case départ (vic)

incapable d'aligner deux mots sans vous écorcher. Tu fais chier, c’est pas c’que j’disais ! t'hausses les épaules, sans paroles, sans son. c'est sur que t'es pas l'meilleur partenaire pour l'aider dans un monde où il n'y voit plus rien. chez toi y'a trop de chose qui s'passe juste sur tes rictus et tes regards. même s'il capte bien plus que tu l'penses, tu réagis toujours de la même manière malgré les années. tu réponds rien car pour ta part y'a rien à dire, à rajouter. les insinuations entre vous c'est ce qui a toujours été, fonctionné ? c'est surtout les contre sens, les fois où tu comprends mal, où il comprend trop; où tu saisis pas assez vite ou pas assez bien. pas assez futé Dmitri, c'est une réalité que t'as toujours plus ou moins encaissé. d'vous deux tu l'sais clairement qu'il gagne le concours de beaucoup de sujet. et si c'est pas c'qu'il disait c'est pourtant c'qui tourne maintenant dans ta tête. pas la meilleure des nouvelles vu à quel point t'es le roi pour finir taré et trouver des conclusions bancales quand des sujets t'échappent et t'obsèdent.
t'préfères fuir. t'es doué pour ça Dmitri. le roi qui n'arrête jamais d'courir, loin, pour rien. pour tout. les conflits c'est à coup de poings que tu les règles, problèmatique face à lui. quand ton double lui a trop tapé d'ssus et abimé jusqu'à lin dans son âme. tu préfères tourner les talons que déraper. trop de violence qui n'a jamais vraiment servit à vous rapprocher. J’veux pas que tu dégages… seulement lui il sait. comment agir quand toi tu ne fais que réagir. seulement lui il sait, comment faire marche arrière et apaiser comme il peut les choses. loin d'être toujours par les bons moyens... pourtant face à tes points la moindre de ses tentatives vaut bien mieux. soupire. tu l'vois du coin de l'œil avancer. connard d'handicapé. lui ou toi ? trajectoire qui s'arrête le temps d'un instant, tu finis par bouger et te détourner d'la porte pour l'fixer. le toiser pour être exact, mais même ça il doit s'en douter. sombre connard jusqu'au bout on te changera pas. t'es là à attendre quelque chose d'autre comme s'il en faisait déjà pas assez. comme si c'était pas lui vraiment qui tenait toujours entre ses doigts l'essence même d'votre communication. tu restes planté là. t'insistes. viens avec moi alors.. dans l'fond t'comprends même pas pourquoi t'insistes autant. toi qui y'a deux secondes clamait n'en avoir rien à foutre. foutaises ? c'est même pas le sadisme de le pousser face à sa peur Dmitri. c'est sans doute bien plus égoïste, bien plus sombre à faire sans doute passer tes besoin parfois avant les siens. besoin de l'avoir jusqu'à dans cet enfer où tu règnes en maitre avec Lysandre. tu grognes quand il ouvre la bouche. ça va pas la peine d'redire non, j'avais compris. j'peux m'en sortir solo va pas t'mettre à chialer en croyant déjà que j'aurais le nez dans la coke dans une heure. une manière bien à toi et pas si douce d'le rassurer. lui dire que c'est bon tu bas en retrait. qu'il a pas à s'inquiéter sans pour autant qu'tu perdes la face. t'as trop été habitué à ne jamais la perdre c'est ça l'problème.

T’aimerais être capable de changer d’avis. De pouvoir surmonter la peur irrépressible. C’est idiot pourtant. Tu aurais pu ne jamais savoir qu’ils vivaient ensemble et t’aurais pu aller dans son appartement comme dans n’importe quel autre. Tu secoues doucement la tête. C’est trop tard. Tu le sais qu’il peut débarquer à n’importe quel moment. Même si Dmitri dit qu’il est pas là. Il pourrait rentrer plus tôt. Ou avoir oublié quelque chose. N’importe quoi. Tu t'apprêtes à répondre quand sa voix s’élève de nouveau. Tu respires profondément avant d’expirer dans un signe d’abandon. T’entends dans sa voix que t’as réussi à désamorcer la bombe. Que même s’il part là bas, il s’barre pas en colère. Et c’est déjà pas si mal. Avec ton pas en avant, t’as réussi à rétablir l’équilibre. Un équilibre de piques. Tu lèves les yeux au ciel avant de répliquer avec cynisme mais sans agressivité. “C’toi qui chialerait dans deux jours si t’en r’prenait”

"prends pas tes rêves pour d'la réalité wilde, j'suis pas une tapette" Tu lâches un simple petit “Mmh” ponctué d’un léger sourire. Tu trouves toujours sa façon d’utiliser “tapette” foutrement ridicule. Surtout compte tenu que tu l’as entendu chialer probablement plus que n’importe quelle tapette pendant sa phase de manque. Tu sais même pas à quel point il s’en souvient.

Il finit par quitter la pièce face à ton manque de réaction. Tu l’entends s’éloigner dans le couloir, probablement pour aller récupérer son manteau et se barrer. “Dim … ?” Il grogne, mais il revient. Tu t’approches de lui, passant ta main devant toi pour attraper son tee-shirt et l’attirer à toi. Tu remontes tes doigts le long de son torse jusqu’à sa nuque, ton pouce se calant sur sa mâchoire pour localiser ses lèvres sur lesquelles tu déposes un baiser. “J’commande à manger pour toi aussi, alors rentre pas tard… ?” Tu l’tournes comme une question, mais ça n’en est pas vraiment une. Il a beau faire le détaché, sa sobriété ne tient pas à grand chose. Tu devrais probablement le laisser prendre ses propres décisions, mais tu dois encore apprendre à gérer la peur qui te creuse le ventre. Celle qui précédait encore celle causée par Lysandre. Putain de peur de l’abandon.

C’toi qui chialerait dans deux jours si t’en r’prenait. tu tiques, tu grognes. d'quel droit il ose penser que t'irais t'écraser si bas en si peu d'temps ? tu serres les dents, par égo, pur égo et fierté; d'toute manière Dmitri t'es composé de 90% d'égo. les dix derniers pourcents t'sais pas très bien comment ils sont répartis entre la connerie, la violence et la colère. alors évidement qu'tu réponds, parce que laisser couler c'est pas dans ta nature. tu l'envoies chier, tu répliques avec autant de charme que ton habitude, le mots ont toujours étaient cru et méchant dans ta bouche. t'as été élevé comme ça. rectification t'as pas été élevé avec des exemples allant contre ça. il réagit pas pourtant, parce qu'il est trop habitué, parce qu'il a cessé d'luter contre ton langage qu'il pourra jamais changé. à défaut d'lavoir adoucit. il répond pas grand chose, et son sourire t'emmerde. t'sais pas trop pourquoi. mais tu cherches pas plus loin Dmitri, tu cherches jamais vraiment plus loin. non au lieu d'ça tu prends le chemin de la porte pour aller attraper ta veste abandonnée sur un meuble. ses colocs râleraient sans doute encore après ton bordel s'ils étaient là. mais c'est rare, peut-être au final qu'ils fuient les lieux par ta présence. tu t'plaindras pas de ça. t'aimes pas avoir des étrangers autour d'vous. Dim … ? tu grognes comme réponse tes doigts s'refermant sur ta veste. pas de réponse, soupire, marche arrière. il te les casse sévèrement. tu t'bornes à revenir jusqu'à la porte de sa chambre, ralentissant quand tu l'vois approcher. t'bouges pas, tu l'laisses faire et t'attirer à lui. t'es pas contre. parce qu'il y a encore deux minutes c'était la guerre froide entre vous, mais que ses doigts viennent quand même frôler ton torse jusqu'à ton visage. fuck. t'ignores comment il fait. pour pas se noircir de colère constamment, pour laisser couler les choses et ne pas rester bloquer dans des colères sans fondement. t'observes son visage dénué de ressentiment, ses yeux pas bien fixé sur ta gueule qui se laissent guider par ses doigts. puis ses lèvres sur les tiennes. fuck it Wilde. c'est trop doux pour toi, pourtant il te laisse pas l'choix le connard. J’commande à manger pour toi aussi, alors rentre pas tard… ? l'malaise qui se créé à chaque fois qu'il se fait trop doux. toi tu connais pas tout ça, tout ces codes et ces trucs entre deux personnes. Toi t'as manqué de trop de chose à l'enfance, l'adolescence et presque tout l'temps. le corps qui s'crispe encore malgré toi, comme si t'arrivais juste à vivre par pulsion quand t'es avec lui. pourtant tu laisses faire, pourtant tu tolères. raclement de gorge pour tuer le malaise... jusqu'à c'que ses mots viennent percuter ton cerveau. il te tire un rictus puis un rire le débile. avec sa naïveté intacte de croire que t'es câblé normalement. dans quel monde t'a cru qu'tu m'donnais des ordres Wilde ? tu ries un peu, t'attrapes son menton pour l'ramener proche de ta bouche. bien moins doux que lui, pourtant loin de violence haineuse d'il y a longtemps. tu frôles sa bouche tentatrice. tu maintiens son menton pour l'garder contre tes lèvres, son souffle contre toi. si encore t'étais la queue à l'air, j'comprendrais ton espoir mais là.. tu ricanes en venant un peu plus proche, ton corps contre lui. tu l'embrasses finalement, pas assez longtemps pour qu'il ait vraiment la possibilité d'y répondre. prends moi une pizza séparée d'la tienne, t'as des goûts douteux en c'qui concerne la bouffe. tu le lâches, tu te tires. avec aucune autre promesse en réponse à cela. évidement que tu vas rentrer. évidement que t'y passeras la nuit, dans son lit qui prend beaucoup trop le sens de "votre lit", que tu finiras contre son corps et maintenant vu son comportement que tu comptes pas y passer la nuit sans avoir son cul. mais t'es aussi certain que par insolence, celle trop ancrée dans tes veines, t'auras un peu trop un regard sur l'heure pour être sur d'pas rentrer trop tôt et rentrer dans ses mots. inchangeable connerie qui t'anime Malejka.