Lio Kentucky - ça plane pour moi -
i made it through
darkest part of the night
now i see the sun rise
Messages : 1422 Multicomptes : semyon l'taulard en fuite. Identité : anesidora (em). Avatar : finn wolfhard. Crédits : une moche (av); astra (sg). Âge : seize pelles roulées à l'humanité. Occupation : les p'tits boulots. Côté coeur : le célibat, les filles, les garçons, faut pas trop y faire attention. Quartier : une coloc mal foutue du côté des âmes noires.
| Sujet: rite ancien Lun 22 Avr - 15:02 | |
| rite ancienpour de vrai, lio, qu'il a pas les idées en place. paraît même qu'parfois elles se font la course dans sa tête, ça gueule et ça hurle comme pas permis, et ça fait des paris sur laquelle sera la plus débile ou la plus rapide à sortir en boule de canon de sa bouche. lio, ses mots ils tombent pêle-mêle, pouf, comme ça, sans vraiment y penser.
mais pas ce soir.
ce soir il a comment dire
des sortes de coups de mous dans les genoux peu importe les vies qu'on lui invente ou qu'il s'invente lui-même entre ses cheveux scoubidous, il sait pas vraiment au fond d'où il vient et qui il est c'est vrai ça
il sait pô
il fait genre, mais sait pô
c'est con ça non ?
alors ce soir lio il a envie d'calme et d'retour à un truc normal. une bassesse de l'humanité, là où tous les gens ils vont quand ils ont plus d'corps à traîner çà et là. lio s'faufile par un trou dans les briques qu'il a découverts à peine gamin - une brèche dans l'antre sacré des mortels, une connerie du genre. ses pieds éraflent les contours fripés de la pierre et se griffent de blanc. heureusement qu'il a enfilé son dernier pantalon impeccable dis donc, le voilà dégueulassé en moins de deux. mais bon. apparemment, on se fait beau pour aller à la rencontre de la mort.
et lio avance dans l'semi noir - neuf heures du soir et l'été qu'est pas encore là, les heures qui peinent encore à s'allonger. il bute contre des pierres - les petites rondes ou les épaisses rectangulaires - sans remarquer qu'il laisse à chaque fois quelques traces de lui derrière. que ce soient des packets de chewing-gum, un mégot ou des fils, ça traîne sur les graviers. un bout d'son insolence gamine dans l'lieu ben trop sérieux.
l'bout de l'allée mène à un mausolée tout weird tout vieillot. il perd ses yeux sur le haut du bâtiment, se dit que décidément les gens se font pas chier. s'assied sur les marches, joue à qui-lancera-le-caillou-le-plus-loin avec lui-même. hourrah, c'est lui qui gagne.
et les heures avancent
ses pensées pas vraiment en revanche. il s'appuie contre une colonne. papillonne des paupières.
tombe
tombe
tombe le sommeil
et quand il s'réveille en sursaut, le noir s'est totalement installé. on s'attendrait presque à voir les macchabées faire grincer la porte de leur sarcophage et s'faufiler dehors à coups d'squelette sur la terre. mais alors, pourquoi y'a une lumière qui danse comme ça au loin ? pour vrai, c'est une lampe de poche, une torche, un truc ben vivant et ben débile par ici.
lio s'frotte les yeux, lio s'éveille. lio s'relève et s'tapit derrière sa colonne.
qui sait
il est sûrement prêt à espionner
un rite ancien
'truc du genre
- Citation :
- c'est inutilement long et décousu et nostalgique, le vide me répond s'il veut, ou un autre gars qu'passe par là, qui sait, j'verrai ben, au pire, on s'en fout
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