Where the Magic happens. || Niake

Invité

Where the Magic happens

Niake

“I'm not in search of sanctity, sacredness, purity; these things are found after this life, not in this life; but in this life I search to be completely human: to feel, to give, to take, to laugh, to get lost, to be found, to dance, to love and to lust, to be so human.”

Derrière la porte, là. Il t’attend, Niamh. Qu’elle avait dit Nev’. Nevan qui avait fait en sorte que les deux se rencontrent et là. Là, c’était l’heure. Heure de vérité ? Pff. C’est un peu comme si elle lui avait trouvé un rendez-vous avec le diable, que l’irlandaise était prête à venir lui vendre son âme, pour pouvoir mieux évoluer dans cet enfer aux néons violets et roses, atmosphère chaude où pour le moment, ce n’est que la radio à un moindre volume qui vient emplir l’espace sonore, alors que les équipes installent, nettoient, arrangent, réparent le club pour la soirée à venir. Elle a encore un peu de mal, Niamh, à comprendre comment elle en était arrivée là. La chute est dure, mais pas pire que l’atterrissage. C’est son salut, là, derrière cette porte. Mais à quel prix ? Elle repense à son père et à sa mère. A ses frères. Qu’est-ce qu’ils penseraient de tout ça ? La voir travailler ici alors qu’elle a étudié si durement…. ? Eh. Elle est pas encore embauchée. Ça se serre dans son ventre et dans sa gorge. Elle veut pas. Elle ne veut pas travailler ici, mais en même temps…. A-t-elle le choix ? Y a rien pour elle. Trop diplômée, qu’on lui dit. Même pour le plus minable des boulots. Trop diplômée. Faites pas genre vous laissez leur chance à ceux qui n’ont rien. Puis, c’est mort, elle retourne pas en Irlande. Et elle ira encore moins en Arménie. Elle irait foutre quoi là-bas, d’abord ? Voir ses grands-parents ? Le reste de la famille qu’elle voyait pendant certains étés, mais qu’elle n’a pas revu depuis une éternité ? Non, non. Là-bas, ce serait limite pire qu’à Dublin. Et Dublin pire qu’ici. Pire que ce que lui proposerait cet Ike, de l’autre côté de cette porte. Au moins si elle reste, elle ne sera pas seule. A la maison ? Ce serait le bagne. C’est mort.

Le Sinners, il est impressionnant. De dehors, ça ressemble pas à grand-chose, mais dès que tu rentres. Pfiou. Même en dehors des horaires d’ouverture, y a la débauche qui suinte dans les murs, au travers des néons éteints, des lumières qui pleuvent leurs couleurs suaves. Les silhouettes sombres qui se détachent, d’autres qui brillent, noyées dans les faisceaux. Ça parle, ça gueule, ça rigole dans tous les coins. Les voix des filles qui surgissent d’un bout de la pièce, en réponse aux plaisanteries des mecs qui fument à l’intérieur. Elle prend son courage à deux mains, l’irlandaise et elle frappe à la porte. La tâche au milieu du décor. Son jean déchiré aux genoux et replié au-dessous de ses chevilles, ses baskets et son pull ample. Elle a bien attaché ses cheveux, mais y a des mèches qui retombent un peu, certaines devant ses grands yeux sombres. Elle savait pas trop quoi mettre… Faut-il s’habiller comme une strip-teaseuse quand on vient pour un ‘entretien’ dans un tel endroit ? Ou ne valait-il mieux pas laisser le mystère un peu ? Aucune idée et Nev’ ne l’avait pas aidée sur le coup.

Y a une voix qui s’élève de l’autre côté et qui l’invite à entrer. La peur dans le ventre de Niamh continue de lui marteler la poitrine, mais elle abaisse la poignée et s’avance, se retrouvant face à ce type au visage dur. Elle déglutit.

« - Je.. Je suis Niamh. Bonjour. » Elle sourit, gênée, impressionnée, main dans les cheveux qu’elle vient tendre vers son interlocuteur pour serrer la sienne.
Oh bon sang. Vous croyez que c’est trop tard pour tourner les talons et partir en courant ?

(c) DΛNDELION

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Il y passe sa vie, ses journées, ses nuits. Ike il est au sinner comme on est chez soi, lieu de paix qui laisse croire qu'on est heureux parfois. C'est moche ici pourtant, d'une beauté dégueulasse qui sent le mauvais karma, la luxure et la violence. Aussi laid que lui, à l'intérieur. Ce qui pourri dans les entrailles, invisible et inodore, qui ne cesse de s'étendre pourtant. Masse sombre qui étouffe, comprime les organes jusqu'à couper le souffle. il y passe sa vie, il y attend la mort. Jamais aussi serein qu'entre ses murs. Il y fait rien pourtant ce soir, il est juste là comme une ombre, qui attend, qui guette. L’œil qui ne se fixe sur rien, qui cherche quelque chose sans jamais savoir quoi. L'heure peut-être. Pas d'horloge dans le sinner, y a plus d'espace-temps dans des lieux comme celui-ci. On stoppe les aiguilles pour vous donner un instant d'éternité, pour plus prêter attention au temps passé. Ils sont là depuis longtemps, ces gars ? Celui assis là et celui là-bas ? Des minutes ou des heures. et toi ike?, six ans qu'on voit pas passé. Qu'on a pas cherché à regarder. Ce soir pourtant il la cherche l'heure, pour rendre un service qu'il a pas l'habitude de rendre à n'importe qui. Soupir coincé dans la gorge et l'impatience du mec qui a mieux a faire. Rien a faire. tic tac, il maudit nevan de le coincer là, de l'obliger à s'occuper de ça. Il aurait pu dire non, il aurait dû. Il serait ailleurs là. Ici mais ailleurs. Occupé à autre chose, tout aussi inintéressant mais pas coincé dans l'attendre. Foutu tic tac qu'on entend pas. Foutu temps qui ne passe pas. Ca s'étire, ça s'étend. Il s'enferme dans le bureau pour couvrir les sons, la musique et les gens.
une minute
dix
combien?
trop.

c'est même pas à lui de faire ça, non c'est plutôt le boulot d'Andrea. Peut-être celui de pablo. Pas le sien, mais c'est toujours lui pourtant. Celui qui rend service, qui aide un peu trop. Jill derrière le bar et cette fille ce soir. Un avenir paré de strass en toc, ça brille à la lueur des néons mais ça ne vaut rien. Y a que ceux qui ont perdu leurs chemins qui se retrouvent là, c'est peut-être pour ça qu'il aide ike. Pour ces gens comme lui qui se sont perdus, qu'on a pas trouvé, qui on attendu, une main tendue. il tend la sienne souvent, tâché de sang séché. Solide pourtant instable. Il grogne un truc quand elle frappe à la porte, sûrement entrer, rien de moins sûr et elle apparaît angélique, petit lumière dans le néant. Ça fait froncer les sourcils et maudire nevan un peu plus. Elle a la dégaine d'une fille qui voudrait se tirer d'ici très très vite, de celle qui a rien a faire ici, qui devrait même pas connaître le nom du lieu. La main tendue un peu tremblante qu'il fixe avec perplexité, l'air de dire tu sais ou t'es? « Ike. » bonjour, assieds-toi. Arrête de t'inquiéter ça va bien se passer. Pourquoi t'es là ? Pourquoi? il dit rien de tout ça. Il jauge seulement, le jean troué, le pull ample, l'air un peu paumé. Y a pas beaucoup de place à offrir au sinner, pas de celles qui rendent fier en tout cas. « t'es au courant de ce qu'on fait ici, hein? » elle a bien du lui dire nev, pas vrai ? Elle a pas laissé une fille aux airs doux perdue dans un coin comme ça sans prévenir ? tiens, brebis, voilà la fosse aux lions Elle sait, niamh, que son pull ample disparaîtra vite, que sur la scène y a plus grand chose à cacher ? Qu'un soir et tout les suivants, faudra arrêter de trembler ? Elle a pas l'air de ses aguicheuses qui savent s'y prendre, elle a plus la douceur de celle qui apaise. Rien d'apaisant ici pourtant, tout est fait pour attiser. Niamh comme un fin ruisseau pour tenter de calmer les feux. improbable « t'as pas vraiment l'air d'être faites pour ça. » c'est plus un murmure, presque une excuse. Un peu désolé d'avoir que ça à offrir. voilà ta vie, il voudrait dire. pars, si t'as une autre solution. sinon ça deviendra chez toi, et un chez-soi on le quitte pas.

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Where the Magic happens

Niake

“I'm not in search of sanctity, sacredness, purity; these things are found after this life, not in this life; but in this life I search to be completely human: to feel, to give, to take, to laugh, to get lost, to be found, to dance, to love and to lust, to be so human.”

Il est flippant, alors elle serre les dents, la fille de rien, l’épargnée par la vie. Là, c’est pas sa main qu’elle lui tend, mais ses rotules et une batte de base-ball. Comme si elle lui disait vas-y. Brise-moi. Elle range sa main, sait pas trop quoi en faire, alors elle la planque dans sa manche trop longue et elle se tient l’avant-bras. Elle regarderait presque la pointe de ses pieds, un peu comme, enfant, quand elle faisait des bêtises et qu’elle se faisait remonter les bretelles pour son père, puis par le plus âgé de ses frères. Ce dernier juste un peu plus doux, qui lui embrassait le front avant de la serrer contre lui, en lui disant que ça irait, que c’était pas grave. Que tout irait bien. Non, tout ne va pas bien. Grand frère, regarde-moi. Prête à vendre sa peau pour ne pas rentrer. Prête à vendre sa peau pour ne pas rater la chance de retrouver celui qui vous l’a enlevé. Vendre sa peau pour qu’on lui retire pas le droit de rester sur le territoire. Et la fierté de la famille, alors ? Elle qui rattrapait l’honneur de l’autre frangin qui faisait des conneries. Elle a pioché dans un peu des deux, Niamh, à avoir voulu toucher les étoiles de la stabilité, mais à s’être vautrée, le nez dans la merde comme l’autre qui zone encore dans sa piaule de gamin, dans l’appart’ des parents, là-bas dans les hautes tours en périphérie de la grise Dublin. Il est dur, le type en face. Comme les gars qui côtoyaient les ombres des tours voisines, dans ces coins-là que les grands lui déconseillaient d’approcher. Pis de toutes façons, on l’emmerdait pas, la sœur ‘de’. Épargnée, j’vous dis. Avec ses grands yeux qui rendent fou Teddie, surtout quand elle les souligne avec un habile trait de liner, rehaussés par des cils interminables. La biche aux yeux poison. « -Ike. » Elle hoche la tête. Elle connaît son nom, Nev’ lui a fait un bref topo. C’était juste bizarre de mettre un visage sur ce nom. Elle sait pas trop pourquoi, elle s’imaginait un grand black gaulé comme une armoire à glace, avec des chaînes autour du cou et des tatouages un peu partout. En débardeur blanc. Perdu derrière un nuage de fumée. Si. Elle sait pourquoi et, il faut vraiment qu’elle arrête de regarder la télé et les quantités de séries policières qui y passent. Grand black ou russe longiligne, le genre de type à avoir un gun planqué dans le revers de la veste. Oh. Elle déglutit et ses yeux glissent vers le torse du jeune homme. Tu crois ? Elle secoue la tête, se sort cette idée du crâne et lève le regard vers lui.
« -t'es au courant de ce qu'on fait ici, hein? » Elle hoche la tête. Bien sûr qu’elle sait. C’est pour ça qu’elle tremble. Elle sait. Elle vit avec Jill et Nevan. Elle sait, elle voit leur maquillage, le soir, celui trop garni qui a coulé. Leurs cheveux collés par la sueur et la honte au creux des reins. Elle les voit dans leurs chambres, les tenues qui sont pas faites pour s’habiller. Et les déhanchés ensorcelants de ces sirènes sans écailles, lorsqu’elles dansent ensemble, pendant une de leurs énièmes soirées, loin des chefs et des clients du club. Les paillettes ternes qui colorent le sol de l’appartement, sans que personne puisse s’en débarrasser vraiment. Elle les regarde comme si c’était loin, en se demandant bien c’que ça fait. Ces gens-là, avant, elle les calculait même pas. Pour elle, c’était lointain, c’était pas un truc pour elle, pour les siens. Mais elle est tombée bas, dans la fange, maintenant, c’est elle qui gratte les sequins qu’elles se collent sous les yeux pour briller sous les néons. C’est pas son monde, mais elle s’y acclimate peu à peu, alors quand il lui dit dans un souffle qu’elle a pas l’air d’être faite pour ça, elle hoche la tête. Prend une profonde inspiration et lève le menton. Sourire.
« - Non. Je n’en ai pas l’air. » Elle penche un peu la tête sur le côté. « - Mais s’il y a bien une chose qu’on ne peut enlever à une femme, c’est son capital séduction. » Elle prend une grande inspiration et son courage à deux mains, puis croise ses bras, ses doigts se glissant sous l’ourlet du bas de son pull pour l’ôter. Sitôt enlevé, elle le pose sur le dossier d’une chaise et fixe Ike dans les yeux. Pas longtemps. Elle baisse vite les yeux et perd un peu de la posture fière que Nevan lui avait conseillée. Là, à l’abri des regards. A l’abri des autres, Niamh, elle s’expose pour la première fois devant un type qui n’est pas son copain. Son teint hâlé mis à nu, à peine camouflé par un body aux bretelles fins dont le tulle fin et transparent ne cache pas grand-chose. Quelques broderies noires cachent ce qu’il faut et d’autres soulignent ses courbes, le creux infini de ses reins et le galbe de sa poitrine.

« - Je sais danser. Demandez à Jill, demandez à Nevan. »

Y a un truc chez elle. Quelque chose de brouillon, quelque chose de brut, à creuser. Y a la candeur qui transpire dans ses tremblements et la douceur dans son regard innocent. Y a quelque chose. C’est peut-être dans les courbes de ses reins qui répondent à ses hanches qui se démarquent, la sensualité cachée derrière la timidité et l’hésitation. La mèche de cheveux qui tombe devant son visage. Le rouge sur ses lèvres pulpeuses, presque indécent. Elle a les yeux bas, Niamh, mais quand elle les relève vers Ike, c’est pour les fixer dans les siens. « - On peut toujours essayer. Si ça vous va pas… J’m’en irais. »

(c) DΛNDELION

Invité

Une bonne raison d'être ici, ils en ont tous. Nulle part ailleurs ou se poser, des rêves brisés, un mauvais chemins ou simplement perdu dans un carrefour d'existence. Il comprend ike, le besoin de trouver une solution, venir ici. Il connaît les débuts, ceux qui disent ça durera qu'un temps, c'est pas pour toujours. Il connaît la suite aussi, qui s'étire sans cesse sans jamais changer, des jours puis des semaines, des mois puis des années et encore les mêmes gens qui viennent ici. Qui y travaillent ou qui y sont clients. Elle rêve sans doute pas d'être ici pour toujours, Niamh, mais elle y restera sans doute plus longtemps qu'elle ne se l'imagine. Elle arbore l'assurance fragile de celle qui tente de sauver sa propre vie, l'éclat encore intense dans le fond de son regard qui finira par s'éteindre en même temps que son espoir d'une vie meilleure. « Non. Je n'en ai pas l'air. Mais s'il y a bien une chose qu'on ne peut pas enlever à une femme, c'est son capital séduction. » y a un haussement de sourcil presque imperceptible qui naît au-dessus de son regard, il doute pas de ses capacités à séduire, trop jolie pour laisser indifférente sans doute, des airs naturellement sensuels qui contraste avec sa douceur. Peut-être femme fatale parfois. Mais aussi petite chose fragile. C'est à ça qu'elle fait penser en premier, niamh. Être frêle qui se briserait sous un vent trop fort. Qui fanerait dans l'obscurité du sinner. Il lâche pas son corps du regard pourtant, quand elle se déshabille avec un naturel déconcertant mêlé à une timidité qui n'en est pas une. Il suit du regarde les courbes dévoilés, il en entrevoit déjà les salissures des lieux, chair offerte à ses yeux pour un simple boulot. demandez à jill, demandez à nevan, il a pas besoin. Il voit. Il leur fait confiance aussi, elles auraient pas ramené n'importe qui ici. Et il regarde, et il sait. Et ça le dérange ike, cette promiscuité avec l'inconnue, cette façon d'abdiquer déjà, trop vite. D'accepter de tout enlever s'il le faut, et qui sait quoi d'autre ? Tentative aux relents de désespoir. Cette même effluve de tristesse qui suinte dans les recoins du sinner, jamais visible mais flottant dans l'air. Elle s'en abreuve déjà, Niamh, dans ses vêtements qu'elle retire avec pudeur, dans son déhanchement fébrile et son regard fuyant. Dévoilant des courbes plus intime moulé dans un body qui lui sied sans doute trop bien. « On peut toujours essayer. Si ça vous va pas... J'm'en irais. » la colère qui afflux, pour une raison qu'il ne sait pas expliqué, le regard ancré dans celui de niamh. Il y cherche une vérité, une solution, une question qu'il n'a pas vu. Une faille peut-être. A comprendre la femme qui lui fait face, entrée à pas discrets comme si elle voulait disparaître mais capable de s'ouvrir si facilement, dans une dualité qui le déstabilise autant qu'elle l'irrite. Il voudrait la pousser dans ses retranchements jusqu'à la blesser, couche par couche la déshabiller jusqu'à l'âme, la rendre si fragile qu'elle s'en briserait d'un souffle rien que pour la soustraire à l'endroit. Il voudrait être doux, rassurant peut-être pour lui montrer un autre chemin. Celui de la sortie. Celui d'ailleurs. Il et l'un et l'autre, un peu des deux. Sans la poussée dehors, il s'empêche pas de la protéger. Affichant sur ses traits un air de dégoût en lui rejetant son pull à la figure. « rhabille toi. » voix cassante, dérangée finalement, que même les plus doux se laissent avoir par ce monde, que même la beauté s'enlaidisse sous les néons grésillant du bar, que les plus belles symphonie deviennent discordantes au son enjôleur des musiques qui résonnent entre les murs. Jolie femme enlaidie par l'impudeur. Il les voit tout les soir déjà, Ike, les filles qui se dévêtissent sur la scène, il en connaît les courbes par cœur à force de traîner au sinner, il aura bien assez le temps d'apprendre celle de niamh sur le bout des doigts. Il veut pas de ce spectacle privé qui rime à rien, dans peu de temps déjà, ils poseront plus d'un regard sur elle. Le sien, unique ce soir, est une pâle comparaison des nuits à venir. « je t'ai rien demandé, si tu te déshabilles c'est sur la scène et parce qu'on te paye pour ça. » parce que t'y es obligé, il en a assez vu. Trop, pas assez. Les deux à la fois sûrement. Jolie qu'on a envie de regarder, fragile qu'on a envie de protéger. Voir les courbes et protéger l'esprit, il peut pas faire les deux. Il peut pas la protéger de ce qui l'attend si elle est venue le chercher elle-même. Alice qui tombe dans le terrier, la chute est vertigineuse, si profonde qu'elle en trouvera peut-être jamais la sortie. Et l'atterrissage sera bien assez terrible, il lui laisse le droit de savourer le vide avant de sentir le choc de l'arrivée. C'est juste quelques minutes de pudeur qu'il lui offre avant qu'elle n'offre son corps à tout les regards. Il s’assoit à moitié sur le bureau, soupire au bord des lèvres. Aucune bonne raison de l'accepter, encore moins de la refuser. Il manque une fille pour danser et une jolie femme qui se pointe la bouche en cœur avec l'espoir d'être prise. « j'fais confiance à nev et il manque une fille ce soir, si tu gères, t'auras ta place. » et ça lui écorche la bouche, des fourmis dans les mains et l'envie écrasante de la jeter sur son épaule pour mieux la ramener chez elle. Loin d'ici. C'est presque un défi, de la jeter si vite sur la scène, de pas lui laisser le temps de s'y préparer vraiment. « mais j'ai pas de temps a perdre, si tu foires tu dégages et t'emmène nevan avec toi. c'est clair ? » il bluffe sans doute, andrea l'aurait mauvaise de voir nevan virer si facilement mais il peut pas s'empêcher de l'imaginer trembler, niamh. Elle ressemble à ces femmes qui craignent plus pour ceux qu'elle aiment que pour elle-même. C'est l'envie de lui faire peur, de la pousser peut-etre. Qu'elle abandonne ou qu'elle le surprenne.