what matters most is how well you walk through the fire. (riley)

prénom et nom: riley. un prénom que ses parents appelaient, sans cesse. pour tout faire reposer sur ses épaules frêles, lui confier les tâches les plus ingrates, la laisser tout gérer, à bout de bras, pendant qu'ils étaient trop occupés à se bourrer la gueule. bref, quand on dit son nom, ce n'est pas souvent bon signe. un prénom vociféré, à l'adolescence, par les professeurs. une gamine comme ça, anarchiste et révoltée, qui n'écoute rien, passe son temps à tout réfuter, à critiquer les moindres paroles de ces figures d'autorité, forcément, cela ne plait pas. c'est un prénom qu'on ne prononce jamais avec tendresse, amour. toujours avec un rage. son nom, fitzgerald. aucun rapport avec l'écrivain américain, malheureusement. sinon, elle serait riche et ne serait donc pas dans la merde. elle aime bien qu'on la surnomme "fitz", car cela laisse planer le doute sur son genre et l'extirpe d'un passé horrible qu'elle aimerait oublier. âge et date de naissance: vingt trois ans et plus aucune insouciance. tout soupçon d'innocence en lambeaux. des années passées à errer. à tenter de survivre, dans ce monde de pourris. vingt trois ans mais une vieille âme, lasse de tout, qui repart néanmoins toujours au combat. à vingt trois ans, le commun des mortels fait encore des études ou les finit à peine, se lance, plein d'espoir, dans la vie. riley n'a pas eu ce loisir. elle a dû grandir trop tôt et n'a jamais eu de période de grâce. ironie du sort, pour une femme qui abhorre le couple et tout ce qui s'y rattache, riley est née un quatorze février. un jour de fête qui la débecte, le comble du consumérisme, de l'amour feint, de la kitscherie ambulante. alors, elle a décidé de ne plus fêter son anniversaire et de ne pas participer à cette grande mascarade. lieu de naissance, origines: ici, à crescent heights, avec peu d'espoir d'en sortir un jour. pour cela, il faudrait de l'argent et des personnes avec qui partir, aussi. même si elle est entourée, riley se sent terriblement seule. une solitude qui la bouffe de l'intérieur, l'impression de ne jamais être comprise, de vivre avec des démons dont personne ne soupçonne l'existence. à part Cece, peut être, qui pourrait être son échappatoire, la seule à pouvoir rendre sa vie plus douce. quant à ses origines, elle ne s'y intéresse guère. elle sait juste que sa mère est bulgare, son père américain. les origines, la patrie, la nation, tout cela ne signifie rien pour elle. elle ne se sent appartenir à aucun pays, à aucune culture définie. en tout cas, elle abhorre le nationalisme américain, ce patriotisme exacerbé et gerbant. elle ne se prive pas pour le signaler, d'ailleurs, toujours avec véhémence. occupation: la révolte, sous toutes ses formes. hors de question d'occuper un véritable travail. elle ne veut pas participer à tout cela. elle s'en contre-fout, de la tune, d'une vie stable, où elle aurait un petit pavillon de banlieue pour élever des mômes insupportables. non, sa vie est un éternel mouvement, fait de revendications, de combats. elle est membre de plusieurs associations et particulièrement investie dans la cause des femmes. elle se dévoue corps et âme à cette cause, au point de s'oublier elle-même, peut-être. puisqu'on ne peut pas vivre uniquement de combats, riley est bien obligée de trouver des moyens peu légaux pour avoir un peu d'argent. alors elle vole, par ci par là. évidemment, ses cibles préférées sont des gens riches, très riches, qu'elle hait de tout son être, rien qu'en les voyant marcher. ils sont si fiers, se complaisent dans leurs certitudes et ne font rien pour autrui. alors, elle estime qu'il n'y a rien de mal à leur piquer des trucs. c'est presque une justice qu'elle rend. statut, orientation sexuelle: célibataire, évidemment. pour toujours, probablement. elle considère le couple comme une aliénation, une invention de merde, pour donner un semblant d'ordre à la société. elle n'en veut pas, de cet ordre. c'est le chaos qu'elle cherche, qu'elle désire. elle se dit bisexuelle, mais à dire vrai, ces choses là l'importent peu. elle n'a pas de temps à perdre dans les bras de qui que ce soit. néanmoins, il lui arrive, parfois, d'avoir des envies à satisfaire. seule, avec un homme, avec qu'une femme, qu'importe. ils ne sont que des objets, des moyens pour arriver à une jouissance nécessaire. puis, elle les vire et repart de plus belle. traits de caractère: une tigresse, prête à sauter sur quiconque s'approche trop près. déchiqueter et dévorer. surtout si c'est un homme - riley est misandre et supporte mal la présence masculine. ne cherchez pas des vagues explications psychologiques foireuses là dedans, de type "papa a été méchant, d'où cette haine envers les hommes", "elle n'a jamais été aimée correctement par la gent masculine " ou "c'est une frustrée de la vie". tous ces clichés la débectent. non, si elle est si agressive envers eux, si pleine de haine à leur égard, ce n'est que justice. justice face à ce patriarcat de merde, qui brise des vies depuis toujours, qui contraint les femmes à jouer toujours le même rôle, à devenir des objets, à se faire belle pour autrui mais pas pour elle, à s'auto-censurer sans cesse. justice envers toutes ces femmes, depuis des siècles, dont on entend plus parler, car éclipsées par les réussites masculines. ces scientifiques, historiennes, écrivaines, activistes oubliées, effacées, car elles étaient femme. bref, elle estime que c'est un devoir, un impératif, que de se battre contre l'hégémonie masculine. avec eux et en général dans les relations humaines, Riley est violente (verbalement et physiquement), vindicative à souhait. jamais calme. être révoltée est son mode de vie, sa façon d'exister. elle ne sait pas être douce, discrète. et ne veut pas l'être. elle ne veut pas être une belle plante qui acquiesce à tout et obéit aux ordres de ces messieurs. avec les femmes par contre, et son petit gang, Riley est honnête, sincère, entière. terriblement dévouée envers les plus faibles - là, pas de distinction de genre, elle aide n'importe qui dans le besoin. elle est peut être trop altruiste, parfois. elle s'oublie, ne se soucie jamais de sa propre santé mentale ou physique. Directe et un brin vulgaire, elle ne s'exprime pas délicatesse. ses phrases sont quasiment toujours ponctuées d'insultes ou de grossièretés en tout genre. elle ne réfléchit pas assez avant de parler et peut être blessante. des mots qui s'impriment dans la mémoire, d'une violence inouïe. elle se justifiera en invoquant sa liberté d'expression, son absence de filtre, son absolue sincérité. elle n'a jamais appris à mettre les formes, à être politiquement correcte, à ne pas blesser autrui. libre, trop libre aux yeux de certains, elle s'autorise tout. et n'a guère de morale, dans certains cas. épicurienne, aimant profondément la vie, Riley aime les plaisirs du quotidien. sentir l'odeur du pain qui chauffe dans le four, écouter le cliquetis de l'eau dans une rivière, entendre des rires d'enfants. des petits plaisirs de rien du tout qui peuvent l'emplir momentanément de bonheur. et puis, elle aime les plaisirs moins avouables, indécents aux yeux de certains. les plaisirs charnels délirants, orgiaques, avec n'importe qui (homme ou femme, qu'importe). le genre de truc qui provoquerait inévitablement du slut shaming dégueulasse, le mot "pute", qu'on crache à la figure, l'insulte suprême - cela ne l'est pas, à ses yeux. elle assume sa totale liberté. groupe: antaris.