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 out her head, out his mind (gem)

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Nikos Avergopulos
- some guys really can't hold their arsenic -
Nikos Avergopulos

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MessageSujet: Re: out her head, out his mind (gem)    out her head, out his mind (gem)  - Page 2 EmptyMer 22 Aoû - 1:36

Le visage de l'astrologue s'illumine et celui de Nikos avec. Et bien qu'il reste impassible, à l'intérieur son coeur fait une putain de rave party. Triple-looping, salto and shit. Ses dents blanches brillent dans le noir et la lumière orangée des lampadaires achèvent de la sublimer. Elle est belle à en crever, tout le monde le sait. Lui le premier. Et pendant un instant, lui qui ne s'était jamais vraiment montré possessif se surprend à avoir des envies de meurtre en pensant au prochain qui effleurera son visage. Comment allait-il faire si un jour elle se ramenait avec un mec au Lion ou n'importe où d'autre ? Comment allait-il réussir à gérer l'ingérable ? Tout s'efface lorsqu'elle ouvre de nouveau la bouche, elle est ravie. Un peu trop. Il peut pas s'empêcher de le remarquer. Elle précise, elle se rattrape et il répond avec un demi-sourire. Of course. Il tourne à l'embronchement et le paysage défile. Pour la première fois de sa vie, Nikos répète scrupuleusement les limitations de vitesse. Il souhaite étirer le temps pour qu'il devienne long, élastique. Infini. Il ne peut pas s'empêcher de penser à toutes les fois où il avait voulu qu'elle soit auprès de lui. Juste sur le siège passager. Toutes les fois où il avait conduit jusqu'au Manoir tout feux éteints dans l'espoir de voir de la lumière, de voir un signe qui pourrait lui montrer qu'elle est là. N'importe quoi, pourvu qu'il y ait son visage quelque part. Et maintenant elle était là, en basket et tenue de cambrioleuse. Elle lui parle d'étoile et d'apprendre à ramper avant de marcher. Et c'est marrant comme ça fait écho à leur histoire. Ils avaient couru même, avant de savoir quoique ce soit. Il s'apprête à répondre lorsqu'elle surenchérit. Sans quitter la route du regard, ses fossettes se creusent. Oh, this reminds of someone. Elle. Absolument Elle. Tout à propos d'Elle. C'était la métaphore la plus évidente pour la décrire. A partir du moment où il avait posé les yeux sur elle, c'était tout le reste qui avait disparu à son avantage. Elle était sa Venus de Milo à lui. C'était aussi incontestable que l'existence de la lune. Elle le fait s'arrêter sur le bas côté et il s'exécute. Jeez G, would you mind to wait for the car to stop? Mais c'est trop tard, elle fuse déjà tout droit jusqu'à l'épicerie de nuit. Il observe les têtes des vieux types de la ville en train de jouer aux dès sur le sol se lever à son passage. Attend la remarque qui va le faire sortir de la voiture comme une furie. Mais elle ne vient pas et il regarde Gemma s'engouffrer dans la boutique. Pendant qu'il l'attend, son regard sur le tableau de bord. Il vérifie dans la boite à gant qu'il a effectivement de quoi fumer et intercepte un long cheveu roux qui traine sur le siège passager. Il sourit, comme un con. Le nombre de fois où il avait enlevé ses cheveux de ses affaires, de son lit, de sa caisse, de son canapé. Jamais il n'avait vu des cheveux comme les siens. Jamais aussi doux, jamais aussi. Elle sort de la boutique et il sait déjà ce que contient la bouteille qu'elle a dans la main. Il en avait eu continuellement dans son frigo pendant des mois. Elle s'installe dans la caisse et lui rappelle qu'elle lui en doit une. Deux maintenant. Do me one now and put your seatbelt on. 

Il met le frein à main, coupe le moteur et le silence se fait. Crescent Heights se prosterne à leur pieds. De si loin, dans son écran de lumière, la ville la plus pourrie des Etats-Unis prend presque des airs de nid douillet. La lune est haute dans le ciel, les étoiles brillent si fort qu'on croirait presque qu'elles le font exprès. Qu'elles savent. Il se penche, vers elle. Legs up. Ils échangent un regard et Nikos laisse échapper un rire. Get over yourself, I just wanna take the weed in the glove box. Après tout, leur amitié ne les empêchait pas de se taquiner, hein ? Parce que c'est ce que c'était n'est-ce pas, de la taquinerie ? Il récupère la weed, le grinder, tout ce qui lui faut. Pique un raison dans le sac de Gemma qu'il choisit soigneusement, avant de s'appliquer à rouler un joint parfaitement serré à l'abri du vent. Il le tasse sur le dos de sa main. Ready, let's go out. Avant de sortir, il met la radio. Assez fort pour q'ils puissent l'entendre de l'extérieur et pas trop pour réveiller le gardien du planétarium non loin. Et 20 secondes plus tard, le cul sur le capot de la Chevrolet il allume le joint dont il tire une longue latte. Il ferme les yeux, laisse la fumée danser dans sa gorge puis les rouvre avant de le lui passer. Son regard se perd dans le paysage et c'est dur pour lui de ne pas parler du sujet le plus tabou. Parce que ça a quelque chose de sacral que de se retrouver avec elle ici. Dans le noir. A la lumière des étoiles. Ils ont une nouvelle étiquette maintenant et il y a un tas de chose qu'il ne peut plus faire. Comme mettre sa main sur sa cuisse pendant qu'il conduit. Il ignore si elle l'avait remarqué mais il avait falli, toute à l'heure, dans la voiture. Sa main s'était soulevée avant de frôler sa cuisse pour finalement saisir le levier de vitesse. C'était moins une. Ouais, devenir l'ami de cette fille qu'il aimait à en crever était un putain de supplice de tantale. Et pourtant, dans le silence de la vallée il affirme le contraire à voix haute. You're cool to hang out with.
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Gemma de Salm
- mante religieuse -
Gemma de Salm

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MessageSujet: Re: out her head, out his mind (gem)    out her head, out his mind (gem)  - Page 2 EmptyMer 29 Aoû - 4:39

Même ici, à l'endroit où elles sont supposées être les plus proches, les étoiles se font timides. Trop précieuses pour la compétition, elles se laissent avaler par les lumières orangées en contrebas, la lueur cuivre de la ville qu'enfant, Gemma trouvait chaleureuse et qui lui paraît désormais maladive. La nuit est claire, certes - pour Crescent Heights. Il n'empêche qu'une partie d'elle, bien plus importante qu'elle n'oserait se l'avouer à elle-même, a envie de lui dire de remettre la clé dans le contact. De prendre la route ensemble et s'enfoncer le long de la frontière de l'état jusqu'à sa route, sa forêt, son lac et leurs étoiles. Prendre la route et ne pas s'arrêter avant d'avoir trouvé un endroit où les astres brillent vraiment. Pied au plancher, rouler suffisamment vite pour laisser trois mois de flottement dans la poussière, suffisamment vite pour retourner le sablier. Ou peut-être qu'ils n'en auront pas besoin, peut-être que le simple fait de retourner au lac leur suffirait à retourner aux versions d'eux-mêmes qu'ils étaient lorsqu'ils y ont plongé, un baptême qu'ils avaient cru éternel. Avec tout le pessimisme qui lui est désormais nécessaire pour fonctionner, Gemma sait que c'est pour cette raison précise qu'ils ne doivent jamais y retourner. Car on n'a jamais tant conscience d'avoir changé que dans un endroit qui est resté identique. Le capot du pickup est haut et elle s'y hisse avec difficulté, refusant obstinément la main qu'il lui tend sans même paraître s'en rendre compte. Elle échappe à la paume de Nikos comme à son regard. Même si tout dans leur situation actuelle crie le contraire, elle est catégorique : aucune chance qu'elle fasse deux fois les mêmes erreurs, et le plan de travail lui a servi de leçon. Elle s'allonge dans la courbe du pare-brise et c'est tout ce qu'il faut à ses yeux pour s'arrimer aux étoiles, comme si c'était leur fonction première. Elle relie les constellations apparentes avec un mélange d'habitude émoussée et du plaisir enfantin de l'investigation. Si elle se concentre suffisamment sur ce qui importe vraiment, cette canopée rassurante, si elle se laisse retourner à ses racines, peut-être qu'elle réussira à oublier la proximité de Nikos. Elle sait très bien de quoi ils ont l'air, lovés à deux face à la nuit, musique duveteuse en fond sonore. Idiotement, Gemma a peur de ce à quoi la situation peut ressembler pour un œil extérieur qui est, de toute façon, inexistant. Elle a peur de ce que les étoiles pourraient penser d'elle. Méticuleusement, Gemma dépose son sachet de raisin entre eux. Barrière physique érigée à défaut de faire confiance à toutes les intangibles, une grappe de fruit leur sera ce que l'épée était à Tristan et Iseult. C'est autant une précaution qu'un foutu aveu, et elle s'en aperçoit avec une seconde de retard. Bâtir une frontière, c'est confesser que la frontière est nécessaire, qu'elle a beau avoir besoin de ses deux mains pour compter ses ground rules, les mains en question ont besoin d'être disciplinées. Au dessus du sachet, Nikos lui passe le joint incandescent et entre ses lèvres à elle, il devient cérémoniel. Elle a toujours aimé la fumée avec une dévotion dévorante. Seul signe extérieur du feu à l'intérieur. Les traces gris perle de l'incendie qui lui ronge les poumons. Le symbole est puissant et suffit instantanément à l'apaiser. Le fait qu'elle n'ait jamais fait de la fumée une habitude est un foutu testament à sa force de volonté. Elle résiste à tout, et elle se force à s'en souvenir. Il n'y a qu'à la lune qu'elle est subordonnée. Cette tranchée salutaire qu'elle veut creuser entre eux, une fois de plus, Nikos l'invoque si facilement. Il en réaffirme l'existence d'une façon aussi facile et naturelle que son précédent I think we should be friends. Et à l'instar de ce moment, tous deux trempés dans le bar, c'est une poignée de main autant qu'un coup de poing dans l'estomac. Elle expire dans un sourire bref. "Haven't your heard?" Elle prend une nouvelle inspiration de fumée avant de lui rendre. "Apparently, that's my saving grace. I'm a bitch, a vamp, a quitter and a slut. But I'm a damn good friend." Il y a une détermination farouche sur les dernières syllabes. Autant les autres étiquettes ne l'atteignent pas, qu'elle les accepte ou non, autant celle-là, elle la brandit fièrement. C'est sa rédemption. Ou ça l'était, avant que même ça, ça n'échappe à son contrôle. Elle pense à Cece immédiatement, et elle sait que c'est visible comme en plein jour, placardé sur ses traits, même apparent dans sa voix, filigrane inévitable de la mélancolie cynique. Si elle n'a pas réussi à protéger Cece durant les derniers instants de sa vie, au moins elle s'est occupée d'elle après sa mort. Elle a géré l'après, a tout pris à sa charge, ça doit bien compter pour quelque chose, right? "Does it ever go away?" Ça lui échappe naturellement, comme s'il était la seule personne à qui elle peut poser la question - parce que, putain, c'est le cas. Nikos tourne les yeux vers elle, et il doit apercevoir le vertige dans ceux de Gemma car dieu sait qu'elle n'a nulle part où le cacher. Elle détourne aussitôt le menton. Machinalement, son index trace un cercle autour de son sternum, le regard perdu dans la vallée. Elle désigne un vide entre les poumons et le pire, c'est qu'elle en soit à espérer qu'il comprenne car elle n'a pas de mots pour le dire. "That ache, there. Does it go away?" Contrairement à elle, il a déjà connu ça. Probablement la pire perte d'entre toutes, il a dit adieu à sa mère. Aussi déprimant que cela soit, elle en fait appel à son expertise du deuil. Ils n'ont jamais vraiment parlé de sa mère, à part une brève mention en passant, rien de plus qu'une note de bas de page dans d'autres conversations. Dans le fond, elle ignore pourquoi. Peut-être qu'ils imaginaient qu'un sujet aussi personnel les rendrait trop vulnérables. Fools. Et dire que, pendant tout ce temps, ils avaient peur des morsures de l'autre alors qu'ils se tenaient au bord d'un foutu précipice.
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: out her head, out his mind (gem)    out her head, out his mind (gem)  - Page 2 EmptyJeu 30 Aoû - 4:51

À cet instant précis, tandis que l'encre de la nuit se mêle à la grâce interstellaire, sa présence lui parait presque évidente. Comme si pendant un quart de seconde, ils avaient toujours été allongé sur ce pare-brise à fumer un joint qui ne s'éteint jamais et une grappe de raison interminable. Figés comme oeuvre d'art, Nikos ne peut qu'apprécier la poésie du spectacle. La brise de l'été indien vient les étreindre et il peut sentir l'air chaud s'infiltrer sous son t-shirt contrastant avec le pare-brise froid et le moto encore chaud. La hauteur du pick-up sert cette impression de gravité. Il n'a envie d'être nul part ailleurs. Jamais il n'aurait pensé dans ses heures sombres qu'il pourrait se retrouvait un jour avec elle dans de pareilles circonstances. Si calmes. C'est une quiétude à laquelle il n'est habitué que seul d'ordinaire. Ici, c'est son endroit, son refuge, son havre. Et quiconque s'y isolait avec lui ne pouvait être la racine même de sa venue. Sans quoi ç'eut été totalement paradoxal. Mais si il y avait bien une chose qu'il avait appris au côté de la tornade rousse, c'était de ne jamais se reposer sur les certitudes acquises avant qu'elle ne mette un pied dans sa vie. Il y a ces moments à la saveur particulière qui s'impriment dans notre mémoire à long terme. Il aborde à nouveau leur nouveau statut, comme gage d'assurance qu'elle peut rester ici. Qu'elle a le droit. Que c'est OK. Alors qu'en réalité il aimerait lui dire à quel point il n'a aucune envie d'être son ami. A quel point il ne le sera jamais. Mais il a trop peur de gâcher un de ces moments parfaits si fragile qu'un mot de trop pourrait tout faire éclater. Il l'avait déjà expérimenté à ses côtés. Alors il se tait. Il sait que c'est un de ces moments. Un de ces moments fugaces, qui paraissent anodins de prime abord. Et pourtant une partie de nous le sait. Et Nikos sait que, même d'ici vingt ans, il n'aura qu'à fermer les yeux pour revoir Gemma allongée sur son pare-brise et se souvenir des effluves de son parfum mélangés à l'odeur de l'herbe s'échappant du joint qu'ils ont partagé au sommet du monde. C'est presque un sentiment de paix qui s'insinue entre ses côtes. Il a l'impression que l'étau qui l'empêche de donner de la profondeur à chacune de ses aspirations a disparu pour laisser place à une sérénitude qu'il pensait perdue à tout jamais. C'est peut-être la weed, ou peut-être elle. Il en sait rien mais le fait est que c'est là. Alors lorsqu'elle lui demande si ça finit pas partir. Cette sensation bizarre qui ne porte aucun non et qui pourtant est bien réelle... La réponse est toute trouvée. Le deuil, la perte, la souffrance les réveils qui s'enchainent sur les cauchemars éveillés, c'est l'histoire de sa vie. Son quotidien poisseux de gosse paumé. Le pire c'est que c'est comme tout, on s'y habitue. On développe des réflexes, des habitudes. Des astuces pour y laisser moins de plumes que la dernière fois. La perte de Cece l'avait bien évidemment plongé dans un océan de douleur. Un océan dans lequel il avait déjà appris à nager, à lutter contre ses courants sanguinolents. Il aurait pu écrire un putain de bouquin sur l'instinct de survie. Parce que finalement, c'est tout ce qui suffisait à le garder envie, non ? À enchainer les jours et les nuits sans se poser l'éternelle question de qu'est-ce qu'il fout encore-là. Peut-être parce qu'il l'avait cette raison. Plus près qu'il ne le pense. Peut-être qu'elle a les yeux noisettes et les cheveux de la couleur du feu. Sometime it does. Une taffe de joint qu’elle lui tend fait office de virgule. Il expulse la fumée longuement. Le visage levé vers les étoiles, il n’y a que sa voix qui le raccroche au sol. Some people can make you feel like you’re whole again. It doesn’t last very long but sometimes it’s just enough to hold on. L'évidence est là. Silencieuse et modeste Elle fait partie de ces gens. Il se sentait entier à chaque fois qu'elle était assise sur le siège passager, il s'était senti entier près du feu de camp lorsqu'elle était assise entre ses jambes. Il se sentait entier, à l'époque, lorsqu'il se réveillait en plein milieu de la nuit et qu'il ouvrait les yeux sur son visage endormi. Quand il l'entendait rire, quand elle passait la main sous son t-shirt ou lorsqu'elle lui caressait distraitement les cheveux en surfant sur Instagram de sa main libre. Si elle était capable de comprendre ce principe, alors elle pouvait comprendre sa réaction viscérale à chaque fois qu'elle avait mis de la distance entre eux deux. C'était tout ce qu'il n'avait jamais su lui dire. C'était un constat auquel il arrive ce soir et ça le chamboule même pas. C'est incroyable à quel point cette révélation le laisse presque indifférent tant elle est incontestable. Parce que finalement l'évidence est telle qu'il a déjà appris à vivre avec. Malgré les orages et les tempêtes, les insultes, les blessures, les rictus mauvais et les larmes, elle demeurait celle qui l'avait ramené à la vie quand il se laissait doucement mourir. Elle avait suscité en lui des émotions, des sensations inédites. Elle l'avait fait se consommer de désir, de colère, de frustration, d'amour. Elle était un putain de miracle inattendu. Et même si il en avait voulu au cieux à chaque obstacle, c'est sans doute parce qu'elle n'est jamais acquise que son attachement continue de s'ancrer peu à peu et de plus en plus fort. Peu importe où est-ce qu'ils en sont ou à quel point ils essaient de nier; Amie ou amante, lointaine ou contre lui, elle avait réussi à accomplir la prouesse de s'infiltrer dans chaque petit morceau de lui pour toujours. And sometimes they dissapear, and it fucking hurts. And sometimes they come back. Il se tourne vers elle. En ayant parfaitement conscience qu'elle se retient délibérément de l'imiter. Et sans se formaliser, il complète. Just like you. You came back.
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Gemma de Salm
- mante religieuse -
Gemma de Salm

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MessageSujet: Re: out her head, out his mind (gem)    out her head, out his mind (gem)  - Page 2 EmptyMar 4 Sep - 8:19

Elle voudrait une assurance franche, une affirmation tranchée. Ça se lit partout sur elle, de son expression inquiète mais parfaitement sous contrôle à sa voix claire et sans artifices. Gemma exige qu'il confirme ce que les bons sentiments et internet clament, qu'il faut laisser le temps faire son œuvre, que la guérison passe par sept étapes proprement délimitées, que rien n'est jamais permanent - il a perdu et il s'en est sorti, pas vrai ? Et elle, elle a beau être frêle, elle a beau avoir l'air fragile, ce n'est qu'apparence. Sous le derme pâle qui n'est vulnérable que dans le regard de ceux qui ne l'ont jamais frôlé, elle a les nerfs en acier et les épaules larges. Même plus que lui. Même plus que toute cette ville combinée. Gemma exige un "of course it does" catégorique, parce que c'est la seule réponse qui ferait sens. Il n'est pas humainement possible de continuer à fonctionner avec cette fissure dans la poitrine. Cette cavité aux arrêtes irrégulières - si elle court contre le vent, elle est quasi certaine qu'elle l'entendrait siffler. A la place, la réponse que Nikos lui donne tombe comme une brique dans l'estomac. Les yeux rivés sur la vue, se refusant à les poser sur lui, elle laisse échapper un rire paresseux. "That's such a Gemini thing to say." Elle pourrait se contenter de ça, elle en a tous les droits. Ce serait caractéristique, attendu et, en raison de leur présence à côté du planétarium, sous la canopée de constellations, ce serait d'à propos. Mais il y a la nuit noire et les effluves de la weed comme une paroi de coton entre eux, l'illusion d'une distance confortable contre laquelle elle peut se laisser aller. "I call bullshit. That's not how it works. You can't depend on someone else to be whole. It defeats the purpose." Ça ne le surprendra pas. Nikos connait désormais mieux que personne la position de Gemma sur la question pour s'y être trop souvent heurté. A force, il a même fini par en ébrécher les bords. Malgré les trous à colmater dans ses certitudes, tous causés par lui, ses foutues fossettes et sa tendance à être toujours présent au pire moment, à savoir pile quand elle a besoin de lui - malgré ça, elle veut toujours tenir droite seule. C'est précisément dans cette démarche qu'elle devrait changer de sujet, pointer du bout de l'index les constellations, désigner Vénus qui, fidèle, scintille à l'ouest, sauf que c'est la foutue planète de l'amour et même ça est aujourd'hui terrain miné. Même son trivia d'apparence anodin est maculé alors qu'il ne s'agit de rien de plus que ce à quoi elle a dédié la majeure partie de sa vie ; la seule facette du quotidien qu'elle avait naïvement crue exempte de l'influence de Nikos. For fuck's sake, Il lui a même entaché Vénus. Alors tant qu'à faire, elle enfonce la dynamite à mains nues. "Is that why--- Did Mila make you feel whole after your mom passed?" Ça a à peine le temps d'inciser le silence entre eux qu'elle avorte brutalement sa décision, se redressant d'un coup sec, droite comme un I sur le capot. "Don't answer that. None of my business. Don't want to know." Elle l'entend respirer dans son dos et, étrangement, ça suffit à la faire culpabiliser d'avoir toujours recours aux mêmes ficelles. Détourner plutôt que faire face, alors qu'il y a une dimension aux mots de Nikos qu'il faudrait être profondément abruti pour ignorer. Parce qu'il est tard, sans doute, elle n'a plus le courage de prétendre ne pas comprendre où il veut en venir. Elle n'a plus la force de se tenir sagement à l'écart de sa propre vie. Elle tourne la tête, croise son regard au dessus de son épaule. "I was always gonna comme back. This wasn't permanent. You had to know that." Il y a une intensité dans ses mots qu'elle n'avait même plus conscience de posséder en elle, une puissance qui culmine dans son interrogation finale. "How could you not know that?" Elle n'a pas arrêté de se repasser leurs cruelles retrouvailles en boucle depuis son retour. Regoûter périodiquement à la colère pour s'assurer d'être encore capable de ressentir quelque chose de pur. Les mots lâchés du bout des canines alors que ses mains tremblaient de frustration de ne pas pouvoir combler le fossé entre eux. It took exactly one one-way ticket. Elle serait tentée de profiter de la plage de sincérité pour lui demander ce qu'ils foutent là, exactement. Sans même le prétexte de son télescope pour les maintenir dans le même voisinage. Sauf que, contrairement à ce qu'il a tenté de lui faire comprendre, elle continue à résister. Elle n'a pas changé d'avis, elle maintient fermement que ça n'a plus d'importance. Ils ne sont plus à quelques explications près. Rien de bon à gagner à déplacer la poussière sur les non-dits. Une fois de plus, elle enterre le fil de conversation avant qu'il ne puisse éclore. Blâme la nuit et la fumée pour son instabilité tressaillante. "Forget that. It doesn't matter anymore -" elle lui adresse un sourire étonnamment sincère, reconnaissant implicitement qu'ils sont déjà passés par là, que ses mots ont un goût tenace de déjà vu. "We've been down this road before. Tell me something you've never told me. Tell me about your mom." Par dessein ou par hasard, Gemma en sait extrêmement peu au sujet de sa mère. Une mention en passant, au hasard d'une autre anecdote, est tout ce à quoi ses connaissances se résument. Mais si ce soir, une fois de plus, ils enterrent ce qu'ils ont perdu - une amie, une adresse ou putain, plus que tout, l'un l'autre - elle veut rendre hommage à sa mère.
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MessageSujet: Re: out her head, out his mind (gem)    out her head, out his mind (gem)  - Page 2 EmptyLun 10 Sep - 3:56

Bizarrement, les cris et les reproches balancés de bout en bout de l'appartement au dessus du Lion avaient fini par se dissoudre dans le présent. C'était presque comme si ça n'avait jamais existé. Comme si tout avait recommencé à partir du jour où il avait fait cette proposition inattendue. Une amitié contre un passé tortueux. Et finalement ils avaient fondus dedans tellement facilement. Freiner tout ce qu'il ressent, il a l'habitude, il sait faire. Même si son coeur rate un battement à chaque fois que le vent bouscule son parfum jusqu'à lui. Il a pas besoin d'en avoir déjà consommé pour savoir que chaque dose de G est pire qu'un shot d'héroïne. Il en redemande encore et il est prêt à se raconter tout un tas de conneries pour continuer à se voiler à la face, du moment que ça lui permet de rester à ses côtés. Alors même quand elle balaye ses sentiments de complétude d'un revers de la main, il lui pardonne sans rancune. Don't ask questions if you don't want to hear the answer. C'est tout elle. S'interroger et réfuter la réponse parce que ce n'est pas celle qu'elle veut entendre. Mais ça ne marche pas comme ça, il est pratiquement sûr qu'elle a fini par le comprendre entre un cadavre et des promesses brisées. Il tire sur son joint, louche sur le bout incandescent avant de regarder à nouveau les étoiles. Une autre question survient et celle-ci le prend un petit peu, beaucoup de court. Et la réalité le percute. Elle ignore à quel point sa relation avec Mila est tout autant fucked-up que la leur. Sans doute qu'elle pensait que Mila était sa réponse à lui. Elle est tellement loin du compte que ça lui donne presque envie de rire. Parce qu'elle est si naïve quand il s'agit des autres. Elle lui demande finalement de ne pas répondre à présent mais c'est trop tard pour Nikos. Mila came into my life way after my mom's death. And she didn't even stay in that long. Il sent le besoin de rétablir la vérité sur cette légende urbaine qu'elle s'est construite dans sa tête. Il a le sentiment qu'elle pense savoir certaines choses sur eux deux alors qu'en réalité elle ne sait rien. Et c'est de sa faute à lui, pour avoir sous-entendu via le ton de sa voix et ses mots que Mila avait réussi là où elle avait échoué. Ce qui était faux. Mila lui avait planté un coup de couteau dans le dos sciemment. La douleur avait fini par se dissiper au fil des années mais parfois le soir entre deux pensées sombres, il arrivait à se souvenir ce que ça faisait de voir la fille qu'il aimait se pavaner aux bras d'un autre sans qu'elle se soit embarrassée d'explications. Puis surtout, il y avait eu une autre lueur dans sa vie. Bien avant que Mila n'y glisse une de ses longues jambes hâlées. In fact, Cece did. Mais ça aussi ça fait partie de la longue liste de sujets qu'ils ne peuvent pas aborder. Ou du moins pas deux fois dans la même soirée après l'épisode du jersey retrouvé dans son dressing. Puis vient le sujet. Celui qu'ils évitent consciemment au nom de leur nouvelle amitié. Celui qui pourtant continue de gigoter dans sa tête comme un vers vicieux qui ne veut pas se faire oublier. Et à ses mots il a du mal à déglutir. Parce qu'elle a raison. Il aurait du le savoir, il aurait du le sentir. Il aurait du se douter qu'elle finirait par re-sonner à son interphone, des excuses plein les valises. Mais non. Pas cette fois. Il avait tenté tant bien que mal d'occulter ce souvenir. Il avait encore du mal à croire qu'elle lui avait dit tout ce qu'il avait voulu entendre le jour où il avait décidé de tout lâcher. Après avoir tenu bon pendant des mois et des mois, à espérer lui faire entendre raison, à souhaiter qu'elle se rende enfin compte de l'évidence qu'ils formaient à deux contre vents et marrées. Tout ça pour finir là, sur le capot de la Chevrolet sous les étoiles, avec un joint en guise de chandelle et du raisin pour toute victuaille. Putain d'échec ou plot twit ininterrompu. Mais elle finit par appuyer sur le bouton stop lorsqu'elle énonce une fois de plus ce qu'il ne supporte plus d'entendre. It doesn't matter anymore. Il lui avait pourtant affirmé l'inverse dans le bar. Il lui avait demandé de ne pas prononcer ces mots qui sont autant de pieux dans son coeur. Mais Gemma n'obéissait à personne. Alors il garde le silence, contraint et meurtris. Il s'oblige à ne pas la pousser à poursuivre cette conversation qu'ils sont obligé de s'interdire d'avoir pour le bien de leur nouvelle amitié mal ficelée. Chancelante. Qui sonne légèrement faux dans le fond, si on s'autorisait à être parfaitement honnête. Nikos se perd dans les méandres de ses pensées, embrumées par la weed qui commence lentement à faire ses effets lorsqu'elle lui demande quelque chose d'inédit. Parler de sa mère. Nouveau raté de battement de coeur. Sa mère. Son visage s'imprime instantanément sur sa rétine. Cette fois-ci c'est lui qui n'arrive pas à la regarder. En temps normal, sa mère est un mirage errant autour de lui, dans son quotidien, ses habitudes. Ses rêves, parfois ses cauchemars. Trop souvent sur son visage. Il peut le lire dans le regard de son père. Pour autant, il ne s'arrête jamais assez longtemps sur elle pour pouvoir distinguer les contours de son souvenir. She was... Sa voix s'étrangle, les mots se bousculent puis s'évaporent. Il se racle la gorge et reprend d'une voix plus assurée, mais empreinte de nostalgique. She was a walking goddess and I'm not even close to the reality. Green eyes, dark hair, tall. She was the most beautiful woman of Paros back then. She had dimples too... No wonder my dad was such a jealous prick. Un rire triste lui échappe, ça faisait une éternité qu'il ne s'était pas autorisé à penser à elle et c'est d'autant plus douloureux. Tout lui revient d'un coup. Son rire, son parfum, son sourire attendri lorsqu'elle venait le réveiller le matin. Les comptines qu'elle lui chantait en grec et ses derniers baisers sur son lit d'hôpital. Une bonne dose de pathos qui s'invite sous les étoiles et pour une fois c'est même pas lui qui l'a invité. She was sweet, and funny. But she was weak. She knew Stavros was bad for both of us but she stayed anyway. Even though he was abusive and controlling. And when she died, it went downhill from there. C'est dur à dire, il se rend compte d'à quel point ses mots sont tranchants mais contre toute attente, ça lui fait un bien infini de verbaliser ce qu'il a toujours retenu. Parce qu'en faite, personne ne lui avait jamais vraiment demandé. I never got what she saw in him. I guess love make you do crazy things. We are the living proof, aren't we. Il tire une dernière fois sur le joint, garde la fumée dans sa gorge avant de la souffler en direction de la voie lactée. Puis se reprend d'un ton las, fatigué. Or at least we were. Une brise les surprend et il se relève légèrement. Reconnecte doucement avec la réalité. I have a blanket inside the car if you want. Fall seems to be right around the corner.
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