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 gold teeth and a curse for this town (mikiry)

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Rory Raynes
- reine des piques -
Rory Raynes

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MessageSujet: gold teeth and a curse for this town (mikiry)   gold teeth and a curse for this town (mikiry) EmptyDim 6 Mai - 15:45

Rory déteste la jetée et l'écoeurante effusion de vie qu'elle jette constamment à la figure de tous ceux qui n'en veulent pas.
Elle ne supporte pas cette grande roue criarde aux couleurs presque obscènes, la musique faussement joyeuse, assourdissante, aussi brutale et tyrannique qu'un hymne militaire qui essaye désespérément de te faire entrer dans un carcan insouciant et candide. Et surtout, elle hait la foule qui s'y presse en permanence, aveugle aux bouleversements internes du monde, ravie de s'oublier dans des loisirs aussi médiocres que ceux de son putain de voisin sans réaliser qu'à qui sait voir, elle ressemble à un troupeau se pressant gaiement à l'abattoir. La beauté de la tragédie en moins.
Elle, elle n'a jamais été attirée par la fadeur d'une liesse populaire, l'odeur écœurante d'une barbe à papa et les rares touristes qui butinent gaiement comme si c'était ça, vivre. Grimper dans une grande roue comme un rongeur en cage et s'extasier devant quoi, au juste ? Ce genre de spectacle morose lui donne envie de se vomir sur le macadam et pourtant, c'est elle qui envoie un message lapidaire à Mila et Niki pour leur proposer de s'y retrouver ce soir. Proposer, terme politiquement correct pour qualifier son injonction sans point d'interrogation, sans possibilité de s'y soustraire à moins de subir le revers du bâton. Mais elles savent, depuis le temps. Elles savent parfaitement que lorsque Rory affirme que ce n'est pas grave, ça l'est. Que lorsqu'elle excuse, elle ne pardonne pas, n'oublie pas, et ne manquera jamais d'enfoncer une lame brûlante entre les omoplates à la moindre occasion pour venger l'affront qui lui a été fait. Alors elles seront là, car ce soir de semaine elles n'ont rien de mieux à faire. Rien d'autre que se glisser au milieu de la foule, prédateurs prêtes à mordre les chevilles du bétail pour le voir s'enfuir et se blesser, paniqué. Et contempler les ravages du haut de leur tour d'ivoire, là où ils ne pourront jamais les atteindre.
Pourquoi la jetée ? Pourquoi ce soir ? Une vague intuition, elle qui a appris à les écouter. L'envie de vampiriser leurs rires mécaniques, de se noyer dans la mauvaise came de leurs silhouettes extatiques jusqu'à provoquer l'overdose. L'appel du vide, le besoin irrémédiable de glisser du sel sur les plaies, d'accentuer ses différences, de provoquer la dissociation d'elle-même, celle qui lui donne la sensation d'être le lien invisible, fantôme et limbe éternelle entre les vivants mécaniques et les morts dignes. Dans l'Antiquité qu'elle aime tant, certains prêtres considéraient que la volonté des dieux murmurait dans les mouvements fluides des enfants. Que leurs cris, leurs pas graciles, tout avait un sens caché, profond. Peut-être que c'est ça que Rory cherche, elle qui ne tolère les sales mômes que lorsqu'ils partagent son propre sang ... et encore. La réponse lui échappe, tandis qu'elle dévisage longuement son reflet stoïque dans le miroir, teint pâle et lèvres écarlates. Elle fixe le lac placide, insondable, de ses prunelles et force le trait. Glisse des mensonges cosmétiques sur sa peau, se pare d'atours outrageusement féminins. Décadents. Provocants. Rory danse sur le fil et joue de son physique de poupée pour flirter avec l'irrévérence sans sombrer dans le moite du vulgaire. Elle s'attarde avec une lascivité de chatte paresseuse qui est sienne, comme si le temps lui-même se pliait à ses caprices et ses envies profondes, malléable entre ses phalanges avides. Et pourtant, non.
Elle est en retard, Rory, et se fait un point d'honneur à toujours l'être. Elle aime briser l'harmonie, surgir lorsqu'on ne l'attend pas, ou plus, se tapir à distance et admirer la valse de ceux qui ne se savent pas observés. Rien n'est plus troublant de vérité que le portrait brut de quelqu'un qui attend depuis trop longtemps et elle, attentive aux détails, reine des archéologues des émotions, se plaît à l'exercice. C'est la raison pour laquelle le chauffeur de papa la dépose à distance et qu'elle quitte le cocon de l'habitacle après avoir avalé trois Xanax comme des friandises. Carapace illusoire pour nourrir davantage sa mélancolie, creuser un peu plus la distance avec le bas-monde et laisser sa silhouette hallucinée s'éloigner encore davantage du sol qui n'a jamais su l'y ancrer. Ce n'est rien, ce n'est pas la drogue pour s'exploser le coeur, dévorer la vie en espérant imploser. Noyée dans la foule, Rory observe les filles de loin, compte leurs sourires qui ont l'air si faux, d'ici, et se demande si leurs lèvres s'étirent autant, lorsqu'elle est là. Peut-être pas. Elle dévisage les charmes outranciers qu'elle rêverait déchus, arrachés par le destin, et observe les comportements des proies qui les entourent de loin en s'imaginant prédateurs.
Et finalement, la reine décide que les nymphes ont suffisamment attendu. Elle avale la distance jusqu'à elles, drapée de tous ses sortilèges chatoyants comme aura. Sa supériorité sulfureuse, consciente de valoir tellement plus que toi, d'être cet éternel objet de désir, d'envie et de jalousie. Quelle connerie. Mais les faux-semblants prospèrent et brillent avec l'éclat de l'or liquide lorsque Rory vient baigner Mila et Niki de sa présence éthérée et pourtant écrasante. Alors comme ça, il vous arrive parfois d'être à l'heure ? Je suis impressionnée. Et de très mauvaise foi. Mais loin de se laisser démonter ou d'envisager de plates excuses qu'elle est loin d'éprouver, Rory est venue avec un cadeau. Pour me faire pardonner. susurre-t-elle de son timbre licencieux, opales caressantes rivées sur les traits beaucoup trop parfaits de Mila. Trop pour ne pas imaginer parfois le carnage esthétique que causerait un jet d'acide. Dans un sourire d'ange pourtant tranchant, Rory glisse entre les lèvres délicieusement rebondies de son amie, sensuelles, un ecsta gracieusement apporté pour elle. Quant à Niki ... elle a très bien repéré le cadeau empoisonné entre ses doigts fins : une barbe à papa, presque érotique dans sa décadence. Tiens chaton, je n'ai pas oublié ton péché mignon. Il y a un charme résolument aguicheur dans le ton qu'elle emploie, pourtant sans appel. Niki est forcée d'accepter, elle a toujours aimé ces conneries plus que de raison et Mila comme elle le savent bien. Rory lui abandonne le bâton entre les paumes et s'amuse à nourrir les démons, à les apprivoiser jusqu'à espérer les voir devenir colosses redoutables, à l'étroit dans cette enveloppe chaque jour plus ciselée.
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MessageSujet: Re: gold teeth and a curse for this town (mikiry)   gold teeth and a curse for this town (mikiry) EmptyLun 7 Mai - 16:11

Déchirure qui ternit le myocarde, l’organe résonne avec un écho dissonant, fait vrombir les tympans d’une mélodie criarde et trop industrielle. Presque similaire au tintement métallique d’un engrenage mal huilé qui hulule à l’épicentre d’une horloge déréglée, Mila prend les contours cuivrés d’un mécanisme sans aucun souffle d’humanité pour venir parfaire le visage. Que de la poussière, des éclats de dorés qui transpirent d’une superficialité qu’elle s’étale le long des pommettes sans parcimonie. Camoufler les dernières stries d’une quelconque chaleur qui viendrait trancher avec la froideur impériale qu’elle veut faire scintiller à profusion pour les quelques pupilles qui couleraient leurs regards jusqu’à elle. Agrippé quelques bribes d’attention ça et là, dépecer des morceaux d’âme aux passants juste pour la gloire éphémère de se sentir exister par le biais d’une autre entité que la sienne. La nymphe s’enveloppe de sa parrure qui leur est réservée à elles, ses cavalières de l’apocalypse qu’elles sèment du bout de leurs semelles écarlates et de coups de griffes limées. Diviser pour mieux régner sur ce qu’elles s’amusent à penser être leur royaume, un amas fourmillant de sujets et autres valets qui n’ont pas plus de valeur qu’un mégot de gitane consumé jusqu’à la trame qu’on abandonne dans les caniveaux. Avec elles, Mila rassemble des farandoles d’efforts et autres artifices pour se sculpter dans un semblant de perfection, chercher à se hisser sur ce piédestal bancal duquel elle tente de tracer toute l’étendue de sa supériorité imaginaire. Il faut être reluisante, d’un éclat infusé de luxe opulent et s’emballer d’un écrin qui hurle toute la splendeur de sa garde-robe. Depuis la sonnerie bien particulière de son cellulaire - Mila connaît par coeur les quelques notes qu’elle a associé à chacune d’entre elle, c’est toujours le même bal qui se joue dans sa salle de bain, même mouvements englués par un mécanisme forgé par la demi-infinité qu’a vécu leur amitié. Peut-être même qu’en s’y triturant assez l’encéphale, elle peut déjà deviner avec précision le déroulement de la soirée proposée, non imposée, par Rory et son invitation empoisonnée. Pas besoin d’y apposer la moindre réponse, sa présence est déjà assurée par ce pacte du sang passé silencieusement qui stipule que tout refus serait soldé par une sanctification de sa part. Elle qui n’est pas d’humeur particulièrement conciliante n’a aucune envie de subir toutes les foudres de la poupée mortuaire glissée sous la chair de la blonde. Et abandonner Niki et Rory à cette intimité sulfureuse des échanges à deux? Hors de question qu’elle se balafre elle-même. Alors Mila courbe l'échine, quand elle fait souffler le moteur de sa voiture, quand elle amène sa carcasse jusqu’à la jetée, et quand bien évidemment elle constate qu’une manque à l’appel. Les pupilles dévorent immédiatement toute la splendeur la silhouette de Niki, détaillent aussi les quelques centimètres de taille de moins, ou bien est-ce sa propre vision qui est viciée à l’habitude. Dis-donc, j’avais jamais remarqué que cette jupe te moulait autant. Couteau planté sous couvert d’une attention de velours, Mila effleure de la pulpe des doigts les hanches de Niki, s’approprient le territoire interdit juste parce qu’elle peut. La rétorque sort des lèvres carmins avec des reflets d’un anthracite dégueulasse, et elle espère que le poison sera assez épais pour lui tâcher l’épiderme. Tout ça pour venir l’éponger après, plus tard, quand elle aura oublié que la bouche qui l’avait assassinée lui appartenait à elle. Et enfin, c’est la présupposée princesse qui accepte de les bénir de sa présence, radieuse de se prélasser dans la splendeur d’arriver dernière. Et de constater que malgré les minutes qu’elle a éhontément négligées, elles sont toujours là. L’hypocrise des salutations est presque suffisante pour gratter les dernières couches de retenue qu’elle avait entassée avant de venir. Presque. Oui et on ne fera plus cette erreur. Légère accentuation du ‘on’, qu’elle fait claquer au bout de sa langue pour amorcer la lame. L’insinuation qu’il y a un elles duquel Rory n’est pas conviée, pas même envisagée. Simple réponse pour remettre les compteurs à zéro, ou simplement soulager la tension nichée dans ses muscles de l’attente. Parce que personne ne fait attendre Mila Rojas, habituellement. Ou bien c’est ce qu’elle plaît à espérer, mais sa volonté semble avoir un bien faible poids face à la poigne du destin dernièrement. Finalement, Rory brandit le drapeau blanc, ou plutôt d’un orange sanguin et vibrant, qu’elle vient lui glisser entre les lèvres. Avant-goût de cosmos déposé sur la langue qu’elle engouffre trop voracement dans son système, et le décompte mystique qui se lance dans son esprit. Trente minutes, peut-être une maigre vingtaine avant l’eden et la moiteur des paradis artificiels. Tu m’accompagnes pas? Mais la réponse est déjà placardée de partout sur ses traits, dans la voïd niché au creux de ses opales, peut-être qu’elle est déjà bien plus loin que la lucidité, perchée au milieu des nébuleuses. Alors le souffle meurt sous le poids d’une rhétorique qu’elle ponctue par un regard glissé à Niki, quand Rory lui glisse la grenade juste entre les mains. Autant pousser le vice jusqu’à l’écoeurement et lui ficher sous les côtes aussi, et se réjouir de la beauté de l’implosion. Mila glisse une patte farouche dans son sac, en extirpe un paquet de chewing-gum qu’elle agite sous les pupilles de la malheureuse. Si jamais, j’ai entendu dire que ça écoeure rapidement cette connerie. Histoire de faire passer le goût. Nouvelle lame, et Mila se dégoûte presque de la satisfaction contagieuse qui lui éclate sous la langue à la vue. Presque, mais c’est la dynamique qui fonctionne le mieux entre elles. S’user jusqu’à la déraison, jusqu’à ce que les sourires se fanent et juste là elle transforme les armes en pansements.
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MessageSujet: Re: gold teeth and a curse for this town (mikiry)   gold teeth and a curse for this town (mikiry) EmptyJeu 10 Mai - 9:01

niki moon n’est jamais angoissée. jamais à proprement parlé. et pourtant, le rendez-vous qui sonne le glas d’un hebdomadaire craint revient. et l’estomac se tord dans tous les sens, excès laissés bien loin d’une niki fragilisée par les évènements de ces dernières semaines. ne pas se gaver avant un rendez-vous tel que celui-ci où, perdue entre les fauves, elle devra faire preuve d’un courage et d’une volonté de fer pour ne jamais céder. montrer un instant une marque de faiblesse et c’est le corps tout entier qui sera dévoré.
le téléphone portable qui sonne, rappelant le rendez-vous insistant – et obligatoire malgré une apparente suggestion – de rory. parfois, niki se demande si mila et rory – ses deux plus chères amies – ne seraient pas pires que les catins qu’elle croise dans les couloirs de la fac, juchées sur des talons d’une année précédente et sans plus aucun style (d’une mode passée, has been à gerber). elles auraient autant leur place ici que l’a niki… si pas plus.
non. pas plus. niki se donne à fond pour mériter sa place, les hanches toujours plus maigres, la poitrine disparate et bientôt invisible sous les tissus. mais si la définition d’amitié se veut ouverte et agréable, des gens auprès de qui l’on apprécie d’être, ce trio diabolique se veut illusoire et vindicatif. comme l’épée de damoclès au-dessus de la tête, personne n’en revient indemne. des têtes vont tomber ce soir, et nikita fera tout pour ne pas être la première à souffrir la gueule ouverte.
mais niki doit également être d’un masochisme sans borne, puisqu’elle attend ce rendez-vous avec une appréhension mêlée d’excitation. les sorties avec ces amies de longue durée sont toujours fortes en sensations et en réflexions. c’est une joute verbale sans personne pour compter les points, une épreuve d’une difficulté titanesque. trouver les bons mots, manipuler suffisamment les esprits – ou se persuader d’avoir manipulé – pour que les paroles doucereuses puissent cacher assez de lames pour assassiner dans la plus totale discrétion.
un manteau de fausse fourrure nonchalamment posé sur les épaules, les lèvres baignées de sang, niki s’est mise sur son trente-et-un pour ce rendez-vous dans un lieu inopportun. la surprise de découvrir un lieu haït par la belle au bois dormant comme point de rendez-vous, comme un challenge proposé par elle et pour elle. nikita n’a rien contre les fêtes foraines, si ce n’est la profusion d’odeurs alléchantes qui lui donnent des crampes d’estomac. l’envie de s’épancher de mets divers et variés jusqu’à faire une intoxication alimentaire lui donne déjà des boutons. elle s’attend à passer une soirée succulente, à devoir prendre sur elle pour ne pas sauter sur les stands de nourriture grasses à souhait, à devoir esquiver les piques virulentes mais doucereuses de ces amies de longue date. niki est certes habituée à se défendre sans cesse, à bloquer les attaques pour en assener d’autres de son crût, et pourtant l’idée saugrenue de cultiver une amitié sans toutes ces piques cachées lui paraît agréable.
mais les relations malsaines sont les seules à intéresser suffisamment la brune.
elle quitte le penthouse payé par papa et maman pour un énième anniversaire – cadeaux toujours plus extravagant à mesure que les années s’effacent – pour rejoindre la jetée. la grimace s’affiche un instant sur ses lèvres quand elle fouille quelques secondes la foule à la recherche de ces amies tant adulées pour se constater esseulée. heureusement, mila ne tarde pas à se pointer.
Dis-donc, j’avais jamais remarqué que cette jupe te moulait autant.
sourire pincé.
- c’est la nouvelle tendance. tu devrais essayer.
elle ronronne avant de la détailler de la tête aux pieds, comme une critique masquée de sa tenue de la soirée. le regard de niki est toujours incisif sur le corps de ses connaissances qui, bien souvent, acceptent les remarques et les notent mentalement pour plus tard. les goûts de niki en matière de mode – et l’œil artistique qu’elle possède – ne peuvent être ignorés… à moins d’être totalement hermétique au regard des autres. ce que, au fond, aucune d’elle n’est véritablement.
Alors comme ça, il vous arrive parfois d'être à l'heure ? Je suis impressionnée.
Oui et on ne fera plus cette erreur.
nikita hausse nonchalamment les épaules, je-m’en-foutiste assumée. si niki gère totalement sa vie seule, ce n’est pas pour se rajouter des contraintes supplémentaires dans le seul et unique but de faire plaisir à rory. par ailleurs, niki aime autant que tout le monde se faire désirer… au fond, elles sont toutes en retard – un peu plus ou un peu moins, qu’est-ce que ça change ?
Tiens chaton, je n'ai pas oublié ton péché mignon.
un sourire glacial vient s’imprégner des lippes de niki, qui accepte à contrecœur la sucrerie nichée dans sa paume. l’envie irrépressible de lui retirer ce sourire satisfait des lèvres lui écorche le cœur… pourquoi ne pas lui avouer l’étreinte passionnée qui s’est déroulée dans son dos ? oh. l’idée de perdre rory est insupportable, voilà la raison. combien même cette pimbêche blonde s’avère pernicieuse au possible, niki se retrouverait perdue sans elle. et sans mila.
alors, si la barbe-à-papa demeure dans sa main, niki n’y touche pourtant pas. l’odeur lui donne l’eau à la bouche mais l’esprit carbure à plein poumons pour ne pas se laisser tenter. si niki avait été croyante, elle aurait juré que c’était une épreuve du divin pour la tester. ici, niki ne peut que se persuader de la fourberie de rory… un quota à remplir mensuellement de vilainie.
Si jamais, j’ai entendu dire que ça écoeure rapidement cette connerie. Histoire de faire passer le goût.
elle n’adresse aucun regard à mila qui s’obstine à enfoncer davantage le couteau dans la plaie en agitant d’autres sucreries qui usent l’estomac pour rien. l’ignorer est bien plus intéressant que de lui répondre.
- alors rory, pourquoi tu nous emmerde à nous faire venir ici ?
si niki possède un certain tact, ça fait un certain moment qu’elle a cessé d’en faire usage avec ses deux amies. elle adresse un regard dégoûté à l’étendue rose et nuageuse incroyablement grosse qui en vient presque à cacher son visage.
- si vous avez une petite faim, servez-vous. je viens de manger un morceau alors je risque de prendre mon temps…
elle sourit légèrement. les deux filles ne sont pas dupes, mais niki n’avouera jamais sa faiblesse en public. niki est bien trop fière du corps qu’elle a fini par développer au fur et à mesure des années – avec quarante-cinq kilos environ de muscles et de légumes dévorés avec appétit – pour tout déglinguer à cause de deux gosses de riche en manque de sensations.
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Rory Raynes
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MessageSujet: Re: gold teeth and a curse for this town (mikiry)   gold teeth and a curse for this town (mikiry) EmptySam 12 Mai - 16:00

La plongée dans les eaux troubles est instantanée et Rory se repaît de l'ambiance nauséabonde qui règne entre elles : pour la sirène avide du goût du sang même lorsqu'il est sien, surtout lorsque c'est le sien, les piranhas ont quelque chose d'amical. La pique de Mila est accueillie d'un sourire serein qui fleurit sur ses pulpeuses pourpres alors que ses opales brillent d'une insolente raillerie. Really, Mila ? Venant de Niki, la flèche serait venue crever la tendresse de sa peau lunaire, mais de sa part, éternelle amie pourtant reléguée loin de leur cercle le plus précieux, c'est risible. Elle est l'ignorée d'un on qui ne l'englobe jamais et avec lequel elles s'amusent parfois à agiter le spectre de la jalousie. Rory ne rétorque rien, les mots poisons affichés partout sur ses traits déjà las d'un jeu qui a perdu de sa splendeur, à force d'être sans cesse singé. Elle ignore pourquoi elles ne savent pas agir convenablement, être de ces filles de papier qui ne s'épanouissent que dans les scénarios galvaudés ou la littérature pour idiotes candides. Celles qui se soutiennent, relèvent les amies tombées au combat et se promettent une loyauté indéfectible, sans failles ni reproches. Rory est trop solitaire pour l'amitié, trop égoïste pour le partage, le vrai, trop sombre pour la clarté limpide des sentiments les plus altruistes. Et dès l'enfance, elle a su s'entourer de ses semblables, clairvoyante devant l'éternel. Les louves, prédatrices et isolées. Mauvaises séparément, masochistes prêtes à accepter les morsures infligées par leurs pairs, elles sont pires ensemble, tournées contre un ennemi commun et c'est cette conviction qui les lie d'un ciment inébranlable : celle d'être invincibles ensemble. Mais également la crainte d'une destruction mutuelle assurée en cas d'implosion de leur microcosme aussi hypnotisant qu'il est toxique. Ro fait taire Mila derrière la promesse d'un voyage tumultueux contenu dans une pilule minuscule et lui adresse un sourire de connivence, nettement plus doux, alors qu'elle s'interroge. Non, ce soir je n'ai pas envie de m'embraser. Elle rêve de l'inverse, de flotter comme un ballon de baudruche au-dessus d'une foule sans saveur pour mieux éprouver le précipice qui les sépare et la frustre souvent. Rory se préfère glace que flamme, languide plutôt que tempête, prête à laisser se déverser la tristesse à l'intérieur par les déchirures masquées de ses poignets. Mais pas sans entraîner ses succubes à sa suite. La chute de Niki est toute trouvée avec l'écoeurante barbe à papa qui respire le sucre et les vilaines calories. Niki de moins en moins sublime, à mesure qu'elle s'efface et rejoint le monde des morts. Niki, écorchure au palais dont elle a toujours détesté l'outrageuse beauté évidente qui attirait tous les regards sans produire le moindre effort. Elle la déteste moins ainsi, roseau fragile que la bise pourrait briser comme du bois sec. Alors où est le mal à la laisser s'asphyxier ? Elle est heureuse ainsi, à compter ses côtes et Rory éprouve pour elle un sentiment nouveau, la compassion doucereuse et retorse de ceux qui mettent volontairement en danger juste pour venir aider, se rendre utile. Ro ne cherche pas à l'aider, pas à un seul instant, mais l'idée d'une Niki dépendante au regard de ses amies comme unique soutien dans sa déchéance lui plaît. Et Mila entre dans ses danses, agite une énième sucrerie sous le visage contrit de la belle comme un aimant, jusqu'à ce qu'elle perde patience et dévoile enfin ses canines à l'éclat d'argent. Allons Niki, sérieusement ? Rory darde ses prunelles déjà vaporeuses sur son amie comme si elle dévisageait un enfant retardé, incapable de se souvenir précisement de ce qui lui avait été inculqué seulement la veille. On est vraisemblablement là pour soutenir notre amie ghostée par une vulgaire prostituée. Ro arque un sourcil entendu en direction de Niki et partage équitablement les lames. La sienne viendra, en attendant elle polit le tranchant prêt à découper les cages thoraciques savoureuses de ses plus belles créatures. Mila et son incartade incomprise, Mila et ses allures de reine réduites à néant sous les néons, Mila au malheur poétique, si joli lorsqu'il est inscrit en pourpre sur ses traits impérieux qui refusent de l'y laisser se dessiner. Mais c'est facile de le lire, pour qui sait dénuder son visage jusqu'à l'os, loin de la beauté insolente qui endort les faibles. Rien de tel comme catharsis qu'une plongée dans la médiocrité ambiante. La purgation des passions dans un lieu dédié à créer du bonheur illusoire, ça a du sens et la jetée pittoresque ressemble à un joli cimetière. Les prunelles affûtées de Rory aux envies charognardes coulent longuement sur le visage de Mila pour en observer ce qu'elle ne dit pas et la reine des glaces oublie presque le purgatoire de Niki, quasi invisible derrière la glorieuse friandise. Main qui caresse comme elle écarte les plaies, les doigts fins de la blonde viennent s'acoquiner de la sucrerie pour partager le fardeau dans une sollicitude feinte. Dépêche-toi, qu'on puisse grimper dans la grande roue au moment du feu d'artifice. L'ordre susurré avec suffisamment de tact, tout aussi cotonneux que la barbe à papa qui fond sous sa langue, mais pas suffisamment pour dissimuler tout à fait son nature : une décision unilatérale. Mais le feu d'artifice, c'est l'apothéose du kitsch, le clou du spectacle et donc le début des hostilités, le top départ d'une soirée sur le fil ténu des Parques pour trois funambules au pied sûr mais à l'âme vacillante.
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MessageSujet: Re: gold teeth and a curse for this town (mikiry)   gold teeth and a curse for this town (mikiry) EmptyVen 18 Mai - 4:04

Leur mécanique est bien atypique, une fusion dégueulasse d’atomes qui se délitent aussi bien qu’ils se subliment. Une destruction programmée sciemment par des mains trop peu habituées aux élans pittoresques d’affection gonflante et pure. Entre elles, qui ont choisi l’émancipation par le biais de la brûlure, c’est le mutisme qui porte les réelles paroles, celles qu’on étouffe normalement d’un pincement stérile de lèvres. Tout est dans les fioritures qui emballent les mots et les actions, les détails aiguisés qui scarifient sous couvert de fausses bonnes intentions. Finalement, elles ne sont qu’un emballage trop reluisant pour être crédible aux yeux étrangers, de la poussière injectée d’un platine somptueux parsemée ça et là au vent pour parfaire la supercherie qu’elles forment. C’est presque que du toc, les attentions effarouchées qui ne sont là que comme réceptacle des lames qu’elles se figent entre les côtés, à tour de rôle. Presque, parce que leur connivence est presque astrale, a presque un arrière-goût d’éternité tant elle est poussiéreuse et inébranlable. Niki, Rory et Mila, comme les trois sommets d’un triangle presque parfaitement équilatéral s’il n’avait pas été tronqué par une allégeance parfois douteuse. Elles sont comme un cerbère remasterisé, gardiennes impérieuses des enfers liées par le même tronc inquisiteur, mais séparées par les trois faces dissonantes. Un peu trop similaires, mais pas assez identiques pour ne pas s’auto-mutiler. Et ça lui plairait presque à Mila, de s’imaginer point de scission entre la réalité doucereuse et les braises purgatoires du royaume des morts. S’inventer des pouvoirs qu’elle n’a pas réellement, mais c’est la qualité de l’illusion qu’elles parviennent toutes les trois à fomenter qui est suffisante. Comme toujours, le faux prime sur le véridique. Parce qu’il est bien plus agréable de s’étouffer à bout de mensonges brillants que s’assoiffer à la monotonie lancinante d’un quotidien qui n’est pas plus fantasmagorique que la moyenne. Et c’est ce qu’elles font à merveille, s’inventer des piédestals illusoires lorsqu’elles sont mélangées à la foule grouillante et écoeurante. Asseoir une pseudo dominance pour regonfler les égos écorchés sur des âmes certainement moins vides que les leurs, probablement que le choix de la jetée n’était pas anodin. Il est plus simple de s’élever quand il y a des spectateurs pour assister à l’ascension, et à cet instant Mila est toujours plus avide de la moindre parcelle d’attention qu’elle peut vandaliser. Peu importe si c’est seulement dans la réalité fomentée par quelques molécules chimiques saupoudrées dans son organisme, si l’artificiel est assez crédible pour être digéré. Et alors que les efforts de sanctification étaient plutôt concentrés sur Niki et la réalité morbide glissée sous les couches de vêtements, Mila est prise de court quand Rory décide de changer de jouet. L’enfant s’est bien vite lassé. Elle ne laisse pas les stries de la surprise lui faner la peau, déjà trop habituée à essuyer des remarques balancées sans aucuns signaux pour annoncer la tempête. Le trouble reste bien sagement confiné au creux de ses entrailles, bouillonant et acide. Les mots ont étés choisis avec parcimonie et une attention religieuse aux détails, articulés avec désinvolture mais piqués d’un poison certain. Vulgaire prostituée. Même en ayant essayé de cautériser les plaies par les flammes de la rancoeur hargneuse, elle n’était jamais parvenue à salir son image, chaque tentative se soldant toujours par l’échec de son souvenir toujours aussi lumineux et épuré qu’avant. Mais Rory se fiche certainement de balafrer les réminiscences de Kitty, si cela peut lui offrir la satisfaction malsaine de savoir qu’elle a étiolé un peu ses défenses. Semblant de sourire qu’elle dessine sur ses pulpeuses en miroir à son expression, pour amorcer la rétorque. Vraiment ? Je pensais qu’on était là en tant que plan B. Pour compenser le fait que ton mec avait autre chose à faire que te sauter aujourd’hui. Chacune a sa fêlure dans l’armure, l’élément déclencheur des passions ravalées acidement, et aussi loin que Mila peut réfléchir, c’est Nox qui se présente comme talon d’Achille de Rory. Et même si remuer les démons n’était pas spécialement dans ses intentions de base, la morsure lâche qu’elle venait de lui apposer contre la jugulaire avait balayé ses dernières hésitations et fausses bonnes moeurs. Je suis touchée de l’attention. Le sujet est balayé d’un revers de main, trop désireuse de laisser les fantômes croupir dans leurs épitaphes de fortune érigés dans son crâne. Son attention glisse finalement jusqu’à Niki, et sa pirouette presque admirables pour s’extirper du piège tendu par les griffes de Rory. La proposition est pourtant étrangement acceptée, alors que la bombe retrouve sa place entre ses doigts. L’implosion sera peut-être pour plus tard. Finalement, Mila élude un regard vers la grande roue, monstre métallique ensommeillé duquel elle peut presque deviner les éclats écoeurants d’allégresse imbiber les nacelles. Mais elle n’est pas le réel clou du spectacle, c’est plutôt les feux d’artifices. Opinant simplement à la remarque, Mila agrippe les poignets des deux flammèches pour les entraîner à sa suite en direction de l’attraction. Je crois que c’est déjà trop tard. Premières effluves de soufre qui embaument les narines, et finalement la traînée sporeuse d’un feu d’artifice qui zèbrent l’étendue azurée du ciel. Qui annonce les prémices du bouquet final, alors que finalement il éclate pour disperser ses milles lueurs kaléidoscopiques dans le firmament. Juste au même moment qu’un grondement métallique strie les tympans, boyaux remués par l’éveil dudit monstre.
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MessageSujet: Re: gold teeth and a curse for this town (mikiry)   gold teeth and a curse for this town (mikiry) EmptyVen 25 Mai - 12:21

d’aussi loin qu’elle s’en souvienne, niki n’a jamais su comment aimer autrement qu’en gravant sa présence dans les palpitants à coups de mots-couteaux. scarifications internes sur lequel elle se plaît à ajouter un peu de sel, pour être certaine que la plaie sera douloureuse et béante pendant un moment. et pourtant, ce soir, niki n’a pas envie de jouer. aujourd’hui, c’est avec une lassitude grandissante qu’elle accueille les mots venimeux des deux cobras avec lesquelles elle s’est acoquinée il y a de cela des années. la voix de rory lui apparaît comme des ongles ou une craie trop lisse sur un tableau noir quand mila se fait fade rose tentant de gerber ses épines sur les corps dénudés. elles ont toutes les trois leurs torts, toutes les trois leurs faiblesses connues et exhibées par les deux autres en boucle éternelle. et niki n’a pas envie de retourner s’engouffrer comme une droguée en manque de sa dope dans cette infinité qui n’appartient qu’à elles. alors niki hausse les épaules, décroche quelques instants, perd ses opales sur l’étendue duveteuse et rosée qui séjourne comme une reine sur son bâton. le ventre se plaint, les narines aspirent goulument les effluves qui s’évadent en volutes pour toucher avec délectation le cerveau écoeuré. l’estomac hurle sa faim, l’estomac hurle son besoin, mais l’esprit est incapable de ressentir une envie pure et profonde pour ce que l’être tient entre ses paumes.
néanmoins, niki se laisse tenter. dès lors que sa main attrape quelques filaments collants – très peu, de quoi demeurer raisonnable pense-t-elle – c’est la faim dévorante qui fait siège à l’intérieur de l’âme. l’esprit n’est plus capable de lutter contre les désirs de son collègue qui force la main à piocher avec plus de force et de rapidité dans la mousse rosée. et les opales dardent un regard accusateur sur rory alors qu’elle ne parvient pas à s’arrêter.
et aussitôt, ce sont les nausées qui débutent.
et aussitôt, c’est le sentiment d’avoir pris une centaine de kilos qui l’assaille.
mais les dés sont jetés et niki est incapable de s’éclipser. non seulement il ne doit pas y avoir de toilettes, mais si toilettes il y a, ce n’est pas dans ce capharnaüm à microbes que niki ira se soulager. et déjà, le poignet se fait attraper par mila pour aller se hisser dans la grande roue histoire de retrouver un semblant de souveraineté.
autrefois, elles étaient toutes les trois les reines du lycée. une fois l’école salvatrice quittée, c’est l’anonymat qui est revenue les embrasser. si niki est toujours étudiante et est parvenue à retrouver une sorte de gloire, elle n’est pas certaine que les deux autres n’éprouvent pas un manque pour cette époque galvanisée.
et la grande roue qui tangue un peu trop par rapport à sa fougue habituelle. et les opales qui crament face aux lumières qui trouent le ciel perdu dans un mélange d’ocre et de bleu marine.
- ça a beaucoup bougé, vous ne trouvez pas ?
elle demande, pas le moins effrayée du monde ; c’est une pure interrogation qui secoue niki, trop confiante – et naïve pour le coup – dans la sécurité de l’engin. et pour prouver à ces pétasses qu’elle n’aura jamais peur de rien, niki se lève et remue les hanches dans une danse sensuelle et improvisée. la nacelle bouge encore davantage sous les mouvements de la Méduse, des crissements métalliques retentissant dans un écho funeste.
- tu voulais quoi rory ?
elle réessaie, niki, d’avoir une réponse claire à ses interrogations. et après avoir remué pendant quelques minutes, elle se rassoit – pas par peur, toujours pas, mais parce que les nausées se font de plus en plus présentes. la barbe-à-papa ingurgitée fait naître une bouffée de culpabilité morbide dans l’esprit de niki qui ne parvient plus à penser à rien d’autre. et la mort potentielle n’apparaît pas comme un problème mais plutôt comme une solution. niki n’a jamais rien eu à perdre, jamais vraiment eu l’impression de compter aux yeux des gens – juste une persuasion interne – et l’idée de ne plus être sous le joug d’une anorexie lancinante lui apparaît plus douce que du miel.
elle est lasse, niki, de ces relations qui n’apportent que désolation sur son âme, que de nouveaux problèmes à l’horizon – secrets qui viennent jeter de l’huile sur le feu, créant d’autres sillons dans l’esprit relativement sain. elle est plus lasse encore de cette vie qui n’en est pas réellement une, à vivre dans les opales des autres pour avoir l’impression d’exister, à être esseulée et tenter par tous les moyens d’être acceptée.
niki moon n’est après tout qu’une gigantesque mascarade. poupée inflexible et pernicieuse, joli fauve aux crocs bien plus petits que ce que l’on envisage. elle n’est qu’un chaton qui grogne trop fort, le palpitant à tant de démons qu’ils ne tarderont pas à la faire sombrer dans une spirale infernale…
à moins que les démons ne soient en réalité que mila et rory qui attendent avec impatience de se repaître de son corps encore fumant de vie...
et la réalité la rattrape, perdue dans la visualisation de ce que la scène aurait pu donner si elles étaient effectivement montées dans la nacelle. elle cligne des yeux.
une fois.
deux fois.
serait-ce la grande roue qui se décroche ? si les bruits - gémissements métalliques - n'étaient déjà pas bien rassurants, il semble effectivement à niki que la structure se met à tanguer dangereusement. elle attrape les poignets de ses deux amies - si tant est qu'elle puisse réellement leur donner ce qualificatif - et se met à foncer dans la direction inverse.
- la grande roue est en train de se décrocher !
elle hurle alors qu'elle tente de se mettre à l'abri - et elles avec. bien que rory et mila ne soient pas toujours les amies les plus fiables qui soient, niki ne se voit absolument pas les laisser là.
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