nightmare night (jem)

la nuit, calme, apaisante, sortie des démons. nouveau terrain de jeu, lieu de vie. rosie ne connaît plus que ça depuis des mois et des mois, elle appris à apprécier la nuit au dépit des jours, contre son gré. jean, manches longues et veste, converses hautes. rien qui ne puisse dévoiler son corps, rien qui ne puisse dévoiler les tâches qui ne se voient plus. personne ne doit voir, personne ne doit savoir. rosie erre dans les bars, parfois les mêmes plusieurs fois d'affilées, parfois un nouveau.

ce soir, elle avait jeter son dévolu dans le sud, elle avait franchi la porte d'un petit bouiboui pas très bien fréquenté, pas très joli. plutôt miteux. plutôt franchement moyen. mais ça ferait l'affaire pour ce qu'elle avait à faire, la musique tambourinait dans ses oreilles alors que l'alcool lui montait un peu à la tête. pourtant elle avait des kilomètres au compteur rosie depuis qu'elle été tombée dans tout ces trucs et ce n'est pas les deux-trois verres qu'elle a bu qui l'a mettrait hors course.

elle passe ses deux mains sur son visage et inspire un bon coup, une petite pause toilettes. elle se dirige l'air presque assuré vers le lieu d'aisances dans lequel on est pas toujours à l'aise entre les odeurs de vomis et les gens qui ne savent étrangement pas visé le trou.

alors qu'elle pénètre dans les toilettes, elle est tout de suite mise en face d'une situation hors de contrôle. un jeune homme, de son âge tout au plus -selon son estimation- à moitié allongé au sol, transpirant et suffoquant. wow. rosie a déjà vu, plusieurs fois, ce genre de choses. mais rosie n'a jamais su s'y confronter. elle n'a jamais su ce qu'il fallait faire. elle inspire un grand coup avant de faire en quelques grands pas le chemin qui le sépare du présumé mort, s'accroupissant à ses côtés, elle le regarde un instant avant de tenter quelque chose : "ça va ?" dit-elle d'une voix mal assurée. bravo rosie, probablement qu'il va se redresser et te dire qu'il faisait juste une petite sieste mais que tout baigne. elle est pas vraiment douée rosie pour toutes situations qui sort de l'ordinaire. pas de réponse distincte, seulement un bafouillage d'entre les morts, une seconde de réflexion supplémentaire pour tenter autre chose, elle tente de le secouer un peu. aucun effet. elle essaie alors de le tirer du mieux qu'elle peut pour l'attirer plus près des lavabos. "ça serait cool que t'y mettes un peu du sien" de nouveau elle parle seule comme si elle essayait d'établir le contact.

— c’est quoi ton problème, keylan? tu hurles à ton meilleur ami alors que celui-ci a toujours les bras en l’air à cause de tous les gestes qu’il effectue depuis que vous vous disputez. keylan parle toujours avec ses mains, son regard et son sourire. généralement les paroles sont pas nécessaires pour un type qui déborde de charisme comme lui, c’est bien pour ça que c’est lui qui est la tête d’affiche du groupe, pas seulement à cause de sa voix d’ange. aujourd’hui, son corps en dit beaucoup plus que tu ne voudrais l’entendre. son regard noir est braqué sur ta silhouette et son sourire est inexistant. — mon problème, c’est que t’es un petit con, jem ! ses paroles te font sourire et c’est peut-être la goutte qui fait déborder le vase, le gamin en face de toi baisse les bras, il est las. — tu sais quoi? défonces-toi. t’es bon qu’à ça. si tu connaissais moins bien keylan, tu pourrais dire qu’il fait ça pour t’aider à te remettre sur le droit chemin, que s’il part ce n’est que pour mieux revenir te tendre la main. mais ça fait des mois que ses doigts pendent dans le vide du trou que tu creuses. cette fois, il en a marre, il laisse tomber. il perd la bataille, il abandonne, il tourne les talons, pas question pour lui de rester dans ce bar miteux, vous n’avez plus rien à vous dire, il a une vie qui l’attend dehors, des groupies à embrasser, des guitares à gratter. alors si toi, plus rien de tous ces trucs t’intéressent, qu’est-ce qu’il peut bien en avoir à foutre? et sur le coup l’idée qu’il te foute enfin la paix n’est qu’une putain de bénédiction. tu écrases la cigarette qui s’est consommée sans que t’es à tirer entre tes doigts et tu rentres dans le bar retrouver les types qui te servent de compagnie. ce soir, la musique bat à plein régime et les corps des filles mêmes les plus prudes se pressent contre les gars les moins fréquentables du quartier. tu as pas eu besoin de ramener ta propre came, ici, elle tourne partout. tu réussis sans mal à trouver quelqu’un qui vend les petites pilules sourires que tu apprécies tant, même si certaines drogues plus fortes te font de l’oeil, tu restes loin de ces trucs, tu te sens déjà assez con parfois de te défoncer, qu’est-ce que ça se serait de se sentir vraiment drogué? parce que t’as pas assez conscience pour l’instant que t’as un pied sur le seuil de l’enfer. et que le retour en arrière sera loin d’être la descente au paradis. si un jour, tu fais demi-tour bien sûr. les heures passent, les musiques, les bouches des filles, celles qui posent des pastilles sur ta langue, celles qui te roulent juste des pelles pour le plaisir et bientôt la pièce tourne, mais d’une manière que t’avais jamais vu auparavant. tu rejoins les chiottes en titubant, ce genre d’endroit ça sépare pas les mecs et les nanas alors t’as pas cette hésitation quand t’ouvres la porte de savoir si tu risques de croiser une gonzesse qui en train de se mettre son tampon. t’façon c’est pas comme si tu étais en état d’en avoir quelque chose à faire, tu veux ouvrir les toilettes les plus proches, mais la force te quitte, un spasme violent s’empare de tes membres et tu grimaces de douleur. qu’est-ce qu’ils ont foutu dans ces cachetons? c’est la première fois que t’achètes pas à ton revendeur habituel et la pensée que ce soit une mauvaise idée t’avait même pas traversé l’esprit. à moitié inconscient, tu sens quelqu’un qui s’approche, des mots vagues qu’on murmure à ton oreille. — ava, c’est toi? les sons qui s’échappent de tes lèvres sont inaudibles, des babillements d’enfant de moins d’un an. une main s’accroche à tes côtés, ton cerveau tente de te transmettre l’information qu’on est en train de t’aider à te relever, mais ton estomac t’informe d’autre chose lui. — ça serait cool que tu y mettes un peu du tien. c’est la dernière chose que tu entends, avant de réussir à atteindre l’évier et de vomir le reste de ton dîner. — putain. tu jures en t’essuyant la bouche du revers de la main, accroché à l'évier comme si c’était ta bouée de secours, tu jettes un oeil à la gamine que tu as légèrement bousculée pour pas lui vomir sur les pieds. un nouveau spasme secoue ton corps encore sous les effets des pilules, t’es pas complètement sorti d’affaire, mais tu peux déjà décrocher deux mots et te faire comprendre. — par hasard, t’aurais pas ton permis de conduire? toi, tu peux pas prendre le volant dans cet état.

les quelques verres qu'avait bu rosie ne pouvait pas entamer autant sa perception des choses. malheureuse la situation qui se déroulait sous ses yeux était bien réel. ne pas céder à la panique, ne pas céder à la panique. rosie se répéter en boucle cette phrase dans sa tête en essayant de se concentrer au maximum sur l'homme qui avait visiblement besoin d'aide. sa rancoeur envers les hommes lui crierait bien volonté de le laisser mourir là. mais rosie est bien trop gentille pour vraiment y songer.

en début de soirée, c'était pas une tournure que la brune avait imaginé. elle était venue là pour se détendre, pour oublier -pendant un laps de temps, un court instant- ce qu'était sa vie, ce qu'elle avait quitter, pourquoi elle l'avait fait et si c'était la meilleure décision qu'elle avait prise. parfois, souvent, comme quand elle le subissait, elle se demandait si après tout ce n'était pas ce qu'elle méritait. mais non, rosie, elle ne méritait pas ça. personne ne mérite ça.

tout juste. un peu plus et sur ses chaussures que l'inconnu vomissait mais il avait réussit à atteindre le lavabo, la bousculant pour lui éviter le pire. un court instant, c'est comme si devant ses yeux se répétait une scène qu'elle connaissait par coeur, une absence pour se remémorer. se remémorer, lui, un peu trop ivre, un peu trop énervé pour un regard subit par la brune. mais ce n'était pas la seule chose qu'elle allait subir, une première bouscule, des cris, puis une deuxième, pire une claque. l'enchaînement régulier, presque quotidien. elle eût un mouvement de recul rosie, apeurée une seconde par l'homme en face d'elle qui n'avait pourtant rien à voir.

elle revint à elle comme si juste auparavant elle n'était que spectatrice, ça lui arrivait souvent, ces derniers temps. d'avoir l'impression de ne pas être actrice de sa vie. elle le dévisagea l'espace d'un instant l'inconnu appuyé sur l'évier. elle bafouilla quelque chose d'abord avant de répondre plus nettement. "euh... oui ? si t'as une voiture ?" rosie s'était fait escortée jusqu'ici et depuis son arrivée elle s'était accommodée de ses pieds ou des transports en communs pour se déplacer. elle n'avait plus rien, plus de travail, plus d'avenir, pas vraiment assez d'argent pour une voiture. elle s'appuya finalement contre le mur, elle venait de s'engager dans une mission dont elle n'était pas sûre d'être à la hauteur. rosie n'est pas vraiment courageuse, les situations qui sortent d'un ordinaire bien confortable ne la mette pas vraiment à l'aise. "tu veux que je te conduise à l'hôpital ?"

la gamine ne semble même pas prendre le temps de réfléchir une minute avant de te répondre comme si elle ne comprenait pas bien le sens de ta question et qu’elle bafouillait quelque chose par simple automatisme. ou alors elle avait très bien compris tes propos et la finalité de ce que tu lui demandais et elle était une de ces bonnes âmes qu’on rencontre parfois dans sa vie, une genre de marraine la bonne fée. une genre de très bonne marraine la bonne fée. bordel, il était presque certain que les seins de cette fille débordaient de son tee-shirt et s’il n’était pas accoudé à vomir toute la bile que son estomac contenait, il serait sûrement collé contre son corps chaud et pulpeux pour lui offrir tous les baisers qu’il pouvait avant de ne plus pouvoir respirer. enfin qu’est-ce qu’il en savait? sûrement qu’elle n’avait pas la plus belle image de lui en cet instant, elle devait même être sacrément dégueulasse. mais qu’est-ce qu’il en avait à foutre de ce qu’une inconnue pensait? il espérait juste qu’elle le ramène chez lui vivant et si l’envie le prenait vraiment de baiser à cause de ses seins qu’il pouvait pas s’empêcher de zieuter - heureusement on aurait dit qu’il regardait dans le vide vu l’état dans lequel il était. il appellerait une de ces groupies folle du groupe capable de tout pour venir baiser un membre du groupe et peu importe que ce soit le batteur ou le chanteur. — si t’as une voiture? elle demande d’une petite voix et tu hoches la tête pour acquiescer à ses propos, la pièce ne tangue plus trop autour de toi. tu lâches l’évier et tu ouvres le robinet pour te débarbouiller la bouche qui a encore ce goût bien répugnant et tes mains poisseuses. tu félicites ton inconscient pour avoir dit non à un de tes potes qui voulait que tu le ramènes à cette fameuse soirée. putain qu’est-ce que t’aurait fait de ce crétin à cet instant? — tu veux que je te conduise à l'hôpital? la voix de la brune s’élève encore et ça te fait mal à la tête. ou alors c’est les basses de la musique à l’extérieur? ou peut-être simplement les drogues jem? raille ton cerveau moqueur. tu grimaces. foutu karma. l’image d’une autre brune te vient en tête te ça te met en rogne. foutu, foutu karma. tu rigoles quand même suite au propos de marraine la bonne fée. — l’hôpital? tu secoues la tête pour rire encore. un rire franc. — t’es une marrante. non, je te file l’adresse de chez moi et tu me ramènes juste. pas besoin de ces connards de médecins. déjà parce que qu’est-ce que tu dirais? et ensuite parce que tu refuses de rentrer dans un hôpital ou dans n’importe quel endroit où se trouve un type en blouse blanche. tu les blaires plus depuis ava. tu blaires plus personne faut dire. — alors, tu veux bien? ça te tue de demander.

c'était hors du temps cette histoire. presque comme dans les films cet espèce de ralenti qui montre les deux personnages principaux tombés fous amoureux l'un de l'autre. sauf là, c'était pas vraiment ça. mais dans la tête de rosie, c'était le même ralenti, son cerveau appuyait le manque de contrôle qu'elle avait sur cette situation. la jeune femme tirait ses manches sur ses mains comme pour les cacher un peu, comme pour se protéger on ne sait pas vraiment. bras croisés sur son torse.

c'était surréaliste. elle était seulement venue se détendre, seulement venu boire quelques coups sans autre objectif que de boire. mais non, le destin en avait décidé autrement pour rosie. elle regarde l'inconnu se débarbouiller et faire ses différentes affaires alors qu'elle attends une réponse de sa part. qu'attends-t-il exactement d'elle ? puis il rigole, alors que rosie, elle, ne trouve nulle part la partie comique de l'histoire puis il s'explique, il veut seulement être reconduit chez lui. elle se redresse un peu, adoptant une attitude plus fermée. "une marrante ? y a rien de drôle dans mes propos" très premier degré la petite rosie. le ramener chez lui ça devrait pouvoir être dans tes cordes après tout. mais est-elle vraiment prête à s'embarquer dans cette expédition ?

visiblement le temps de la réflexion fût plus long que ce que pensait la brune puisque l'inconnu réitéra sa demande sous une autre forme. voulait-elle bien ? après tout, elle n'avait rien de mieux à faire que faire une bonne action ce soir. un haussement d'épaules plus tard, elle joignait la parole au geste. "allez c'est ok" elle fait 3 pas en avant. "tu pense que t'arrivera à atteindre la voiture tout seul ?" demande-t-elle un rictus moqueur au coin des lèvres. elle avance encore jusqu'à atteindre la porte battante des toilettes qu'elle ouvrit en grand s'appuyant dessus pour la bloquer puis pose son regard sur l'inconnu, espérant qu'il n'ait pas besoin en plus de se faire escorter.

une marrante? il y a rien de drôle dans mes propos. tu arques un sourcil en rivant tes yeux à ceux de la gamine qui fait une drôle de moue comme si elle était vexée et ça te fait juste marrer un peu plus fort. mon dieu, c’est une prude celle-là ou quoi? vraiment une marraine la bonne fée parce qu’elle semble pas savoir ce que veut dire le mot plaisanter et tu vois mal marraine la bonne fée se marrer à gorge déployée. ouais, elles se ressemblent bien. du coup, comme elle dit plus rien et que le temps s’étire entre vous deux, tu peux pas t’empêcher de redemander si elle veut bien te conduire jusqu’à chez toi. ça te donne un coup au moral de devoir demander de l’aide à quelqu’un, mais depuis que tu prends tes foutues pilules c’est un truc que tu fais plus souvent que tu voudrais, les drogués sont des vrais assistés. leur cerveau plus bien capable de fonctionner. allez, c’est ok. elle finit par dire comme si de toute façon elle avait rien de mieux à foutre et tu te dis qu’elle est sûrement venue seule, elle aussi. une chance. t’en a pas beaucoup d’habitude pourtant. génial. tu réponds en essayant de sourire, mais une nouvelle nausée t’assaille et tu penches ta tête de nouveau sur l’email glacé de l’évier, tu gémis de douleur, de frustration, tu veux que cette sensation merdique passe et plus vite que ça. tu penses que tu peux atteindre la voiture tout seul? tu jettes un regard noir à la gamine. évidemment que tu peux. enfin tu crois. tu marches presque droit jusqu’à la porte pour la rejoindre. dans le bar, vous vous faites aborder par deux fans qui demandent des autographes et tu signes en essayant de pas vomir sur leurs chaussures et en faisait abstraction du regard curieux de la brune sur toi. une fois dehors sur le parking ça va tout de suite un peu mieux. tu respires l’air frais. tu fourres la main dans ta poche et lance les clés à la gamine. avant de pointer du menton, une bagnole pas trop déglinguée. c’est celle-là. vous montez à bord, toi plus difficilement qu’elle. tu te mets à l’avant bien que tu détestes la place à côté du chauffeur, mais ce sera plus pratique si tu veux ouvrir la portière et gerber le contenu de ton estomac. tu indiques les rues en espérant que ce sont les bonnes. c’est comment ton nom? tu hoches la tête avant de river tes yeux sur elle plutôt que sur le paysage. rosie, tu veux pas t’arrêter dans un fast food? je meurs d’envie de bouffer un hamburger.

rosie préférait ne pas relever les rires de son interlocuteur pensant qu'à la longue cela cesserait et que l'effet de ce qu'il avait prit devait fortement altérer son cerveau. elle n'était pas du genre à rire rosie, du moins, pas dans ce genre de situation. les défonces, elle connaissait bien rosie, elle en subissait les conséquences souvent. alors, elle n'y voyait plus rien de drôle. rosie était vivante mais certaine pas saine et sauve.

les choses étaient claires et bien convenues. rosie cédait à l'idée de le raccompagner, ce qui était étrange quelque part. la situation inverse était bien plus courante, le preux chevalier qui raccompagne la princesse, niaiserie. mais le tableau se dressant les yeux de rosie était bien loin du beau prince et de sa princesse car le prince est actuellement en train de gerber dans le lavabo d'un bar minable.

visiblement c'est à lui de prendre mal la petite plaisanterie lancée par la brune et ce regard noir avait glacé le sang de la gamine. certains détails font frissonner rosie, l'horreur parcours son corps en un seul éclair. les regards sombres, la mâchoire serrée dans cet état second, elle connaissait rosie. une fois de plus, elle doutait de vouloir être impliquer dans cette aventure mais puisqu'il s'approchait sans trop de difficultés, elle comprit qu'elle n'avait plus le choix, elle ne pouvait plus renoncer.

alors qu'il traversait la foule, l'inconnu s'arrêta signer des bouts de papiers à des filles hystériques, rosie ne pût s'empêcher de froncer les sourcils. elle, la nouvelle de la ville ne connaissait pas grand chose encore de ce coin-ci. très vite les deux compères du soir atteignirent l'extérieur non sans mal de par le monde et les assaillants du jeune homme. "t'es une star ?" demande-t-elle regrettant presque sa question qui paraissait si idiote. elle rattrape les clés qu'il lui lance, observant la voiture qu'il indique. pas une voiture de star, enfin pas d'une grande star en tout cas. elle fronce un peu les sourcils pour elle-même, la situation semblant la dépasser quelque peu.

ils montent tout deux en voiture et immédiatement rosie s'attache, cela fait bien longtemps que rosie ne s'était pas retrouvée côté conducteur. elle enfonça les clés dans la serrure pour mettre le contact et quitter le parking sous les indications d'itinéraire du jeune homme. imperturbable et concentrée, plus détendue par la sensation d'une vie presque normale, au volant d'une voiture. je m'appelle rosie. et toi ? elle ne le regarde pas, mais rosie sent le regard de son interlocuteur sur elle se sentant gênée par cette sensation étrange.

manger un hamburger ? le plan change donc déjà. rosie n'avait pas vraiment envie de s'arrêter, elle aurait préférer faire tout d'un bloc et pouvoir repartir vite d'où elle vient. finalement, cette situation ne la mettait pas beaucoup à l'aise mais c'est vrai que tout l'alcool dans son estomac lui donnait un peu faim. elle hocha la tête pour acquiescer. "c'est ok, ça fera de mal à personne" dit-elle en haussant les épaules. observant autour d'elle, elle enclenche le clignotant pour se diriger vers un fast-food. une fois garée sur le parking, rosie descendit de la voiture les mains dans les poches, marchant jusqu'à la porte d'entrée du fast food.