ROUGE // teddie

tu reprends tes cartes, tu reprends tout ton jeu et tu t'éloignes. de ses lèvres, de lui, de ces idées impossibles qui s'y glissent comme de l'acide. t'es avide, t'es débile. tu joues avec le feu, avec cet adolescent que tu devrais plutôt fuir que fréquenter. mais t'es comme ça Teddie, sous les airs de prince parfait, d'adolescent charmant, perfection de 2017 qui cache les acides sous néons, les jeux et bien plus loin trop de démons. t'es comme ça, à jamais savoir trop vers quoi te fixer. tu joues avec les gens, avec tes mots, à les faire croire à des émotions que tu ne ressens qu'à moitié. faut dire que t'es à moitié fêlé Teddie, ça doit venir de loin, sans doute qu'il t'a un peu trop cogné. alors tu sais plus trop bien ressentir en entier, alors tu inventes le reste pour mieux t'occuper. soupire. avec lui à ses mensonges en demi tons tu pourrais bien être vrai si seulement il n'y avait pas ce gouffre qui vous sépare. excuses toi Teddie, excuses toi et puis oublies. il sourit. il ment. ou pas ? avec lui tu sais jamais très bien, parce qu'il est si spécial, si étrange avec ses mots tranchants et ses sourires solaire. ouais bah j'espère que tu l'es. "désolé". si tu t'y attardais tu saurais qu'il te sert sur le même plateau d'argent, l'illusion du gars heureux que tu gardes en façade. mais tu fais rien, tu fixes au loin, tu bois ta bière en avançant. c'est con parce que tu l'es pas en vrai Teddie, désolé. désolé de quoi ? de l'avoir à peine effleuré ? de l'avoir à peine embrassé ? mais tu diras rien parce que dans la vie il faut avoir de bonne pensée. sacrée blague. viens on va sur les docks. tu lui fais un signe de tête, tu t'éloignes des lumières et de la civilisations. allez qu'il vienne avec toi se perdre dans le noir et tes illusions.

Teddie tes pensées elles vrillent souvent c'est dernières semaines passées. Teddie ta vie elle s'envole par instant c'est difficile à expliquer... c'est dur à définir alors le nommer. t'as l'sang qui se calme, le temps qui file avec les secondes. prendre une gorgée, attendre et souffler. Daniel il sait pas. Daniel il a tout dans le regard qui te renvoie en arrière, il y a déjà des années. fossé qui se creuse mais que tu sembles à peine regarder. tu devrais juste y songer, pas le rembarrer, pas l'envoyer chier mais juste t'y arrêter. te faire redescendre sur terre parce que tu cours au risque. Teddie tu cours après les conneries, toi la façade facile, toi l'ange qui ne faute jamais. qui a la gueule de bois, mais à qui on pardonne.toi celui qui fait chier mais qu'on regarde toujours avec envie et sourire. petit prototype trop bien régler du jeune homme parfait. entre deux prière, personne te voit filer et t'envoyer en l'air dans le confessionnal. les cieux si tu les frôles c'est qu'un nuage de fumée. t'as rien à envier aux gars hardcore, ceux qui se battent, ceux qui sniffent, sont violence et absence; toi et tes mensonges, toi et le passé mais t'as rien à confesser, t'as rien à te plaindre. qu'est-ce que tu aurais à dire pour te plaindre ? tu irais blâmer un papa aux bras trop violent ? sourire, t'as pas le pire, tu vas bien. alors tu fonces vers le pire, pour contre-balancer. pour oublier. alors tu n'es ni parfait. ni rien. Teddie t'es façade et imperfection, mais c'est comme le sourire de Dani, on y voit que du feu. ouais. j'prendrais bien une glace. toi il te faudrait une douche froide, une bière plus puissante et dix pas d'avance sur lui. mais on a pas ce qu'on veut. sourire, regard sur lui et sa bière, lui et ses boucles, lui et fuck. t'avances avec lui, les docks qui éloignent le bruit, qui éloignent la ville. qui vous coupent du monde ? mais jamais seul Teddie oublies pas. toi et le silence c'est pourtant si rare, et pourtant ici il vient tel la brume vous entourer. opaque et piquant. t'avais pas b'soin de faire ça hein. le silence qui se transforme, se métamorphose,le piquant prend une voix, le piquant devient salement inquisiteur. ça se voulait différent, t'es certain; et pourtant. des pas d'avance, un demi tour, tu l'fixes juste derrière toi, tu te mets à marcher en arrière; figure trop "tendance et moderne" jean trop moulant, trop déchiré, sweat-shirt si large, gueule d'ange si conne qui l'fixe, Teddie t'es le cliché du jeune tendance et dans les limites. et lui, c'est juste l'imperfection de tes futures minutes. parce que t'as pas aimé ? y'a ce sourire trop simple et pourtant si ravageur qui vient manger tes lèvres avec hardeur. y'a ce sourire et les yeux fixés sur lui, sans aucune excuses et qui viennent confirmer ce statut de garçon parfait mais seulement des années 2000 passées. tu recules encore, il avance toujours, marche à sens différent. c'est la même chose pour la vie comme toujours. jamais calé sur la bonne séquence. allez qu'il réponde donc, parce que toi t'es foutrement curieux Teddie. parce que c'est que dans ta tête que ça vrille trop quand vous êtes ensemble ?!

à trop déraper, on finit par s'égarer. tu devrais le savoir Teddie, tu devrais le prévoir Teddie. comme dans tout les livres pour grandir on le dit. on le crie. mais Teddie, toi t'es aveugle. aveugle aux voyants rouges. aveugles aux vérités simples de la vie. à trop déraper, toi Teddie c'est que comme ça que t'as pu exister. derrière des masques de perfection, tu n'as jamais rien lâché, toujours dans des limites de propreté. t'es pas un gars mal tombé, mais t'as finit par dévier. t'égarer Teddie, t'es toujours sur le point d'y plonger sans y sombrer. t'es branlant Teddie, véridique. soupire, tu ne veux pas écouter. tu ne veux pas te laisser encore une fois raisonner. t'es comme ça dans la simplicité, et t'as pas assez tordu pour qu'on puisse te le reprocher, surface trop lisse. quand tu provoques ça fait jamais mal, c'est pardonnable. sale gueule d'ange trop éduquée. alors ça ne loupe pas ici. et la réponse ne tarde pas pardi. t’es con teddie putain. bordel tu soules, avec ta belle gueule et tout. ça part fort, ça part avec ce genre de douceur absurde des boulets de canon qui frappe en pleine gueule des navires qui deviennent épaves. Dani, il s'emporte. Dani il ne le supporte... peut-être parce que c'est pas que dans un sens, peut-être ? mais tu le sais, c'est fourbe, c'est sale de provoquer et de continuer. parce que tu le connais, ce genre de tension que tu sais de chaque facettes et de chaque coté. tu fais l'aveugle Teddie, comme si ça ne venait que de toi et pourtant. lui aussi. et y'a ses doit sur ton bras, et y'a ses doigts qui frôlent ta peau. et y'a le temps un instant de voler, un instant face à sa force qui vient te secouer. te tirer. il devrait grandir plus vite Dani, ça serait plus simple la vie. t'emportes pas comme ça, y'a tes yeux qui s'illuminent... oh ta gueule Teddie, toi et ta poésie propre à toi avec ton regard trop transparent et trop avenant. tu le fixes, tu l'attends. tu l'entends, ce silence palpable entre vous qui accompagne à chaque fois vos doutes. avancer ? reculer. résister. bordel ce que c'est fatiguant à force de lutter. face à lui c'est pas si amusant, c'est éreintant. un pas en avant, ses doigts sur ton bras.toujours. alors, on fait quoi ? alors il fait quoi ? et toi Teddie tu fais quoi ? tu frôles la mort ? tu frôles sa bouche ?