comme tout les ans avec le début de l'été crescent heights organise le grand feu de camp près du lac, rassemblement bien connu pour ceux qui vivent ici depuis longtemps, c'est presque devenu une tradition d'y faire une apparition et savourer le temps d'une soirée la légèreté de la vie. à la tombée de la nuit, à la lueur des étoiles et d'un brasier bien entretenu les habitants se rassemblent pour un moment de détente. instant trop bref, l'occasion pour eux de se retrouver, d'oublier au moins une soirée les drames de leurs existences. jusqu'au levé du jour, les flammes danseront, entre alcool et marshmallow grillés. a l'abris de la réalité pour une nuit au moins, bercé par le crépitement d'un feu qui réchauffe les âmes.
Liste de défis: - Brûler un chamallow - Passer la soirée avec un inconnu - Voler les vêtements de quelqu'un qui se baigne - Appeler quelqu'un mais se tromper de personne - Tomber devant tout le monde - Boire dans le verre de quelqu'un d'autre - Faire une blague nulle - Faire un bain de minuit - Piquer la place du DJ - Faire l'entremetteur/euse - Piquer un portefeuille - Courir au milieu des gens à poil - Chanter du ozone
Notes: - On tag les membres impliqués à la fin de son post - On essaye d'en rester à environ 500 mots max - On cite le défi qu'on a réalisé à la fin de son post
Âge : seize ans roulés dans l'herbe Occupation : sophomore & serveuse de pacotille au mcdo Côté coeur : à la recherche des cœurs de palmier Quartier : dans l'est avec maman, dans l'ancienne chambre de rex
c'est aujourd'hui le feu de camp et j'ai apporté dans mon sac mes branches spéciales pour faire griller les guimauves. elles ont meilleur goût si j'les fait griller avec ces branches-là, parce que ces branches-là ont des osti de pouvoirs magiques et c'est pas une blague. c'est des branches d'arbre que j'ai trouvé avec rex dans une forêt, la seule fois où on est allés faire une rando. le même jour, on a croisé des fées. pis on est rentrés à la maison avec les bras pleins de branches, des petites, des grandes et des brindilles. maman nous a dit d'les crisser dehors, qu'c'était sale en osti, mais moi j'les ai toutes cachées en-dessous de mon lit.
chus assise juste à côté du feu, j'ai ma place en vip parce que je suis arrivée super tôt et je l'ai shotgun en première. j'ai les fesses posées juste à côté des guimauves et j'les enfile comme des shots en soirée. mon ventre est tout gonflé. pis j'trouve que personne parle assez alors je prends pas l'temps de finir ma bouchée. mon cri est à moitié étouffé par le marshmallow chaud et grillé. — HÉ HÉ ÉCOUTEZ MOI !!!!!! qu'est-ce qui est vert et qui vit sous l'eau ?? j'attends mais je vois bien que personne sait. personne connait la réponse parce que personne lève la main. alors je me lève et je fais des grands gestes avec les bras. un marshmallow se décroche de ma branche et revole d'un côté. UN CHOU MARIN !!!!!!
Il est posé là depuis plusieurs minutes, à mater les flammes, écoutant d'une oreille la fille tout près de lui, observant les verres qui se tiennent entre les doigts poisseux ou finement manucurés des gens autour de lui. Le blabla discontinue de miss sans-nom n'arrive pas à l'atteindre, il est juste obsédé par le fait de boire, de s'enivrer, de mater les filles qui, remplies d'ivresses, commenceront à se foutre à poils et à tenter de se baigner dans l'eau tiède d'un océan devenu noir. L'odeur des guimauves grillées le tente moyennement, lui rappelle la simplicité d'une vie périmée. Il finit par soupirer, se relever, sentant la main de sa compagne d'un soir le retenir mais sa question se perd dans le hurlement d'une blonde qui essaie d'attirer l'attention sur ses mots. Nox hausse un sourcil, pas sûr que tenter une blague devant autant de personnes soient la meilleure des idées.
Le marshmallow qui pend mollement à son bâton finit par voler, d'un pas il essaie d'éviter l'impact, le con, trop proche de cette putain de furie dont la blague était définitivement à chier. La guimauve fondue s'écrase finalement sur son visage avant qu'il arrive à rattraper le truc fondu et dégueulasse entre ses doigts, comme par réflexe. Il reste figé comme un con avant d'essuyer le sucre qu'il a sur la joue du revers de la main, de manger de ses pas les quelques mètres qui le séparent de l'humoriste de la soirée pour entourer ses frêles épaules d'un bras intrusif "C'était vachement ... drôle, vraiment. Mais t'as oublié un truc je crois ..." avec un sourire qui se veut charmant, il lui flanque la sucrerie contre les lèvres avant de lécher ses propres doigts et de l'abandonner là dans un salut nonchalant. Son corps finit par manquer de percuter un autre, il l'évite, ne capte qu'à la fin que le visage ne lui est pas méconnu. "Ce genre de fêtes sort même les rats de leurs égouts, on dirait." il peut jamais s'empêcher d'être exécrable, la sympathie s'est envolée depuis longtemps. Son regard capte le verre qu'elle a entre les doigts, le lui vole le temps d'une seconde d'inattention pour en vider rapidement le contenu. Dans un soupir bruyant et peu classe, il fait sonner sa satisfaction, lui retend le verre avec un de ses sourires qui arriveront sûrement à lui faire sortir les poings.
Le gobelet rouge me crisse paresseusement entre les doigts. Forcément, la première chose que j’ai foutu ça a été de m’faire servir gratos. Pas bien difficile quand on a pigé que le barman était qu’un bénévole à la con pour le grand rassemblement de Crescent Height. Un putain de feu d’camp. Pas ma tasse de thé, mais j’ai entendu dire qu’il y avait de quoi picoler dignement et des nanas à la pelle. De toute façon j’vois pas ce que j’aurais pu faire d’autre de ma peau. Maintenant que le Sinner a rendu l’âme j’ai plus d’occupation tangible. Plus d’occasions multiples non plus d’chercher la merde à de sombres inconnus. Alors faut bien que j’me console.
J’finis par échouer en bordure d’un joyeux brasier qui contribue seulement à me donner le spleen. J’me demande si y a les pompiers ou un truc du genre pour parer aux incendies. Vu la population qui m’entoure en train de tisonner les flammes à tout va pour griller leurs marshmallows j’me sens vachement concerné par le sujet. J’dédaigne de lâcher un coup d’œil sur c’qui m’entoure. Dans la pénombre dansante c’est pas facile de reconnaître qui que ce soit. Pourtant, d’un coin de regard j’avise Remie – ou plutôt je l’entends nettement – en train de s’égosiller avec une blague à chier. J’me marre pourtant. En tout cas jusqu’à ce que je reconnaisse enfin la grande silhouette qui se colle à elle. Mon sourire disparait aussi vite. J’ai vraiment pas envie de supporter sa gueule de bourgeois enfariné donc je m’esquive. J’déambule au milieu des grains de voix et des épidermes surchauffés pour atterrir près d’un plan d’eau. Y a personne qui m’interpelle quand mon T-shirt moite s’écrase par terre, suivit de peu par mon futal et le gobelet dorénavant vide. L’eau me cueille en plein estomac. Elle est pas si fraîche que ça pourtant, à peine quelque degrés de moins que la chaleur ambiante écrasant tout sur son passage. Mais bordel : c’que ça fait du bien ! Affublé du dernier rempart contre ma nudité j’me mets à faire des brasses, puis carrément crawler jusqu’à l’autre rive. Ces allers-retours m’essoufflent, pourtant j’pourrais rester des heures à barboter. Évidemment c’est sans compter sur une éventuelle compagnie.
Âge : seize ans roulés dans l'herbe Occupation : sophomore & serveuse de pacotille au mcdo Côté coeur : à la recherche des cœurs de palmier Quartier : dans l'est avec maman, dans l'ancienne chambre de rex
j'ai pas fait attention à la guimauve volante. j'pensais qu'elle allait tomber par terre, mais non. pis j'capte pas tut' suite, mais une fois que je me rends compte de ce qui s'passe, j'écarquille grand mes yeux. le mec repart avec sa gueule de con et j'gueule des trucs qui ont pas d'sens avant de reprendre l'usage de la parole.
— ESTI D'CAVE !!!! j'bouillonne de rage, tellement que c'est difficile de me rasseoir. pourtant c'est ce que j'fais. je croise mes jambes en indien et je renfile une guimauve sur ma branche. je prends pas la peine d'essuyer l'sucre qui me recouvre la face. je mets le bout du bâton presque dans les flammes et j'attends. j'attends qu'ça devienne noir, beaucoup trop noir pour être bon. j'attends que ce soit très chaud, pis c'est là que je m'relève en bondissant et que j'me précipite sur le cave qui m'a écrapouillé le marshmallow en pleine face. je brandis ma branche et j'la lui crisse su'l dessus d'la tête en gueulant. chus un peu guerrière amazone. la guimauve cramée s'écrase dans ses cheveux même si elle est plus en cendres que fondue. là, tut' suite, j'me rends compte que c'était p't'être pas une bonne idée. alors avant qu'il puisse me faire quoi qu'ce soit, j'me barre en courant plus loin pour me cacher. je croise quelqu'un sur ma route et j'en profite pour l'utiliser comme bouclier humain. BOUGE PAS SINON IL VA M'TUER !! j'hurle dans l'oreille de mon bouclier plus que je chuchote, mais tant pis. je regarde même pas qui c'est.
@nox lacroix pis le bouclier ça peut être n'importe qui qui veut l'incarner
Mauvais fêtarde, mauvaise compagnie, elle se fond dans son verre en quelques gorgées, le regard perdu dans les flammes qui caressent ses traits et tentent de faire fondre la glace sur son visage. Elle entend à peine les blagues à deux balles et les réflexions de l'autre con à ses côtés. Sin remarque sa présence uniquement lorsqu'il s'attaque à elle, tente de lui grignoter un peu de son calme par des remarques qui lui font hausser un sourcil. Mépris évident alors qu'elle lui laisse prendre son verre sans réagir. Elle pourrait s'attarder sur son cas, lui donner un semblant d'importance mais le besoin de solitude la prend à la gorge. Sinéad pourrait y mettre du sien mais le simple fait de voir son visage à travers les flammes est un miracle. Sa silhouette vêtue de noir jogging déformé s'avance dans la nuit alors qu'elle remarque un corps s'étendre dans l'eau avec énergie. Ses pupilles tentent de définir ses traits mais la lueur du feu de camp l'éblouit encore. Sin peine à se faire à l'obscurité jusqu'à ce que son pied percute un verre au sol. La gamine se penche, réalise que les vêtements humides appartiennent à l'inconnu du lac qu'elle fixe une dernière fois avant de ramasser les affaires et faire demi-tour. Simple besoin d'emmerder le monde, de mettre un peu d'animation alors qu'elle balance t shirt et pantalon dans un arbre. Les tissus s'accrochent mollement aux branches tandis qu'elle se ramène à nouveau vers le brasier chaleureux. Sin remarque l'excitation de certains, le calme des autres. Elle n'attend plus que l'autre clampin sorte de son eau pour chercher ses affaires, les réclamer, engueuler des innocents et profiter de la scène de derrière sa clope qu'elle allume en silence. Parfaite menteuse au regard innocent. Trop détachée pour être coupable de la moindre sournoiserie.
feu de campMauvaise idée. Mauvaise idée mauvaise idée mauvaise idée. Vraiment. Ce soir, t’aurais dû rester bien tranquille avec Clyde et la jouer discrète, comme d’hab. C’est, généralement, le meilleur moyen pour rester en liberté alors qu’on n’est pas sensé l’être. Et pourtant c’pas exactement ce que les shots de tequila au fond de ton gosier te conseillent. Ça fait quelques jours que t’entends parler un peu partout de cette veillée à Crescent et, ce soir, il n’en faut pas plus à l’alcool pour t’inciter à te glisser hors de l’appart comme un ado faisant le mur – mais merde quoi, c’est pas pour t’enfermer dans une autre prison que t’as quitté l’ancienne.
Une fois sur les lieux de la fête, tu te glisses à travers la foule, déjà à la recherche d’une bière. Tu déambules pendant un moment, plus ou moins anonyme comme à l’habitude, avec ces regards qui s’accrochent sur les tatouages à travers la lumière vacillante. Les minutes s’envolent – tout comme le reste de ta sobriété – et tu finis par apostropher un gamin qui t’fixe un peu trop intensément par-dessus le feu. « Quoi ? T’veux voir le freakshow c’est ça ? » Une bonne poignée de paires d’yeux se dirige vers toi, et te vient alors l’idée-catastrophe d’montrer à tout le monde ce que c’est le travail d’un vrai tatoueur. En moins de deux, t’enlèves le teeshirt pour le bon plaisir de… de tu sais pas trop qui en fait. Vient ensuite le tour du bas. Tes bras s’écartent à la volée en manquant de peu de fouetter la personne la plus proche et tu tournes sur toi-même comme pour faire admirer l’œuvre. Shit. Le monde tourne. Vite. Trop fort.
Un bruit derrière te fait tourner la tête et là, d’un coup, la désillusion. Tu penses apercevoir une chemise bleue, la confonds trop vite avec celle d’un flic, et ne tardes pas à lever le camp. T’as tes habits à la main pendant qu’tu fonces à travers la foule – qui curieusement s’écarte docilement sur ton passage – en poussant ceux qui ne se reculent pas assez vite. Ah ça pour le coup y’en a eu, du monde, au vernissage. Y’a des « Pardon. » et des « S’cusez laissez passer l’ministre !!! » qui fusent à foison. Tu t’caches derrière un arbre au bout d’un moment et entreprend de renfiler une des jambes de ton pantalon, et c’est là qu’une gosse décide de t’prendre par les épaules et de jouer à cache-cache. « Maaaais putain… »« BOUGE PAS SINON IL VA M’TUER !!! »Ah la la petite, si seulement tu savais. Ton regard file en direction de son démon et tu fliques le tien d'une oeillade prudante. Le voyant s’approcher bien trop vite, t’agrippes l’ado par une main, teeshirt dans l’autre, et l'entraînes dans une course effrénée jusqu’au lac à une dizaine de mètres de là. « Par ici toi, il pourra pas t’trouver par là !!! »
Dernière édition par Semyon Kozlov le Mar 3 Juil - 8:57, édité 1 fois
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Sujet: Re: ( topic commun ) feu de camp. Mar 3 Juil - 8:38
Quand il était tout gamin, il aimait bien avoir le genre de parents qui s'impliquaient dans la vie de la ville, les fêtes, les feux d'artifice et évidemment la célébration du solstice d'été. Il se sentait un peu VIP, surtout quand à la fin on le laissait achever le chamboule-tout à coups de pied et piocher des jouets dans ce qui restait des lots de la pêche aux canard. Mais déjà à l'adolescence, c'était plus la même. Bien sûr y avait moyen de s'éclipser pour aller fumer avec des potes à l'abri des arbres, mais il avait toujours un peu la honte quand il se faisait alpaguer par des vieux du comité des fêtes qui le connaissaient depuis qu'il portait des couches. Ce soir, y a un peu de ça, il s'ennuie ferme en écoutant Roger lui faire la liste de tout ce qu'il a fait pousser dans son potager depuis l'été dernier, mais en plus il est sobre. Rien à fumer et pas le droit de boire, il est juste un peu assommé par l'Elavil et ça n'a rien de marrant. Au moins y a une gamine qui lui sauve la mise en balançant une blague pourrie pas loin, ça fait rire Roger qui la ferme une seconde. Avant qu'il ne se mette à parler de choux, Blair file en prétextant avoir repéré quelqu'un plus loin.
Il s'éloigne du feu, cherchant à s'isoler, et tout à coup il est touché par la grâce divine — il vient de remarquer la silhouette familière de Tim qui se désape comme s'il était seul au monde. Blair prend bien le temps de se rincer l’œil parce qu'il sait que c'est tout ce qu'il obtiendra de lui. Tragique. Enfin le plus tragique c'est qu'il garde son boxer. Et presque aussi soudainement il se retrouve en Enfer. Le DJ vient de lancer un morceau des Bird Bones, le groupe de son ex et accessoirement le groupe qui l'a viré. Blair arrache son regard du lac qui vient d'avaler Tim et le darde sur le DJ. Il réfléchit même pas, il marche droit vers sa table et le pousse de la hanche pour s'emparer de son Mac. « Pas cette merde. » Le DJ est pris au dépourvu, Blair a quelques secondes pour fouiller dans sa playlist, mais il tient surtout à ne plus entendre ce qui est en train de passer alors il clique sur le premier nom qu'il reconnaît : You're The One That I Want. Vintage. « Casse-dédi à l'homme du lac, » il balance dans le micro avant de se faire jeter par le DJ. Mouais, c'était probablement pas une bonne idée d'ajouter ça.
@Tim Madder + éventuellement celui/celle qui voudrait faire le DJ.
défi a écrit:
Piquer la place du DJ
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Sujet: Re: ( topic commun ) feu de camp. Mar 3 Juil - 9:32
Feu de camp
J'entends nettement la voix de Remie qui continue à cracher ses décibels. Elle est définitivement infoutue de se tenir tranquille plus de deux minutes. J'plonge la tête sous la surface d'encre, simplement illuminée par les reflets dansants du feu de camp et des loupiottes disséminées dans la canopée. En dessous c'est flou - et très certainement dégueulasse entre la vase et les déchets du fond - mais terriblement calme. Je me laisse couler en laissant un sillage de bulles qui s'envolent et m'abandonnent pour rejoindre le monde d'en haut. Et j'reste là. Jusqu'à ce que mes poumons s'enflamment, les tempes se mettant à bourdonner et que ma première préoccupation soit de happer de l'air. Au plus vite. Mais par pure rébellion envers le corps j'tiens bon.
Faut pas croire non plus que j'ai envie de crever.
L'adrénaline s'engouffre à toute vitesse le long de mon système sanguin quand j'remonte enfin. Un grand sourire se dessine sur mes lèvres, satisfait de savoir que j'peux même me tenir tête. J'rejoins tranquillement la rive et me hisse dessus en dédaignant les ruissellements qui se dégagent de mon épiderme. De toute façon d'ici dix minutes j'serais sec. Ma main se tend vers l'endroit où j'ai laissé mes fringues... Ne rencontre que l'herbe cassante. Putain. J'suis même pas raide, impossible que j'oublie où je les ai foutu. Et comme une merde s'accompagne toujours d'une deuxième c'est à ce moment là qu'une voix rauque me claque bien trop fort aux tympans. « Casse-dédi à l'homme du lac. » Putain d'enfoiré de merde. Immédiatement, toute une rangée de regards anonymes se braquent sur moi. J'le sens rien qu'à la brûlure qu'ils m'occasionnent sans pour autant y prêter attention. Y a plus que deux choses qui m'importent: retrouver de quoi me mettre sur le dos et défoncer la petite gueule de Ludlow. Pas nécessairement dans cet ordre là. J'commence à avancer au milieu des petits groupes, en pleine lumière, indifférent au seul caleçon qui m'empêche de me taper un PV pour exhibitionnisme. Mes yeux fouillent les recoins sombres en espérant tomber sur mon jean alors que j'allonge le pas. « L'enculé qui m'a tiré mes fringues a intérêt à s'manier de m'les rendre. » J'gueule presque pas parce que c'est que l'premier averto. Aussi parce que - pour l'instant - celui sur lequel j'ai envie de me défouler c'est le mariole derrière les platines. J'continue jusqu'à le rejoindre, toujours aussi à poil, et l'attrape violemment par l'arrière de son T-shirt pour le remorquer derrière moi. Juste à côté y a un coin relativement sombre qui nous dissimule suffisamment à la foule vivement intéressée par la scène. « C'est quoi ce cirque Blair! T'as envie de t'faire cogner ou quoi? » La voix roule, menaçante, tandis que mes poings sont déjà suffisamment crispés pour lui en coller une. «Tu m'parles pas depuis des lustres et là t'as la foutue bonne idée de m'afficher devant tout l'monde? C'est toi aussi qui m'a volé mon futal! » C'est plus fort que moi: mes doigts crochètent son col pour l'étrangler à moitié. J'lui souffle au visage - à quelques centimètres seulement - étonné de retrouver ses traits avec tant de familiarité. « Excuse toi et redonne mes fringues ou j'te remets une raclée. Et crois-moi: la dernière que tu t'es prise ce sera du p'tit lait à côté. » J'suis sérieux: faut bien que j'évacue la rage qui m'laboure l'estomac quelque part. Ou sur quelqu'un.
Sujet: Re: ( topic commun ) feu de camp. Mer 4 Juil - 3:26
Tu sais pas trop pourquoi t’es venue ce soir. Ca n’avait rien d’attrayant sur le papier, t’as l’impression que tu vas juste mourir au bord de ce lac. T’aimes sortir, ça fait pas l’ombre d’un doute et pourtant, ce soir, t’aurais presque préféré rester enfermée dans ton appartement. Éternelle indécise, à ne jamais savoir ce que tu veux ou sur quel pied danser. C’est bien trop tard maintenant pour revenir en arrière. Il y a bien trop de gens pour t’éclipser dans la plus grande discrétion. Quoique, l’alcool est bien trop présent, qui remarquerait que tu as disparu des environ alors que personne ne sait que tu te trouves ici. Il y a matière à réflexion, à te demander ce que tu veux faire ou non. Là, tout de suite, la réponse est évidente. Prendre un verre que tu portes déjà à tes lèvres, qui te fait grimacer avant que tu ne puisses le savourer. Elle sera peut-être bien finalement cette soirée, cette nuit vers laquelle tu avances sans trop savoir où tu vas. Il est à porté de main l’inconnu, tu peux presque le toucher du bout des doigts en t’avançant au milieu de cette foule. Il y a la moitié des personnes que tu ne connais pas, c’est peut-être pas plus mal en fin de compte, ça sera peut-être plus facile pour te fondre dans la masse. Et finalement, il y a cette silhouette que tu aperçois, que tu connais bien trop depuis le temps. Sinéad, c’est l’histoire d’une journée, de quelques heures de temps en temps mais surtout, d’une confiance sans faille. Tu lui donnerais ta vie à Sinéad parce que tu sais que ça en vaut la peine. t’es là, t’approches. Un pas après l’autre, le sourire qui éclate sur tes lèvres, tu es juste contentes de pas être totalement au milieu d’inconnu. « J’savais pas que tu serais là ce soir. » Comme tu devais pas être là toi non plus. Les retrouvailles, un peu improvisé, tu t’amuses de cette situation alors que tu lui prends son briquet pour allumer ta propre cigarette que tu viens juste de sortir de ton paquet. Une soirée comme celle-là, y’en a pas tous les jours, il te faut en profiter avant de retrouver la dure réalité de ta vie, de ta famille et de toutes ces emmerdes qui te poussent à vouloir partir de cette ville une bonne fois pour toute. « Tu t’amuses bien à ce que je vois. » Il suffit d’un signe de tête vers le tas de vêtements pour que tu fasses comprendre à Sin de quoi tu parles. C’est pas toi que ça dérange non, toi, ça t’amuse juste.
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