j'ai peur de mon angle mort

- la tête tournée vers les étoiles -
t'es pas né dans une famille aimante. y avait pas de bisous avant le dodo, pas d'histoire, pas de lait chaud. c'était ferme la et va dormir, papa travaille. vivre dans une famille à l'ambiance si froide t'as clairement endurci à tel point que les marques d'affection de tes amis t'ont l'air parfois bizarre. -- tu es fils unique. du moins sur le papier. en réalité tu as une soeur d'un an ton ainée que tes parents ont fait adopter. il fallait un homme un vrai pour pouvoir reprendre ses affaires pas d'une pisseuse. tu l'as appris en t'occupant des papiers de ton père qui te demande souvent de mettre de temps en temps la main à la pâte pour t'habituer à ses magouilles. -- ni lui ni ta mère ne savent que tu sais pour ta soeur. ils ne savent pas non plus pour tes penchants pour la gente masculine. ni que les flingues et les affaires d'argent ne sont clairement pas ton truc et que tu leur dis oui que pour qu'ils te foutent la paix. -- tu as une énorme passion dans la vie. une qui ne colle nullement à ton style de vie et qui pourtant fait tout ce que tu es. la littérature. tu lis comme tu respires et pourtant tu es bien la dernière des personnes qu'on imaginerait tenir un bouquin entre ses mains. t'en as même fait ton job principal après celui d'être l'héritier de ton mafieux de père. -- tu as été engagé dans cette librairie un peu sur un coup de chance. ça faisait des lustres que tu te rendais pratiquement quotidiennement là-bas. tu aimes les vieux livres, alors il y avait de quoi faire. au fil des années tu as vu le propriétaire, déjà vieux quand tu n'étais qu'un gamin, prendre encore de l'âge. ses membres se raidir. son dos se courber. ses cheveux s'éclaircir. ses trait se creuser. et c'est un jour où tu lisais tranquillement la quatrième de couverture d'un vieu triller que tu as remarqué à quel point il commençait à peiner pour se mouvoir, pour ranger ses rayons, porter les piles de livres parfois lourdes. ça te semblait comme une évidence toi qui tuais tes journées à littéralement rien foutre mis à part lire et trainer avec ce qui te sers de famille. tu as proposé ton aide à ce vieil homme qui était devenu ton ami depuis le temps et malgré ton look plutôt particulier il n'hésita pas une seule seconde à t'engager. il te paie du mieux qu'il peut, mais bosser dans cet endroit si particulier pour toi vaut tous les salaires à tes yeux. -- t'as jamais connu l'école. dans votre famille, on enseigne les bases scolaires entre mafieux. hors de question de se mêler aux autres au risque de se faire trop remarquer. malgré que ta prof, qui est aussi une lointaine tante, était adorable et incroyablement douée dans l'enseignement ça t'as toujours manqué de ne pas connaître les bons et mauvais plaisirs de faire partie d'une classe. de se faire pousser dans les couloirs. de te faire remettre à l'ordre pour trop de bruit dans la bibliothèque. de te faire des amis, qui soit autre chose que de la racaille. ton cercle d'amis commence gentiment à se normaliser et tu rencontres de plus en plus de gens qui n'ont rien avoir avec le milieu dans lequel ta famille traine. et ça fait toute la différence pour toi. -- vivre au milieu de gens malfamé t'as donné tout sauf envie d'être pareil c'est pourquoi tu peux paraître sérieusement "coincé du cul" parfois. tu ne bois pas, ne fumes pas, ne te drogues pas. ça t'es arrivé de devoir le faire pour pouvoir te faire respecter et merci dieu ou tu sais qui d'avoir donner à ton corps la possibilité de t'imbiber d'autant d'alcool sans trop de problèmes. -- tu es quelqu'un de plutôt facile à vivre quand tu ne te caches pas derrière ce masque de mec blasé que tu es censé te donner. tu ne sais pas être méchant. t'aimes tout le monde. tu vois le bon même quand il est enfoui sous beaucoup de merde. t'aimes les gens, t'aimes aider, t'aimes te soucier de tes amis, un véritable coeur d'artichaut. et pourtant tu ne peux pas toujours leur prouver qui tu es vraiment. ce qui fait qu'on a souvent tendance à te prendre pour un mec bizarre. lunatique. t'as peu d'amis pour un coeur qui pourrait en réalité accueillir toute une tribut. et on ne parle même pas côté amour. ton côté double face exaspère les demoiselles et tu ne peux t'afficher avec les demoiseaux. ce n'est pas ton genre de trainer dans les bordel alors tu te retrouves très souvent seul avec tes livres le soir venu. -- t'as un faible pour les animaux. tu sais que c'est franchement pas très viril de fondre sur la moindre bestiole qui te fait les yeux doux mais les animaux sont clairement un point faible chez toi. t'es le genre de mec a pleurer toute l'eau de son corps pour un chien mort dans un film. c'est hors de question d'avoir des animaux chez vous c'est pourquoi tu squattes souvent chez ta soeur elle qui a une armée de chat tous plus adorable les uns que les autres. -- tu as découvert l'existence de ta soeur il y a environ trois ans. elle savait depuis longtemps qu'elle avait un frère. mais pas de qui il s'agissait. elle fut donc nullement surprise de te voir débarquer dans sa vie. elle est ton bol d'air frais dans tes journées sombres. elle fait clairement sortir tout ce que tu as de mieux en toi et pour toi qui doit te forcer à être un autre tout le reste du temps c'est une vraie libération. vous être très complice, proche et vous passez énormément de temps ensemble. elle est au courant de tout, pour vos parents, la mafia, ta vie en général. vous ne vous cachez plus rien.