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 SIN & REED - Haute tension

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MessageSujet: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension EmptyMar 24 Juil - 8:36

haute tension
@Sinéad Harris & Reed Taylor



7:26 PM


♬ ♬ ♬ ♬ ♬

Deux semaines. C'est le temps qu'il avait fallu pour que les suçons disparaissent et les souvenirs de cette nuit avortée avec eux, chassés par d'autres problèmes, personnels et professionnels. Des jours passés à enquêter en douce sur cette affaire de lettre anonyme tandis que Swan prenait ses aises au poste, rendant le répit des heures passées au bureau inexistant. Sollicité du matin au soir, égratigné, froissé, piqué, poussé dans tes retranchements jusqu'à n'en plus pouvoir de rester là à te faire emmerder comme une vache autour de laquelle la mouche ne peut s'empêcher de roder.

Deux semaines pour découvrir que cette gamine à l'origine du message avait plus à se reprocher que ce que à quoi tu t'attendais en commençant ton investigation. Prendre contact avec la prison, éplucher le registre des correspondants réguliers de John Harris et remonter la piste jusqu'à tomber sur un nom. Une certaine Deborah Banks, vingt-quatre ans et déjà bien des choses à dire sur son passé psychologique, son internement en hôpital de jour après sa tentative de suicide et le rapport étrange du personnel soignant selon lequel l'atelier de correspondance avec les détenus avait un effet positif sur son moral. Si bénéfique qu'elle était sortie depuis peu ; installée dans une ville voisine, probablement pour se rapprocher de la prison et de cette source d'inspiration pour ses névroses de nana obsessionnelle. Pas dangereuse d'après les médecins qui, contrairement à toi, ne savent pas que personne n'a retrouver l'arme pour le port de laquelle son vieux avait un permis vieux de dix ans. Les visites à sa famille éloignée ne t'avaient rien appris car plus personne ne la fréquentait depuis la mort de son frère. Accident de voiture malheureux, pas de ceinture de sécurité, une histoire tragique comme il y en a beaucoup et qui ne t'émeut pas plus que de savoir que ses parents sont décédés peu après le départ de leur fils, suicidés et retrouvés par elle, la fille abandonnée ; de quoi comprendre le conflit intérieur qui l'habite mais pas la plaindre. Ca non, jamais. Si tu commences à plaindre les suspects, autant rendre ton insigne de ce pas, comme Swan aimerait probablement te voir le faire.

En images:

C'est à cette garce que tu penses en vérifiant ton chargeur, la clope au bec et les rangers écrasant les mauvaises herbes tandis que tu t'avances jusqu'à un banc improvisé par quelques blocs de béton délavés. Au soleil qui décline, le chemin de fer à des allures de Walking Dead. Laissé à l'abandon, il est entouré, loin du centre ville, par différents bâtiments désaffectés à l'ombre desquels tu attends que la dernière des Harris encore libre et en vie fasse son apparition. A une dizaine de mètres de toi se trouve une collection de canettes et d'autres cibles improvisées, toutes méticuleusement espacées les unes des autres sur le rebord d'un châssis de fenêtre dont les vitres ont depuis longtemps été cassées par les sales gosses traînant ici la nuit. Pour le moment, le crépuscule en formation donne aux ruines des bâtiments industriels des couleurs d'or et de lumière propres à l'été et a ses températures pourtant moins chaudes qu'elles ne l'étaient l'autre soir, après la garde à vue. Les orages sont passés, ont laissé derrière eux des soirées plus fraîches et des ardoises effacées par la pluie. Comme la tienne lorsque tu lui as envoyé ce texto, après avoir pioché sans scrupules dans le dossier les concernant, elle et sa famille.

Tu prends des risques à te trouver ici, même après ton service. Maintenant que Swan t'a dans le viseur, tu sais que tes activités extra professionnelles seront fliquées, elles aussi. Malgré tout, tu tiens paroles, restes ce type qui s'applique à ne jamais rien promettre afin de mieux pouvoir honorer le peu qu'il accepte de mettre en jeu dans la balance. Tu as dis que tu mènerais l'enquête, tu ne comptes pas lâcher l'affaire pour quelques sonnettes d'alarme tirées dans les hautes sphères. Une recrue qui se promène avec un stock de munitions capable d'abattre un régiment inquiète forcément les cols blancs de la justice. Ces mêmes abrutis dont les démarches administratives pour faire protéger Harris prendraient des mois, faute de preuves récoltées légalement, de suspicions assez fortes pour justifier qu'on débourse du fric à la faveur d'une orpheline sur laquelle la moitié de la ville est passée.


Dernière édition par Reed Taylor le Mar 24 Juil - 11:36, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension EmptyMar 24 Juil - 11:12



HAUTE TENSION




Elle s'est laissée avoir par un texto qu'elle aurait pu ignorer. Des mots écrits au nom de cette lettre qu'elle lui avait fait lire dans l'obscurité de son bateau alors qu'elle était sur le point de s'endormir à même le sol comme un chien qui n'a pas sa place dans un lit. Le lieu de rendez-vous l'a poussé à la jouer intelligemment. Sa carcasse traîne alors dans les hautes herbes qui griffent sur son passage ses jambes dénudées. Dans son short en jean, ses doc martens presque aussi vieilles qu'elles écrasent les insectes de sortie pour profiter de la fraîcheur nocturne qui ne devrait plus tarder à se radiner. Le t shirt de Reed sur les épaules, le tissu est tellement long pour elle qu'elle y a fait un nœud inesthétique mais pratique au bas de son ventre pour le rendre à sa taille. Sin ne l'a pas enfilé par sentimentalisme, seulement parce que c'est le seul qu'elle avait sous la main. Perchée sur les rails du train, la gamine marche prudemment, les bras relevés pour se donner de l'équilibre tandis que le vent caresse son épiderme à découvert et fait de son carré une masse de cheveux volante dans son dos. Sa peau halée brille sous les derniers rayons dorés de la journée tandis qu'elle inspire une grande bouffée d'air frais. Elle en oublierait presque ce pour quoi elle traverse la nature laissée à l'abandon, s'autorise un moment de perte totale de conscience. Le regard posé sur ses pieds qui s'appliquent à ne pas tomber, ce n'est qu'en l'apercevant au loin que la brune reprend ses allures de glace. Dans son dos, un frisson la traverse alors qu'elle se penche pour écraser le mégot de sa clope et être certaine qu'il ne foutra pas le feu à la nature. Le seul incendie se doit de rester dans ses yeux, sous son enveloppe corporelle qui marche délicatement jusqu'à Taylor qu'elle fixe d'un regard méfiant.

Pourquoi ici ? Pourquoi si loin de tout le monde ? Et s'il lui voulait du mal finalement, qu'il voulait la faire taire parce qu'elle est devenue trop encombrante, qu'un flic se tapant une orpheline, ce n'est définitivement pas bon pour les affaires ? Ce n'est qu'une fois face à lui que Sinéad se remémore ces deux semaines sans le voir, différentes de toutes les autres. Cela n'est pas la première fois qu'ils ne se voient depuis longtemps mais avant, il n'y avait pas d'histoire de rapport non protégé. Elle se voit encore à la pharmacie à devoir demander une pilule du lendemain juste au cas où, devoir affronter le regard lourd de jugement de la caissière. Seule, Sin a l'habitude de l'être, un peu moins lorsqu'il est question de gérer son corps qui pourrait enfanter. Encore moins lorsqu'on lui a recommandé de passer des test complémentaires pour voir si elle n'avait rien attrapé. Pleine de fierté, la môme a refusé, embobinée par une confiance malsaine en celui qu'elle avait envoyé chier de chez elle et qui lui avait rendu la pareille. Silencieuse, l'orpheline s'assoit finalement à côté de lui, les fesses grignotées par le béton inconfortable. Plongée dans son mutisme, la semelle de sa chaussure gratte le sol poussiéreux et balance un caillou au loin. Là, elle prend le temps de compter ses égratignures.
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension EmptyMar 24 Juil - 13:41

haute tension
@Sinéad Harris & Reed Taylor


Des pas raisonnent dans ton dos. Sans pour autant te retourner, tu passes instinctivement en pleine concentration. Identifier le poids, deviner la taille, sentir les intentions de l'intrus ... mais rien ne t'inquiète ; il s'agit de Harris, tu reconnaîtrais sa démarche entre mille pour avoir si souvent maté son cul lorsqu'elle te disait au revoir. Cette dernière s'avance en cassant la diagonale des rayons de lumière tombant des hautes fenêtres de l'entrepôt abandonné. Même libérée de tes suçons inappropriés et délivrés par la colère, elle reste cette gamine qui affiche un peu trop nonchalamment qu'elle se fait sauter par toi au point de porter tes t-shirts. Tu la laisses prendre place et hausses discrètement les épaules pour toi-même, t'incitant à t'en foutre et à ne pas culpabiliser qu'elle passe pour ta pute. Tu couches avec qui tu veux, n'en déplaise à l'image de marque de l'insigne. Les images de marque, tu sais que ça ne veut rien dire : Dane Taylor était ton père. Tu as l'aplomb nécessaire pour tous les envoyer chier lorsqu'ils te tomberont dessus. Ils, les supérieurs dont Swan fait partie et dont l’œil suspicieux est tourné vers toi, désormais. Ceux qui te traiteront de malade et de terroriste le jour où il découvriront ce que tu t'apprêtes à lui proposer. Aussi désinvolte que toi, Harris sera peut-être la sortie de piste qui les fera s'empresser de pourrir ta carrière. Une chance pour toi qui n'en a jamais rien eu à faire d'évoluer. Car ce n'est pas pour toi que tu le fais, mais bien pour elle. Parce que tu lui as dit qu'elle n'aurait pas à se faire de bile et que tu es un homme de parole.

- Ceci, Sortant ton arme de sa ceinture, enclenchant le cran de sûreté que tu ne mets jamais afin de tirer plus vite et la lui déposant entre les mains, tu reprends, la voix posée : est le moyen le plus efficace de se défendre que je puisse te proposer. Nouvelle clope, paquet tendu dans sa direction en guise de bonjour. Le temps qu'elle se serve, tu appuies ta courte argumentation : Elle vit à deux heures d'ici-  la flamme du briquet t'interrompt tandis que tu restes nonchalant derrière la violence de ton argumentation - et je la soupçonne d'être armée.

C'est tout ce que tu as à dire pour justifier la boîte pleine de balles à tes pieds, les canettes alignées à la fenêtre et le lieu de rendez-vous digne d'un roman pédophile. Tu ne lui as pas demandé de venir pour la sauter. Tu attends d'elle qu'elle apprenne à se défendre autrement que par sa froideur. Car c'est bien ça le problème avec les cadavres : ils sont froids. Persuadé d'être morts, que rien ne peut plus les atteindre. Ce soir, c'est clairement toi qui l'allume. A commencer par sa lanterne, en la confrontant au monde réel, mais aussi dans ses tripes, là où dort ce quelque chose qui te regarde droit dans les yeux chaque fois qu'elle pose sa main contre ta joue. Des coups de feux pour lui permettre de respirer, de cracher ce qui l'habite tout en rassurant - allez, tu l'avoues, parce qu'elle est vraiment bandante dans ton t-shirt - la part de toi qui refuse de la laisser se faire trouer par une folle susceptible de péter une durite à tout moment. Harris doit bien savoir ce que c'est, c'est son frère le futur mari.


Dernière édition par Reed Taylor le Mer 25 Juil - 8:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension EmptyMar 24 Juil - 16:25



HAUTE TENSION


Le chœur des grenouilles dissimulées dans les fossés le long de la ligne de chemin de fer caresse leurs tympans. Sin se concentre sur ces sons d'été qui lui rappellent inévitablement ses sorties qu'elle passait avec sa famille le dimanche, une fois que la chaleur commençait à retomber et que Rex les devançait de quelques mètres, langue dehors, poils au vent ; le sourire du chien heureux de pouvoir profiter de la nature avec ceux qu'il aime. Aujourd'hui, le son des grenouilles ne se résume plus qu'à Taylor. Elle n'ira pas capturer les têtards dans les étendus d'eau qui moisissent. Elle ne fera rien de tout cela parce qu'il lui balance une arme dans la main et que ses souvenirs s'effacent comme un nuage de fumée. Sinéad inspire, l'arme chaude des doigts de Reed lui fait l'effet d'une décharge électrique. Elle garde ses questionnements, se fond dans un silence disciplinaire qui lui fait relever les yeux vers lui et l'écouter calmement. Ses mains ne bougent pas tandis que le canon vise un tonneau de fer abandonné quelques mètres plus loin, plein de cendres jusqu'à la gueule faisant office de feu de camp. A la vue des multitudes de bières vides abandonnées au sol, Sin n'a pas grand mal à imaginer ce qu'il peut bien se passer le soir dans ce genre de coin. Lorsqu'il lui tend une clope, elle parvient à bouger, poser l'arme sur ses fines jambes et s'en griller une tandis qu'il lui décrit succintement où mènent les recherches. Depuis qu'elle le connaît, Reed lui distribue des cigarettes comme si c'était des frites.  

La gamine ne fronce même pas les sourcils, tout juste étonnée que son frère s'amourache de ce genre de fille. Peut-être ensemble prévoient-ils de la tuer, de faire d'elle une histoire ancienne pour qu'elle cesse d'être entre eux sans le vouloir. Son coeur se serre à cette pensée. Si la seule personne qu'elle pense avoir de son côté se retourne contre elle, il ne lui restera plus rien où se raccrocher. Ses pupilles caressent la mâchoire de Taylor. Ses traits deviennent fade tandis que la nuit prend petit à petit place dans le ciel. Il est de ces soirs d'été où l'herbe sèche se couche sous une légère brise en attendant que le jour soit une affaire classée, que les lumières de la ville prennent le relais sur le soleil. Rayon synthétique tombant mollement des ampoules de chaque lampadaire, grillant avec eux des moustiques et autres insectes suicidaires. Les paroles de Reed l'acculent dans un coin de son désespoir, la ternissent face aux chiens enragés de la vie qu'elle pensait derrière et qui se retrouvent finalement à lui envoyer des lettres. Elle ne sait pas si crever l'effraie réellement ou si de disparaître sans que personne ne le remarque la brise. Si Sinéad venait à mourir maintenant, elle n'aurait rien fait d'elle-même, même pas eu le temps de vivre autrement que par le souvenir d'une tuerie dont elle n'est même pas l'auteure.

Clope au bec, le visage partagé entre celui de la gamine et de l'adulte désillusionné, comme si son âme ne savait toujours pas se décider entre le passé et le présent. Elle pointe l'arme en sa direction, d'abord cynique comme à son habitude. Certainement qu'elle doit mal viser mais une lueur la traverse, peut-être du jeu ou alors de la provocation ; une étincelle au fond d'elle qui pourrait lui rendre la vie. 20 points entre les deux yeux. 10 dans le coeur. 40 dans le bide ? Avant de pivoter sur elle-même, seulement le haut de son corps qui pointe les cibles installées au loin sans tirer dans l'attente d'instructions. Alors qu'elle ferme un oeil pour viser un point invisible, elle sent en elle un orage gronder. Ce même orage qu'ils avaient supporté chaque soir durant plusieurs jours jusqu'à ce que ce ciel bleu ne revienne leur taper sur le crâne. Elle le sent sur le point d'éclater, le doigt sur la gâchette, quelqu'un se fera forcément saucer si elle n'évacue pas autrement. Et si Reed venait de trouver la solution ? La bouche entrouverte, la fumée de sa cigarette les quittant à faible allure ; Sinéad reprend finalement la parole, brutalisant d'elle-même ce silence qu'ils partagent. Allez, montre. Ce n'est pas de l'engouement immature, seulement une curiosité qui lui grignote le ventre, l'idée de découvrir de nouvelles sensations sans être certaine d'en aimer le résultat. La bâtisse délabrée les protège de l'extérieur, ici elle a le droit d'avoir l'ambition de protéger sa vie autrement qu'en se dissimulant derrière un masque à la pointe de la tromperie.
Sinéad n'est qu'une supercherie, sous cette enveloppe froide se trouve tout ce qui fait un être humain : le désir de vivre.
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension EmptyMer 25 Juil - 9:40

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@Sinéad Harris & Reed Taylor


Sa réaction arque l'un de tes sourcils. Tu te demandes si c'est la première fois qu'elle se retrouve avec une arme entre les mains, le canon braqué en direction d'un connard. La façon dont elle te vise est troublante de ressemblance avec celle dont tu avais tenu Dane en joue, ce matin là ; cherchant le meilleur angle d'attaque, le moyen de plus sûr d'en finir vite et bien malgré la détresse de ton coeur d'enfant battant à tout rompre. Jeu macabre aux yeux de ton père, provocation ultime d'un sale gosse mal dressé mais surtout beaucoup de rancœur éprouvée face à la nécessité de tirer pour mettre fin à tout ça sans même avoir conscience que la mort n'apaiserait en rien la rage au fond de tes tripes. Tuer quelqu'un ne rachète pas ses crimes, cela ne fait que lui éviter d'en commettre de nouveaux. Les cicatrices de sur ton corps ne s'effaceront jamais tout comme les cadavres des Harris ne ressusciteront pas si d'aventure leur fille venait à commettre un meurtre. L'homme tue pour avancer, pas pour revenir en arrière. Les genoux aussi, ça fonctionne bien. Douleur assurée, séquelles obligatoires. Fin de la partie pour l'adversaire qui n'a plus qu'à se faire cueillir par tes semblables. Cette phrase, bien que quantité négligeable dans la mauvaise influence que tu as sur elle, restera la preuve que tu ne l'obliges à rien : tu lui donnes un moyen de se défendre tout en lui laissant le choix. Chacun est responsable de ce à quoi il aspire lorsqu'il presse la détente ...

Posant ta clope à peine entamée sur le banc, tu te lèves et viens prendre place dans son dos, posant tes mains sur ses hanches pour l'inciter à faire face à la cible. Te mets pas de profil, ça fausse l'équilibre. Collé à elle, le menton contre sa tempe et le torse contre son dos, tu laisses tes mains remonter jusqu'à l'arme et s'enrouler autour des siennes. Ouvre les deux yeux. Meilleure appréciation des distances, meilleure anticipation du mouvement et vision plus globale de ce qu'il se passe de l'autre côté du canon : tu ne la ménages pas, oublies sciemment qu'elle est novice pour ne lui enseigner que le plus compliqué mais aussi le plus efficace lorsqu'il s'agit de viser juste. Délicatement, ton pouce retire le cran de sûreté tandis que ta voix se fait plus grave, habitée d'une sauvagerie contrôlée que seules les armes et le sexe sont capables de faire naître en toi. Ici, tu es comme à la chasse et l'odeur de Harris dans tes narines te rend plus primitif que la moyenne. Inspire profondément ... - ce que tu fais pour l'inciter à t'imiter - et ne bloque pas ta respiration au moment de tirer. Le coup part sans prévenir, orienté par ta poigne, libéré par ton index venu appuyer sur le sien.

L'écho de la détonation s'envole en même temps que des oiseaux jusqu'alors perché sur les poutres du bâtiment. Leurs silhouettes affolées fuient le vacarme à travers le ciel couleur hémoglobine. Le même genre d'entrée en matière que sur son canapé : sans prévenir, sans ciller et sans capote. A balle réelle, alors que tu imagines le bordel qui a lieu dans sa tête comme c'est encore le cas, parfois, dans la tienne, lorsque les coups de feu te rappellent ton premier cadavre. Les photos de sa famille présentes dans le rapport d'enquête flottent au milieu de tes souvenirs personnels. Éventrée, la canette roule mollement sur le sol recouvert de mauvaises herbes ayant fendu la dalle pour reprendre leurs droits. Tu voulais que son premier tire aille droit au but pour pouvoir lui sortir cette phrase clairement préméditée : 20 points pour toi : tu viens de tuer un homme d'un mètre quatre-vingt trois. Précisément la taille que fait John Harris d'après son dossier carcéral. Avec quelques années de retard, une petite sœur vient de tuer son assassin de frère.


Dernière édition par Reed Taylor le Mer 25 Juil - 18:03, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension EmptyMer 25 Juil - 17:06



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Elle ne se concentre plus que sur ce flingue entre ses mains, oublie petit à petit les traits de Reed, ce pourquoi il est là, les dégâts qu'il a causé au cours des dernières semaines. Plus rien ne se passe dans son corps et tout se concentre dans ses mains. L'arme devient la continuité de tout ce qu'elle est, de tout ce qu'elle contient au fond de son âme et que personne n'a jamais osé remuer de peur de finir éclaboussé par la substance noire qu'est son essence. Sinéad ramène toutes les horreurs qui lui bouffent la vie dans ces canettes qui lui font face. Elle cesse de respirer, se fige dans la moiteur de l'atmosphère alors que le corps de Reed la ramène à la réalité. Pas d'émotion, pas de chaleur humaine qui la tourmente. Elle se souvient vaguement de son orgasme, de la sensation étrange qui faisait convulser ses organes alors que Taylor était en elle mais ferme toutes les portes. L'orpheline enclenche l'écoute active, guidée par ses mains mais aussi sa voix. Son corps fait face face aux cibles tandis qu'elle ouvre les yeux, concentrée. Ses poumons s'emplissent d'air en même temps que ceux du plus vieux jusqu'à ce que la balle n'explose les canette. Le coup de feu est une porte qui s'ouvre sur ce qui l'a fait naître. Jusqu'à peu, elle avait la sensation que son frère l'avait assassiné avec le reste de sa famille mais petit à petit, elle se rend compte qu'il a fait de sa soeur une âme aussi solide que la roche, aussi impitoyable qu'un orage d'été, aussi courageuse qu'une guerrière. Dans son regard, malgré la tourmente de ses fantômes, la gamine parvient à émerger. Aujourd'hui, il n'est plus question de plonger dans le désespoir ou de se laisser aller. Elle ne se laisse plus avoir par ses idées noires qui lui font croire qu'elle n'a pas le droit d'exister.

Il y a un moment de flottement, un instant entre eux où rien ne se passe, où elle se perd dans la contemplation de sa cible mise à terre, explosée par une balle qui aurait pu tuer un homme à qui elle en voudrait. L'excitation que la gamine ressent n'est pas tellement dans le fait de pouvoir abattre quelqu'un mais plutôt dans celui d'avoir le dessus. J'ai le droit à combien de balles ? Combien d'essais ? Son oncle lui a toujours dit que rien n'est jamais gratuit. Il la rationnait jusque dans le nombre de shampoing qu'elle devait se faire par semaine. Sa clope tombe entre ses bras, s'échoue par terre tandis qu'elle l'écrase de sa semelle. Dans son acte de destruction, une lumière flagrante se dégage d'elle, une sorte de chaleur jusqu'ici enfermée dans un part secrète de son être. Sinéad tente seule, rate sa cible à quelques centimètres, se concentre un peu mieux et en éclate une. Elan de fierté qui la fait sourire. T'as vu ça ? Le moment de joie qui la traverse est éphémère tandis qu'elle tire une nouvelle fois, effleurant la canette qui s'échoue par terre dans un coup de chance.

Reed. Sa gorge qui dégueule son prénom rend son visage plus froid. La gamine recule de quelques pas, se retourne vers lui pour le pointer à nouveau, plus fermement cette fois. L'arme se pose contre son coeur, celui qu'elle pourrait presque sentir à chaque fois qu'il la baise comme une vulgaire poupée. Dis-moi ce que ça fait de tuer quelqu'un. Elle ne relève pas l'inconscience de son geste, la nervosité que cela peut faire naître. Sinéad est en accord avec elle-même : elle ne pourrait pas faire du mal à Taylor, l'idée ne lui traverse même pas la tête quand elle le fixe de ses yeux sombres. Ses iris noisettes s'attachent aux siens, lui demandent de lui parler, qu'importe s'il ment sur ce qu'il ressent, qu'importe si toutes les situations sont différentes. Puisqu'il refuse de lui dire quoi que ce soit, que ses mains vibrent encore de la détonation de l'arme, Sin emploie d'autres moyens, les siens, ceux qui lui ressemblent plus que jamais mais qu'elle dissimulait jusqu'ici. Son premier serment est celui là : ne jamais se dévoiler à ses hommes, qu'importe leur âge, leur sincérité et leur situation familiale. Ne jamais rien leur demander en retour aussi. Elle sent pourtant qu'elle s'éloigne de la ligne à suivre.
Ce qui différencie Reed des autres n'a rien à voir avec ses critères ; il est seulement réconfortant dans son silence permanent, ne se joue pas des superflus, se contente d'aller droit au but sans prendre de détour.
L'arme toujours calée contre ses côtes, Sin n'aurait qu'à presser la détente pour lui exploser le coeur, l'empêcher de vivre sa vie d'homme, de la construire réellement en dehors de son boulot mais à cet instant, elle désire simplement se nourrir de son expérience.
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension EmptyMer 25 Juil - 19:19

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@Sinéad Harris & Reed Taylor


Reculant d'un pas pour lui laisser les commandes, tu pousses du pied la boîte remplie de munitions dans sa direction. Des coups à tirer, tu lui en donnes autant qu'elle t'en a donné ; autant que nécessaire pour cracher tout ce qui la hante. Assis sur le banc, récupérant ta clope, tu l'observes tenter à nouveau sa chance, perdu dans tes pensées et dans ce que l'image d'elle tenant un flingue t'inspire en remuant la vase de tes souvenirs. Chaque canette pourrait être un criminel de moins sur cette Terre, comme tous ceux reposant au cimetière de Chicago après avoir croisé ta route. Jamais Harris ne t'a parue aussi vivante qu'en cette instant, le regard dur, l'esprit concentré, le corps entier tourné vers son objectif. Dans un élan de fierté partagée, tu lui souris en silence ; la voir toucher une cible est une satisfaction personnelle que tu ne t'expliques pas.

Lorsqu'elle revient vers toi pour viser ton cœur, tes gestes perdent en spontanéité pour devenir plus lents. La main qui tient la clope abandonne cette dernière entre tes lèvres tandis que vos regards s'accrochent et que la question tombe, quasi métaphysique. Sans mouvements brusques, pour lui montrer qu'un accident pourrait vite arriver, tu entoures de ta paume le canon de l'arme pour la remonter jusqu'à ta tempe, ses petits doigts toujours aux prises avec la détente. Alors que le bout quasi portant dégage une chaleur due aux précédents coups de feu, tu peux sentir ta pulsation cardiaque battre mollement derrière ta boite crânienne. Ca dépend qui tu vises ... La tension est palpable, pleines des horreurs composant à la fois son passé et le tien. La plupart du temps, c'est un soulagement. De se dire que c'est un de moins, que celui-là ne fera plus de mal à personne. Malgré tout, tu t'interroges, catapulté sans le vouloir dans des questionnements mauvais pour ton humeur. Et ce fils de pute, lorsqu'il a butté ta mère, a-t-il ressenti du soulagement ... où de la joie ? La colère gronde, toujours prête à resurgir, chien galeux qui ne dort jamais que d'un oeil.

Soudain, ta poigne se fait plus dure et presse le canon plus fermement contre ta peau, à cet endroit précis où tu avais hésité à tirer une deuxième balle tandis que le sang se répandait en véritable marre de remords, imprégnant ton pantalon, coagulant sous la semelle de tes baskets toutes neuves. Tes yeux se ferment sur une respiration plus courte, juste assez contrôlée pour ne pas trembler alors que des émotions se foutent sur la gueule pour franchir le mur imperméable de ton esprit. C'est une question d'instinct ... A qui t'adresses-tu derrière le clos de tes paupières ? Tu dois être certaine de le vouloir. Comme tu étais certain de vouloir mettre un terme à cet enfer, malgré la peur et la culpabilité. Dans le silence oppressant de cette scène pleine de violence passive, tu rouvres les yeux au moment précis où ton pouce vient presser son index. Le coup part sans que tu ne sursautes, le regard planté dans sien. Toujours compter le nombre de balles qu'il te reste. Trois dans le chargeur au moment où elle est arrivée, une quatrième dans la chambre. Le compte est bon, pas de cimetière pour toi ce soir.


Dernière édition par Reed Taylor le Jeu 26 Juil - 6:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension EmptyJeu 26 Juil - 4:05



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Le canon change sa trajectoire, passe du coeur jusqu'à la tête. Pressé contre sa tempe, les minutes défilent moins vite, la lenteur se mêle à la scène pour la rendre plus percutante. Le regard de l'orpheline navigue d'abord entre l'arme et ses yeux jusqu'à se figer sur sa bouche qui pour la première fois se hasarde à prononcer plus de deux mots à la suite. Ses doigts deviennent plus moites contre le métal dont elle n'a plus aucun contrôle mais qu'elle ne lâche pas malgré tout. Elan de courage qui lui dit d'aller jusqu'au bout de ses pensées, d'assumer la connerie de pointer Reed avec un tel détachement. Son coeur s'anime dans sa cage thoracique, se tord, lui brûle les lèvres, la percute brutalement au fil des mots tandis qu'elle s'imagine à la place de son frère. Est-ce qu'il était sûr de lui ? Est-ce qu'il s'est mis à regretter ? Il s'est excusé des milliers de fois sans jamais lui dire qu'il était désolé. Les pardons, si la gamine devait les attendre, se serait pendue depuis une éternité. Le souffle coupé, la violence du passé et du présent qui s'affrontent la rendent plus fébrile que la normale. Malgré la carapace et les années, il y a toujours une part de sensibilité en elle qui la met à terre lorsqu'elle y pense trop. Autour d'elle, la maison de son enfance se dessine, les murs interminables du hangar se rétrécissent pour devenir blancs puis tâchés de sang. Des morceaux de cervelles décorent les meubles autour d'elle. Les cris de ses soeurs résonnent dans ses tympans alors que son minuscule corps doit déjà être caché sous l'évier de la cuisine. Trop jeune pour les sauver, trop faible pour espérer pouvoir arracher le flingue des mains de son frère ; ne lui restait plus que la fuite pour espérer sauver sa peau.
Tu dois être certaine de le vouloir.
Sa bouche s'ouvre légèrement, l'air chaud s'imprime dans ses poumons. Le retour à la vie est si violent que Sinéad n'a pas le temps de réagir.
Taylor appuie sur la détente, elle ferme les yeux pour se préserver de ce qui va suivre. Sa cage thoracique se crispe, son corps se renforce, elle a la sensation que ses os deviennent du béton armé. Trop lourde pour bouger, lorsque la brune ouvre les yeux, il lui faut un moment avant d'émerger réellement de ses peurs.

Ses bras tombent le long de son frêle corps, l'arme toujours entre les mains tandis que vidé de son énergie, elle s'avance vers Reed. De chaque côté de son corps, ses pieds se posent sur le banc tandis que ses bras s'accrochent à son cou. Même position que cette fois là dans la bibliothèque alors qu'ils couchaient ensemble dans un silence presque morbide. Ce même silence qu'elle entretient comme un jardin précieux. Ses doigts dans ses cheveux, Sin ferme les yeux comme Taylor vient de le faire. Elle ajuste sa position, pose ses genoux sur le banc, se concentre sur sa respiration, sur l'idée qu'il soit réellement là, vivant, en chair et en os. Cela ne tient qu'à une balle pour qu'il soit encore là, à ses côtés. Ce n'est qu'en fermant les yeux pour ne pas voir le coup partir qu'elle s'est mise à réaliser l'ampleur des dégâts que causerait sa perte. Le moment n'a rien d'enflammé, une simple étreinte dans un endroit délabré mais il la rassure. Qu'importe que Reed le prenne mal, elle le remercie par ses bras et sa joue contre son épaule d'être là, vivant. Trop naturelle pour être gênée, Sin réagit par impulsion, certainement le premier point commun avec son frère mais aussi propre à tous les Harris. Dans l'horreur du paysage qui plonge dans la nuit, elle termine par se reculer, faire sa gymnastique pour retrouver sa place à ses côtés. Assise, elle plante son regard sur le flingue qui est une nouveauté dans toute sa splendeur et sa puissance. Et pour recharger ? Sa voix a perdu de son éclat lorsqu'elle lui pose la question, encore imprégnée du canon sur sa tempe, du cliquetis du flingue tirant à vide.

Tu dois être certaine de le vouloir. Sinéad lui tend l'arme, concentrée. Si elle n'est pas toujours certaine de savoir le supporter, elle est au moins sûre d'une chose ce soir : elle le préfère vivant que mort. Elle le préfère absent que le voir claquer entre ses doigts. La gamine se tend de tout son long pour attraper les balles et les garder entre ses doigts fins. Elle doit savoir le manier jusque dans sa recharge, être assez rapide parce que l'adversaire ne lui laissera aucun répit.
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension EmptyJeu 26 Juil - 7:48

haute tension
@Sinéad Harris & Reed Taylor


Bien qu'elle ne soit pas au rendez-vous, un silence de mort accompagne ce moment durant lequel Harris réalise ce qu'il vient de se passer. Attentif, tu l'observes ravaler ses peurs en même temps que les tiennes retournent aux archives de ta mémoire. Les raisons de ton geste s'étouffent dans la promiscuité de ses bras entourant ton cou et de son corps à cheval sur le tien. Profitant de sa joue contre ton épaule, tu jettes ce qu'il reste de ta clope et la laisses te caresser les cheveux, apaiser à sa façon les démons qui, en dedans, ne demandent qu'à sortir. Les chaînes qui leur cernent la patte sont solides, assez pour ne pas lâcher lorsque ta main se pose au creux de ses reins, caressant la peau fine sous le tissu du t-shirt qui lui va mieux qu'à toi. Aucun mot ne vient gâcher ce moment de tendresse que tu t'accordes avant de récupérer l'arme qu'elle te tend en se dégageant.

Les gestes sont précis et méthodiques lorsque tu éjectes le chargeur, preuves d'une maîtrise totale de la procédure que tu reproduis au ralenti pour lui laisser le temps d'enregistrer les différentes étapes. Attrapant sa main, tu l'accompagnes dans l'insertion des munitions puis la laisses reprendre possession de l'arme tout en l'incitant à se lever pour à nouveau faire face aux cibles. La scène se répète, toi collé à son dos, elle le bras tendu. Délicatement, tu ramènes son autre main par dessus la glissière et la fais coulisser d'un coup sec pour charger la première balle. Allez, défoule-toi maintenant. Murmure à son oreille chargé d'une part de ton aura ténébreux qui en profite pour s'insinuer en elle, couler le long de sa gorge et se perdre entre ses seins, véritable mazoute invisible que ton souffle chaud répand sur sa peau rendue terne par la disparition du soleil à l'horizon. Les lampadaires sans âge à l'entrée de l'entrepôt s'allument, étirent les ombres des canettes autant que les votre. Bientôt, l'heure viendra de rentrer pour ne pas être tenté de remplacer les cibles par les merdeux venant dealer ici la nuit.

Nouveau pas en arrière, bras croisés sur ton torse pendant que tu étudies sa position et les mauvais réflexes à corriger lors d'une prochaine séance éventuelle. Harris ne repartira pas avec ton arme de service. Si la séance s'avère concluante, tu lui en fourniras une rien qu'à elle, couplée d'un permis et de tout ce qui rendra légale sa légitime défense, si jamais elle a à s'en faire prévaloir.
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension EmptyJeu 26 Juil - 9:54



HAUTE TENSION


Elle est étonnée de pas l'entendre répliquer qu'elle se trompe sur toute la ligne, qu'elle est en train de s'emballer et qu'il n'a rien d'autre à lui offrir que ce flingue. Sinéad attend mais rien ne vient alors elle l'observe, enlever le chargeur, lui montrer comment faire, recommencer encore une fois jusqu'à ce qu'elle se redresse pour reprendre du service. D'abord, sa présence dans son dos, ses doigts qui suivent les siens jusqu'à ce qu'il la laisse seule face à ses démons. Elle inspire, déterminée à ne s'arrêter qu'une fois que toutes les canettes seront explosées. Sin ne lâchera rien, ne laissera personne se remettre de cette tornade que son frère a incrusté en elle et que la vie n'a fait qu'alimenter. La voix de son oncle lui fait comprendre qu'elle ne vaut rien la pousse à se concentrer et exploser ses cibles. Les premières  balles sont maladroites, elle tire surtout pour tirer, en rate la moitié. Lorsqu'elle en vient à recharger sans un regard vers Reed, il y a en elle une sorte de puissance calme qui détend ses épaules mais aussi ses muscles. Le regard perdu sur l'avant de la scène où plus personne ne résiste à son tir. Elle se doute bien qu'elle fait des erreurs, qu'elle aurait pu les exploser avec moins de balles mais l'idée de se défouler prend le pas sur celle d'exploser tout ce qui se trouve sur son chemin. Les éclats incrustés dans les murs est une scène qu'elle admire de sa place tandis que l'horizon se fait de plus en plus sombre.

Ce n'est qu'au bout de quelques chargeurs vidés que la môme se rapproche de la scène de crime. Ses doigts caressent les écorchures dans le béton, encore chaudes du passage des balles. En se retournant vers Reed au loin, elle sait qu'il est temps pour eux de partir, que les premiers sdf et autres racailles du coin viendront prendre le relais, sniffer les balles encore chaudes, commenter les canettes explosées, leur passage sans savoir qui ils sont vraiment. La caresse de ses doigts encore présente sous son t shirt, elle s'avance vers lui, lui tend l'arme sans essayer de prolonger ce moment, de grappiller des secondes qui le feraient la détester d'avantage. Elle est pas conne, Sin, elle sait que les types comme lui finissent par mépriser celles qu'ils baisent. S'il n'y avait pas eu cette histoire de lettre, elle l'attendrait encore dans sa bibliothèque, désespéré de ne pas trouver une salope convenable, qu'il vienne la voir elle. Ce n'est pas un triste constat, une simple vérité à laquelle elle croit. Merci. D'avoir pris en compte ses inquiétudes, juste ça, non pas qu'elle en dormira mieux mais elle sait au moins que si on vient à la tuer dans son sommeil, quelques pistes s'ouvriront directement. Merci aussi pour ce défouloir composé de balles.

Sans l'attendre, sa carcasse commence quelques pas en direction de la sortie. D'ici, ils ont encore quelques mètres à parcourir le long des rails avant de retrouver la civilisation. Son regard se lève au ciel, analyse les quelques nuages présents dans sa marche en solitaire. Libérée de ses tensions, son corps n'est plus aussi lourd, son ossature moins étouffante. Le cercueil qu'est son organisme laisse entrevoir une part de lumière qu'elle perçoit dans l'obscurité de ce ciel partagé entre le jour et la nuit. Dans son dos, la présence de Reed qu'elle n'essaie pas de croiser des yeux alors qu'elle s'avance, perchée sur les rails, concentrée sur sa tâche de ne pas trébucher. Si je meurs. Elle se reprend immédiatement. Fin non, tout le meurt, c'est normal. Mais si je me fais assassiner, tu me vengeras ? C'est idiot mais cela rendrait l'idée d'être en danger plus acceptable. Détachée de lui, plongée au coeur de tout ce qu'il lui a ordonné de ne pas faire, Sinéad plie soigneusement ce qui pourrait énerver Reed pour ne pas en parler. Même son regard, elle le remballe, parce qu'elle a vu l'autre soir que le flic ne pouvait pas le supporter. Elle doit avoir un truc, une étincelle urticante au fond des pupilles.
Qu'importe.
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