avec elle avant de le poser brutalement sur la table à laquelle il est assis depuis plusieurs minutes. “MEC ! T’as vu ces meufs ? J’suis quasi sûre que t’as une touche ! C'est quoi ton secret ?” une entrée en matière violente, sortit de nul part d’entre ses lèvres où se bousculent mille mots qu’elle essaie de trier, sans délicatesse. Il n’a pas encore levés les yeux sur elle qu’elle lui offre un sourire, un éclat de sa joie qu’elle offre à tout le monde, à tout va, en espérant qu’on le lui rendra. Ca marche parfois, pas tellement souvent, la faute à la béquille, la faute à la jambe en moins, la faute à pas d'chance. “J’peux m’asseoir ?” elle attend pas vraiment de réponses, son corps déjà installé face à lui. C’est sans trop de grâce qu’elle plonge ses doigts un à un dans sa bouche pour en enlever tout le gras, véritable enfant qui ne sait pas comment on se comporte devant les autres puis reprend, sa voix glissant toujours trop vite “Apparemment, t’es une star dans ton quartier. Une sorte de … Ted Bundy en moins dégueulasse mais en plus canon. Fin ça, c’est c’qu’on dit hein !” elle hausse les épaules, entame une discussion où elle ouvre des portes avant de les fermer violemment. Elle achève enfin en lui tendant la main, laisse toujours l’éclat de joie se planter au bord de ses lèvres, attendant la sentence, parce qu’elle viendra forcément. “Je m’appelle Max.” c’est pas le prénom en entier mais elle a la paresse du langage de tout dire, parfois Max passe mieux, ça fait briller les yeux, ça fait rire, ça fait sourire. Et est-ce qu’il a déjà eu l’occasion de sourire de nouveau, lui ?
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| Sujet: Re: heaven | mads Lun 9 Juil - 8:04 | |
| heaven (@maxym blake) -- -- -- -- -- -- -- -- --
Rires qui t’fait l’ver les yeux vers elles, deux allumeuses qu’aiment bien attirer l’attention. L’genre qui s’mettent à crier au viol quand y a les grosses paluches – qu’elles imaginaient effleurer leurs intimités deux s’condes avant – commencent à les tripoter. Deux belles salopes qu’tu reluques quand même, pas fait en bois. Même si ton fantasme est sans doute légèrement plus sanguinaire qu’le leur, la strangulation étant un bon moyen d’faire taire la sérénade cacophonique qu’elles t’chantent d’puis t’à l’heure. Sentir la chair, les muscles, les tendons, les os s’broyer sous la pulpe d’tes doigts, symphonie organique qui t’fait presque r’gretter leur départ abrupt. T’hésites même à les suivre, persuadé qu’c’est c’qu’elles veulent, t’façon, mais y a un problème qui s’immisce entre toi et la sortie, t’obligeant à laisser ton cul s’fusionner contre l’siège qu’t’occupes d’puis d’jà trop longtemps. — MEC ! T’as vu ces meufs ? J’suis quasi sûre que t’as une touche ! C'est quoi ton secret ? Eh. Bonjour, d’jà? Demi r’gard qu’tu lui accordes, ton air blasé qui détonne sur son expression euphorique. L’contraste est presqu’encombrant et, pourtant, ç’a pas l’air d’la choquer. Pas autant qu’toi, du moins. Deux corps incompatibles, qu’ont pas d’raisons d’s’aboucher, qu’auraient jamais dû s’rencontrer. Coup d’œil vers sa jambe qu’existe plus, vers sa béquille qui semble l’handicaper plus qu’autre chose. Fascination éphémère, celle qui dure qu’une fraction de s’conde avant qu’ton attention s’porte vers la grand’ f’nêtre qui donne sur l’extérieur, matant l’cul des blondasses qui s’éloignent en ricanant. Et tu te d’mandes c’qu’est pire entre des rires niais ou des mots qui s’emboîtent mal.
— J’peux m’asseoir ? — Non. Elle s’assoit. Putain! T’la fusilles du r’gard alors qu’elle lèche ses doigts un à un, tes lèvres qui s’pincent pour lui signaler ton impatience. Non verbal qui, clairement, elle r’marque pas ou elle s’en bat les couilles à un degré quasi insultant. Tell’ment qu’ça t’fait grincer des dents lorsqu’elle s’autorise à r’prendre la parole. Elle est suicidaire ou quoi? — Apparemment, t’es une star dans ton quartier. Une sorte de … Ted Bundy en moins dégueulasse mais en plus canon. Fin ça, c’est c’qu’on dit hein ! T’hausses les sourcils, tes lippes qui s’détachent douc’ment, sidéré par sa réflexion. Elle… elle vient vraiment d’te comparer à un tueur en série nécrophile, là? Et c’est qui ce on? T’aimes pas quand y a des échos, surtout pas d’puis qu’t’es parvenu à t’faufiler parmi les hommes de main du padre Raynes. T’as une putain d’vendetta à exécuter, là. Pas question d’immiscer un once de doute ou d’soul’ver la moindre interrogation dans la cervelle délurée du vieux! T’dois faire profil bas, pas attirer l’attention, putain.
— Je m’appelle Max. Mimique dédaigneuse qui s’empare d’ton visage lorsqu’elle t’braque sa patte adipeuse sous l’nez, c’te dernière encore imbibé du liquide d’ses glandes salivaires. Tu fixes sa poigne que’que s’condes avant de l’ver les yeux vers son sourire qui t’agresse la rétine, bras qu’tu croises contre ton torse pour lui démontrer – dans une nouvelle tentative – qu’t’es pas intéressé à t’taper une causette. — Et bien… M a x , s’tu veux pas finir comme une des victimes d’Ted Bundy, c’t’à dire d’être sauvagement tué avant qu’ton cadavre s’fasse brutalement violer, j’te conseille fortement d’me foutre la paix. Menace qu’tu profères sans sourciller, craché comme du venin et accompagné d’un sourire exagérément forcé qui t’creuse les joues, exposant fièrement toutes tes dents alors qu’il s’efface aussi vite qu’il a vu l’jour. L’menton qui pivote machinalement vers la droite, lui offrant ton profil l’plus disgracieux des deux, cherchant la serveuse du r’gard pour la r’pérer et t’échapper sans payer. Elle os’ra quand même pas t’courir derrière avec un membre en moins, si? Tu t’lèves d’un bond pour fuir l’macchabée qu’a toujours ses prunelles qui pèsent sur toi, sans lui offrir la moindre œillade susceptible d’être mal interprété. T’as été suffisamment clair, c’te fois-ci. Dos qu’tu lui montres sans un once d’remord alors qu’c’est à ton tour d’te faufiler par la porte coulissante.
Dernière édition par Mads Miller le Mer 11 Juil - 7:28, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: heaven | mads Mar 10 Juil - 8:05 | |
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Ses lèvres balancent les rumeurs qui courent, elle amplifie un peu le tout en sortant un nom de psychopathe connu, lui fout son boulet de canon en pleine gueule et voit que ça a son effet. L’amusement prends possession de ses traits alors que sa jambe s’agite toujours en tic nerveux sous la table, que les diverses odeurs commencent à lui donner la nausée. Elle aimerait discuter ailleurs mais laisse ça à plus tard. Ses yeux le scrutent à travers ses boucles emmêlées, se demande si ses mains ont vraiment tuées, si il a connu le sang et son odeur, l’effet que ça lui a fait. Encore des interrogations où les réponses ne viennent pas. Elle se fait brutalement polie mais toujours aussi intrusive, tendant sa main qu’elle estime propre maintenant que ses doigts sont passés sur sa langue. Il a le dédain peinturluré sur le visage, elle se demande encore ce que lui ont trouvés les filles sortit depuis plusieurs minutes maintenant. Elle a pas vraiment de goût non plus Maxym, elle est tombée une fois pour la beauté d’un autre, elle regrette encore, s’empêche d’y penser. Elle sait tout de même que ça fait 832 jours, 11 heures et quelques minutes, qu’elle ne l’a plus revu. Sa main ne flanche pas alors qu’elle revient à l’instant présent, comprends vite qu’il ne la prendra pas et rétracte doucement ses doigts avant de reposer sa main sur sa cuisse.
Il croise les bras, se barricade dans son propre corps, sûrement pour lui renvoyer qu’elle a rien à foutre ici. Max reste là, le corps toujours tendu, pas d’angoisses ni de peur, juste d’excitation enfantine, elle l’observe, et chaque mots qu’il lâche menace de la faire rire. Elle se retient, comme par peur de le vexer encore plus, pince brutalement les lèvres avant de secouer la tête “Ok mais alors tu peux faire ça une fois que j’aurais posé mes questions ?” elle a de l’espoir plein la voix mais elle découvre qu’il ne l’écoute même pas un peu. Il se lève brusquement, la laissant lèvres entrouvertes sur des phrases qui resteront coincées au fond d’sa gorge. Son corps passe la sortie et elle se dépêche d’attraper sa béquille customisée pour le suivre tant bien que mal. Elle maudit brutalement sa jambe en toc, celle qu’elle évite de regarder dans le miroir lorsqu’elle rentre chez elle, qu’elle enlève avec raideur avant de reconstruire un sourire sur ses lèvres, parce qu’elle a assez pleurer pour toute une vie.
“HEY !” son cri attire les regards, sauf le sien mais elle ne fixe que son dos, hurlant sa méprise et son indifférence. Dans sa course, elle manque de trébucher, se rattrape, s’arrête avant de soupirer d’agacement. Elle hésite un instant mais ne réfléchit pas lève le bras avant de lui lancer sa béquille dessus, la laisse le percuter avant de se prendre comme une claque ce qu’elle vient de faire. Elle secoue vivement la tête, l'acide de la panique venant diluer son sang, boitillant jusqu’à lui “Putain, pardon, pardon, pardon ! Mais fallait que tu t’arrêtes !” elle se place devant lui, place son regard ailleurs que sur son visage, la honte prenant peu à peu à sa place sur ses joues. Elle se déteste d’être aussi stupide. “Hum … Bon, écoute, j’ai juste b’soin de te poser quelques questions. Sois cool. Puis tu m’as toujours pas dis ton nom.” qu’elle ajoute précipitamment en levant les yeux vers lui avant de les détourner, de les poser sur ce qu’elle a fait devenir une arme, grimace “T’as pas trop mal ?” sûrement que si et elle se demande si il serait vraiment capable de mettre ses menaces à exécution maintenant. Elle a pas prévu de mourir, pas maintenant, pas avant d’avoir fait imploser ceux qui ont détruit son père.
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| Sujet: Re: heaven | mads Jeu 19 Juil - 12:06 | |
| heaven (@maxym blake) -- -- -- -- -- -- -- -- --
Elle t’compare à un putain d’nécrophile... t’aurais probablement rien dit s’il avait s’agit qu’d’un simple tueur en série. P’t’être même qu’t’aurais été flatté et qu’t’aurais pas coupé court à la discussion. L’soucis c’est que, quand on s’est pas comment aborder les gens, on l’fait pas. C’est, en parti, pour c’te raison qu’tu l’fais jamais ou très rarement et faut dire qu’t’es pas l’seul qu’est pas doué pour communiquer... p’tite conne, va! Et, comme si c’tait pas suffisant, elle en rajoute après la menace venimeuse qui t’caresse la langue, se ret’nant d’exploser d’rire, là, rien qu’sous ton nez. — Ok mais alors tu peux faire ça une fois que j’aurais posé mes questions ? L’arrogance à son apogée et c’t’à ton tour d’réprimer un sourire. C’lui qui s’veut plus machiavélique qu’complice. À quoi lui serviront tes réponses si, au final, tu la fais saigner jusqu’à c’qu’elle crève? Pas doué, la gosse.
C’t’à c’moment qu’tu t’décides d’te l’ver pour mettre un terme à c’te rencontre qu’aurait jamais dû avoir lieu. Deux corps en désaccord qu’auraient dû stagner à l’étape d’simple inconnus, mais y a fallu qu’elle t’présente c’te poigne adipeuse, celle qu’t’as carrément ignoré à défaut d’lui couper. Ç’aurait p’t’être équilibré sa carcasse inach’vé. Macchabée qu’t’abandonnes derrière toi lorsqu’tu passes la porte et, ce, sans l’moindre remord, sans même y j’ter un dernier coup d’œil d’incertitude. — HEY ! Supplication pour qu’t’effectues un cent quatre vingt degré, celle qu’tu fais comme si t’avais rien entendu alors qu’t’atteint l’extérieur du bâtiment. Elle va s’tanner... forcément. Et c’pas comme si elle pouvait t’rattraper vu son adresse. Y a tout d’même c’coup dans l’dos qui t’fait t’arrêter. Les yeux qui s’écarquillent et les lippes qui s’décollent. Elle a pas... non, c’pas possible... T’tournes les talons pour dévisager l’objet qui t’a heurté qui jonche le sol avant d’planter tes iris dans ceux d’la môme. — Tu… t’viens vraiment d’me balancer ta foutue béquille, là? L’ton d’voix qui s’accentue à la fin d’ta phrase, augmentant d’un octave chaque mot qu’tu craches alors qu’elle s’contente de s’couer la tête. — Putain, pardon, pardon, pardon ! Mais fallait que tu t’arrêtes ! — T’as rien trouvé d’mieux? T’rétorques alors qu’elle s’fout d’vant toi pour poser son r’gard partout sauf dans l’tien qui, d’ailleurs, n’la lâche plus. Elle qui voulait ton attention, faut croire qu’elle a su comment s’y prendre.
— Hum … Bon, écoute, j’ai juste b’soin de te poser quelques questions. Sois cool. Puis tu m’as toujours pas dis ton nom. Elle daigne enfin te r’garder une d’mi s’conde avant d’grimacer lorsqu’ses prunelles s’accrochent à sa béquille. Bras qu’tu croises à nouveau contre ton torse, toujours réticent à l’idée d’lui faire la conversation même si, maint’nant, t’lui accordes un dix sur dix pour c’qu’est d’l’originalité. La délicatesse, c’t’une autre chose. — T’as pas trop mal ? — Mads. T’réponds, ignorant complètement sa dernière question. Évidemment, qu’t’as pas mal. T’es pas à une béquille prêt d’te faire chier à l’hosto’. T’façon, c’pas comme si t’avais pas vécu pire comme douleur.
Et tu finis par t’détendre... enfin. Les bras qui tombent l’long d’ton corps avant d’foutre tes mains dans les poches d’ton jean. T’la détailles un court instant avant d’soupirer, sachant pertinemment qu’elle t’lâch’ra pas la grappe tant et aussi longtemps qu’tu t’montres pas coopératif. Elle est coriace, la mioche, t’peux pas lui enl’ver ça, sa ténacité. — C’bon, qu’est-ce tu m’veux, là? T’souffles avant qu’un long et interminable soupir franchit le r’bord d’tes lèvres. Tes doigts qui palpent ton paquet d’clope avant d’l’extirper d’ta poche. T’lui accord’ras uniquement l’temps qu’ça t’prend pour brûler une cigarette. Après ça, tu t’barres!
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| Sujet: Re: heaven | mads Sam 21 Juil - 17:47 | |
| ✩✩✩ ≡ mads & maxym
Geste vite regretté, elle reste un instant figée, les pieds enchaînés au sol par les entraves du choc qui s’accroche à elle, se rendant bien compte qu’elle aurait dû faire tourner ses méninges avant de se servir encore de sa béquille comme d’une arme. Elle claudique, aveugle aux regards qui se portent sur eux, funambules foireux pour la curiosité trop profonde des passants. Maxym qui dérive vers lui, confonds les mots en excuses précipitées, n’osant croiser le noir d’un regard qui l’accusait déjà bien assez d’entrer dans sa journée sans même demander. Ce n’est pourtant pas ça qui l’arrête, son coeur battant à tout rompre dans la cage fragile qui lui sert de poitrine, un staccato délirant d’excitation et d’adrénaline, elle conjugue chaque journée sur des notes différentes. Si aujourd’hui la teinte sera celle de la violence et des revêches, elle l’appréciera à sa juste valeur. Elle n’a pas peur de sa réaction, appréhende simplement qu’il lui file entre les doigts parce qu’elle est encore devenue une tornade plutôt qu’un vent léger qui apaise. Elle n’apaise jamais personne Maxym et elle a pas encore appris comment on approche les bêtes qui sont restées longtemps enchaînées, assez pour mordre la main qui s’approchent trop près d’elles.
Elle grimace légèrement à l’entente de sa question, pince les lèvres pour mieux mûrir les mots, sans succès “Bah fallait bien que tu t’arrêtes j’ai dis ! T’as peur de moi ?” elle le demande brutalement avec le sourire, celui d’une enfant inconsciente du gouffre avec lequel elle est en train de flirter. Peut-être qu’il l’y entraînera sans qu’elle ne puisse rien n’y faire. Elle est charmée par les ombres, les adorent de loin, les observent, calculent l’intensité des sombres besognes qu’ils achèvent les nuits où il n’y a que la lune pour témoin silencieux mais s’y plonger brutalement, faire partie de ce monde, ça n’a jamais été son ambition. Elle est juste remplie de questions, s’arment comme elle peut devant le regard qu’elle ose enfin croiser, s’abaissent pour rattraper la béquille devenue javelot, qui ne l’a pourtant pas hameçonner mais aura au moins fait cesser sa route. Si il ne réponds à ses mots qu’avec son prénom, Maxym le remarque et s’en réjouit silencieusement “Maxym. C’est plutôt doux Mads pour un mec comme … Enfin, c’est cool comme nom.” syllabes emmêlées, hésitantes, elle a ravalé bien vite le comme toi qui aurait été déplacé, aurait appuyé sur la mauvaise plaie, parce qu’elle ne le connait pas, les ont dits qui peuvent bien se faire entendre dans les bouches qui se délient difficilement ne restent qu’un brouillard éphémère qui ne lui en dit pas assez sur ce qu’il est. La gamine est pourtant certaine qu’elle devra planter brutalement le couteau de ses questions dans un passé sûrement douloureux, on ne peut pas contourner un sujet aussi épineux sans s’y piquer violemment.
Il abandonne, elle le remarque et ne peut retenir d’étaler sa joie sur des lèvres qui parlent trop, repousse nerveusement les mèches qui lui tombent sur le visage, scrutant de ses yeux clairs le visage qu’il lui offre, ciment impassible et glacé qu’elle a bien cherché à rigidifier en lui offrant la violence sans réellement le vouloir. “J’ai entendu des choses sur toi.” elle adoucit le ton, l’enroule dans le miel sans pour autant être hypocrite, décroche le sourire pour prendre un air plus sérieux, s’appuyant un peu plus sur ce qui lui sert d’appuie contre la gravité, osant enfin percuter les prunelles sombres qui doivent murmurer bien des horreurs “A vrai dire, les rumeurs je m’en fou. C’est tes réponses qui m’intéressent.” Elle a entretenu cette conversation avec elle-même pendant des semaines, le temps de l’apercevoir jusqu’à fouiller sa vie derrière son dos sans en apprendre beaucoup plus, si ce n’est des faits peut-être exagérés, dramatisés encore et encore, elle s’est promis de bombarder les mots sans lui laisser de répit et la voilà muette et presque hésitante. Sa gorge s’éclaircit en une toux peu discrète avant qu’elle ne reprenne “Est-ce que c’est vrai que t’as fait de la taule ?” elle finit par le lâcher dans un souffle vite relâché, parce qu’il n’y a pas mille chemins par lesquels passer pour atteindre son but et balancer le couteau là où ça fait assez mal pour mettre à genoux. Peut-être qu’il a juste accepté et que ça ne lui fait rien, que si lorsqu’il la regarde ou regarde le monde comme elle a pu l’observé, ce n’est pas à cause des maux accumulés dans son esprit qu’il doit penser infaillible, fierté étouffante, cancérigène même. Sûrement qu’elle se trompe mais elle n’abandonne pas, insensible à la colère noire qu’il pourra lui cracher. Elle encaissera, elle a encaissé bien pire sans avaler de travers.
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