Âge : 20 ans de complexité. Occupation : note après note, titre après titre, les écouteurs toujours enfoncés dans les oreilles, il pense à tout, à n'importe quoi, mais surtout à son idée de radio. et puis aussi un peu à elle. Côté coeur : spectateur. Quartier : orange grove, cité de glace et de diamant.
Sujet: does she know it's not fine if she cries at night? - honey + Bo Jeu 19 Juil - 4:23
Dernière édition par Bo Hayes le Mer 25 Juil - 13:57, édité 1 fois
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Sujet: Re: does she know it's not fine if she cries at night? - honey + Bo Jeu 19 Juil - 5:41
longue balade du samedi matin parmi les rayons du bazar discount préféré de la brunette. l’enseigne lumineuse aux néons cassés n’attire pas le petit peuple bourgeois de crescent heights, c’est sûr. de même que le bordel qui reigne dans la vitrine, où des légumes en promotion côtoient des voitures télécommandées pour enfants. et puis, c’est pas tout à côté de chez zach. mais on y trouve les meilleurs deals de la ville et en plus la propriétaire est l’une des vieilles dames les plus aimables qu’il lui ait jamais été donné de rencontrer, alors ça vaut bien le quart d’heure de vélo que lui coûte le trajet. zach, elle cherche un cadeau pour l’anniversaire d’ina, le surlendemain. tout petit budget – fins d’mois pas faciles – et grande envie de faire plaisir ne font pas la paire, mais elle est sûre qu’en s’obstinant elle trouvera bien quelque chose. du lubrifiant, par exemple. un sourire fugace révèle ses faussettes alors qu’elle jette un coup d’œil malicieux au jeune homme qui vient de faire ce très intéressant choix de consommation, avant de se détourner. l’absence de jugement n’empêche pas un peu d’amusement. elle laisse courir sa main sur les étalages exposant des babioles colorées en tout genre, regrettant l’absence de ventilateur dans le magasin par cette chaude journée de juillet. faut la comprendre, zach, elle peut pas enlever son blouson. elle a osé le short parce qu’il ne reste qu’un tout petit bleu sur le haut de sa cuisse, mais vu le gros hématome qui s'étale sur son bras droit il est hors de question de se découvrir. c’est aussi pour ça qu’elle ne fait pas les courses dans son quartier, zachary, dans les jours qui succèdent à une crise de nerfs de presnel. cela dit, elle ne s’inquiète pas trop du regard des autres clients qui ont l’air bien trop absorbés par leurs problèmes pour s’intéresser aux siens. demi-tour direction le rayon maison, où elle attrape trois minuscules plantes de bureau aperçues plus tôt. ça ne l’a pas empêchée de faire le tour de la boutique, elle qui adore caresser du regard les étalages – les courses, c’est son truc. son choix est fait et c’est avec un grand sourire aux lèvres qu’elle laisse passer devant elle un senior armé de son déambulateur avant de se placer derrière lui dans la file d’attente. cadeau trouvé, ciel dégagé, que de bonnes augures pour cette journée. plans bien vite contrariés, alors que zach fouille méthodiquement dans son portefeuille, en sortant les diverses cartes de fidélité qu’elle est toujours trop gentille pour refuser, sans pour autant mettre la main sur sa visa. zut. presnel a dû oublier de la lui rendre et elle n’aura pas le temps de repasser la chercher, elle travaille dans l’après-midi. elle est interrompue dans sa réflexion par une main baladeuse qui vient s’aventurer sur son fessier, se retourner alors que ses longs cheveux bruns balayent le visage du malheureux coupable qui se tient dans son dos, comme électrisée. c'est l'homme au gel intime - elle l'a baptisé. réaction excessive qui s’explique par le fait qu’elle a encore trop vivement en mémoire les mains de presnel qui se resserrent sur son poignet, trop longtemps, trop fort. appréhension du contact masculin, son cœur bat la chamade alors qu’elle esquisse un hochement de tête muet, l’air de dire j’vais pas t’embrouiller, ça va. eh… excuse moi. on peut parler ? ... deux minutes ? légère surprise alors qu’elle le laisse poser ses doigts sur son blouson, pas certaine d’où il veut en venir. son visage l’inspire, cela dit. et puis elle manque d’amis dans cette ville, zachary, alors elle va pas envoyer s’faire voir le pauvre garçon. "oui, bien sûr… mais avant, t’as pas trois dollars ?" elle pointe les plantes du menton, s’il pouvait la dépanner ça serait vraiment cool. après, elle le suit où bon lui semble, pas de souci – elle a toujours été imprudente, zachary. trop de confiance dans les inconnus. imprudente dans ses sentiments, aussi. elle rajoute comme pour s’excuser de s’être retournée aussi brusquement un petit "n’aie pas peur de moi, j’suis pas méchante."comme si qui que ce soit pouvait penser le contraire.
Bo Hayes
- shake ton milfshake -
ciel merveilleux où mes fantasmes éveillés venaient se lover.
Âge : 20 ans de complexité. Occupation : note après note, titre après titre, les écouteurs toujours enfoncés dans les oreilles, il pense à tout, à n'importe quoi, mais surtout à son idée de radio. et puis aussi un peu à elle. Côté coeur : spectateur. Quartier : orange grove, cité de glace et de diamant.
Sujet: Re: does she know it's not fine if she cries at night? - honey + Bo Sam 21 Juil - 4:19
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Sujet: Re: does she know it's not fine if she cries at night? - honey + Bo Dim 22 Juil - 7:54
zach elle reste là à le regarder droit dans ses yeux sombres sans se départir de son sourire tranquille, se demande un instant fugace s’il cherche à la séduire à grands coups de lubrifiant – technique peu conventionnelle, il faut l’avouer. elle se masse le poignet machinalement alors qu’il lui répond, sans prêter attention au fait que ce geste trahit les douleurs musculaires qu’elle essaye d’atténuer depuis que presnel l’a un peu trop violemment dégagée de son passage pour sortir de l’appartement, la semaine précédente. l’envoyant valser en la tirant brutalement par le poignet, laissant une marque bleue qui s’est atténuée depuis mais est toujours visible. l’homme-au-gel-intime accueille sa dernière réplique avec un rire qui la transperce, vif, trop soudain. j’en doute pas, t’as pas l’air bien impressionnante. elle se trompe sur ses notes qui s’échappent de la bouche ouverte dans un sourire amusé, pense qu’il rit d’elle peut-être. de son petit gabarit, de sa carrure frêle, de son vieux blouson, qui sait. elle écarquille les yeux, un peu prise de court par ce soudain accès de bonne humeur qui peut être innocent comme moqueur. arrondit la bouche de perplexité, elle ne sait pas vraiment si rire en cœur la rendrait encore plus ridicule. tente de se redonner une contenance, les joues un peu rouges. zach, elle est comme ça. l’absence de poker face est à la fois un handicap et une qualité – son expression ne ment jamais. et puis elle décide de présumer qu’il ne veut pas rire d’elle, mais avec elle. accepte les dollars qu’il lui tend avec un gentil mot de remerciement, avant de lui répondre sans se démonter. elle a repris contenance et décidé qu’il lui voulait pas de mal, le garçon. "méfie-toi, j’ai été championne de boxe dans ma jeunesse." traît d’humour qu’elle laisse planer alors qu’elle salue chaudement la caissière et se saisit du petit sac en papier kraft qui contient ses plantes. elle fera un joli paquet, nœud brillant et tutti quanti. retrouve la fraîcheur relative du trottoir, l’argent que la dame lui a rendu à la main, se sentant comme une enfant envoyée faire une course. un peu hésitante. bo... au fait. elle tend la main à bo, elle aussi, sans donner son prénom. elle lui rend simplement la monnaie et un sourire muet, poli, s’excusant muettement de ne pas pouvoir lui donner son identité. pas envie de lui mentir, à ce gentil garçon qui lui accorde de l’attention. elle aurait pu dire nina, alice, manon. mais elle ne peut pas prendre le risque de lui dire comment elle s’appelle, maintenant qu’il pose son regard sur son poignet amoché. parce qu’elle est pas bête non plus, zachary. elle se doute de ce qui va venir, même si elle fait semblant de rien. et pour rien au monde elle ne voudrait donner un indice qui puisse le mener à presnel. elle s’appuie au mur en lui faisant signe de poursuivre d’un léger signe de tête engageant, s’efforce de ravaler le sentiment d’appréhension qui vient de lui serrer l’estomac alors qu’elle s’est rendue à l’évidence. il va lui parler de son bras, probablement entraperçu alors qu’elle tentait d’atteindre l’étagère la plus haute du rayon maison, dévoilant un peu de sa peau nue en tendant la main. alors elle essaye de lui montrer que tout va bien. qu’elle est heureuse, épanouie, qu’elle a glissé dans les escaliers, c’est tout. elle attend, se recoiffe rapidement en le suppliant muettement de laisser tomber le mystère, de parler, qu’elle sache à quoi s’attendre. peut-être qu’elle veut entendre des paroles rassurantes, au fond. ou des mots qui lui prouvent qu’elle n’a pas à culpabiliser de la situation. que si son couple ne va pas, que si presnel passe ses nerfs sur les murs et parfois ses bras, c’est pas parce qu’elle a fait quelque chose de mal, la gamine. bo, il la regarde avec une telle compréhension qu’elle se demande si elle ne l’a pas déjà vu quelque part. il a l’air de savoir ce qui se cache derrière cette veste, d’être au courant de ses peurs les plus intimes. peut-être qu’il l’a suivie au magasin pour lui parler de ça. ses yeux sont trop perçants, pénétrants. ça ne peut pas être une simple rencontre hasardeuse. le cœur de zachary, il s’affole, elle ne relance pas la conversation parce qu’il y a encore une chance qu’il tourne les talons, bo. qu’il ravale les questions qui se bousculent visiblement dans sa tête, qu’il… trop tard. j’suis désolé, c’est indiscret, j’sais, mais j’ai pas pu m’empêcher de remarquer tout ça. la bouche du garçon s’est ouverte et la boîte de pandore avec. "on peut toujours tourner la tête, on a toujours le choix." elle sait pas trop ce qu’elle veut dire par là, zach. qu’il aurait dû s’abstenir, peut-être. ou au contraire qu’il a bien fait de prendre sur lui pour l’aborder. …et j’peux vraiment pas laisser ça passer. écoute j’vais être direct… c'est quelqu’un...? tu peux m’faire confiance, j’vais rien balancer, j’veux juste essayer... elle le quitte plus du regard, zach, alors qu’il continue de parler, de l’interroger, de lui demander de le laisser l’aider. elle peut pas répondre, la belle. il doit le savoir. par fierté, par loyauté envers presnel, par amour, elle peut pas répondre. et ça lui bouffe l’estomac, parce qu’elle le voit maintenant, dans ses yeux, qu’il n’est animé que par des bonnes intentions – qu’il en connaît probablement, d’autres filles qui se regardent dans la glace certains matins en examinant les vestiges de coups donnés la veille. mais elle peut pas, zach. elle est devenue sauvage, la petite – elle se confie moins, elle taît les mots qui voudraient sortir. les maux qui voudraient sortir. elle écrit ses soucis dans un petit carnet, elle en fera peut-être un roman autobiographique dans cinquante ans, ils auront surmonté tout ça avec presnel, ils auront trois enfants et une maison de campagne. elle pourra tout lâcher, alors. raconter à son entourage les moments difficiles qu’ils ont eu à passer, avec le détachement d’une épouse heureuse. elle se réfugie dans l’art, en ce moment, zachary. elle va à des expos de peintres abstraits qui extériorisent pour elle ce sentiment de flou qui a envahi son être. mais elle ne dit pas à qui que ce soit ce qu’il y a. paumée dans un univers trop grand pour son petit être. alors elle fait signe à bo de s’asseoir près d’elle sur le banc qui leur fait face, lance un petit "je suis désolée, j’t’ai pas demandé ce que tu faisais dans la vie ! les codes sociaux et moi, ça fait deux en c’moment ! j'ai un peu trop le nez dans mes bouquins, faut croire." et elle attend sa réponse, rayonnante, souriant un peu trop largement, comme s’il n’avait rien dit. désolée, bo, tu peux pas guérir mes bobos.
Spoiler:
j'me fais pardonner de cette réponse merdique la prochaine fois, so sorry
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Sujet: Re: does she know it's not fine if she cries at night? - honey + Bo
does she know it's not fine if she cries at night? - honey + Bo