( topic commun ) feu de camp.

Pas une bonne idée, non. C'est les nerfs, il a pas réfléchi. Il a pas réalisé que les têtes se tourneraient vers le lac et qu'on y verrait comme en plein jour, que Tim serait déjà revenu au bord du lac à ce moment-là et pas encore loin là-bas, dans l'eau sombre que la lueur du feu de joie n'atteint pas (mais il nage vite ce con). En le voyant sortir aussitôt, Blair sait que Tim va lui faire regretter son accès de folie, alors il essaie de s'éloigner de la table, de se fondre dans la foule comme le lâche qu'il est... Mais il croise le regard interrogateur de sa mère et se voit obligé de changer de direction. Il a pas envie de lui expliquer ce qu'il vient de faire. Et Tim avance droit vers lui, pas beaucoup plus habillé que l'autre type complètement à poil qui vient de traverser la foule en courant. Il doit être sacrément énervé pour même pas prendre le temps de s'habiller avant de venir lui casser la gueule. Merde merde merde, c'est tout ce qui passe par la tête de Blair qui ne trouve aucune échappatoire. Y en a sans doute mais il reste planté là comme un con jusqu'à ce que Tim vienne le cueillir et ne l'embarque un peu plus à l'abri des regards.
« C'est quoi ce cirque Blair ! T'as envie de t'faire cogner ou quoi ? » Quoi.
Il a pas envie de se faire cogner non, mais c'est un peu tard pour s'en rendre compte. « J'déconnais... » Il a rien à dire pour sa défense, mais de toute façon Tim ne lui laisse pas le temps d'y réfléchir. « Tu m'parles pas depuis des lustres et là t'as la foutue bonne idée de m'afficher devant tout l'monde ? C'est toi aussi qui m'a volé mon futal ! Excuse toi et redonne mes fringues ou j'te remets une raclée. Et crois-moi : la dernière que tu t'es prise ce sera du p'tit lait à côté. » Blair hausse un sourcil, un peu surpris que Tim ait l'air de lui reprocher de ne pas lui avoir parlé depuis... Ouais, justement, la fameuse dernière raclée. Mais chaque chose en son temps, là y a un truc qui colle pas. « Hein ? Mais j'ai pas... » Tim saisit son col et lui coupe le souffle un instant. Blair commence à vraiment paniquer, il a aucune envie de se prendre une branlée pour un truc qu'il a pas fait. « Tim j'ai pas pris tes fringues, » il fait d'une voix étranglée. Il sait qu'il a fait une connerie mais il est pas devenu fou au point d'avoir fait un truc comme ça pour l'oublier aussitôt. Il attrape son poignet des deux mains pour le faire lâcher, qu'il le laisse plaider sa cause au moins. « J'ai pas douze ans, sérieux. » Non il est vachement plus mature que ça, niveau treize ans et demi au moins. Genre il essaie même pas de lui coller un coup de genou dans les couilles pour s'en sortir, alors qu'il pourrait (essayer). À la place, il ravale son peu de fierté pour lui donner la moitié de ce qu'il lui a demandé : « J'suis désolé, OK ? J'suis juste... à l'Ouest. Mais tes fringues c'est pas moi. » Et y a plus qu'à espérer qu'il le croie. Le pire c'est que malgré la situation il a du mal à s'empêcher de trouver ça drôle, et y a les coins de ses lèvres qui le chatouillent.

@Tim Madder et qui veut

ciel bleu marine tombant sur crescent heights comme un rideau sur une scène de théâtre. on dirait qu’il fait tout le temps nuit ici ; que le soleil ne s’est pas pointé depuis des jours. qu’il attend lui aussi, derrière l’horizon, là où probablement, il se cache à batifoler avec la lune ; que l’atmosphère de chaos permanente s’étiole. en bordure de champ de vision de salem, le lac avale l’obscurité et reflète, trouble, comme un pâle fantôme, le spectre des étoiles qui s’allument une à une aux yeux de ceux qui les regardent. mais l’attention de tous ou alors de la majorité est sur l’autre lumière de la soirée : le feu, impétueux et sauvage brûlant avec appétit et la masse de corps en folie qui s’y se rassemble autour, dansant comme des farfadets autour d’un brasier crépitant. raisonnablement à l’écart, salem observe les éclats d’hilarité des autres et leur bringue de petits citoyens sans en partager la moindre joie. elle devrait, pourtant. à son niveau d’alcoolémie, n’importe quoi pourrait la faire sourire. entre ses doigts patiente encore un autre verre déjà vide. l’énième après qu’elle ait cessé de compter. dans ses veines, le sang a laissé sa place a de l’alcool pur : il lui suffirait de souffler sur la grande flambée pour déclencher un incendie majeur. ivre, elle regarde la nuit se dérouler devant elle dans l’attente du tournant qui transformera cette petite fête au village en spectacle digne du déplacement. si elle est là, c’est pour participer au chaos. ce genre d’évènement, immuablement, finit toujours par prendre une tournure tragique. c’est ainsi que va la vie à crescent heights : mal. alors elle se balade près du lac, là où le clapotis de l’eau parvient à peine à faire le poids face à la musique qui hurle et qui d’ailleurs vient de changer. un classique de grease et une dédicace à l’homme du lac. les regards dévient, celui de salem aussi. tim. il débarque au milieu des gens, sans ses fringues et l’air belliqueux comme toujours. elle le suit du regard, mais c’est sa cible qui vraiment attire son attention. celui qui s’est improvisé dj. salem le connait. salem en est sûre. aussi, lorsque lui et tim disparaissent à l’abri de l’indiscrétion dans les sous-bois, elle ne s’empêcher de suivre le mouvement. un autre mec, un tatoué arrive avant elle et les voilà alors tous les quatre dans l’ombre de la canopée, deux d’entre eux figés dans une position martiale. « blair, est-ce que c’est toi? » sa vision dérape entre le flou de l’alcool et la pénombre de la nuit, mais elle le reconnaitrait, lui, n’importe où. douze ans en arrière ; une gamine aux allures étranges débarque et blair, c’était une lumière. blair, c’était l’appel de la nature humaine, c’était différent. elle ignore tim, elle ignore cet autre mec – lui aussi dévêtu. sous ses yeux, elle ne voit que blair et elle a treize ans à nouveau.

(@blair ludlow ; @tim madder ; @semyon kozlov)

“C’est lui? Rory… t’as rien trouvé d’mieux?” le connard qui doit lui servir de chien s’échappe bien avant que Nox puisse lui glisser un mot ou un poing en plein nez, en quelques mouvements, il pourrait faire éclater le chaos, un bordel noir qui finirait de foutre dans l’ombre les moindres sourires qui pourrissent les visages des gens inconscients des tensions qui grondent çà et là. Rory joue, Rory s’amuse et laisse claquer une langue aux mots cernés de poison. Nox réprime un soupir, lasse. Il se demande à peine ce qu’elle sous-entends, le défendant malgré qu’il sache tout aussi bien qu’elle, qu’il ne mérite pas une seule de ses faveurs. Il aimerait lui demander pourquoi, qu’est ce qui la pousse à continuer sur un chemin où à la fin, il y aura toujours un ravin dans lequel se jeter. Il se tait pourtant, préfère ne pas quitter des yeux la silhouette qui s’éloigne, ravalant la salive qu’il n’a pas envie d’épuiser pour des phrases inutiles qui tomberont dans des oreilles sourdes. Si sa poigne abandonne la peau de Rory, son regard, lui, finit par y revenir, visage longtemps tatoué sur l’épiderme fragile d’un esprit en morceaux, il l’observe alors qu’elle ne le regarde pas, lui refuse sûrement l’attention qu’elle démontrait faussement devant le cerbère qui ne fait peur qu’à lui-même. Il hausse finalement un sourcil en continuant de la scruter avant de sourire, ça ne brille jamais, reflet sans maquillage de tout le cynisme qui grouille en lui “Oh … C’est clair que la soirée a l’air de très bien se dérouler pour toi. Tu sors le chien à cette heure-là maintenant ?” du noir dans les veines, il retient les ligaments de sa rage prêt à lâcher. Si il s’octroie le droit d’épouser les lèvres de filles sans consistances, un doigt de Rory posé sur un autre suffit à lui rappeler qu’il est à moitié à terre, à cause d’elle. Tout est à cause de Rory, plus facile de l’alourdir de fautes que s’engrosser des siennes pour les assumer. Sa main revient vers elle, plonge dans le blond parfait d’une chevelure parfois maltraité, l’insecte attiré par sa lumière pourtant si sombre, l’attirant brutalement vers lui, son visage à la hauteur du sien. Si il lui offre l’intimité de la promiscuité de leurs corps, sa voix est piquée de glace quand il reprend “Garde tes mains là où elles doivent être Rory.” sur moi, sur toi, jamais un autre. Si il peut sembler tendre de l’extérieur, son masque tombe quand il fait face aux deux lacs qui lui servent de regard, refouler ses envies primaires avant de faire gicler le sang pour peu de choses. Il la quitte, recule, la libère tout en enrageant de se sentir toujours au bord du gouffre face à elle. Ses yeux partent vers l’ailleurs, croise la gueule d’un Tim perdu au milieu de corps qu’il a aucunement envie de croiser. Il revient à Rory, attendant sûrement que le dit Mads refasse surface mais Nox se demande si c’est une bonne idée de l’attendre, de tenter le monstre qui s’est déjà bien trop secoué depuis quelques semaines. “J’allais rentrer.” tu restes, tu pars ? avec ou sans moi. c’est un ton plus doux qui filtre de ses lèvres qu’il finit par occuper d’une clope vite enflammée. Choix silencieux qu'il laisse flotter entre eux, contrôlant chacun de ses gestes pour ne pas la forcer à inciser un peu plus les plaies qu'elle a ouverte.

@rory raynes @mads miller

C'est l’emmerde et c'est pas supposé. Posé dans un coin, perdu avec un pote qui se la crève comme toi. Le petit kankan entre les dents, la fumée bleutée qui danse mieux que toutes les meufs présente. Tu les as toutes baisées de toute. Enfin, non, pas toutes, mais c'est du pareil au même. T'es au fond du baril du mec blasé. T'es un peu trop bourré et tu te sens seul, même entouré d'une foule rigolante. T'es seul même avec de la musique enfoncé au fond d'une oreille. Tu vas vomir à entendre redéfilé les mêmes sales hits dégueulasses du DJ qui donnent envie de se tuer. Despacito, ça fait combien de fois qu'elle te défonce les oreilles, rien que ce soir. Les gens ne se laissent pas de ce genre de merde, hein ? Ton pote va pisser dans un buisson. Là t'es vraiment seul avec ta rage, tandis que tu foudroie le DJ du regard. Bon, putain, on va s'amuser ce soir ou quoi ? Oh oui.

Tu te lèves pour aller le voir, celui qui fait pas tourner les platines, mais qui met ses mixs à partir de son ordinateur. Tu fais comme si c'était un vieux pote, clap clap dans ses mains, sur son épaules, lui pointe une jolie meuf au bar en tentant de lui faire croire que c'est une pote et qu'elle veut boire un coup avec lui. La meuf bourrée elle vous sourit et tu t'y attendais pas. On dirait presque que c'est vrai tes conneries. Tu te sens même pas mal. Tu vas niquer le DJ, mais peut-être que lui,il va niquer ce soir. Cool pour lui. Toi t'es amer, sa mère. Sauf que quand la musique coupe et que tu passe le fil de son ordi à ton Iphone, tu te ressens revenir à la vie. Oubliez Daddy Yankees. Ce soir c'est KingF dans leurs oreilles. La musique est bonne à danser et même si personne connait, y'as quelques bonnes bitches qui commencent à danser. Si tu fais pas ça pour ça, tu sais pas pourquoi tu fais ça. Qu'on t'aimes ou quelques chose du genre.

défi a écrit:

Piquer la place du DJ

Spoiler:

Fermez la putain. Tous. Il pouvait même plus entendre la musique de ses écouteurs. Rejjie Snow murmurait ses paroles au creux de son oreille et voulait pas chanter plus fort: il était déjà au max. Et puis lui, Bo, il savait même plus ce qu'il foutait là. Les gens criaient et rigolaient tous plus fort les uns que les autres. On aurait dit un concours de hyènes en rut. Un soupir affligé. Un mec tout nu. Des filles qui gueulent. D'autres qui s'engueulent... Pas le genre de soirée habituelle pour Bo. Il pouvait même pas s'éclipser, prendre un taxi ou sa moto puis rouler, jusqu'à son lit. Nan, il était loin de tout ici et c'était Nox qui l'avait emmené. Nox qui s'acharnait -encore une fois- sur Rory. Les pauvres. "Les cons." pensa Bo aussi. Il en pouvait plus de les voir se détruire mutuellement. Il en pouvait plus de les voir souffrir tout les deux à cause de l'autre. Sa capuche sur ses yeux comme cache-misère. Ça bouge à côté de lui. Bo rouvre les yeux: un mec chelou à côté de lui qui tirait sur il savait pas trop quoi. Il aurait bien demandé une taf, l'alcool faisait pas assez effet. Trop tard apparemment, le mec se lève et commence à marcher. Intrigué. Le regard de Bo le suit sans que sa tête ne bouge. Un minimum d'effort. Il le regarde à l'oeuvre. Il dirige l'orchestre de sa baguette. Le monde se plie à lui, lui obéit. Fasciné. Bo se lève alors que le gars change la musique. KingF. Rictus qui se transforme petit à petit en sourire sur le visage de Bo. Il bouge la tête, se faufile entre les corps, évite les flaques de gerbe et les 'teilles éclatées. Une meuf vient se frotter à Bo, une bouteille à la main, un sourire qui veut tout dire au visage. Lui, il lève les deux mains en l'air "ehh... non." Ce soir il est pas là pour ça, il a même pas envie de se forcer. Son regard se refixe sur le gars maintenant maître des platines. L'audacieux. Une moue mi-amusée et pleine de questions, les sourcils levés et les yeux rieurs. Bo sait pas trop si il devrait se foutre de la gueule du gars pour ce qu'il vient de faire ou alors saluer son audace et ses exploits. Il va se poser à côté de lui, son regard toujours fixé sur lui. Il a réussi à faire Bo s'bouger le cul. Pas rien. "eh, tu pourrais passer ça après?" lance Bo au chef d'orchestre en pointant du pouce un morceau sélectionné sur son propre iPhone. D'ici, il a une meilleure vue sur l'étendue de la scène. Un joyeux désastre. Il sort une clope: sa dernière; l'allume et souffle sa première bouffée au ciel. Main droite dans sa poche, jouant avec le petit sachet en plastique bien rempli. "tu veux pas venir fumer un peu plus loin?" le paquet est maintenant sorti au grand jour, au bout des doigts de Bo. Deuxième bouffée soufflée sur la tête du mec. Il savait même pas pourquoi il faisait ça, si le gars se révélait être aussi intéressant que cette soirée, au final il lui aurait fait gâcher son paquet pour absolument rien. Mais Bo avait besoin d'un peu de contact humain. Seul au milieu d'la foule.

Sale bite. Celle qui se durcie déjà dans son pantalon de DJ-puceau qui passe ses journées à tenter de mixer de la merde et rien créer, en fait, pire looser que les vrais looser. T'as un rictus mauvais, puis ça part quand le son part, quand ta voix enregistrée décolle et les niques trop leurs races et leurs mère et même leur mamie. Y'as plus rien, tu pars, comme en transe, ton sang qui fait des tours et le temps qui te file au travers du corps, comme une excitation, un thrill qui ne s'égale pas. Y'a que quand le gamin viens se poser à côté de toi que tu reviens un peu a la réalité, perdu dans le beat, en ressortant avec le coeur qui se débat, comme quelqu'un qu'on viendrait de surprendre en flag. La respiration saccadé, est-ce que tu venais d'avoir un orgasme ? S'en était pas très loin et encore, c'était une petite foule, pas en live. Putain comment tu voulais faire ça de ta vie. Le gars te parles pendant que tu clignes des yeux, que tu mets du temps à reconnecté ta cervelle pas très rapide d'avance. Léger décalage. « Ouais, ouais, ouais, ouais, pas de problèmes, mec. » Que tu réponds un peu nerveuse, tes doigts courants rapidement de son portable au tiens, un peu tremblotant, un peu sur toutes sortes de merdes trop énergisantes. Plus rapidement que ta cervelle, tu fais l'échange du fichier musique de son portable au tiens, oubliant de les déconnectés après, parce que tu commences à te demander c'est quoi exactement se morceau et si tu ne te fais pas enculé un peu et que t'es trop con pour te rendre compte qu'on t'enfonces une bite dans le cul en souriant. Trop sur une autre planète, trop défoncé (comme d'hab), trop déstabilisé.

« C'est pas un slow, hein ? Parce que là j'crois que y'en a qui vont se reproduire sur le dancefloor si c'est le cas. » Que tu rigoles comme si c'était une blague recherchée. Sauf que non. Vide comme toi, comme ta cervelle de petit con. Putain que t'as rien à donner, à personne. Ça fait mal un peu, dans ta poitrine quand t'y penses. Quand ton regard cherche une conne qu'il ne devrait pas, qu'il ne trouve pas. Of course qu'elle est pas là pour te détester comme t'en a besoin. Putain que t'as envie de t'ouvrir les veines, ça lui donnera peut-être envie de venir sucer ton sang. Il te proposes d'aller fumer le gars et ça te surprend un peu. Ça te surprend qu'on s'intéresse un peu à toi, qu'on t'offres un truc, qu'on te donne de l'attention, de l'importance. Tu fronces un peu des sourcils, hausse les épaules. Les chansons dans la playlist du vrai DJ, tu reprend ton portable en faisant oui de la tête face à son petit sac de tu sais pas trop quoi. Alors vous vous éloignez et c'est un peu étrange, mais tu vagues la dessus.

« Moi c'est Ferdie. Toi ? » Que tu demandes un peu maladroit. Parce que son visage te dit quelque chose, comme tout les fantômes qui sont nés ici, mais t'es peut-être juste trop idiot pour te souvenir de son nom. Sauf que bon, s'aurait pu être pire, s'aurait pu être une fille que t'avais ken, lui redemandant son nom. Lui tu l'avais pas baisé. À moins que... ?

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