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 nox ) la conjuration des imbéciles.

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MessageSujet: nox ) la conjuration des imbéciles.   nox ) la conjuration des imbéciles. EmptyJeu 19 Juil - 3:17


ILS ONT LES YEUX FUNÉRAIRES.

Elle s'est laissée prendre par la pluie comme souvent ces derniers jours ; orage sur orage après une journée de ciel gris et lourd, étouffant. Son t shirt imbibé de larmes nuageuses colle à sa peau dans une sensation désagréable qui la fait grimacer lorsqu'elle trouve refuge à l'épicerie. Sin ferme instinctivement la porte derrière elle en lâchant un soupir de soulagement lorsque la fraîcheur des rayons la ramène à la réalité. Son regard atteint le caissier, le défi de lui faire la moindre réflexion lorsque ses chaussures boueuses salissent son carrelage blanc déjà à moitié crade. Son visage est une invitation à fermer sa gueule lorsqu'elle l'a décidé. La gamine tourne brutalement la tête lorsque la grêle se mêle à la pluie et tombe avec férocité dans les rues, les agresse de leurs morceaux de glace qu'elle fixe quelques minutes avant de se reculer. Le vieux la regarde, aussi têtu qu'elle 'si on entre, on consomme' ce à quoi elle ouvre légèrement la bouche avant de se raviser. Pas la peine de faire de vagues, pas ici. Vide, l'épicerie l'accueille dans un bruit de moteur de frigo qui tourne sans cesse, laissant vibrer les ondes autour d'eux. A l'abris des regards, elle ose s'asseoir sur un congélateur fermé pour refroidir son corps, profiter de la tranquillité du lieu pour rendre cette fin d'après-midi plus douce. Si elle avait le vice plus poussé, certainement que Sin s'en grillerait une mais elle a les sens anesthésiés depuis le matin, sa colère est fugace, elle va et vient, est une marée qui monte et descend sans jamais lui foutre la paix.

Cette même marée qui remonte immédiatement dans son corps lorsqu'elle croise le regard d'un intrus à travers les rayons. Le connard de la ruelle, celui qu'elle s'est appliquée à effacer de sa mémoire et qui se rappelle à elle d'un coup d'oeil qui la fait se crisper. Planté devant Sin, il doit vouloir d'elle qu'elle dégage son cul de là pour attraper un paquet de glaces mais l'orpheline écarte les cuisses à nouveau, comme pour le provoquer et pose ses mains entre elles. Là, elle se penche vers l'avant en silence pour le détailler, sans cri, sans coup de griffes. Au fond d'elle, une bête s'éveille, un visage dégueulasse de colère qui remonte le long de sa colonne vertébrale et termine en fourmis désagréables sur sa nuque. L'onde de choc que provoque son regard rend Sinéad plus froide que ces glaces qu'elle protège comme une poule sur son nid. Elle sait comme les coups de bec peuvent être douloureux, se remémorent l'oie de son oncle qui passait son temps à les courser lorsqu'ils s'approchaient trop de ses œufs.

Je gêne ? Suivant sa réponse, sa réaction, peut-être qu'elle descendra de là pour le laisser se servir. Peut-être que sans enterrer la hache de guerre, l'orpheline saura au moins le laisser vivre sans lui rappeler la couche colossale de merde qu'il se porte. Ici, il ne peut pas la frapper, ne peut pas la plaquer contre un mur pour serrer sa gorge et tenter de l'effrayer alors qu'il n'a fait que la nourrir d'une haine insupportable. Si encombrante qu'elle s'est retrouvée en train de gerber plus tard dans la nuit après leur altercation. Impossible de garder ce flux noir en elle, de le conserver sans avoir l'air de moisir sous son épaisse couche de peau et de muscles. Ses os devenaient friables, sa raison se disloquait alors qu'elle devenait semblable à son frère, capable des pires atrocités pour se venger. Son corps glacé par la température des machines porte une voile de frisson tandis qu'elle sublime sa rancœur en le fixant droit dans les yeux.
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MessageSujet: Re: nox ) la conjuration des imbéciles.   nox ) la conjuration des imbéciles. EmptyJeu 19 Juil - 19:18

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sinéad & nox

Un autre bruit écœurant de gorge se fait entendre à travers la porte de la salle de bain. Nox y pose le front comme pour garder le peu de calme qu’il peut trouver au quatre coins de son esprit. La soirée d’hier a été le chaos le plus total, il ose pas se retourner pour croiser les corps échoués sur son canapé ou même ceux qui semblent morts sur son parquet qui a connu des jours meilleurs. Ca doit bien faire dix minutes qu’il ne cesse de frapper à la porte pour que la fille qui y a couru quelques minutes avant cesse de se vider l'estomac dans ses putains de chiottes. Là est tout le revers de la folie qui s’éprend des jeunes connards qui ont de quoi faire couler les billets dans de l’alcool, le côté sombre et crade du corps qui lâche et refuse d’avancer sous les excès qui n’ont pas de limites. Il se souvient même pas de combien de verres, il a pu boire, ni de combien de lignes il a pu s’enfiler. Son nez lui rappel la douleur de la poudreuse passée par là, ses muscles l’euphorie dans laquelle il a dû se perdre alors qu’il était pas en état. Il finira par crever de ça et ça lui fait à peine quelque chose. Si il a pas la force de sauter de son balcon ou de se noyer dans piscine, c’est le temps et ses conneries qui finiront par l’achever. “Bon allez sors de là avant que j’te fasse tout ravaler putain.” c’est un autre bruit de régurgitation qui lui répond et il finit par s’éloigner, grimace écœurée collée au visage. Il s’éloigne, enjambe les cadavres de bouteilles, passe une main dans ses cheveux en bordel pour aller trouver ses clés et sa thune, enfilant tout dans le jean qu’il a remis en se réveillant, la gueule appuyée contre un sein dénudée. Ca aussi, il se rappelle pas de ce qu’il a pu en faire. Baiser ou pas baiser, il s’est vite détaché. De retour dans le salon, il clame bien fort pour faire grogner en choeur “J’veux que tout le monde soit partit à mon retour sinon vous pouvez dire adieu à vos putain de vies.” tous des rats venus racler ce qu’il peut donner sans qu’ils s’intéressent réellement à lui. Tous les mêmes et comme en écho à leur comportement, lui non plus ne s’intéressent pas à eux.

L’air lourd et la bruine qui s’écoule dehors le surprennent à peine, s’écoule sur son visage sans qu’il n’y fasse gaffe, la tête prête à exploser sous les milliers de pensées qui y grondent. Il déteste ces après-midis où le réveil le ramène à la brutale réalité, la laideur de son existence, la routine pleine de décadence dans laquelle il s’est enrôlé sans même le voir. Cinq ans que c’est devenu son affreux quotidien mais qu’il est pas prêt de s’en débarrasser. Le ciel continue de pleurer alors qu’il slalome entre les gens qui passent, laissent ses cheveux s’alourdir de l’eau qui tombe brutalement sur le monde. Il est indifférent à son t-shirt qui se coller à sa peau trop pâle striée d’encres et de cicatrices diverses, à sa gueule de déterré qui met mal à l’aise certains passants qui finissent par détourner les yeux. Tant mieux. Qu’ils admirent tous à quel point l’argent ça ne fait rien, finalement. La mort plane sur lui et l’entoure de ses bras puissants, baisant son âme avec passion. Un soupir vite lâché alors qu’il passe une main sur son visage humide, l’eau s’accrochant à ses cils pour mieux dévaler les angles de ses traits, roulant sur les collines de ses joues pour finalement s’accoupler avec d’autres gouttes. Un joli manège qu’il sent sur son épiderme avant de finalement en avoir assez. Premier lieu devant lequel il passe et s’y engouffre. Ce n’est que dans le silence un peu perturbé de l’épicerie qu’il entend son souffle erratique, se rend compte de la cadence trop puissante de sa marche d’ici à chez lui, de toute la rage qu’il a voulu dégommer à coups de pieds contre le béton. Il ignore royalement le caissier, lui passant devant en tentant de calmer son cœur qui grogne sa souffrance.

C’est à travers un rayon qu’il croise le regard hanté d’une connasse qu’il aurait aimé rayé de sa vie. Enieme rencontre qui tournera mal si il reste là. Ses reins se souviennent encore de la chaleur qu’elle y a mise, ses doigts de son cou facilement cassable, son visage de ce qu’elle lui a craché en pleine face et la cicatrice fine mais visible qui court sur sa joue reste une preuve de son passage dans sa vie. Il serre les dents mais jette un coup d’œil au dehors où les glaçons ont décidés de tomber à leur tour. “Génial …” un murmure juste pour lui alors que sa main s’accroche à ses cheveux, les repoussant de son visage éreinté. Il s’avance vers le fond de la boutique, obligé de passer par elle, son regard glissant sur ses jambes écartées, ses mains entre elles, position faite pour provoquer peut-être. Lui qui la scrute sans savoir ce qu’il veut faire. Il déglutit finalement pour calmer son souffle, abandonne dans un soupir “Non, c’est bon.” qu’il réplique simplement, s’appuyant au mur qui longe la machine vrombissante. Le silence est brisé par le staccato de la grêle et de la pluie, par le fond de la radio qui résonne et laisse échapper une musique commerciale, le caissier qui s’affaire à son boulot et Nox qui, comme un con, évite de la regarder. Il la hait mais si il est bien honnête, elle l’effraie, lui donne envie de fuir parce qu’elle branle dans le bon sens les sens sombres et pourris qu’il s’efforce de ravaler. Sa tête s’appuie contre le mur derrière lui alors qu’il lui jette un coup d’œil, s’attachant à ses fringues aussi humides que les siennes “J’ai pas le droit aux insultes aujourd’hui. Ni au crachat ni aux poings. Surprenant.” sa voix se dénude d’agressivité, résonne d’une lassitude amère qui n’a rien à voir avec elle même si sa présence ajoute un autre poids à ses pensées déjà bien en bordel.
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Dernière édition par Nox Lacroix le Sam 21 Juil - 17:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: nox ) la conjuration des imbéciles.   nox ) la conjuration des imbéciles. EmptySam 21 Juil - 17:28


ILS ONT LES YEUX FUNÉRAIRES.

Il n'a pas la même fougue que les autres jours et elle y voit une faille dans laquelle s'insinuer. Elle a la sensation qu'il est plus à-même de la laisser prendre le dessus, de se laisser avoir par ses yeux vides qui aspirent tout sans jamais rien rendre à personne. A la bibliothèque, elle entasse dans un carton les objets trouvés mais dans son âme, ce sont les colères des autres qu'elle emprisonne pour se nourrir d'elles. La nymphe hausse les épaules en premier face à son désistement. le brun n'essaie pas de lui en mettre une, de la pousser de là. Il ne l'a pas habitué à tant de détachement, Sin en deviendrait presque capricieuse mais se contente de le laisser respirer. Son regard se pose sur le caissier qu'elle hésite à aller voir pour lui faire du charme, passer le temps en se mettant au défi de le faire sourire alors qu'elle est la reine pour tirer la gueule à longueur de journée. Son petit corps maigrichon lui bouffe de son énergie et de son temps jusqu'à ce que ses pieds retrouvent le sol et que son organisme reprenne du service. Les cheveux trempes, le teint hâlée, elle passe une main dans sa tignasse pour tenter de la discipliner mais rien ne vient. Contrairement à d'habitude, Harris est une gamine qui s'emmerde royalement aujourd'hui. Et elle sait que l'ennui a tendance à la rendre plus vicieuse que la normale. D'un pas lent, l'orpheline s'approche du brun, plante ses yeux sur ses lèvres en se remémorant leur saveur avant de capturer ses pupilles.

Toutes ses rancoeurs se concentrent dans sa gorge et se diffusent dans le reste de son corps. Elle sent des champs électriques traverser ses muscles, stimuler ce vice au fond de ses tripes qui la pousse à se faire n'importe qui. Sa main se pose sur le torse de son adversaire tandis que sans le lâcher du regard, ses doigts vagabondent jusqu'à atteindre son boxer et y plonger à pleine main dedans. Môme affamée, sa bouche s'ouvre légèrement pour laisser un soupir s'échapper de ses lèvres, chaud, enivrant, une porte ouverte sur un enfer qu'elle connaît si bien pour l'offrir à d'autres. Le petit jeu qu'elle offre à ce connard n'a rien de différent. Pourtant, Sin joue bien de ses yeux, de ses doigts et de sa présence pour réveiller en lui cette fureur qu'elle avait vu lors de leur première rencontre mais aussi ce soir là, au bar. Pourquoi tu ne me regardes pas dans les yeux ? Aujourd'hui du moins, elle a bien vu sa fuite, son regard qui fixe n'importe où pourvu que ce ne soit pas elle. Collé à lui, sa poitrine contre son torse, Sinéad le force à ne plus se défiler, accepter qui il est, cette crasse au fond de lui qu'elle a senti contre sa joue et son nez. Ce connard n'est pas cette léthargie qu'il lui montre, elle veut le voir détestable, brûlant comme une allumette ; elle veut le haïr encore, alimenter ce qui lui fait avoir la bile à chaque fois qu'ils se croisent. Ses doigts se resserrent contre son entrejambe, continuent des vas et viens silencieux qui semble malgré tout faire leur effet. Ce geste là est devenu une habitude, elle sait s'y faire, comme se brosser les dents, les yeux fermés, sans se poser de questions.

Ce n'est qu'au moment où elle le sent suffisamment solide sous ses phalanges que la vipère déloge ses doigts de son boxer pour murmurer ces mêmes mots qu'il lui avait craché à la gueule l'autre soir alors qu'elle était prête à lui sauter à la gorge. J'me suis emportée. D'une moquerie prévisible, d'une vengeance si basse qu'elle ne peut que l'avouer, l'assumer pleinement pour ne pas se sentir honteuse de la ressentir. Sin recule d'un pas, continue de le couvrir de son regard pour ne rien perdre de ses réactions. Elle est pratiquement certaine qu'il va lui en mettre une mais elle reste droite, prête à supporter le déferlement de haine que le brun lui réserve et qui la rassurera. Non pas qu'elle apprécie les bleus sur son corps, mais cela l'apaiserait de savoir qu'un de plus la méprise et la voudrait plus morte que vivante. Ses doigts sur son cou, elle s'en souvient encore, bien plus que ses lèvres sur les siennes.
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MessageSujet: Re: nox ) la conjuration des imbéciles.   nox ) la conjuration des imbéciles. EmptySam 21 Juil - 18:25

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De ses yeux vidés de l’énergie qui peut bien l’animer d’habitude, il fixe les vitres dégueulassées d’une épicerie dans laquelle il a pourtant jamais foutus les pieds. Il se pousse à la fascination de ce ciel en pleurs qui crachotent ses larmes contre du verre pour ne pas avoir à la regarder. Elle prend toute la place dans son espace, l’étouffe et il se redresse brutalement comme prêt à se barrer pourvu que ce soit loin d’elle et de son être habillé de provocation nonchalante. Il préfère la pluie et la chaleur à sa présence encombrante, emprisonnant entre ses mains toutes les pensées déjà douloureuses qui lui traînent au coin de l’esprit. Il se fige et se braque lorsqu’elle descend de son piédestal de fortune, trône de glace abandonné pour retrouver la terre ferme alors que Nox retrouve la dureté du mur dans lequel il aimerait s’enfermer pour qu’elle dégage. Le dégoût lui remonte sinueusement au fond de la gorge, brûlant comme de l’acide ses tissus intérieurs, manquant peut-être de le faire dégobiller comme celle qui est entrain de repeindre ses chiottes avec le fond de son estomac. Sa mâchoire se crispe alors qu’elle s’avance, emportant le calme fragile qu’il avait en lui. Ca se fissure au rythme des pas qu’elle fait pour venir se coller à lui et en serpent vicieux, déballe sa sempiternelle cour nuptiale pour l’acculer dans son propre désir.

Gamin aveugle, il comprends toujours pas ce que son propre corps lui trouve, réagissant trop vite à la chaleur ondulante qu’elle offre en épousant son corps du sien. Myocarde emballé, il garde toujours ses prunelles plongés dans le vide, ailleurs, pas sur son visage qui lui rappellera qu’elle l’a poussé au bord d’une falaise qu’il n’avait encore jamais explorée. Ses lèvres demeurent closes et cousues par l’angoisse nerveuse de sa présence. Il pourrait la repousser violemment, empêcher sa main de se frayer un chemin dans le mauvais sens. Elle fait fausse ou bonne route, il n’en sait foutrement rien. C’est son organisme entier qui cesse de fonctionner quand ses doigts s’enroule autour de lui, il amorce un recul violent avant de figer à nouveau son être, conscient de l’individu sans traits qui tient le lieu dans lequel ils se trouvent. Sa question arrive à faire pulser le sang jusque dans ses reins, sa voix coulant comme un miel empoisonné sur ses pulsions primaires, dévalant ses veines pour venir pulser au creux d’une main étrangère. Il pense toujours avec sa queue avant de penser avec ce qui lui sert de cerveau. Ca fond lentement alors que la danse de sa poigne fait éclater sa respiration en éclat disparates. Ses propres mains le démangent de l’emprisonner dans sa dominance, plonger brutalement entre ses cuisses pour s’y noyer et foirer tout ce qu’il s’efforce de ne pas faire. Ses paupières le rendent un instant aveugle du monde, des néons grésillants au dessus de leur tête. Il devient un corps assoiffé d’un autre avant qu’elle ne l’arrache brutalement à ses sensations, délaissant la raideur d’un désir qui ne s’amenuisera pas dans l’instant. Les mots qu’elle lui crache en murmure aurait pu le faire sourire, le remplir même d’arrogance si il n’était pas dans ces jours où il pleut même dans sa tête, inondant le reste sans pourtant éteindre ses ardeurs.

Sortant lentement du brouillard qui le rend sourd du reste, il continue de laisser planer ses yeux ailleurs, esquissant l’ombre d’un sourire qui est pourtant plus terne que d’autres “T’as vraiment besoin que je te regarde ou juste besoin de ma bite ?” il se fiche presque que le caissier devienne un témoin de leur énième bataille, dérive sur son corps sans jamais passer sur son visage. Il continuera de l’ignorer, déforme ses lèvres en une grimace méprisante “C’est facile de me branler pour me faire bander. C’est clairement pas en te regardant que j’aurais pu m’exciter.” il ment. Il se hait à mentir un aussi gros mensonge mais elle a pas besoin de le savoir, la laisse dans l’ignorance, désigne la machine sur laquelle elle était quelques minutes avant d’un coup du menton “Repose ton cul là ou viens finir ton taff, dans les deux cas tu vas prendre cher sans que j'ai besoin de te mater.” il se croit plus malin que l’esprit plein d’épines avec lequel il combat. Elle est belle dans sa tristesse, parfaite d’une beauté amère et morbide, désirable dans tout l’abandon qu’elle transpire et c’est justement pour ça qu’il ne la regardera pas jusqu’à ce que son corps ploie les genoux.
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MessageSujet: Re: nox ) la conjuration des imbéciles.   nox ) la conjuration des imbéciles. EmptyDim 22 Juil - 7:55


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Il n'a rien d'elle. Sin le remarque au fil des minutes. Elle a la sensation de faire face à un jeu à gratter, creuse un peu et t'es quasiment certain de tomber sur des cadavres qui tenteront au moins de te bouffer le bras. Ses cadavres à elle sont dans un cimetière, bien loin, qu'elle ne va jamais voir, qui la hantent parfois mais à qui elle ne laisse jamais le droit de prendre le dessus. Les mots du brun s'invitent contre ses tympans, caressent sa conscience peu habituée à tant de paroles. Elle vient du silence, d'un endroit creux où tout résonne, où tout se meurt avant même d'en voir le jour. Sa respiration se coupe alors qu'elle cherche ses yeux qu'il refuse de lui donner. Ses pupilles naviguent sur son visage, elle les sent sur son menton, ses joues, ses cheveux, son front mais jamais son regard. Sinéad le laisse dans sa protection invisible, ne cherche pas à dépasser les limites comme l'autre fois et se rapproche à nouveau de lui lorsqu'il réclame d'elle qu'elle ne le laisse pas dans son besoin d'aller plus loin. Les flash de la ruelle lui reviennent en tête. Et s'il la désirait réellement au fond ? Est-ce que ça vaudrait le coup de lui donner ce qu'il veut pour avoir la paix, pour de bon ? L'orpheline se recule  à nouveau, brutale, détestable, connasse assumée. Tu parles beaucoup trop. Les types qui viennent entre ses cuisses ne savent que gémir et embrasser sa peau. Les types qu'elle chérit de son corps ont les coups de reins plus facile que les mots. Ces types là, son unique échappatoire. La brune disparaît finalement dans les rayons, ses pas sont lents, mesurés, elle ne se précipite pas, attrape une boîte, la plonge dans la poche de son pantalon avant de revenir sur ses pas.

Elle le tire par son t shirt trempe, le décale de quelques centimètres afin de se protéger un minimum de la vue du caissier. Dans son dos, l'épicerie disparaît, devient un champs de bataille où ses vices agonisent. Sin est toujours machinale lorsqu'elle est sur le point de se donner à un autre. Ses genoux rencontrent le sol, l'humidité du carrelage mais aussi les traces de boue qu'elle a laissé. De ses doigts fins, elle baisse légèrement le tissu de son pantalon et de son boxer pour libérer son érection mise à mal par son absence. Ses lèvres s'appliquent au bas de son ventre, caressent sa peau d'un trait de salive avant de le prendre réellement en bouche. La gamine fait durer, ne craint pas que quelqu'un vienne les déloger de leur moment charnel. Elle a l'habitude de ce genre d'histoires, des colères que piquent les hommes lorsqu'elle s'exhibe. Sinéad ne parvient jamais réellement à culpabiliser, n'a pas connu suffisamment d'éducation pour savoir que les limites ne se franchissent pas toujours, que le danger peut venir de derrière les pierres qu'on escalade alors qu'on lui a toujours dit de ne pas le faire. Elle a besoin de se blesser pour savoir qu'il ne faut pas recommencer. Sous ses doigts, victime de ses désirs, la brune n'a rien à craindre du gamin. Elle est l'unique temple capable d'éteindre le feu qui le brûle à cet instant, l'unique puits dans lequel jeter ses démons pour être certain qu'il n'y aura pas de retour à l'envoyeur.

Sin ne lui adresse pas un regard, le laisse dans sa fuite mentale pour ne s'en prendre qu'à son physique, l'envelopper de ses lèvres brûlantes et de ses vas et viens langoureux. Toute l'énergie dont peut faire preuve son corps se concentre dans sa bouche. Ses mains contre ses cuisses, elle le ramène contre lui, se délecte de la fièvre qui se saisit de lui tandis que Sinéad reste enfermée dans sa bulle impénétrable. Son corps n'est qu'un outil, un vide à combler mais son esprit reste loin, ne veut pas entendre parler de ce contact prolongé avec celui qu'il déteste. Elle ne pense jamais à rien lorsqu'elle entre dans ses transes érotiques. Ses yeux n'ont jamais été aussi vides qu'à cet instant, alors que ses mains accompagnent sa bouche pour le sentir plus fébrile en elle. L'orpheline ne se fait pas discrète, exagère les bruits de succions dans un élan de provocation qui pourrait leur coûter cher à tous les deux. Le bruit de la grêle masque encore suffisamment leurs ébats pour n'éveiller la curiosité de personne si ce n'est celle de caméras qui les visent.
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MessageSujet: Re: nox ) la conjuration des imbéciles.   nox ) la conjuration des imbéciles. EmptyDim 19 Aoû - 11:45

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Dehors le ciel pleure son crachin glacé, s’étend sur les vitres sales d’une épicerie où il ne ce serait jamais arrêté de lui-même si il avait été lucide et non surpris par une météo avide de gâcher son lendemain soirée chaotique. Il est comme un chien mouillé posté loin d’un démon qui entrouvre les lèvres pour l’attirer à elle. Il se refuse à son visage et à ses yeux qui en disent long sur tout le mépris qu’il lui inspire, rappelle le vide étrange qu’elle doit avoir en elle, assez pour qu’on s’y noie et s’y consume tout à la fois. Si il hait le monde entier, elle fait partie de ces personnes qu’il aimerait voir crever à ses pieds pour toute la douleur qu’elle ravive, sa dignité qu’elle a esquinté sans ciller à deux reprises. Il pénètrerait sa peau d’une lame et sentirait couler le poison de son sang sur ses phalanges coupables et c’est là, qu’il plongerait au fin fond de ses yeux pour y voir déserter la vie, son âme s’échapper d’entre ses lèvres qu’il a attrapée des siennes, méchamment désiré malgré lui, malgré la rage qui grogne en lui en animal fou cherchant une chair dans laquelle planter ses crocs. Nox n’écoute que ses mots, sa tête lourde des sensations qu’elle a laissé derrière elle, ses doigts entourant sa queue engorgée. Il n’est qu’humain, porté par les flots de ses pulsions déplacées, indépendantes de ses sentiments. Si il serre un peu plus les dents ce n’est que pour éviter de laisser couler l’encre de ses mots et la lui cracher à la gueule, se fichant bien du seul connard planté derrière sa caisse qui pourrait entendre.

Elle cherche, fouille et il la tente en une proposition hasardeuse. Qu’elle vienne et cesse de n’effleurer que la surface avec ses mains trop curieuses. Si il parle trop, c’est pour couvrir le bordel qui siffle dans sa tête, pour s’éviter de se noyer à nouveau dans une frénésie qui le laisse, une fois finie, lessivé et incapable de se regarder, nauséeux, prêt à gerber la bile de sa honte. Du coin de l’oeil, il la voit revenir vers lui, agripper le tissus imbibé qui lui sert de t-shirt. Son regard l’effleure à peine avant de remonter vers ailleurs, son coeur pulsant trop fort autant dans sa poitrine qu’entre ses reins. Le refus borde ses lèvres mais il reste muet, lâche, esclave de la bouche qu’elle lui offre dans des gestes répétés des milliers de fois sûrement. Si son visage ne porte que quelques détails témoignant de sa tension, il ne lui offre ni ses soupirs ni sa poigne dans ses cheveux, il l’évite autant qu’il peut, utilise la chaleur d’une langue qui rampe et l’entoure dans un danse langoureuse arrivant à faire remonter au fond de sa gorge des plaintes qu’il ravale. Profonde inspiration que lui seul entend, forçant sa main trop baladeuse à s’accrocher à l’une des machines de fer qui les entourent, le froid de la vitre n’arrivant pas à le rappeler à la raison. Elle n’a rien à foutre à ses pieds, avalant sans honte. Le feu enserre son bas-ventre, serpente sous la peau pour atteindre sa poitrine et il se trahit, l’écho d’un gémissement venant filtrer de la barrière de sa bouche. La culpabilité l’assomme brutalement alors qu’il empêche ses hanches de venir rencontrer ses lèvres, de se finir au creux de sa gorge.

C’est brutalement qu’il se recule, au bord d’un orgasme qu’il se refuse, le souffle morcelé par une valse qui le laisse entre plaisir et colère. “Arrête … C’est bon, ça suffit.” sa voix est plus rauque encore, se cassant par endroit alors qu’il finit par reboutonner son jean, serrant les dents face à la résistance de sa braguette. C’est toute la sagesse du monde qu’il tente de réunir en lui pour ne pas poursuivre. C’est tentant. Un peu trop d’ailleurs. Il ne lui offrira rien, sûrement pas ça alors qu’il l’attrape finalement par le bras, toujours en évitant son regard, traverse les rayons sans un coup d’œil pour le caissier qui les jauge de son air soupçonneux. Nox l’ignore et retrouve le froid de la pluie avec elle, la forçant à le suivre, peu importe qu’elle tente de griffer ou crier ou de le tuer. C’est violemment qu’il la relâche après l’avoir foutu face à lui “C’est quoi ton putain de problème ? Hein ?!” il insiste en montant d’une octave, se heurtant finalement au noir de ses yeux qu’il n’a plus croisé depuis plusieurs jours, sa face de gamin perdu où la pluie continue de chialer son sel. Une main passe dans ses cheveux humide, repoussant les mèches sombres lui tombant sur les yeux. “Dans ton monde on doit tout régler en suçant des bites ou en ouvrant les cuisses, j’suppose.” Il s’emporte sans même comprendre pourquoi, la laisser là sans avoir à toujours ouvrir le bal de la violence. Alors il recule de quelques pas, secoue la tête comme pour remettre ses idées en place, fixe encore le visage qui lui fait face, à court de mots, d’arguments qui pourraient contrer la haine languide qui le prends aux tripes chaque fois qu’il la regarde. Et c’est en quelques secondes que tout s’effondre, il suffit d’une brèche pour qu’on change d’avis, qu’il dévale les quelques centimètres les tenant éloignés l’un de l’autre, que comme un connard il saisisse son visage entre ses mains, attaquent littéralement ses lèvres des siennes, mordant, prêt à lui arracher tout ce qu’elle contient, qu’il ne lui reste pas grand chose à donner aux autres. Pas d’idées romantiques en tête, de cœur battant pour chanter l’amour. C’est la pureté du désir qui le harponne. Brutale, dénudé de nuances, il pénètre sa bouche d’une langue impérieuse avant de finalement la relâcher, laissant ses doigts glisser sur son visage, crachant un “Repousse moi.” ça sonne comme un ordre, une mise au défi qu’elle relèvera, il en est quasi certain. Rien ne les relient si ce n’est la frénésie latente qui borde leurs deux corps ensevelis par l’eau, se noyant sans jamais trouver la surface.
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