FERMETURE DU FORUM
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

Partagez
 

 mademoiselle (mila)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous


mademoiselle (mila) Empty
MessageSujet: mademoiselle (mila)   mademoiselle (mila) EmptyJeu 9 Nov - 7:49

T’es loin d’être idiote kitty, tu les vois ces regards de travers et ses murmures incessants. Ils n’ont rien de parfait ces hommes qui touchent avec les yeux. Ils se sont perdus dans leur propre luxure en y invitant que des images, des femmes dévoilées au grand soir pour une nuit ou plusieurs. Pour ce soir seulement, ou à jamais. L’insoumise vérité frappe à chaque regard, elle gronde à l’intérieur de toi comme encré dans la chair, tu n’en sortiras pas. Mais ça fait longtemps qui tu t’es faite à l’idée. Le sinner est devenu ton repère, ton quotidien drapé de couleurs criardes et de musiques entêtantes. La première fois tes yeux se sont laissé émerveiller, te laissant bercer par l’ambiance feutrée. Un nouveau monde sous la réalité où la pudeur et la décence n’ont pas leur place. T’as dû sortir le grand jeu sans aucune expérience, juste quelques pas sur un son trop fort en rythmé de basses. Et tu les as convaincu pas le plus grand des hasards sûrement, ils avaient juste besoin de quelqu’un d’un peu paumée pour faire l’affaire. Depuis tu danses, comme ce soir lovée sur la scène noire et lisse, éclairée par cette lumière rougeâtre qui t’accompagne en rythme. Dans ton monde kitty, celui du bien contre le mal, tu persistes à penser que tu fais les choses bien et que ta place est bien ici. Tu montes crescendo les étapes avec ta lenteur envoutante et naturelle, sans nul doute la seule à faire durer ses numéros aussi longtemps. Ils viennent peut-être pour toi, ou peut-être pas, mais les quelques regards que tu croises ne sont pas les moins violents. Proie facile, tu souris kitty à qui veut prendre ton innocence et en abuser. T’es jamais allé plus loin que la danse malgré les dettes que tu te traines, des fois tu te dis qu’il faudrait, mais ton corps te l’interdit encore. Tu sors du lot, un brin surnaturel, tes déhanchements n’ont rien de provocateur, tu joues avec toi-même et le partage au grand public. Oiseau sauvage couleurs pâle, entichée de simples vêtements décousus, trop courts, trop dévêtue. Les bras glissent le long du corps frêle, les mouvements amples accentuent l’effet et provoquent la surprise. Tu n’en es pas moins adoratrice de la sensation vivifiante du spectacle à offrir, la grâce naturelle à offrir interroge, perturbe et transcende les âmes avides du pouvoir de l’argent. Ils ont tout à leur donner, mais pour quoi en retour ? Une vie de chantage. Perspective inimaginable pour la colombe enfin libre. Alors tu tournes les yeux rapidement, échange furtivement quelques regards lorsque l’envie t’en prends, mais rien de plus tactile. Tu n’as pourtant rien de l’ange. L’énigmatique enfant sourit encore et toujours, occupée par ses pensées, enchainée à la musique par tous les membres, fille Voodoo. Envoutée. Tu fais l’affaire kitty, mais t’es loin d’être la meilleure. Olympe à côté des Odalisques, tu tentes de rivaliser en vain face aux brunes incendiaires et aux blondes déterminées. Tu dessines ton propre caractère, affublée d’un déguisement de façade telle une barrière de protection, à demi-nue. Ce soir pourtant, tu le ressens ce frisson qui perturbe ton épiderme et secoue tout ton être. Ce vent glacial s’abat quand tu daignes regarder la salle trop pleine, trop vide de sens pour toi. Elle se trouve là, au milieu des autres et pourtant portée en exergue. Ton regard dans le sien, le champ de vision se trouble aux abords, flou gaussien volontaire. Mélange incertain de curiosité et surprise, le mutisme fait place aux mots transcrit par les regards. Et comme à ton habitude kitty, tu t’accroches en un instant furtif. L’enfant ressurgit alors, friand de ces secondes ou le sujet de l’attention n’est rien d’autre que toi. Toi et tes bras minces, tes yeux candides et pieds nus, brûlés par le lino de l’estrade sous tes pas de bohème.

@mila rojas
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


mademoiselle (mila) Empty
MessageSujet: Re: mademoiselle (mila)   mademoiselle (mila) EmptyDim 12 Nov - 14:19

comme un semblant d’amertume qui immole la langue, qui parfume l’air trop intoxiqué confiné entre les quatres murs de la pièce. des respirations comme assoiffées qui s’échouent contre ses lèvres, les inhalations qui perturbent un peu plus son palpitant troublé. elle se sent éraflée, au beau milieu de l’entassement grouillant de silhouettes moites. les âmes nocives et sombres qui s’entrechoquent, et leur bruit qui lui balafre les tympans. elle ne fait qu’observer, de ses prunelles vidées et béantes. le corps engourdi, ces fourmillements ignobles qui caressent tout l’épiderme. shootée à cette latence insupportable qui l'inonde depuis que sa main s’est glissée dans la chute de ses reins. la griffe qui vient imprimer sa présence contre la peau, le souffle qui feule contre la nuque et les effluves qui embrouillent un peu plus les sens agités. sa présence est comme un étau qui emprisonne un peu plus le myocarde de son étreinte douloureuse et apeurante. c’est la confrontation un peu trop abrupte d’un tumulte de sensations toutes plus grossières et paradoxales, qui s’entremêlent alors que y’a cette voix qui résonne en échos profonds dans son esprit de s’écarter de lui. mais c’est son corps qui reste imperturbable, comme figé au bout de ces doigts qui impriment leur présence trop sévère. alors elle laisse son regard se faire vagabond, glisser contre les échines et rebondir contre les bouches égarées au beau milieu de l'enchevêtrement de corps ondulants. elle s’évade pendant une fraction de seconde dans la foule gondolante, jusqu’à ce qu’elle finisse par laisser s’échouer ses prunelles sur les quelques silhouettes perchées sur la scène. comme avec cette fascination étrange, alors que les quelques pauvres âmes s’articulant sous la lumière sanguinolente des projecteurs leur dévore à chaque fois un peu plus l’épiderme. nimbées par ce halo fuselé et qui coule avec une aisance hypnotisante le long des vallées de peau qui se dévoilent langoureusement sous les froissements de tissu. et finalement, c’est un regard un peu plus brûlant qui se lie au sien, le capte avec cette force mystique qui lui en retourne les entrailles. les orbes qui se mélangent, fusion trop parfaite qui chamboule un peu trop le palpitant pour qu’elle ose s’en échapper. non, elle continue simplement de l’observer, à essayer de déceler le mystère qui est niché juste là au creux de son visage. et c’est foutrement agréable, l’anesthésie qu’elle y trouve. le semblant d’apaisement qui se glisse dans ses veines, vient ponctionner lentement son palpitant jusqu’à ce qu’elle en oublie la voix qui susurre au creux de son oreille, et l’étreinte trop appuyée pour être agréable. non, plus qu’elle, lumineuse au beau milieu des ténèbres qui nimbent le lieu. et sans réellement comprendre la conviction exaltée qui prend les rênes de sa raison, elle se sent s’écarter, s’échapper pour se faufiler entre les corps et finalement s’y perdre sans chercher à vérifier que son départ n’avait pas soulevé une flopée d’insultes hargneuses. le regard toujours irrémédiablement glissé dans le sien, sans prendre le risque de s’égarer le long de son corps. ses pas qui l’entraînent près de la scène, et la nouvelle proximité un peu trop toxique alors qu’elle déchiffre un peu plus les nuances qui s’enlacent dans ses yeux. mais une fois de plus elle s’échappe, comme brûlée par le contact trop soutenu, qu’elle brise alors en se dirigeant vers un des couloirs. les poumons comme calcinés qui découvrent une nouvelle respiration qui semblait être restée engoncée dans sa trachée. semblant de lucidité qui l’effleure alors qu’elle laisse son dos se déposer contre le mur, et sa poitrine qui se soulève moins vélocement.


Dernière édition par Mila Rojas le Sam 18 Nov - 10:43, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


mademoiselle (mila) Empty
MessageSujet: Re: mademoiselle (mila)   mademoiselle (mila) EmptyMar 14 Nov - 7:57

L’accalmie est propice à l’échange non verbal, la jeune danseuse est troublée par ce nouveau visage. Irrémédiablement attirée vers l’avant, le devant de la scène, proche des autres hommes nimbés de luxure. Elle serait prête à leur marcher dessus, écraser leurs visages pervertis par les corps trop dénudés et l’âge précoce de ces filles. Le souffle est court, trop absorbé par l’ambiance qui se tamise un peu plus, les yeux plissés pour venir déceler au loin l’accaparation du mâle. Moment de doute, elle voit la jeune femme se délier non sans mal. Le cœur qui se déchire sous l’étau de voir une énième personne sous le joug du bourreau masculin. Elle reste impuissante enfant devant ce second spectacle dramatique, alors les regards purs se suivent sans se briser. Le regard des gars du sinners se fait plus pesant tout à coup, ils sentent l’erreur de parcours, le détournement d’attention de la part de Kit. Il reste quelques minutes, et si elle a appris quelque chose ici, c’est bien de laisser la vie personnelle de côté. Elle a du mal avec ces règles, mais s’y soumet par confort, ne souhaitant pas faire de vague dans l’établissement. Trop docile, trop fragile pour tenter une quelconque rébellion ici, devant toutes les prunelles amères. Moment de latence, un bourdonnement prend place sournoisement dans le creux de ses tympans, la musique en fond lointain. Ses mouvements toujours amples, mais un peu moins précis, danse lascive et de plus en plus aérienne. Ces quelques secondes hors du temps furent trop rapides, s’échappent en écho alors que la jeune inconnue détourne le regard. La respiration se coupe alors, lèvres entrebâillés par ce choc presque brutal, cet arrachement abrupt qu’elle aurait aimé faire durer plus longtemps. Son regard toise le chemin, pas à pas, de celle qui s’éloigne un peu trop vite, laissant trainer derrière elle se goût trop intense. Une vague de chaleur inonde son corps entier, la sensation est piquante et s’ancre à toute vitesse dans le cœur de Kit, trop rapidement. Elle revient à la raison dans un frisson, il court sur l’épiderme réchauffé par un rouge néon, elle veut sortir de scène, s’imagine courir, l’esprit partagé. Mais elle ne bouge pas, continue sa parade après s’être arrêtée. C’est alors qu’elle croise le regard de l’homme croyant que son attention se portait sur lui. Son visage s’arque, dégoutée par les mots qu’il ose lui jeter au visage en lisant sur ses lèvres, des syllabes trop sales, verbe vicelard. Ordure. Un énième parmi les fous qui vont et viennent, se prenant pour rois des ténèbres avec une aisance incommodante. Certains se feront virer par Ali, Ike ou même Andrea si dieu le veut. Kitty se perd dans des pensées tourbillonnantes, écoutant les dernières notes de musique sonnant la fin de la prestation. Soulagée, pressée de descendre de ce piédestal. Elle ne prend pas la peine de retourner dans les loges, avance dans les coulisses hâtivement pour en sortir côté couloir, avec en tête l’envie de retrouver sa piste avant qu’elle ne s’en aille. Elle a cette tête de fille perdue Kit, elle glisse les mains sur les murs comme pour ne pas tomber, reste accrochée au souvenir du visage l’inconnue. Son visage ignore toutes les personnes qu’elle croise, l’endroit n’étant pas grand, elle finit par retrouver sa silhouette au détour d’un couloir sombre. La lumière s’abat sur le corps adossé au mur dont Kit en détails quelques traits et couleurs. Elle s’approche et s’impose innocemment devant elle, brisant l’atmosphère trop pesante. « Tu vas bien ? » qu’elle souffle inquiète, retrouvant le contact visuel. Ses yeux noirs la transpercent, jouant impunément avec une tentation certaine, Kitty s’inclinerait presque devant ce sublime visage aux notes méditerranéennes. Elle suit son instinct, court après ce saisissement imprévu. Malgré l’inquiétude qui domine. « Je, je t’ai vu avec lui, il t’a… enfin, je voulais juste savoir si ça va » Elle veut sauver la veuve, alors qu’elle est elle-même orphelin. Son souffle tente à s’apaiser, satisfaite de pouvoir lui poser la question. Entichée de quelques bandes de tissus noirs pour cacher le plus intime, Kit baisse la tête furtivement et pose une main contre le mur. « Désolée, je vais aller me changer, tu viens avec moi ? » Elle se baisse, retire ses talons dans la foulée avant de se poster à nouveau devant la jeune femme. Au moins, si elle veut se cacher, il ne la retrouvera pas là-bas. Les loges étant interdites à toutes autres personnes que les filles.  
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


mademoiselle (mila) Empty
MessageSujet: Re: mademoiselle (mila)   mademoiselle (mila) EmptySam 18 Nov - 13:22

l’air est lourd pour ses poumons fébriles. elle le sent, toxicité rampante qui lui glisse contre l’épiderme, qui lèche sa trachée de ses flammes ardentes. la corrosion du vice qui grimpe dans les veines, ne fait plus avec l’hémoglobine carmine. elle est rongée, ici. bouffée par la lubricité cumulée derrière les cristallins des pauvres êtres qui ont titubé jusqu’à venir souiller un peu plus le lieu de leurs esprits brouillé par le stupre. elle les voit, s’est mélangée à ce même encastrement de malsain et de crade. elle a goûté à cette lascivité étourdissante, jusqu’à même en savourer les effluves le long de sa langue. mais ici, dans le couloir pourtant trop étroit pour son palpitant qui beugle sous ses côtes, menace plus que jamais de s'échapper par ses lèvres et venir mourir contre le sol, tout est moins vivace. c’est les convulsions d’émotions qui s’estompent doucement, les sens qui redeviennent apaisés entre deux inhalations précipitées. et encore le souvenir de son regard brasier, des ondulations atrocement lentes de ses membres sur le rythme mou, de la teinte légèrement carmine de son épiderme nimbé par les spots trop crus. toujours la même incompréhension dans laquelle elle se noie à la réminiscence de cette envie viscérale de se rapprocher, de l’étudier sous une nouvelle proximité atrocement agréable. c’était la découverte de ces nouvelles passions qui en déchirent le peu de conscience en confettis qu’elle a éhontément écrasés d’un talon empressé. et ça la démange, la sensation trop rapidement avortée de ses pupilles accrochées à elle, de cette joute visuelle qui lui a fait chanter si fort le coeur. ça l’avait calcinée, subjuguée. une simple paire d’orbe un peu trop profond, et cette soudaine attention obscure. nouveau souffle qu’elle lui avait glissé entre les lippes du bout de sa sensualité vigoureuse. puis elle est arrachée à la torture délicieuse de s’engouffrer dans les limbes de ses pensées par une sonorité étrangère, articulation de mots qui s’encastrent dans son crâne et qui la force à relever la tête. et à nouveau, elle suffoque en retrouvant la teinte mystique, mélange parfaitement balancé entre la froideur suave et la chaleur sédative. les mots s’ajoutent, prennent finalement un sens alors qu’elle s’agrippe à un semblant de contenance en glissant un main trémulante dans sa chevelure. c’est mon mec, il fait bien ce qu’il veut. elle n’y trouve qu’une réponse évasive, et le souvenir doux-amer d’une paume impériale contre sa peau. et ses yeux qui coulent jusqu’à trouver ses mains à elles, à cherche à en imaginer la sensation imprimée contre son épiderme. comme une piqûre de rappel qui la fait s’écraser contre la réalité de ses pensées qui dévient bien trop. bien trop vite, aussi. mais la proposition n’y arrange rien, comme un nouveau sifflement de lame qui perce un peu plus la chair. y’a qu’un hochement de tête brouillon qui fait office de réponse, sourire à moitié articulé et une nouvelle fois les muscles qui se tendent d’eux-même pour la faire bouger. elle a déjà bien foulé ces couloirs plusieurs fois, déjà fait connaissance avec les quelques recoins accessibles, alors elle laisse ses souvenirs lui guider jusqu’à ce que la porte lui offre la courte satisfaction de la réussite. je t’ai même pas demandé ton prénom. plus une réalisation abrupte qu’une question en réelle attente de réponse. les doigts qui viennent effleurer la poignée sans trop s’y attarder. elle s’autorise un nouveau regard vers elle, se surprend à en apprécier chaque seconde, chaque respiration insufflée sous l’aura de sa présence hypnotisante.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


mademoiselle (mila) Empty
MessageSujet: Re: mademoiselle (mila)   mademoiselle (mila) EmptyLun 20 Nov - 7:35

Ça lui abime le ventre, perce ses tympans encore bourdonnant. La main de l’homme sans vergogne encore une fois et c’est la révolte intérieure. Pure rébellion contre le sexe opposé qui gronde dans tout son être, voguant entre colère et vengeance. Kitty fronce les sourcils un peu, pas trop. Juste ce qu’il faut pour montrer sa désapprobation. Son nez se fronce, sa langue ne bouge plus. Ses opales sombres dévorent le visage de l’inconnue, les ombres ne montrent que l’essentiel. Alors que le sentiment d’en voir plus l’inonde tout à coup, elle saute sur l’occasion et lui propose de la suivre. Parce que c’est ce qu’elle sait faire de mieux, malgré l’envie oppressante de déverser sa haine sur l’homme, Kit prend la fuite. Elle penche la tête, examine avec curiosité sa réaction, pensive à l’idée qu’elle puisse s’enfuir à nouveau, comme tout à l’heure. Son cœur se presse dans sa poitrine sans qu’elle ne sache l’arrêter, c’est un tumulte de sensations qui viennent se heurter quand elle regarde son visage et ses yeux qu’elle retrouve une seconde fois. Kitty plonge dans le feu du brasier, sans y réfléchir à deux fois, sans même se dire qu’elle ne voudra pas. Bien moins à l’aise à l’extérieur de la scène, dans la foule, elle n’a d’autres envies que de retrouver le cocon rassurant des coulisses, pressée de voir disparaitre les regards en coin des hommes de passage. Elle aimerait lui prendre la main, parcourir la peau pâlit par les néons trop blancs, s’approcher un peu plus. Comme une enfant émerveillée, ses yeux s’attachent sans baisser le regard, prolongent la sentence avant d’être distraits par les âmes errantes non plus. Elle se soulève du mur au même moment pour venir embrasser le sol de quelques pas dans la bonne direction, elle connait donc, a déjà foulé les tapis de l’établissement et ça l’interpelle un peu Kitty. La réponse à qu’est-ce qu’elle fait ici ? la questionne tout à coup, un peu trop d’ailleurs, mais elle se laisse glisser par le sillon de fragrance qu’elle impose sur son passage. Doux et frais parfum qui l’envoûte un peu plus et rend enfin agréable les murs rougeâtres du sinners. Et tout à coup, la marche s’arrête sur le pas de la porte, Kitty tourne son visage instinctivement pour y déceler un problème derrière elles, mais la brune se retourne à son tour pour reconnecter les pupilles dilatées par la lumière. L’émotion qui s’empare de sa chair et vient faire frissonner sa peau sans qu’elle ne l’y est invité, comme ça, d’un coup. C’est trop fort, trop soudain alors que la question est l’évidence même. « Kitty » que la danseuse finit par lancer dans un souffle vite reprit. Moment de latence qu’elle s’impose alors, mordillant ardemment l’intérieur de sa lèvre avant de lui retourner la question. « et toi ? » avec une hâte certaine de pouvoir mettre un prénom sur ce visage. Elle a l’impression de perdre tout aisance que d’habitude elle manie si bien à l’oral. La femme déchue laisse ses émotions l’envahir, elle le sent, rien de normal n’est à venir. Elle laisse tout paraître, le voile tombe depuis que leurs regards se sont croisés, l’assurance se transforme en discours nébuleux et opales scotchées.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


mademoiselle (mila) Empty
MessageSujet: Re: mademoiselle (mila)   mademoiselle (mila) EmptyDim 26 Nov - 4:03

elle est belle, dans la pénombre rougeâtre qui lui modèle les traits. pommettes tailladées par des ombres dansantes, caressant l’épiderme doré de leurs ongles anthracites. comme un tableau mutin qui se dessine sous les opales scintillantes de la découverte, les coups de pinceau qui viennent tracer les contours, sublimer le teint de quelques pigments abandonnés d’une main céleste, rougir des lèvres débordantes d’une volupté assassine. c’est presque douloureux, cette contemplation religieuse qui lui scie chaque sens un peu plus. les semblant de raison qui se nécrosent sous les tissus nerveux bien trop nécessités, plus qu’un instinct fantastique qui fustige tout le reste. si ce n’est la vision sublime de son visage, et l’écho chaloupé de sa voix qui s’engouffre en trémolos envoûtant dans son crâne. elle n’est plus qu’une foutue camée noyée sous l’effervescence que sa présence dans son système lui insuffle. trop bon, trop beau. idyllique presque, alors que le cliché de la situation parviendrait presque à lui arracher un sourire débordant de cynisme. elle avait presque oublié le goût de la beauté, ses caresses contre un palpitant trop abrasif, la douleur d’un organe qui martèle puissamment ses côtes, demande presque à s’en échapper. tout se rapproche d’une défonce mal dosée, violente au point de lui bousculer les sens et de lui éclater la pupille, pas assez pour l’envoyer valser avec les nébuleuses. plus douce des douleurs qu’elle trouve au creux de ses yeux à elle, et qu’enfin elle peut lui attribuer un nom. kitty. qu’elle sent ses lèvres détailler silencieusement, en apprécier chaque sonorité, le fantôme du son qui roule sous la langue délicieusement. adrénaline fulgurante qui lui carbonise les lèvres. elle cherche, au creux de son regard, tous les rouages de son être et les mystères qui s’y entremêlent. veut voir son moi qui éclot doucement à mesure que les mots s’y ajoutent et chassent un peu plus le brouillard qui l’entoure. kamila. sa propre voix qui fuit sa bouche, doucement pour tenter d’imiter la caresse de ses mots à elle. mila, plutôt. précision qui lui semble futile, chaque mot de plus semble fioriture qui s’ajoute l’une à l’autre et vient embellir le silence si perturbant qui laisse trop de place à se perdre dans le torrent de pensées qui s’encastrent entre les parois de son crâne. léger sourire qui vient chatouiller une commissure de lèvres tremblotante, bien moins assurée que d’habitude et c’est étrange. cet inconfort, ce doute qui déborde de chacune des initiatives qu’elle ose prendre. les phalanges blanchies contre la poignée, et le regard qui une fois de plus s’échappe de l’étreinte réconfortante du sien pour venir pousser la porte. tu comptes rentrer te changer ou t’as besoin que je t’aide? légère pause et la mâchoire qui se soude juste après le déclin de sa phrase, pestant intérieurement contre elle même à la tournure trop ambitieuse de ses mots. putain qu’elle se sent ridicule, en imaginant encore tout résonner dans ses tympans à elle. les lèvres qui se cousent l’une à l’autre pour empêcher une nouvelle connerie de s’en échapper, tandis qu’elle laisse ses pas la guider à l’intérieur et sa main venir agripper son poignet un peu trop abruptement pour l’entraîner à sa suite. impulsion obscure, mais elle se surprend à se concentrer sur la sensation douce de son épiderme au bout de ses doigts. à en analyser chaque grain de peau, chaque fragment de chaleur infime qui s’y échange. tout semble atrocement simple, et tout le reste semble s’évaporer en volute de fumée dans les méandres de son esprit qui ne respire plus qu’elle.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


mademoiselle (mila) Empty
MessageSujet: Re: mademoiselle (mila)   mademoiselle (mila) EmptyLun 27 Nov - 6:43

La contemplation l’envahit, le besoin irrémédiable de déposer son regard sur tous les traits si savamment dessinés de son visage martèle son être, brûle son cœur habituellement volage. Kitty aime le monde quitte à s’émouvoir de tout, fragile oiseau domestique qu’on a laissé s’enfuir de sa cage, la vie n’a pas de but précis pour mieux en savourer tout le hasard. Cette expérience-là détruit tout sur son passage et instaure le genre de regard émerveillé que l’on reconnait chez l’enfant crédule. Un retour de flamme trop intense, un début de rien qui devient un monde entier, elle l’a fait flanchée. Pas comme les autres, Kitty cœur aux multiples facettes n’a de cesse de tomber sous les charmes de ces femmes bien trop belles, mais parmi elles, elle est l’odalisque suprême. A ce moment précis, elle est bien assurée de son attirance pour Vénus, les visages doux et voix d’ange dont elle fait assurément partie. Kamila. Prénom inconnue jusqu’alors, la consonance  est étrangère d’un pays qu’elle ne connait probablement pas, mais il n’en est pas moins hymne au voyage. Il lui sied au visage, les teintes brunes et sa peau dont la lumière sombre accentue le hâle, laisserait le plus rêveur sur un nuage lointain. Elle passe un temps le regard accroché à ses lèvres pulpeuses, à mordiller les siennes sous le torture qu’elle lui propose en rectifiant ses dires, Mila plutôt. la messe est dite, tu ne l’appelleras plus jamais par son vrai prénom et elle semble y tenir, un soupçon de déception s’incruste alors pour quelques secondes. Kitty acquiesce docilement souhaitant à tout prix lui obéir, ne pas risquer de la voir s’évanouir entre ses doigts.  Sa ferveur fera tout pour qu’elle reste, pour qu’elle puisse respirer encore le même air durant assez longtemps pour en imprégner toutes les nuances. Sa posture reste droite et immobile malgré l’envie brûlante d’envenimer les choses, provoquer l’invocable, ça devient plus fort que ses pensées. L’envie s’immisce dans ses traits et perturbe tout son système naturel alors que la question suivante bascule la conversation dans une nouvelle ère. Elle en avait presque oublié la nature de leur venue dans ces lieux. La porte des coulisses se trouve derrière Mila, mais Kitty ne semble voir plus qu’elle et le monde en dernier plan. Oui, elle ira se changer elle en est certaine, mais impossible de la laisser une seconde. Kitty cligne des yeux sous l’interrogation, descend soudainement le regard vers son corps à elle, trop peu vêtue à toute comparaison, oui elle veut retirer ces atours et si elle le pouvait elle le ferait là maintenant. Bien loin d’être gênée, elle finit par sourire un peu en joignant ses lèvres pour murmurer ces quelques mots en réponse : « oui, reste avec moi » une déclaration presque inaudible, la décision lui échappe alors que le temps passe en pause depuis ces quelques minutes, un ralenti absurde qui la rend un peu plus envoutante à chaque seconde. Les filles se sont déjà enfuies certainement, l’endroit n’est pas grand, Cece n’est pas là alors rien ne l’empêche de rester un peu plus longtemps derrière ses murs obscurs. La main qui s’enroule autour de son poignet provoque une aspiration brutale, le retournement du palpitant bouillonnant, elle n’est plus celle qui mène la danse durant quelques secondes, se laisse diriger  avec un plaisir enthousiaste alors qu’elle referme la porte derrière leur passage. Comme une habitude, Kitty approche du miroir fétiche accroché trop simplement au mur pour déplacer quelques mèches de son visage. Elle arrête volontairement le lien pour jeter un regard dans la pièce vide malgré les nombreuses traces du passage des autres filles.  Un vide impressionnant qu’elle s’empresse de recouvrir par la présence de son invitée. A l’intérieur, c’est son moi qui change et provoque son aisance habituelle, ses doigts laissent glisser ses talons au sol près du médium noir lui servant de coiffeuse. Bien loin de la pudeur, elle retire le morceau de tissu minutieusement déchiré qui couvrait sa poitrine jusqu’alors, découvrant l’intimité de sa peau. Elle aimerait parler presque normalement comme elle le fait habituellement avec ses consœurs,  malgré la nudité et l’ambiance trop pervertie. Mais rien ne sort de ses lèvres, il n’y a que ses yeux lui priant de la regarder intensément, jusqu’à ce que le vice fantasmé entre dans la conversation. « Tu peux me donner mon tee-shirt ? » qu’elle évoque prudemment en pointant le vêtement du doigt.


Dernière édition par Kitty Bless le Jeu 30 Nov - 6:08, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


mademoiselle (mila) Empty
MessageSujet: Re: mademoiselle (mila)   mademoiselle (mila) EmptyMer 29 Nov - 15:34

cloîtrée sous l’empire fauve de ses prunelles, c’est tout un autre monde qui dessine ses contours suaves au creux de son esprit, l’imbibe et le nappe de ses couleurs flamboyantes. à travers elle, elle voit le beau, le vrai, le tout. à travers elle, c’est la découverte des soupirs d’un palpitant oublié. le renouement avec les saveurs noyées par la fougue qui éclatent à nouveau sous la langue, embrassent le palet et étreignent les papilles. elle a ce goût de douceur délicate, de caresse qui s’égare calmement contre la peau écaillée par les mains rugueuses. c’est brusquement l’envie de se redécouvrir sous ses paumes qui fait frémir ses lèvres et chanter le palpitant. alors que la pulpe de ses doigts épouse délicatement son poignet, elle s’imagine lui dessiner des millier de chimères le long du bras, sous la clavicule, la recouvrir de mots qui n’ont pas de sens à l’encre invisible. mais elle est tremblotante, sa main. trop habituée à appliquer des poigne sévères, à abandonner les stigmates de la colère qui bouillonne sans cesse dans son ventre. accrochée à elle, elle n’est plus qu’hésitation puérile, silhouette titubante qui n’a rien de la stature impériale d’antan. elle est fuyarde, se raccroche à cet infime contact qui semble lui glisser une myriade de décharges sous la peau. électrocution délicieuse qui réveille toujours plus les passions enfouies, déchire sa raison pour n’abandonner derrière elle qu’un semblant de contenance qui s’étiole à chaque respiration de plus qui carbonise les poumons du même air que le sien. intoxiqué à elle, et aux promesses silencieuse d’un meilleur qui irradie de chacune de ses actions. c’est ça, tout en est elle est mieux. plus beau, plus coloré, plus. trop pour elle, qui ne connaît que le morne et les immondices. elle qui se noie dans un quotidien terne où les visages sont déformés par la torpeur, les corps tordus par une neurasthénie chronique et incurable. kitty, elle a ces airs de remède, sans réellement savoir pourquoi elle est là, avec elle. sans comprendre comment s’est opérée la colision de leur deux êtres, et cette symbiose presque éreintante qui la bouffe progressivement tant elle est idyllique. semblant de songe qui se profile devant ses pupilles certainement trop béantes pour ne pas trahir la sensualité qui fleurit dans son esprit en pénétrant dans la pièce. quand elles remplissent le lieu néant, et le silence qui résonnait  entre ses murs de la chamade furieuse qui gronde au creux de leur poitrine. les doigts qui se délient pour la libérer de leur emprise, tandis qu’elle reste le corp engourdi au centre de la pièce, laissant simplement l'écoulement de son regard suivre kitty qui prend cette aisance de l’habitude. probablement qu’elle répète ces même gestes tous les soirs, qu’ils ne sont plus qu’un semblant de mécanisme automatique qui agite ses membres. et les doigts qui viennent lui retirer l’étoffe de sa tenue de scène, offrir à sa vue de nouvelles parcelles de peau dont ses yeux détaillent presque religieusement chaque courbe et aspérité. comme une oeuvre d’art au tracé minutieux dont on cherche à comprendre le façonnement, à deviner les imperfections de création. mais il n’y en a aucune. le spectacle qui s’offre à ses prunelles trop attentives pour réaliser qu’elle ne devrait pas s’y attarder aussi longtemps est rayonnant d’une perfection sans accroc. c’est finalement l’écho de sa voix qui l’extirpe de son observation appuyée, et qu’elle s’en détache amèrement pour retrouver le mordoré qui dégouline de son regard. mais les mots sont brouillons dans sa tête, se mélangent sans qu’elle ne parvienne à en comprendre le sens. quoi? finalement elle penche abruptement la tête pour chercher la destination pointée par son doigt, s’échouant sur le vêtement. et elle réalise brusquement que sa trachée est bien trop aride, son poul cadencé furieusement et ses pommettes brûlantes, probablement teintées d’un carmin dilué par le hâle de sa peau. pardon, tiens. après s’en être emparée, elle lui tend l’étoffe en évitant le joug de son regard, trouvant un intérêt fulgurant à l’empiècement ennuyant des dalles du sol. cette fois le silence qui s’échoue entre elle est épais, lui prend la gorge. elle vient le briser d’un raclement de gorge pour s’assurer que ses mots ne soient pas rauques ou chevrotants, retrouvant la contenance pour rattacher ses yeux aux siens. pourquoi tu fais ça, comme travail? mélange de réelle curiosité qui la ronge, et d’un besoin viscéral de dévier ses pensées des envies de plus en plus accablantes de réduire les quelques centimètres creusés entre leur deux corps, de faire venir mourir son souffle contre ses pulpeuses. mais elle sent progressivement, que les barrières s’effritent, et que c’est l’instinct qui inonde ses veines. qu’elle est au bord de la rupture.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


mademoiselle (mila) Empty
MessageSujet: Re: mademoiselle (mila)   mademoiselle (mila) EmptyMer 13 Déc - 7:21

C’est sûrement maladroit, pas dans les conventions actuelles de se déshabiller devant une inconnue. Sauf que l’endroit s’y prête, que l’ambiance n’a rien de classique, mais c’est surtout l’envie qui les guette. L’attraction s’opère et elle le sent kitty, au plus profond de l’instrument coincé dans le creux de sa poitrine, une sensation délicieuse, presque irréelle. Elle a du mal à y croire, du mal à mettre les mots sur la situation, l’alignement des astres dont elles font partie. L’excitation prend peu à peu le dessus, confère quelques pensées indélicates jusqu’à la porte de ses rêveries, kitty se met à nue, laissant le silence presque instantané s’installer entre elles. Un sourire pas moins expressif s’étire sur ses joues rosies par la chaleur du lieu, cette lourde sensation de brûlure intérieure qui tamise tout son être ne fait que s’accentuer, plus le regard est long, plus la température s’intensifie. Elle n’en est pas à son coup d’essai, commence à connaitre les regards insistants, ceux qui la déshabille pour n’en faire qu’un objet de fantasme, mais surtout ceux qui l’habille d’un voile un peu plus doux, deux qui lui font un bien fou et ne la dénigre pas. C’est ce qu’elle voit dans son regard kit, ne la lâchant pas des yeux un seul instant, elle inspecte ses réactions, son questionnement attife et ses plates excuses. « ne t’excuse pas » non mila, continue au contraire, regarde-moi, termine ce que tu viens de commencer. le chamboulement est immense lorsque le trajet de son regard s’empare du sol, détourne le dessin de ses pupilles, sa gorge se sert sous la frustration. Elle voudrait lui avouer le bien que lui porte sa présence, mais l’inconscient la pousse en criant gare à la précocité de ses propos. Le vêtement entre ses mains, kit ne tarde pas à l’enfiler promptement comme pour cacher et enfouir les émotions qui culminent et chargent son corps tout entier, omettant volontairement d'y ajouter une lingerie dessous. Une nouvelle barrière entre elles, inconsciente alors que son attention se heurte à une nouvelle question. Elle ne s'y attendait pas à cette interrogation, du moins pas aussi rapidement somme toute. ça lui paraitrait presque insurmontable à décrire, contenter sa curiosité en lui avouant pourquoi elle se retrouve ici, sous les toits du sinners, à danser pour eux, les cerbères venimeux, chiens sans laisse à la portée de tout caprice de mâle dominant. Surtout qu'elle ne les aime pas, n'éprouve rien, se contente du minimum le plus souvent pour gagner de l'argent. Elle pourrait faire ce job pour donner envie, se sentir belle peut-être ou même désirer, mais la raison est ailleurs. Enfouie parmi les multitudes de choix périlleux qu'elle a pu faire depuis qu'elle s'est émancipé, depuis sa disparition du foyer familial. Elle voudrait lui dire que c'est pour la liberté d'expression, mais elle n'en est pas elle-même assurée. Toujours entourée, les gars du sinners à l'affut de chaque geste déplacé, de chaque faux pas. « ça ne t'a pas plu ? » comme si elle attendait son approbation, sa gorge se serre un peu plus, peureuse d'entendre un argument contre. Elle dévie, interroge en guise de réponse, mais elle n'aimerait pas lui donner l'impression d'avoir mal interpréter ses propos. « c'est artistique, je préfére ça plutôt que d'étiqueter de la nourriture » sans dénigrement, elle a fait ce choix selon ses capacités très certainement. Dotée d'une patience certaine, kitty est bien plus à l'aise dans ces actes suaves et sans paroles plutôt que devant un client mécontent d'un produit. « et toi, pourquoi t'es en couple ? » curiosité mal placée, kit enchaine et ces quelques propos s'échappent intentionnellement, mouvement de ses jambes qui avancent de quelques pas pour venir resserrer le lien. Impossible de la quitter des yeux, kit n'est sûre de rien, parle sans connaitre et tente de briser un peu plus les frontières malgré ce chamboulement soudain qui semble embarquer tout sur son passage, et son cœur avec.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


mademoiselle (mila) Empty
MessageSujet: Re: mademoiselle (mila)   mademoiselle (mila) EmptyMer 10 Jan - 10:10

des respirations qui deviennent des plaintes languissantes. l’attente et l’appréhension délicieuse de la promesse qu’offre voluptueusement ses lèvres et les contours somptueux de son corps trop peu masqué. comme si la sensualité même l’avait taillé de ses propres ongles, sous les aurores chaudes d’un soleil rougeâtre. le simple regard qui devient l’observation silencieuse et précieuse, s’accrochant à chaque détail qui lui zèbre l’épiderme en essayant d’en graver l’apparence aux murs de sa mémoire. si jamais il s’agissait de l’unique fois où elle aurait l’occasion de l’avoir aussi offerte sous les pupilles. véritable chef d’oeuvre, y’a cette envie viscérale de l’effleurer de la pulpe de ses doigts, mais aussi la crainte d’en émousser la surface, de la salir de sa propre noirceur sans qu’elle ne puisse s’en défaire. abandonner un petit fragment d’elle, juste là contre son flanc, ou bien contre son coeur, pour en apprécier toute la symphonie qui fait remuer la poitrine sous la valse des sentiments. elle a aussi cette aura différente, bien moins entachée par la luxure qui débordait de la pièce où ses yeux l’avaient rencontrée une poignée d’instants auparavant. elle n’est plus un simple objet nimbé des halos épais de la scène. plus la succube aux roulements de hanche aguicheurs, véritable sirène écorchant à chaque mouvement la raison des pauvres ayant égaré leurs pupilles jusqu’à elle. non, c’est comme une nouvelle personne qui se dessine devant elle, qui dissipe les brumes, lui offre une nouvelle sobriété qu’elle lui avait précédemment arraché. pourtant la nouvelle distance est d’autant plus suffocante, et elle sent chaque parcelle de son épiderme se consumer un peu plus à mesure que les instants défilent langoureusement. elle cherche la réponse à sa question, peut-être trop hâtive ou indiscrète, elle sent ce tumulte d’émotions qui lui traversent la pupille tandis qu’elle cherche ses mots. et tandis que l’attente douloureuse lui permet de regagner un semblant de contenance sous le voile mystique de sa présence, sa réponse achève de briser tous ses efforts. simple question qui réveille les passions baillonnées, finit de briser les chaînes du paraître écoeurant. la question semble rhétorique, la réponse atrocement évidente, pourtant il y a toujours ce soupçon d’hésitation qui lui hache les mots. pas vraiment. le mensonge est grossier, enrobé d’un froissement de lèvre prenant les contours d’un sourire. elle a cette impression dérangeante qu’elle ne parvient pas à créer une illusion convaincante sous le joug impérial de ses orbes ambrées. elle tente de lui échapper, sous couvert d’un faux désintérêt, d’un regard qui ne s’attarde que trop hâtivement contre elle. comme un goût subtil de jeu qui inonde sa bouche alors qu’elle se rapproche légèrement d’elle, cherchant finalement à s’y brûler plutôt qu’à en éviter le souffle ravageur, tandis qu’elle lui délivre la véritable réponse à son interrogation. et une légère surprise, alors qu’elle s’attendait à une banale question d’argent, de besoin pour subsister, ou un appétit particulier pour les regards avides. mais elle n’a pas réellement le temps de creuser un peu plus le sujet, alors que l’écho de sa voix perce doucement la barrière de ses tympans, pour y susurrer les mots maudits. comme la brûlure qui se ravive sous la flamme, le sujet qu’elle souhaitait tant enfouir sous celui de kitty qui remonte à la surface comme un miasme écoeurant. les sourcils qui se froncent, mâchoire qui se visse dolement tandis que les pensées se chamboulent. qu’est-ce qu’elle fait réellement ici, à chercher quelque chose dont elle ne connait même pas la nature. à se laisser consumer par des passions qui sont supposées lui être interdites. la distance se réduit à néant tandis que son visage vient presque effleurer le sien, et qu’elle sent son souffle enivrant s’échouer contre sa bouche avide de la sienne.  c’est artistique. l’allusion à sa propre vérité à elle, qui vient rapidement éluder les interrogations auxquelles elle-même n’a pas réellement de connaissance. au contraire, y’a la symphonie furieuse qui lui déchire le palpitant qui finit de briser sa résistance et finit d'atomiser les centimètres pour que finalement ses lèvres se déposent contre les siennes. alors qu’elle brûle d’oublier, brûle de savoir quel goût a l’interdit. brûle d’en découvrir toutes les saveurs tandis qu’enfin ses paupières se scellent et qu’il n’y a plus qu’elle qui intoxique son être.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



mademoiselle (mila) Empty
MessageSujet: Re: mademoiselle (mila)   mademoiselle (mila) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
mademoiselle (mila)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
sous les étoiles. :: ÉCLIPSE :: Anciens rps-
Sauter vers: