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 déchire moi // nike

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MessageSujet: déchire moi // nike   déchire moi // nike EmptyDim 15 Oct - 0:09


l'emmener au fond du couloir, et puis se brûler.
c’est pas la lune qui guide nora ce soir, pas les étoiles qui éclairent d’habitude son chemin dans les rues dégueulasses de crescent heights. c’est quelque chose de bien différent. sombre et renversant. menaçant et exaltant. y a une envie qui grogne dans le ventre de nora chaque fois qu’elle n’y est pas. avide. impatiente. presque violente. et nora, elle y résiste de toutes ses forces à cette envie qui prend le dessus sur sa raison. elle y résiste, jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus. alors quand elle en peut plus de rester loin, elle y va. quitte les arcades en vitesse et traverse la ville, jusqu’à l’autre côté des rails, ces rues qu’elle connait désormais si bien. elle sait qu’elle devrait pas être là, nora. y a rien pour elle sauf le danger et la perdition. rien pour elle sauf la porte des enfers, qu’on lui ouvre comme si elle en était la reine. y a pas d’âge qui tienne quand il s’agit d’y mettre un pied, parce que c’est ali qui gère les entrées et qu’ali, il résiste pas bien longtemps au regard assassin de nora. alors nora, elle s’engouffre dans le temple des vices et y a toujours la même sensation qui lui prend aux tripes quand elle y est. cette même sensation de danger, d’incontrôlable. et elle adore nora, elle en redemande. elle s’en nourrit jusqu’à ne plus avoir soif, s’en délecte, prétextant être chez elle. elle sait pourtant bien la gamine que y a rien de bien pour elle ici. mais elle persiste à venir, tête brûlée, à brasser l’horizon d’un oeil prétendu désintéressé. perdre les yeux un instant de trop sur les courbes affirmées des femmes qui se déhanchent et se demander ce qu’il lui manque pour être comme elle. désirée. l’air admiratif, presque jaloux effacé la seconde d’après par l’air grognon qui reprend ses droits sur le visage dur de nora. elle aime bien être ici, nora. elle a l’impression d’être parmi les siens. y jamais des gens fréquentables mais nora, elle s’en fout. elle est pas très fréquentable elle non plus. alors elle fait un tour, comme ça. toise les lieux du noir de son regard, juste pour voir s’il est là, si elle va le voir ce soir, et puis prétend ne pas s’y intéresser. s’en va gratter un peu d’alcool auprès de sil qui s’occupe du bar, aboie sur un vieux type qui la mate de travers. et puis retourne contempler le fond de son verre, les sourcils froncés et les poings serrés, impatiente à nouveau. il suffit d’une seconde pendant laquelle sil lui tourne le dos pour qu’elle s’évapore parmi la foule puis dans le couloir du fond, sans un mot. c’est pas sil qu’elle vient chercher ce soir et nora, elle a cette même envie au fin fond des tripes qui grouille un peu plus, plus vivace encore. presque brûlante, dévorante. elle est presque sûre que c’est là qu’il est, derrière la porte de service. à se faire casser la gueule ou à en démolire d’autres et ça soulève d’avidité son palpitant d’enfant rien que de l’imaginer. elle espère, nora. elle espère si fort que le sang coule, que la violence règne, là-derrière. elle peut presque le sentir, les membres fébriles, à se retenir de pousser la porte. c’est pas ce soir qu’elle ira, nora. elle lui donnera pas ce plaisir. elle veut pas qu’il la voit, pas tout de suite du moins. pas tant qu’elle n’a pas l’avantage. alors elle se fait violence quelques secondes encore, pas vraiment envie d’un pas en avant ou en arrière. et elle a pas besoin d’en demander plus qu’elle sent une présence naître dans son dos, trop proche pour être innocente. et il prétend la voir perdue, l’inconnu, cette tête qu’elle a croisée quelques fois sans y poser un nom. et si d’ordinaire ça aurait suffi à nora-tornade pour ravager ce mec qui s’est clairement trompé de cible, nora, elle a la pointe de fièvre au fond du regard et le cerveau qui cogite à toute allure. y a l’échaffaudage d’un plan de dernière minute qui se met en place quand elle est presque certaine qu’il finira par passer cette maudite porte et ça la rend euphorique, nora, de pouvoir détruire à nouveau. alors y a son insolence qui l’aguiche honteusement et ses longues jambes qui se jouent du reste. c’est frivole, innocent, pourraient-ils dire. ah, nora. si seulement ils savaient.
y a le palpitant qui claque quand la porte s’ouvre à la volée. elle a pas besoin de poser les yeux sur lui pour savoir qu’il est là. et nora, elle a pas besoin non plus de poser les yeux sur lui pour le rendre fou, elle sait très bien comment ça marche. un peu de magie, beaucoup de nora. un peu d’amour, beaucoup de haine. et pas un regard dans sa direction pourtant quand le rictus malfaisant relève la commissure de ses lèvres, quand elle attrape l’intrus par le col pour ramener fermement son visage contre le sien. faut d’abord m’offrir un verre avant d’en voir plus. qu’elle souffle, l’air racoleur qui ne lui va pas, le col du t-shirt froissé dans sa main. et le rictus mauvais, malsain, qui s’étire un peu plus. elle a les billes plantées dans ceux de l’inconnu, se donne en spectacle impunément. est-ce qu’il voit, au fond de son regard, la lueur de folie ? celle qui annonce le pire. celle qui ne se nourrit que du mal. sans doute pas. sans doute qu’il ne la connait pas assez pour la redouter, s’en éloigner. c’est bien ce qu’ils font tous, ou presque. sauf un. alors elle espère qu’il la voit, ike. elle espère qu’il voit rouge, qu’il en devient fou. aussi fou qu’elle peut l’être, chaque fois qu’il s’infiltre dans sa tête. chaque fois qu’il gratte les parois de fer, pour ne laisser que son souvenir.
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MessageSujet: Re: déchire moi // nike   déchire moi // nike EmptyLun 16 Oct - 10:11

Les bruits assourdis par le battement frénétique du sang dans les tempes. C'est comme avoir la tête sous l'eau. C'est la masse qui bouge autour d'eux, mais rien qui n'atteint la bulle de violence dans laquelle ils sont enfermés. Les paris lancés sur celui qui finira mal, sur celui qui achèvera l'autre et ou aucun des deux n'en sort indemne. C'est le sang qui brouille le regard et la douleur qui vrille la tête, des hématomes en souvenir d'un affrontement et des plaies mal fermées qui se rouvrent sous les coups. Parce que ça s'arrête jamais, au sinner. Ça commence dès que les étoiles parsèment le ciel, ça s'achève à l'aube, ça recommence toujours. Des gueules abîmées sur l'asphalte et l'euphorie des excités qui savourent de voir la violence mise en lumière par un vieux lampadaire. Ca semble durer des heures, et quelques secondes seulement à la fois, autour des cris euphorique de ceux qui ont parié juste et les gueulantes des idiots qui ont perdus quelques billets. On prête déjà plus attention aux sales gosses qui se sont frappés dessus, on fait plus attention aux ecchymose et aux écorchures qui parsèment leurs visages, on les voit à peine s'en aller on attend déjà les prochains. et Ike il s'évapore, donne des coups d'épaule pour faire dégager la foule, le goût métallique du sang dans la bouche et la colère encore vibrante au bout de ses doigts quand il s'enfonce un peu plus dans la ruelle pour trouver la porte du sinner qu'on ouvre trop violemment. une seconde. ça suffit, c'est le temps qu'il faut pour voir. Pour comprendre. Pour sentir l'afflux de la rage qui revient avant même de s'être totalement dissipée. Un tout autre genre de corps à corps, de ceux qu'on apprécie souvent, de ceux auxquels il a le droit. lui et pas un autre pourtant c'est pas lui là, trop proche du corps de Nora, c'est pas lui, le visage à quelques centimètres du sien. Elle savait qu'il était là, qu'il l'a trouverait à un moment pour devenir spectateur de sa pièce de théâtre. Elle se place en actrice principal. Némesis écœurante qui effleure du bout des doigts une vengeance qu'il ne saisit pas. Les jeux de Nora, il les a jamais vraiment compris Ike, il en subit simplement les conséquences. Et il discerne presque dans sa posture enjôleuse le sourire en coin qui affleure ses lèvres pour brûler sa rétine. Généreuse dans ses perfidies, elle balance ses rictus, pour draguer l'un, pour narguer l'autre. Il a les poings qui se sert Ike, les phalanges déjà abîmées par le combat dehors prêt à s'écorcher un peu plus pour celui qui se joue dedans. tu sais, ike. tu sais qu'elle fait ça pour t'énerver. et ça marche si facilement que tu desserres tes poings un à un, trop lentement, pour pas lui donne le plaisir malsain de donner un seul coup pour ses beaux yeux. Parce qu'elle est rien. Rien du tout nora. Du vent, du vide. Invisible, mais elle rempli tout l'espace. Elle est rien, pourtant elle est partout. et quand elle s'en va c'est l'asphyxie douloureuse. et quand elle est là c'est une bourrasque violente. et comme le vent on l'attrape pas, elle glisse entre les doigts, elle effleure l'ailleurs d'un peu trop près et c'est son souffle à lui qui se démène dans sa gorge. A Moitié exaltée par le combat passé, à moitié par celui a venir. « si tu l'a touche tu finis en taule. » grondement sourd, fausse menace. « elle est même pas majeure c'est qu'une gamine. » la main qui ébouriffe les cheveux déjà emmêlé de nora, comme on le ferait sur la tête d'une petite de cinq ans. L'affection feinte qui cache la violence qu'il réprime, les doigts qui quittent les nœuds qui parsèment sa tête pour se coller à sa nuque, d'une pression un peu trop forte. Ça a l'air d'un frère protecteur. Ca a l'air d'une menace. Ca a l'air d'un type qui laisse pas vraiment le choix, qui a pas son mot à dire mais qui intervient quand meme. Il l'avouera jamais mais il a la colère qui bouillonne dans les veines devant nora et ses faux airs angélique, spectateur de sa drague dégueulasse. Comme un propriétaire qui voit son bien filer entre ses doigts, l'instinct de possession qui sort de nul part. Qui vient de loin, pourtant. Même s'il peut pas, même si nora et lui c'est pas comme ça. Pas vraiment. Jamais tout le temps. Jamais officiellement. Et son sourire crispé qui s'étale sur son visage abîmé, le regard fixé dans celui de Nora, la main qui se serre un peu plus sur sa nuque pour l'attirer vers lui dans un geste de prétendu connivence qui cache juste l'éruption qui se joue en lui. « si tu veux jouer les salopes, la scène c'est l'étage au dessus. » avec celle qui se trémousse quasiment nue, celle qui joue de leur corps comme jamais nora saura le faire. Elle joue les allumeuses au détour d'un couloir mais elle a les mains de celle qui ont encore de la boue séchée sous les ongles. Plus cochonne dans la porcherie que dans la literie. Pourtant elle belle nora, de ces beautés toxique qui agissent salement, mante religieuse. et son sourire perfide qui promet la mort. Surtout la tienne.
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MessageSujet: Re: déchire moi // nike   déchire moi // nike EmptyLun 16 Oct - 22:56

oh, elle jubile nora. elle s’en réjouit, l’âme morte et le coeur froid réchauffé d’une lueur malsaine pour quelques secondes. c’est le clap de début, la mauvaise actrice qui attend son heure de gloire. une seconde pour briller, le reste pour sombrer. alors elle s’y donne nora, le col du t-shirt de ce gars froissé entre ses poing. son souffle qu’elle sent contre son visage, affamé. il comprend pas le piège dans lequel il est tombé, pas encore. ça viendra. et nora, elle en sourit, pour la première fois depuis longtemps. un de ces rictus malfaisants qui s’amusent de la situation, qui s’en dégoûtent aussi. tout se contredit, nora la première. mais elle est ravie, nora. de la joie noire qui creuse un peu plus son ventre. et soudain y a son aura qui envahit tout la pièce, à la minute où la porte se referme. l’ombre écrasante de colère et d’adrénaline qui ne lui fait pas tourner un oeil, mais qu’elle perçoit très bien, là, juste derrière. et il faut pas longtemps pour qu’elle s’en délecte, la gamine intrépide. impatiente. presque joyeuse. elle adore ça, le voir bouillir de colère, juste pour elle. toute cette rage, à son égard, cette haine qui promet des merveilles, plus tard. alors il s’approche, enfin. et nora, elle y croit dur comme fer, au poing qui va valser, sur l’inconnu, sur le mur, peut-être même sur elle. y a son coeur bien accroché comme avant le début des montagnes russes, et puis soudain y a plus rien. le grand néant. et les mèches brunes ébouriffées comme on caresserait un vulgaire chien. gamine, hein ? y a l’oeil interloqué qui rencontre le sien, et les hanches découvertes qui prennent froid soudain, quand l’inconnu s’éloigne brusquement. y a nora qui roule des yeux qu’il y croit aussi vite et puis elle se dit qu’elle s’en fiche après tout, elle est pas venue pour lui. mais elle bouge pas, nora, la nuque coincée entre ses doigts, la violence réprimée au fin fond de la poigne. elle sent nora, la colère qui le consume et y a son coeur qui bondit, de savoir que sa pièce est un triomphe. alors elle s’approche un peu, pas seulement parce qu’il a déjà déjà forcé le rapprochement. elle s’approche, presque féline, l’oeil qui trahit les intentions. et les doigts presque trop doux qui viennent effleurer ce poing qu’il a tant de mal à desserrer. t’as l’air tendu. ça se veut innocent, c’en est tellement loin. c’est moche, comme le fond du coeur. y a l’expression imperméable qui reprend ses droits. plus de sourire, plus de joli. rien que tout ce qui les sépare, tout ce qui créé les vagues qu’ils transforment eux-mêmes en cataclysme. t’as perdu ? et y a les yeux qui le quittent pas. la lueur d’inquiétude qu’elle enterre bien loin, nora. parce que nora, elle fait face qu’au gagnant. toujours. et nora, elle aime jouer avec sa fierté même si elle devrait le savoir, maintenant. ike fait pas vraiment partie des perdants. mais elle titille, nora, pousse à bout. encore un peu et elle y sera, des merveilles au milieu des lambeaux. alors y sa main qui glisse contre ses temps, qui se posent sur sa sale gueule, celle pour laquelle elle se damnerait s’il fallait. elle pose les doigts contre les égratignures et elle les porte même à ses lèvres, pour y goûter le goût ferreux du sang. y a la colère qui remue au fond d’son ventre, à nora. la colère de le voir comme ça, celle qui se bataille avec l’adrénaline d’avoir à faire au gagnant. y la violence qui l’attire sans qu’elle puisse rien y faire, contrebalancée par le refus d’y prendre part. de s’penser mieux que ça. mais il se laisse pas faire, ike. il est pas content. elle l’a voulu, elle l’a eu. et maintenant, elle enrage à son tour, jamais vraiment calmée, la mâchoire qui se serre, le bras qui l’incite à la lâcher. qu’est-ce que ça peut t’foutre ? ça grogne, la lueur du regard qui s’assombrit. et le menton qui se baisse jamais, parce que jamais nora elle s’écrasera devant qui que ce soit, surtout pas lui. et il a touché où fallait pas, ike. il a jamais beaucoup de mal à faire sortir nora-colère, surtout quand il cherche à faire mal, comme ça. t’aimerais peut-être trop ça finalement. c’est craché comme un reproche, une insulte même, pour pas dire qu’elle sait qu’il passe sûrement tout son temps là-haut, avec toutes les filles plus jolies qu’elles. il aimerait sans doute trop ça ike, et rien que pour ça elle le fera jamais, sans même prendre en compte la nature des activités. nora elle se déshabille pas, pas devant tous ces yeux avides d’un morceau de chair. nora elle s’exhibe pas, nora elle joue pas non plus aux putes comme elles le font toutes par ici. nora, elle aime bien croire que y a sa dignité qui traîne encore quelque part, intacte, alors qu’il fait toujours que lui rouler dessus, pour voir lequel des deux craquera le premier. c’est le jeu auquel ils ne s’arrêtent jamais de jouer, les parties sans gagnants qu’on recommence encore et encore. nouveau lancer de dé, nouvelle partie. et cette fois, ike, jusqu’où ça ira ?
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MessageSujet: Re: déchire moi // nike   déchire moi // nike EmptyMar 17 Oct - 12:06

Y a un rire sec qui tranche son gosier quand le type recule d'un pas craintif, effrayé à l'idée de flirter avec l'illégalité enfantine alors qu'il vient dans l'un des lieux les plus pourri de la ville. Un autre rictus, presque vainqueur quand il entend nora s'en plaindre sans vraiment bouger. « une petite fille, ouais. » La victoire à le coup de la facilité, et la colère s'évapore pas simplement parce qu'il a réussi. Non, la rage c'est un état permanent, affleurant toujours la peau, attisé si aisément par l'arrogance de nora qui toise de son air farouche promettant l'enfer. Ca s'éteint jamais, surtout pas avec elle. Comme l'essence et l'allumette, ça prend vite et ça ne s'arrête pas avant d'avoir tout dévasté. Il est pas dupe face à la douceur de ses gestes qui frôlent le poing abîmé, de ce ton enjôleur qui fait mine de se soucier de lui, de sa douleur. Elle s'en fiche nora, elle s'en nourrit sûrement. Elle jubile intérieurement, d'avoir réussi à l'emmener dans son jeu, à sortir les cartes qu'elle gardait cacher sous sa manche. « t'avais l'air très détendue toi. » infime défaite. Jalousie crachée comme du venin. Il a envie de lui attraper les cheveux, de tirer si fort qu'elle en grimacerait de douleur. De la regarder dans les yeux en la traitant de salope. Petite garce bien cachée derrière le sourire serein. Mais elle a pas fini sa scène, nora tragédienne. Elle suit le mouvement sans se soustraire à la pression de sa main sur sa nuque. nora douceur. La main sur son visage comme une caresse qui ne dure pas, instant fugace d'une fille qu'elle n'est pas. nora terreur. Les doigts salis de sang qui effleurent ses lèvres, qui goûte aux écorchures comme si c'était divin. « je perd jamais » des coups de poings aux sales coups y a qu'un pas, il perd pas et il parle pas de ce qui se passe dehors. Il parle aussi de ce qui se passe là, qui vole dans l'air comme un courant électrique entre eux, qui refuse d'abdiquer devant le jeu pervers de nora. Y a ni gagnant ni perdant, juste des joueurs qui ne savent pas s'arrêter, des gamins stupides qui se perdent toujours plus dans leur tourmente. C'est celui qui ira le plus loin, qui sera encore là après avoir fait tomber l'autre. Nora adversaire de taille, elle ose, le menton fièrement relevé, elle attaque comme si c'était toi qui t'étais collé a une autre deux minutes plus tôt. Acrobate malsaine qui fait un joli salto pour renverser la situation. Elle a toujours une bonne raison de raviver la rage après tout. c'est qu'une question de point de vue. le sien, toujours ike il a juste envie de lui retirer son air fier du visage, d'arracher la peau douce qui cache des airs angéliques pour voir ce qui se cache derrière, ne plus être perturbé par la surface et observer de près la chair putréfiée par les mauvais sentiments. Y a les doigts qui se détache de sa nuque, un à un avec difficulté. « on a qu'a vérifier ça. » il lui laisse pas le temps de réagir, pas le temps de gueuler ni même de s'enfuir, il l'attrape par les jambes pour la jeter sur son épaule. Le corps frêle des gamines de rues qui pèsent rien, l'air déterminé. à faire payer, à se venger, à pousser encore. Toujours. le couloir mal éclairé s'échappe derrière eux pour les laisser s'immerger dans l'ambiance chaude du bar-même, c'est une soirée calme. De celle ou les habitués reluquent les corps qu'ils ont déjà vu cent fois en buvant des verres qu'ils ont commandé mille fois déjà. Y a nora qui lui échappe des bras sans ménagement, paquet encombrant qu'on dépose près de la scène et la main irritée qui tire sur sa veste et la pousse un peu plus de l'autre. « vas-y. » un défi à relever ou une nouvelle raison de l'énerver, il sait plus ce qu'il cherche ike, de son œil noir qui se pose sur elle, de sa main qui la pousse encore plus pour titiller le démon. « t'aurais bien fini a poil dans ce couloir non? » non, surement que non mais c'est pas important. C'est tout en supposition, des chimères qu'on crée pour mieux batailler. C'est nora qui a instillé l'idée, graine de malheur dans son esprit, avec ses courbes douces qui en charmait un autre pour le plaisir d'un affrontement qu'il refuse de lui offrir. Pas comme elle l'attend. « te dégonfles pas, t'en séduira pas qu'un ce soir j'en suis certain. » et il aime l'idée qu'elle soit au pied du mur. Et il hait celle de la voir se trémousser là-bas a cause de lui. Ça suffit pas pourtant à l'arrêter, d'une main qui l'ennuie a nouveau, qui pousse un peu trop, qui déstabilise jusqu'à lui faire mettre un pied sur les marches menant à la scène. C'est le dernier retranchement, petite fille des rues qu'on envoie jouer les séductrice sur scène. il sort un billet qu'il glisse avec un cynisme dégueulasse dans l'arrière de son jean. nora-personne. nora comme tout le monde. comme elles. qui vaut pas mieux que les filles qui se trouvent là, qui se déshabillent pour quelques thunes fourrés dans leur décolletés. suffit de la poussée, encore un peu, d'une main impatiente, comme on tenterait de chasser une mouche. Et il sait pas. elle est serpent. Peut-être qu'elle mordra, peut-être qu'elle dansera, ça fera mal dans tout les cas.
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MessageSujet: Re: déchire moi // nike   déchire moi // nike EmptyMar 17 Oct - 22:36

ça continue, ça s’arrête pas. gamine. petite fille. il croit que ça suffira à l’énerver, ike. ça ne suffit pas. ça réveille un peu le volcan, ça fait trembler la colère. mais y a rien qu’un jeu malsain là-dessous, pas de quoi montrer les crocs. juste de quoi rebondir, se mettre sur le même terrain que lui. et montrer qu’elle est pas prête de lâcher l’affaire. ça m’arrive ouais. qu’elle lance, l’effrontée. insinuer l’idée qu’il n’est pas le seul. que y en a d’autres, comme lui, comme ce gars dans le couloir qui s’est échappé bien trop vite. elle veut planter cette idée dans sa tête et qu’il y pense jour et nuit. qu’il ne pense plus qu’à ça, qu’à elle. nora partout. nora tout le monde. ça lui décroche un sourire, nora. de voir la mâchoire qui se serre. d’entendre les dents claquer. oh, elle espère qu’il souffre ike. comme elle. et plus encore. elle espère qu’il souffre tellement que rien que l’apercevoir lui tord le coeur. elle espère que sa présence le rend malade, que son absence le rend fou. pour qu’il ne reste que ça, ces jeux malsains auxquels s’accrocher. qu’il reste encore ça, pour jamais se décrocher. t’es sûr de ça ? y a le sourcil relevé de la gamine qu’il faut faire taire, l’air malicieux sur le bout des lippes. nora, elle accepte toujours de jouer si c’est pour montrer qu’il perd. qu’on ne gagne pas, contre nora. on égalise, on tente de vaincre en espérant qu’elle ne s’accroche pas trop longtemps à la victoire. et on la double à la dernière seconde, on la prend de court, malhonnête, pour gagner. parce que ce jeu n’a ni loi ni vrai vainqueur, seulement des escrocs qui prétendent s’en sortir la tête haute. un peu comme lui, quand ses doigts lâche la pression sur sa nuque pour l’attraper brutalement, la passer par-dessus les épaules, tête à l’envers, comme un sac à patates. lâche-moi ! qu’elle hurle et elle se débats comme une épileptique pour qu’il la laisse tomber. elle donne des coups nora, elle épargne rien. un coup violent aux tempes pour faire monter la rage, le sang qui ne fait qu’un tour, le bruit sourd du palpitant résonnant jusqu’au fond de son crâne. elle veut plus jouer, nora-mauvaise-foi, pas quand ça signifie qu’elle a aucun contrôle sur le résultat. pas quand on la recale au rang du dernier, fier comme un paon, la lueur dans le regard semblable à la sienne. sombre. celle qui ne s’arrêtera devant rien. alors elle retombe plus ou moins bruyamment sur ses pieds nora. de l’autre côté du bar, côté scène. là où elle ne s’attarde jamais. et il la pousse. sa main qui cogne contre son bras, impatient. il veut la voir monter et elle veut le voir mourir. et elle grogne encore, cherchant le premier moyen de sortie, marmonant les insultes en essayant de regagner du terrain. un retranchement de plus et elle a le pied sur les marches, en équilibre. trop tard pour reculer. et y a la panique qui grimpe dans les veines de nora, parce qu’elle veut vraiment pas se retrouver tout là-haut, là où tous les regards ne seront nulle part ailleurs que sur elle. là où les yeux la détaillent, la scrutent. elle ne veut pas se retrouver là-haut, avec toutes ces filles. presque nues. l’égo mis à mal, l’humiliation de sentir son regard posé sur ses côtes creusées. et nora, elle sait pas danser. elle sait pas charmer. y a personne qui voudrait d’elle, là-haut, la pouilleuse dont on s’éloigne normalement. alors elle cherche encore. une dernière fois. une porte de sortie qui ne reviendrait pas à déclarer forfait. mais non, nora. elle n’est pas comme ça. alors y a le coeur tremblant comme une feuille, quand y a son regard de haine qui retrouve celui de ike. elle peut pas mesurer à quel point elle le déteste à présent, pour la mettre au pied du mur. son pire cauchemar, à portée de main. et aucun signe d’armistice. que le billet qu’il glisse dans la poche de son jean pour lui prouver qu’il est bien sérieux. c’est foutu pour elle, mais plutôt mourir que de reculer. alors elle crache une dernière insulte, la main experte qui se glisse à la va vite dans la poche de sa veste pour en sortir le porte-feuille, avant de gravir le reste des marches, de troubler le quotidien des danseuses. y a nora, vêtue, au milieu des filles nues. et y a le regard qu’elle plonge à l’intérieur de la poche à billets pour oublier ceux qui se posent sur elle. nora trouble fête. elle laisse tomber sa veste, juste là, un regard pour pour lui. elle veut qu’il regarde, qu’il manque pas une miette du spectacle, de celui qu’il l’oblige à en être la reine. et il paiera pour ça. un peu ce soir, le reste plus tard. alors y a son t-shirt qui s’envole, et elle espère qu’il a mal. autant que ça lui coûte, que de le retirer devant tous ces gens. un pas en avant, quand elle sort la liasse de billets qu’il vient tout juste de gagner, avant de lui rendre la poche vide, lancée à la gueule. un autre pas en avant, et les billets qu’elle éparpille, coince entre les ficelles des derniers vêtements des braves filles qui s’exhibent toutes les nuits. une minute de spectacle qu’elle offre sous les sifflements des âmes avides, impatientes. elle les déteste tous, la gamine. elle le déteste plus fort encore. y a le coeur bouillant de rage, le regard tueur qu’elle lance à la volée, dans l’assemblée. et la dernière liasse de billets, elle la réserve pour le coup final, le coup fatal. quand elle s’abaisse pour y trouver les piliers de bar, la langue pendue, quand elle glisse les derniers billets dans la chemise d’un homme au regard un peu trop appuyé. c’est ton jour de chance. y a le regard assassin et le sourire sardonique. s’ils savaient, qu’elle rigole pas nora. qu’elle les découpe un à un en espérant finir par le meilleur, le pire aussi. elle le sent, son regard qui la lâche pas. elle a pas besoin de poser un oeil sur ike pour sentir son aura malfaisante, quelque part proche d’elle. menaçante, presque. elle finit par croiser son regard, pas très loin, et elle s’en détache pas quand elle s’approche encore un peu de l’homme, assise sur le bord de la scène. qu’est-ce qui te ferait plaisir, ce soir ? lap dance ? peut-être plus. nora, elle prie pour qu’il en choisisse une autre. et y a son regard qui croise encore celui de ike, comme pour lui prouver qu’elle recule pas, devant rien. qu’elle jouera la salope plutôt d’avouer qu’il a gagné. qu’il a perdu. doigt d’honneur mental. et celui qui se forme vraiment, sur sa main, à travers la salle.
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MessageSujet: Re: déchire moi // nike   déchire moi // nike EmptyVen 20 Oct - 5:45

« Ferme là. » il a pas envie d'entendre qu'elle aime ça, qu'elle séduite souvent, que c'est pas la première fois. Pas envie d'imaginer qu'elle se languit jamais de lui, trop occupé à être langoureuse avec d'autres. Aucune ouverture pour la discussion, il veut seulement la faire taire, la faire perdre. Comme les combats dans la ruelle, il laisse pas de place au répit, il préfère la balancer sur son épaule et la jeter proche de la scène. L'envoyer dans la fosse aux lions avant d'avoir des remords, la blesser avant de vouloir panser une seule blessure. la démesure. Il sait, quand il pousse sur son épaule, quand il creuse un peu plus le néant qui les engloutie déjà. Quoiqu'elle décide, ils sont allés trop loin, comme toujours. L'exagération jusqu'à l'indigestion. On a pas idée de blesser, de frapper, de trahir. On y pense pas quand on sait s'aimer, mais eux, ils savent pas. Des baisers-morsures et des déclarations d'amour imprimée sur les phalanges qu'on envoie sur son visage. L'excès violent, qui emporte comme une vague et vous ramène à la rive avec l'écume des regrets. abondance de violence pour une carence affective. et dans un abus de fierté, nora ne courbe jamais l'échine. Il a à peine le temps de voir son porte-feuille avec ses mains vicieuses qu'elle s'enfuit déjà vers la scène. Le jeu si facilement renversé, les cartes passant d'une main à l'autre. Nora au pied d'une mur une seconde, et celle qui suit c'est lui qui fulmine. Y a un tumulte dans l'esprit, ça bouillonne violemment sans bouger pourtant. Il perd s'il la retient, il perd s'il l'empêche de le faire, il perd s'il réagit. Alors il regarde, les poings serrés qui rêvent de rencontrer son visage pour lui faire payer. De laisser des traces sur chaque parcelle de peau qu'elle dévoile aux hommes écœurant qui lorgnent sur son corps. Des bleus-promesses, des scarifications qui laisseraient dévoiler les trois lettres de son nom. Y a les secondes qui s'égrènent trop longtemps, des minutes au goût amer d'éternité. Il fixe chaque mouvement faussement lascif, chaque pas, chaque billet qui ne sont pas à elle qu'elle glisse aux autres, chaque mouvement de ses lèvres comme s'il pouvait comprendre. Il savoure, il abhorre, il apprécie la vue, il déteste les raisons qui ont mené à tout ça. Et il se crispe un peu plus quand elle s'approche, fausse tentatrice, vers un inconnu. Qu'elle se penche un peu, sourire aux lèvres. Actrice douée, elle incarnerait presque la luxure si on la connaissait pas, si on savait pas que le visage qui vous séduit est un masque ébréché qui cache simplement la vengeance. Les foudres de sa colère qui tournoie dans le regard qu'elle lui adresse, duquel il se détache pas. La douce clarté, bien trompeuse, qui promet le néant, des mots sur ses lèvres qu'il ne saisit pas et son regard qui se détache un instant. Assez pour savoir que l'homme a apprécié ses paroles, s'en délecte. Il verrait presque dans ses yeux, à lui, l'envie dégueulasse de posséder ce qui ne lui appartiendra jamais. Une seconde seulement, et de nouveau ils se posent sur Nora. Garce aux doigts levés, majeurs dressés pour le narguer. Il pourrait la laisser là, aux pattes grasses d'un type qui en profiteraient bien. il devrait, que sa thune perdu ait un usage utile. Pour pas la laisser gagner. Alors il attend ike, comme si la roue allait finir par tourner, les phalanges qui commencent à blanchir à force d'être trop tendues. Il observe comme un animal fou qui sait plus laquelle des proies il veut mordre en premier. Il patiente, juste un peu, le temps de voir le porc aux mains baladeuse qui prend les sourire de nora pour argent comptant, qui au nom de quelques billets glissé dans sa chemise tente l'approche, rêve d'une nuit, ou juste d'un instant tant qu'il peut en profiter. Nora. L'inconnu. L'inconnu. Nora. Lui pour l'avoir touché, elle pour l'avoir allumé. il sait qu'elle se laissera pas tripoter longtemps, il aime juste l'idée de la laisser croire qu'il pourrait laisser faire ça, qu'elle compte pas assez pour qu'il s'en mêle, qu'après tout elle est peut-être douée pour ça, qu'il pourrait la laisser là. La vendre, pourquoi pas. La chimère dure pas longtemps, y a déjà ses pas qui rejoignent trop rapidement pour paraître serein, la main qui se referme comme un étau sur le bras d'une brune incendiaire. « j'crois pas que tu bosses ici ? » sourire crispé, les doigts qui forcent, rêvent d'imposer leurs marques. De broyer son os. « Dégage avant que j'appelle les flics. » menace ne l'air, elle le sait bien, nora. Y a trop a perdre ici pour faire venir la loi. Mais ça fout les jetons à l'homme qui se léchait les lèvres deux secondes plus tôt en rêvant de profiter de sa soirée. Et y a sa main qui passe par le même chemin que nora, qui glisse dans la chemise du type pour récupérer son fric qu'il lui secoue sous le nez. une partie seulement, qu'il remet dans son jean avant de la traîner. Il prend pas la peine de lui retrouver ses vêtements avant de passer la porte du sinner pour trouver la fraîcheur de la nuit, il prend pas la peine d'amortir la chute quand il la pousse. Non, il préfère y mettre la jambe pour être sûr qu'elle se vautre avec toute son impudeur. « Tu te sens pas mieux là? » sur le trottoir a moitié nue. Personne pour s'amuser de ses jeux, même pas lui. Surtout pas lui. Il la repousse d'un coup de pied trop brusque avant qu'elle se relève, la godasse sale qui s'écrase sur elle. Il voudrait la piétiner là, jusqu'à ce qu'elle disparaisse et la douleur avec. Jusqu'à oublier son existence et s'alléger du poids de leur histoire. « c'est la place des filles comme toi. » Dehors, la nuit. Seule. Par terre. A moitié nue. Des filles de nulle part, des filles perdues. Des filles dont on se fiche. Énervée, blessée et blessante. Il sait pas ike, il ment un peu. Il se ment a lui-même aussi. Aveuglé par la colère.
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MessageSujet: Re: déchire moi // nike   déchire moi // nike EmptyDim 22 Oct - 18:28

elle résiste de toutes ses forces, nora. sur les marches, elle tente de pas se laisser engloutir, sans voir que c’est déjà bien trop tard pour ça, bien trop tard pour eux. elle cherche par n’importe quel moyen de gagner sans avoir à monter sur cette scène, sans avoir à s’exhiber comme le reste de ces filles sans vertues. y a les contours d’un cauchemar qui se redessinent, bien trop commun pour ne pas en connaître la suite. ce même rêve qui la garde éveillée, parfois, quand elle y pense un peu trop souvent. mais elle peut pas y échapper, maintenant qu’il la pousse, maintenant qu’elle l’a poussé à bout. et elle sent le regard de défi qu’il lui lance, qui semble presque croire qu’elle n’en sera pas capable. qui n’attend que de la voir déchue. alors elle y va nora, mais pas sans déclarer la guerre, jamais sans tentative de vaincre. y a la main agile qui pique le porte-feuille et les billets qu’elle distribue, pour elles, pour eux. et le palpitant tremblant de rage, les yeux qui crachent leur haine, quand elle retire son t-shirt sur le côté de la scène, le coeur à découvert, pour lui. rien que pour lui. pour qu’il souffre. pour qu’il voit qu’elle reculera pas, nora. elle ira jusqu’au bout, même si elle doit y passer aussi. il peut vouloir la détruire, elle l’emportera dans son sillon. emportés tous les deux par le cataclysme qui les menace. elle veut qu’il sache, qu’elle signera sa fin. des mots d’amour tracés avec le sang et des peines qui surpasseront la haine. elle en joue, l’actrice malhabile, la tentatrice qui n’en est pas vraiment une. la carcasse d’os pas vraiment attirante, pas vraiment repoussante. y a que le mépris dans ses yeux qui la pousse à se pencher vers l’homme aux vices, lui promettre une soirée divine pour lui ouvrir les portes de l’enfer. et bien sûr qu’il y croit, la lueur avide au fond de l’oeil. à ses yeux, elle est comme toutes les autres. alors y a la mâchoire qui se serre quand elle sent sa main remonter le long de sa jambe, et la main qui se précipite de se poser sur la sienne, pour en freiner la course. y a le dégoût qu’elle retient de montrer sur son visage, la nausée qui lui retourne l’estomac. un instant de danger qui s’éternise quand elle voit qu’il ne fait rien, ike. il la laisse dépérir dans la situation dans laquelle elle s’est mise toute seule et y a la rancoeur qui noircit un peu plus son coeur, à nora. un instant de plus, pendant lequel elle se débat avec ses instincts. et puis soudain, ses doigts se referment autour de son bras, la tirent un peu vers lui, l’amas de colère foudroyante dont elle se délecte quand même, un peu. ne me fais pas rire. venin craché avec méprise, dédain presque, à quelques millimètres de son visage, quand il propose de régler cette histoire au temple de la loi, là où leur crime et leur club s’en vont mourir. et elle se fait tirer à l’extérieur, non sans résistance, les os écrasés par la force du poing. elle se fait tirer, jusqu’à dehors où le froid soudain lui mord la peau, se fait jeter comme une malpropre, une moins que rien, coup de pied à l’appui pour mieux la foutre à terre. et les mots abjects pour la réduire un peu plus, lui rappeler d’où elle vient. à quoi elle appartient. ta gueule. grogné de la voix rauque de colère, la voix qui puise la haine dans les entrailles. celle qui retient la douleur, des coups portés et de l’égo malmené. elle pourrait rester là, nora. abandonner la partie, le laisser crier victoire. non. nora elle fait pas ça, jamais. elle se relève toujours, trop vite, la peau nue recouverte de traces de sable et de poussière, charge deux fois plus fort. fonce tête baissée sans y réfléchir plus, les coups qui s’abattent sur lui sans savoir ce qu’elle cible, ni ce qu’elle touche. y a l’os de son épaule qui sonne creux quand elle l’atteint, quand elle le pousse à son tour, loin d’elle, toujours plus loin. toujours trop loin. ta gueule j’ai dis ! et les poings qui s’abattent encore dans une pluie de coups infatigables, pour le pousser encore, le déstabiliser un peu plus jusqu’à le coincer contre la porte, là où il ne peut plus lui échapper. et y a les poings de la gamine furieuse qui broient le col de sa veste entre ses mains, quand elle se hisse sur la pointe des vieilles baskets pour arriver à sa hauteur. c’est là-dedans que tu les gardes, les filles comme moi. souffle de rage qui en coupe la respiration, qui fait presque se plier en deux, le coup de menton qui désigne l’intérieur du bâtiment, juste derrière eux. tu te crois meilleur que moi ? y a les yeux fous qui dévisagent, à la recherche du moindre indice, d’un début de réponse qui aurait du sens. mais y a pas de sens quand il s’agit de nora et ike, pas de réponse qui veuille dire quelque chose. y a juste les morceaux décousus de leur histoire, juste des moments de raison auxquels ils se raccrochent, comme une dernière justification de leur histoire. alors elle serre un peu plus les poings autour de sa veste, nora. elle serre tellement fort que ça fait mal, presque autant que les muscles endoloris par la douleur et par le froid. regarde-toi, même pas foutu d’me laisser. même pas foutu de m’oublier. sa plus grande faiblesse, c’est toi. alors vas-y, retourne toi. rentre. j’te défie seulement de me laisser tomber.
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MessageSujet: Re: déchire moi // nike   déchire moi // nike EmptyMar 24 Oct - 23:24

Des sourires pour dévoiler les crocs, des morsures qui laissent des marques, des coups qui salissent et des mensonges qu'on avoue jamais. La violence derrière l'innocence feinte, et la rancœur derrière chaque coup rendu. tout est flou depuis le t-shirt laissé sur la scène, depuis le corps qui se déhanche dans le sinner, depuis la main trop présente d'un type qui effleure sa peau. tout est silencieux, dehors. une fois sortie de l'univers sirupeux du sinner. y a plus que le bruit d'un chaos discret aux conséquences désastreuse et les éclats de voix qui entaillent la peau comme des bouts de verre. qu'est-ce qu'il reste après?, une fois que tout est détruit, un fois que l'un brûle et que l'autre souffle sur les cendres ? Rien. Après nora, après eux, après la colère et la rage, y a plus rien. Du vide pour mieux reconstruire. Bâtir pour détruire encore. Comme des gamins capricieux qui s'embrassent et se poussent par terre, qui partagent un instant de douceur avant de se cracher dessus. A se pardonner comme si ils avaient cinq ans, oublier aujourd'hui, s'en rappeler demain. Des trêves éphémères et des combats éternels. Une lueur de douceur qu'on étouffe dans la colère. la vérité des actes et le mensonges des paroles Ils sont pitoyables, là dans la nuit, a cracher, à frapper. c'est comme ça qu'on hait. Qu'on est. elle grogne nora, sur le sol. Elle crie quand elle se lève. Crescendo de colère à mesure qu'elle se redresse. Corps sali. La caresse vague d'un type devant la scène qui la souillé et les traces de chaussures qui parsèment la peau. Triste tableau sublimé par le chaos, nora en rage les poings serrés qui frappe. Frappe encore. Il en perdrait presque l'équilibre sous la surprise, un pas en arrière sous l'assaut. Elle cogne avec acharnement, bien plus fort qu'elle n'en semble capable, assez pour faire mal. A l'extérieur. A l'intérieur. Il sent pulser sous ses poings colériques l'envie de le blesser vraiment. Jusqu'à voir le sang, jusqu'à le voir abdiquer peut-être. « Non, celles à l'intérieur valent mieux que toi, Nora. » mieux que lui aussi. Dénudée mais avec une dignité, avec un code moral. Avec quelque chose qu'ils ont pas, eux. Un but. Le choix. Un avenir sûrement. La plupart des filles se voient pas ici pour toujours. nous on est condamné., les gosses nés dans la nuit qui prétendent pouvoir rêver à mieux mais qui plonge toujours plus dans l'obscurité. Nora vaut pas mieux qu'elles, autant que lui sans doute. Et pourtant. tu te crois meilleur? Oui. Non. Peut-être. Là, sûrement. Il le dit, il le hurle dans sa tête. bien sûr. « Toujours. » et c'est un mensonge. Et c'est vrai peut-être. il a rien fait, pas vrai ? La réponse à une action, l'appel de la violence. Nora elle l'a demandé, elle a crié avec ses gestes. Elle attise les flammes et se plaint toujours de se brûler. Il se sent obligé d'y répondre, comme une conversation qu'ils sont les seuls capable de comprendre. Il vaut mieux oui. Il vaut beaucoup moins aussi. Y a rien de logique et encore moins à saisir. Y a toujours une bonne raison d'être mauvais, de faire les mauvais choix. La fatalité ou le karma. C'est pas sa faute, c'est juste comme ça. qu'est-ce qu'on vaut? du vide et de la violence, ça pèse pas lourd dans la balance. Du vice pour seule valeur, et de la colère en monnaie d'échange. Y a les doigts qui glissent dans les cheveux de nora, douceur mensongère alors qu'elle s'accroche à sa veste. Compte à rebours avant le prochain coup. « tu veux que que j'te laisse ? » question amer, comme un defi.dit oui. Vas-y, mens. Mens nora. Toi qui sait jouer, yeux dans les yeux, jure le. L'avouer c'est gagner pour mieux tomber. Celui qui part c'est  pas toujours celui qui perd. ose, allez. il suffira de lâcher prise, de dire stop, de refermer la porte. Mais y en a aucun qui bouge, les phalanges de nora suspendu à sa veste. va-t-en pendant que je m'accroche et lui qui reste stoïque, l'oeil en flamme qui rêve de la brûler. De les consumer, ensemble. puisque c'est jamais l'un sans l'autre. Souffrir à deux, c'est toujours mieux.  « Non toi, tu veux que j'te regarde. » ça agite les bras, ça crie, ça joue. Elle attire l'attention, se fait centre de l'univers. Soleil noir qui ne se couche jamais. Nora qui s'en fiche mais toujours dans les parages, qui attise la colère pour une seconde de violence. Une seconde a être entièrement avec elle. à elle. ca rend tangible ce qui existe qu'en secret, dans l'ombre d'une fierté qui empêche d'y croire vraiment. Relation faussée. Et y a les doigts doux dans la crinière sombre qui s'emmêlent dans les nœuds, qui s'agrippe et tire un peu trop fort. La tête de nora levée vers le ciel plus que vers lui. L'étau  qui ne se relâche pas, lui aussi, il s'accroche.  « t'es déjà toute seule. » moi j'suis pas avec toi non. Jamais, on l'dit pas. J'suis pas là, pas vraiment. Quand tu veux, quand j'le veux aussi. Surtout quand on veut pas. Si je m'en vais ça change rien. elle est seule. Autant que lui. seuls ensemble.
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MessageSujet: Re: déchire moi // nike   déchire moi // nike EmptyMer 25 Oct - 22:46

toujours. il l’affiche avec le rictus des gagnants, les yeux brillants de ceux qui se débattent non plus pour s’en sortir mais pour faire mal. et nora, ça déclenche en elle toutes les flammes de l’enfer, ça lui donne envie d’arracher ce sourire satisfait et de le lui enfoncer au fond du gosier jusqu’à ce qu’il s’étouffe. ça lui donne envie de le secouer jusqu’à ce qu’il en perde la tête, de le frapper jusqu’à ce qu’il se mette à terre. et y a les jointures de ses poings qui blanchissent encore un peu quand elle resserre sa poigne autour de sa veste, le sang qui fourmille de colère au bout des doigts. ça lui chatouille l’estomac, tape dans ses tempes comme un mauvais refrain. et ça la rend folle, de l’entendre résonner comme ça, ça réveille ses envies de violence, ses envies de vengeance. et elle sent ses doigts qui se glissent dans ses cheveux, le toucher doux qu’elle ne méprend pas pour l’affection. elle pourrait s’y laisser aller nora, une seconde, se laisser bercer comme une enfant fatiguée. mais y a dans ses gestes la vérité de ses paroles, dans ses mots l’hypocrisie du toucher. elle tombe pas pour ça nora. elle pourrait, c’est juste là. y aurait qu’à fermer les yeux, avouer qu’il a raison. mais il s’y accroche tout autant qu’elle pour y voir la sincérité et elle mentirait en disant que ça la prend pas au dépourvu, nora. alors elle se contente de rester muette, le regard courroucé qui tente de jauger les intentions. et c’est le vide. tu veux que je parte ? coup au coeur et coup à l’âme. elle voudrait pouvoir crier oui pour le faire taire, pour la victoire, pour ce jeu qui n’en est pas vraiment un. elle voudrait pouvoir crier oui pour en finir, pour que ça se termine. pour de bon. elle voudrait pouvoir crier oui pour l’achever, le décimer. et pourtant tout ce qu’il lui vient, c’est non. non elle veut pas, parce que sans ça elle est rien. sans eux elle s’oublie. mais les mots se mélangent et s’étranglent au fond de la gorge. alors elle dit rien nora. elle reste stoïque devant le regard qui pense si bien la connaître, bâtie les dernières murailles pour pas se laisser faiblir. t’as aucune idée de ce que j’veux. et elle non plus ne sait pas, pas vraiment. les envies de nora fluctuent au gré de ses humeurs. un jour oui, un jour non. du blanc et puis du noir, parfois du rouge sang. ils se plaignent tous de jamais la comprendre mais nora, elle est incapable de se comprendre elle-même, s’accrochant à des vieux rêves dont elle ne veut même pas, se foutant en l’air pour des gens qui en valent pas la peine. elle se persuade nora, c’est tout ce qu’elle fait. des voiles pour mieux emballer le mensonge, des silences et des non-dits qui cachent l’amère vérité. elle veut lui faire croire à ike, qu’il la connait pas du tout. qu’il est incapable de la prévoir, comme elle est incapable de se prévoir, elle. jamais elle lui donnera le plaisir d’avouer qu’il la connaît, sans doute aussi bien que sil, peut-être mieux. parce qu’ils ont grandi ensemble, les gamins. toujours à se détester, et à s’aimer, parfois. à se soutenir, toujours, dans la colère et dans la haine. ils étaient là, les quatre mômes qui n’avaient personne d’autre qu’eux. alors ça la touche, quand il dit qu’elle est seule. ça la touche là où il faut pas, en plein coeur. ça la touche beaucoup trop. toujours trop, parce qu’il frappe toujours là où ça résonne le plus. là où ça fait le plus mal. mais c’est comme ça avec ike, non ? c’est à celui qui fera tomber le premier. à celui qui clame la victoire, quand l’autre est à terre, six pieds sous terre. ça la touche et y a ses sourcils qui se froncent quand elle se demande si elle a bien entendu. il a pas le droit de dire ça, ike. tout, mais pas ça. il peut pas dire qu’elle est seule, que personne a voulu d’elle. même pas lui. surtout pas lui. que même sa famille s’en est allée, l’a délaissée pour un autre genre de famille, celle qu’on choisit. que tous les autres ont suivi, les uns après les autres. elle les a tous vu partir nora, les traitres et les amis, ceux qu’elle pensait voir revenir, ceux qui sont jamais revenus. y a ses poings qui se desserrent un peu autour de sa veste, quand elle se recule un peu, pas autant qu’elle voudrait. et y a le trou sans fin au fond de la poitrine qu’il continue de creuser, quand il y imprime sa marque de la plus terrible des façons. la sienne. et y a le visage impassible qui perd sa colère mais qui ne montrera jamais rien d’autre que l’expression neutre, parce qu’elle lui fera pas ce plaisir de voir que ça l’atteint nora. parce qu’il sait déjà qu’il tape dans le mille, même sans en voir la traînée de noir qu’il laisse derrière lui. va te faire foutre. ça sort des tripes, et peut-être un peu du coeur aussi. c’est à bout de souffle, trop longtemps retenu par la colère. c’est tout ce qu’il lui reste pour lui cracher sa haine, tout ce qu’il lui reste pour pas avouer la défaite. pousse-toi. je veux récupérer mes vêtements. voix lasse, voix glace. elle veut plus jouer nora, pas quand ça ne l’arrange plus. pas quand elle a fini de créer le mal mais que c’est le mal qu’on lui crée. alors elle arrête nora, sans signer la fin de partie, sans évoquer de vainqueur. y a que des perdants dans l’histoire, toujours des perdants, surtout quand nora ne gagne pas. elle se détache encore un peu et bientôt il n’y a plus que l’absence, que le froid. et le mépris, au fond de l’oeil, comme souffle d'amour qui ne promet que la vengeance.
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MessageSujet: Re: déchire moi // nike   déchire moi // nike EmptyVen 27 Oct - 2:49

qu'est-ce que tu veux alors?, il voudrait demander, il a les mots au bout des lèvres qu'il ravale avec un goût de bile. L'air indifférent, l'esprit préoccupé. Ils parlent pas à cœur ouvert, jamais. Alors la question il la pose pas, il la garde au creux du bide, le regard ancré dans le sien. Peut-être qu'il y trouvera la réponse. qu'est-ce que tu veux nora?, le bonheur, le soleil ? Un but ? Quelqu'un ? Tout, rien ? moi? il est censé deviner sûrement, ou déjà le savoir. Est-ce qu'elle le sait, elle ? Rien de moins sûr. Trop incompréhensible aux yeux du monde pour être clair vis à vis d'elle-même. Elle ne suit aucune règles nora, aucune logique. Pas plus que lui. Elle est incohérence, elle est soucis, elle est violence, elle est folie. Battante mais perdante. Ça glisse, ça s'échappe de ses mains. elle abandonne et relâche la veste. Un pas en arrière toujours il pourrait sourire, dire qu'il a gagné. C'est le cas sans doute, elle est blessée, il a planté le couteau dans la faille avec une délectation qu'il est incapable de regretter. Il a le souffle difficile pourtant, ike, comme une âme en miroir. Elle souffre et peut-être bien que lui aussi, peut-être qu'il a mal de lui faire mal tout en rêvant de faire bien pire. De la haine ou du masochisme. Il pourrait bien lui mettre le feu sans avoir peur de brûler avec elle, se brûler lui sans regretter de l'entraîner aussi. va te faire foutre « toi d'abord. » puéril et trop calme. Parce qu'après tout elle aurait bien pu se faire foutre, elle aussi. Mais pas par lui, sûrement par un autre. Elle était pas loin et est-ce qu'elle serait allé si loin? il veut pas savoir ou sont les limites de tout ça, encore moins si il y en a pas. Alors il y réfléchis même pas, il écoute nora grogner, sa voix acide qui transperce l'air, écorche les tympans pour atteindre le cerveau. Et enfin, un sourire. Rictus amer, y a la réponse sur le bout de ses lèvres. non. il peut pas la laisser s'en aller comme ça, c'est facile. Trop facile. Il a pas envie de lui laisser le plaisir d'achever la soirée comme ça, sur une réponse silencieuse qu'il ne sait pas déchiffrer. Il bouge pas. Stoïque et silencieux. Aussi silencieux que nora, tortionnaire muette. Le calme bien plus douloureux que ses cris. Ça lui va pas, de jouer les taciturnes. Ça sonne faux, cette tranquillité qui n'en est pas une. Ça fait mal, presque, de sentir qu'ils sont tombés dans le vide. le trop, l'instant ou les corps sont tombés, la bataille est achevé. Il reste qu'une discrétion tendue pour contempler les dégâts. « reste ici. » voix abrupt, cassante. Un ordre plus qu'une demande. Tant pis pour le froid, pour la nudité et pour son indifférence. Tant pis pour la douleur, après tout ils savent si bien vivre avec. « c'est ce que tu voulais, non ? » question rhétorique. Il enrage. Nora qui entame une partie qui lui échappe des mains, qui provoque pour le plaisir de mener une bataille. Qui se referme au premier coup trop bien placé. Égoïstement, il lui en veut d'abandonner, de préférer la fuite à l'affrontement. De seulement vouloir s'éloigner. Il la morsure brûlante qui laissera une cicatrice, la réponse violente aux coups qu'il donne. Rester proche, même dans leur haine, comme toujours. Elle a pas le droit, nora. Pas le droit d'abandonner, de changer les règles d'un jeu que ce soir elle à elle-même lancé. « tu peux pas fuir parce que j'te rend ce que tu m'as donner. » la souffrance, la rage, la contusion laissé sur l'âme qu'on observe comme une œuvre, fier de l'avoir créer. Elle regrette pas, nora, de l'avoir rendu si mauvais ce soir, elle regrette seulement les conséquences, elle regrette les mots qui l'ont blessé elle, pas ce qu'elle a fait. comme lui il refuse de la laisser s'échapper, peut-être parce qu'il a peur de son absence ou peut-être parce qu'il veut contempler encore les ravages bien cachés qui ne transparaissent que dans son regard. L'oeil brillant de quelque chose de mauvais, de douleur et de colère. De sentiments noirs. Il refuse de la laisser passer, mais il enlève quand même sa veste pour la lui tendre, main tendue. Faux signe de main. À peine une trêve. « arrête d'être lâche. » pardon, il devrait dire. pardon de te blesser, excuse-moi, désolé., mais faudrait qu'il le pense. Tout ce qu'il reste c'est sa rancœur. Encore et toujours. Parce qu'elle attise, parce qu'elle fuit, parce qu'elle aime si mal mais si fort. Trop fort ? Il sait même plus pourquoi il l'aime, pourquoi il la hait. juste parce que c'est elle et parfois, il voudrait la détruire rien que pour être celui qui la reconstruirait. La démolir pour la façonner, la haïr pour mieux l'aimer. Un jour. Jamais.
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