(salem) psycho 101 ; l'inertie des sentiments

› identité: salem. un maléfice caché dans l’évidence d’une appellation si indécemment explicite sur celle qui la porte. c’est le prénom que l’on ose prononcer seulement à demi-mot comme un secret qu’il faut taire à tout prix. c’est le persistant fantôme d’une sensation d’être maudit chaque fois que l’on croise du regard ces quelques lettres profanes. cette étreinte impure qui reste sur le bout de la langue : une caresse sans douceur, corrosive au contact des mots. finalement, un prénom de rien du tout pour une fille de pas grand-chose : juste deux syllabes déjà presque effacées. lovecraft. l’héritage d’une famille que l’on ne nomme plus parce qu’elle a perdu toute son importance. rien de plus qu’un étendard qui n’appartient à aucun pays ; un patronyme vidé de son sens. ″lovecraft″ : la poursuite du cauchemar qui commence aux toutes premières lettres. le nom comme l’auteur des livres qui effraient et tout aussi dérisoire, qui oserait prétendre que ce n’est qu’accidentel et pas un quelconque genre de cruelle providence si on y croit? car si salem n’est que très peu la fille de ses propres parents, elle est néanmoins, et à tous les égards envisageables, une enfant de l’horreur. salem lovecraft. une conclusion du bout des lèvres, murmurée même lorsqu’on la crie. un destin écrit en lettres indélébiles sur l’acte de naissance tel une tatouage sur la peau. et qui brûle. brûle. brûle. › âge, date de naissance: issue de la routine du lit – ni désirée, ni rejetée – elle vient au monde le 23 décembre 1993, un jour de silence total au milieu de la neige et du froid, sans amour et sans haine, baignant déjà dans l’impardonnable bras de l’indifférence. petite fille d’halloween née la semaine de noël, ça fait vingt-quatre ans qu’elle erre, d’une vie à l’autre, d’un visage au suivant. › signe astrologique: le même que jésus, capricorne aux yeux des astres. les étoiles jurent discipline, loyauté, responsabilité et pire que tout confiance, mais les étoiles sont des menteuses. les constellations se sont perdues et elles ne promettent alors qu’une chose : un véritable désastre stellaire. très peu miséricordieux est l’alignement des planètes. › lieu de naissance, origines: à enosburg falls dans le vermont. petite ville 1500 habitants sous la neige de et abritée par la canopée dégarnie la majeure partie de l’année. américaine jusqu’aux premiers ancêtres – sans doute gitane également pour ses quelques ascendants sorciers mais ce sont les étoiles et les rayures qui décorent son pavillon, sans pour autant un amour particulier pour la patrie. › emploi, études: la voix à l’autre bout du fil lorsque night falls hurle à la mort ou qu’orange grove hurle à l’ennui. elle est cette opératrice 911 qui se plait à écouter les meurtres entre voisins et les profanations de proximité. portée sur la décadence, elle ose parfois même quitter sa centrale et s’aventurer elle-même au-devant des dangers qu’on lui dépose tout droit au creux de l’oreille ; comme une invitation des plus pernicieuse à aller tirer sur la queue du diable. › orientation sexuelle: amante ivre de violence, elle a tendance à forcer ouvert les bras des hommes : ceux qui la molestent avec une rage séductrice ; ceux qui durcissent sous les griffures, les coups de dents, les regards noirs et l’indifférence. pourtant, elle n’a pas d’aversion particulière pour la gente féminine. si elle venait à y trouver son compte, sans doute qu’elle se glisserait aussi facilement dans les draps d’une brenda que d’un brendon. aussi, si il faut vraiment la définir, pansexuelle est l’étiquette qui lui collerait le mieux. la vérité étant cependant, que bien trop peu regardante, elle ne saurait s’en soucier réellement. › statut civil: insupportée parce qu’insupportable, salem est l’éternelle célibataire passant d’un lit à l’autre puis à plus rien. antipathique aux yeux de la majorité, elle est toute façon bien trop apathique pour ce genre d’engagement - sauf peut-être pour les sales gosses de belfast qu’on épelle en trois lettres.

› traits de caractère: le cœur à l’agonie et la menace de l’abysse intérieur toujours grandissante. salem, ça commence par une dérangeante impression de rien du tout. le visage impassible, elle est poupée de porcelaine. tout aussi vide et indolente. mais derrière la vision de sang-froid, à l’abri d’une façade maîtrisée, on sent battre la violence sourde d’une déséquilibrée majeure. insensible à en faire pleurer, salem tangue et se balance à la limite la plus extrême de l’indécence, toujours à repousser les interdits, à aller titiller le danger et la mort si elle la trouve. instable dans ses ardeurs, elle se délecte de la moindre fureur ; et de chaque brûlure lui permettant de ressentir la vie, elle s’imprègne. téméraire jusqu’à la bêtise, elle est immune à la peur qui a si vite fait de paralyser les esprits faiblards des êtres ordinaires. salem, elle, ne ressent ni frayeur ni appréhension. juste une exaltation terrible quand sonne la perdition. dominatrice, manipulatrice, même machiavélique à certains égards, elle n’est faite que d’impulsions antisociales et de poudre à canon. le monde entier lui est étranger et dans ses dédales, elle titube : réduisant en miettes tout ce que son regard embrase. l’empathie lui fait grandement défaut. la capacité de se soucier d’autrui aussi. à vrai dire, à ses yeux le principe même de sentiment est une totale aberration. privée des plus basiques émotions depuis toujours, salem ne connait que la rationalité. aussi, l’amitié et pire encore l’amour la laissent inexorablement perplexe. si l’homme est par sa nature la plus élémentaire un être social, salem est à tout point de vue animal sauvage. bête dans la peau d’une femme, elle est également une excellente imitatrice de la vie. fascinée par l’énigme de la sensibilité, elle a appris à imiter le genre humain jusqu’à la moindre intonation de voix. obsessive cependant, elle a vite tendance à tourner chacune de ses sombres passions en un désastre impur. ayant grandi dans la connaissance de sa condition d’incohérence dans l’humanité, elle a fini par se passionner des monstres et des mythes. toutes ces histoires fantasques racontant des chimères plus affreuses qu’elle-même sonnent comme des berceuses à ses oreilles. l’occulte l’attire, comme une extension noire de son propre for intérieur. les drames historiques également. il n’est pas de grand massacre qu’elles ne connait pas, pas de tragédie majeure qu’elle ignore, pas de mort atroce dont elle n’ait pas entendu parler. un reflet sur ses propres ténèbres si on le veut le voir, partout où on dépose l’œil.
salem n’est qu’insanité et vésanie d’un mental laissé à l’abandon. salem n’est qu’angles durs et ataraxie brutale des sentiments. salem n’est que sourires mensongers et promesses que l’on brise. salem n’est que brasier et cendres. poison et déclin. et dans l’étiolement de ses inhibitions, elle parvient même à sublimer la plus ignoble des atteintes : la psychopathie.

› quirks: salem ne sait pas conduire. • salem aime l’eau, elle trouve le clapotis reposant. • salem joue du violon, mais elle n’a aucun talent pour. • salem aime le bruit, le silence la dérange. • salem ne mange quasiment jamais, mais quand elle mange, c’est presque tout le temps de la malbouffe. •

› prénom, pseudo: kingshara ; mais je m’appelle amély. permettez-vous.   › pré-lien, pi: j'suis même pas nouvelle   › fréquence de connexion: beaucoup trop souvent pour votre confort   › le mot de la fin: ma première fiche était nulle alors j’ai eu envie d’en refaire une. y’a quelques changements, mais vous inquiétez pas, ça change rien aux liens et rps que j’ai en cours.   je voulais poster ma fiche complète d’un coup, mais bon flemme

code bottin: