|
| black as the devil, sweet as a stolen kiss (nora) | |
| Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: black as the devil, sweet as a stolen kiss (nora) Mer 4 Juil - 9:24 | |
| black as the devil, sweet as a stolen kiss (@nora clarke) -- -- -- -- -- -- -- -- --
› la tête dans les nuages, l’cul qui s’enfonce douc’ment contre l’siège conducteur, tu planes. comme chaque fois qu’tu piques une caisse, c’te dose d’adrénaline qui t’fait fondre l’cerveau. y a pourtant ton r’gard qui s’accroche aux rétroviseurs, guettant d’près l’premier enculer qu’osera tester tes capacités à t’nir un volant. la clope au bec et l’vent qui t’caresse la patte, étreinte bien trop douce pour ta grosse paluche qu’a d’jà défoncer plus d’mâchoires qu’a chatouillé d’féminités en vingt-trois ans d’existence. marié et fidèle à la débauche, t’as pas assez d’tes dix doigts pour énumérer l’nombre d’déboires qu’t’accumules au compteur. pas domptable, pas fréquentable, pas aimable non plus, c’pas comme si t’cherches à faire bonne figure, t’façon. pas d’ta faute si t’as une gueule qu’attire pas la pitié, ni un once d’compassion. t’as appris à vivre avec et à c’qu’elle d’vienne ta plus grande arme. gamin torturé qui s’est transformé en machine gun, d’jà prêt à cribler d’balles tout c’qu’ose s’mettre en travers d’ton ch’min. et tant pis pour l’tapis d’sang qu’tu laisses derrière toi, ce s’ra pas la première fois qu’t’essuies pas tes dégâts. et comme si t’avais pas d’jà foutu suffisamment l’bordel, tu signales ta présence d’une symphonie d’klaxon aussitôt qu’t’arrives d’vant l’hangar abandonné, là où t’planques tes p’tits bijoux. y a ton rictus amusé qui s’efface lorsqu’tu r’marques sa silhouette s’déhancher jusqu’à ta hauteur. tu t’attendais pas à c’que c’soit elle qui t’accueille, préférant largement l’animosité féline d’pussy. pas d’amuse-gueule pour c’te nuit, faut croire. tu t’gares à l’intérieur d’la cabane d’taule avant d’t’extirper par la f’nêtre d’la caisse, pieds qui frappent l’sol bétonné, résonnant dans tout l’hangar. iris qu’tu plantes sur ta comparse, pas certain d’parvenir à déc’ler son expression. — quoi? qu’tu craches dans sa direction, d’jà à bout d’nerfs alors qu'elle a pas encore ouvert la bouche. c’est qu’t’appréhendes et c’rare qu’tu t’trompes puisqu’la d’moiselle est jamais d’accord avec toi. elle doit pas aimer la couleur d’la peinture ou la dimension des phares, une conn’rie d’ce genre. bras qu’tu croises contre ton torse, pas réceptif et, pourtant, t’peux pas t’empêcher de j’ter un coup d’œil vers ton butin. qu’est-ce qu’a c’te caisse? sourcils qui s’froncent alors qu’ta tête s’penche légèrement sur l’côté. bon, c’clairement pas ta plus belle trouvaille, mais c’pas dégueulasse. — laisse moi d’viner… elle va pas bien avec ta t’nue? tu t’moques, sourire amer qui t’pend aux lèvres alors qu’tu contournes lent’ment l’objet en question.
Dernière édition par Mads Miller le Mer 11 Juil - 7:27, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: black as the devil, sweet as a stolen kiss (nora) Jeu 5 Juil - 14:50 | |
| black as the devil, sweet as a stolen kiss (@mads miller) -- -- -- -- -- -- -- -- --
les pneus crissent sur l’asphalte. elle les entend à l’extérieur déjà, le moteur vrombir comme s’il avait quelque chose à en tirer. comme s’il avait quelque chose à prouver. y a bien qu’un abruti sur terre qui puisse conduire pareil, et il lui faut pas plus de temps pour le voir débouler à toute allure au volant d’son tacot. elle a les yeux qui roulent jusqu’au ciel, le pied qui tape contre la terre tassée du grand hangar. le moteur résonne à l’intérieur : bien, qu’il fasse encore plus de bruit tant qu’il y est, peut-être que les flics à huit blocs d’ici ne l’ont pas encore entendu. les bras croisés sur la poitrine elle aussi, elle s’était pas mise en tête de l’accueillir. c’est rien qu’une faveur qu’elle rend à robin, qui pense se faire plus intelligent que la masse en les réunissant tous les deux. tout en sachant très bien que l’un ne peut blairer l’autre, il doit s’en réjouir, au fond. tirer un trait joyeux sur les lippes trop sérieuses. elle s’empêche pas le regard de dédain sur la caisse qu’il gare comme s’il était pilote de chasse : c’est pas vraiment avec ça qu’ils vont faire fortune et ça fait soupirer la gamine qui s’persuade de perdre son temps ici. « sérieusement ? » jauger la voiture du coin de l’oeil et ne pas cacher son mécontentement. y a comme une habitude qui s’dessine chez la gamine. peut-être qu’elle y prend goût finalement. à cette nouvelle affaire. ces gens qu’elle ne connaît ni d’ève, ni d’adam, mais qu’elle côtoie désormais tous les jours. pour eux nora s’efface. le réel se meurt, seul le masque demeure. cat c’est comme ça qu’on l’appelle ici, comme ça qu’on la respecte. et à défaut de l’avoir vraiment, le respect, elle le provoque. un peu comme ici. quand elle se laissera pas marcher d’ssus par cette tête privée décidément de ses pauvres neurones. « c’est tout ce que t’as réussi à ramener, billy ? » sourcil haussé, l’oeil presque hautain. billy, pour eux aussi, c’est l’anonymat. elle prétendra pas s’y intéresserelle adore, nora. elle fait chanter la colère sous les veines, vient chatouiller le palpitant des griffes acérées. mais elle s’fait plus réaliste, aussi. elle connait pas grand choses aux bagnoles mais elle s’attendait sûrement à ce que celles qu’elles voient passer par ici soient flambantes neuves. pas une rayure sur la carrosserie, de celles qu’on dorlote plus que les femmes. c’est pas qu’elle est déçue, la gamine, mais y a son instinct intrépide qui s’renferme un peu. pas vraiment intéressé par ce qu’il se passe sous ses yeux. « bonne chance pour revendre ce tas d’ferraille. » y a l’oeil malicieux et le rire de celle qui sait mieux qu’ça qui la trahissent, une seconde. le narguer en plein visage, ça aussi, elle adore, nora. tant pis si elle voit déjà la veine de son front s’agiter comme une demeurée. peut-être bien que c’est ce qu’elle attend, aussi. prouver que d’eux deux c’est elle, la plus forte.
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: black as the devil, sweet as a stolen kiss (nora) Sam 7 Juil - 19:53 | |
| black as the devil, sweet as a stolen kiss (@nora clarke) -- -- -- -- -- -- -- -- --
t’as c’te soudaine envie d’te mettre a pianoter sur l’clavier tactile d’ton portable pour harceler robin, lui dire d’plus jamais mettre cat en travers d’ta route. y a ton sang qui bout dans tes veines à la s’conde où y a vos iris qui s’accrochent. pas longtemps. c’jamais bien long avant qu’en ait un des deux qui s’fasse chier et qui détourne le r’gard. faciès dédaigneux qu’elle tente même pas d’dissimuler alors qu’t’as bien envie d’lui r’faire l’portrait rien qu’pour l’faire encadrer et décorer l’mur d’ton appart’ avec c’dernier. trophée qu’t’expos’rait fièrement au d’ssus d’la ch’miné entre l’urne d’la maternelle et l’flingue chargé. rien qu’son soupire t’fait serrer la mâchoire et c’pire quand ses lippes s’décollent pour y laisser sortir un arsenal d’phonèmes qui t’fait arquer un sourcil. y a pourtant ton r’gard qui s’braque à nouveau sur la caisse, plus convaincu d’ton coup et tu t’dis qu’elle doit faire exprès d’semer un doute dans ta caboche, rien qu’pour t’emmerder. mimique hautaine qu’elle t’flanque sous l’nez, arrogance qui t’fais grincer des dents, reflet d’toi-même qu’tu t’retiens d’pas violenter d’tes grosses paluches souillées. y a c’rire qui t’écorche les tympans, c’lui d’une môme qu’a pas fini d’grandir et t’hésites trente s’condes à lui défigurer sa belle p’tite gueule d’ange avant d’te résigner, empruntant, à ton tour, c’rictus amusé. — t’veux rire? c’t’une skyline gtr d’1980. une sky-line. t’sais c’quoi, une putain d’skyline, cat? amusement qui s’estompe au milieu d’ta réprimande pour laisser place à une grimace carnassière, dévoilant tes crocs lacérés, prêts à s’planter dans sa chair. t’as pas la patience d’jouer à ça, à qui pisse l’plus loin et encore moins avec une gonzesse qu’a pas appris la vraie valeur des vieilles bagnoles. qu’est-ce t’en as à foutre, t’manière? c’toi l’expert dans c’domaine, qu’elle t’lâche un peu la grappe! — putain, y en a marre! qui s’occupe d’ram’ner les caisses, ici? c’toi ou c’moi? tu craches, lèvres qui brûlent, brasier qui crépite dans l’fond d’tes iris, y a pas assez d’litre d’alcool sur c’te planète pour calmer l’feu qui fait rage à l’intérieur d’toi. quoi qu’ça ferait rien qu’l’alimenter davantage. combustion spontané, frénésie incendiaire, faut pas se d’mander pour quelle raison tu t’compares à un tas d’cendre neuf fois sur dix; tu t’consumes trop vite, miller. — contente toi d’piquer tes putains d’porte-feuille et ’fais pas chier. connasse. injure qui t’caresse la langue seulement, qu’tu savoures et c’la seule différence qu’a entre toi et billy. quand tu bosses, t’tentes d’conserver un certain self-control et, même encore, c’large comme énonciation, toi qu’est pas domptable. pas d’bol pour la sale mioche, t’feras pas d’heures supp’ c’soir alors, si elle t’cherche, elle va vite t’trouver. t’es doué pour répandre des invectives, c’pas elle qui t’fera t’ag’nouiller à ses pieds. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: black as the devil, sweet as a stolen kiss (nora) Dim 22 Juil - 5:56 | |
| black as the devil, sweet as a stolen kiss (@mads miller) -- -- -- -- -- -- -- -- --
putain ce qu’il peut l’agacer. impossible de mettre le doigt dessus. c’est l’attitude, celle du petit con qui pense avoir toujours raison. c’est les insultes, ou bien tout ce qui sort de son foutu bec. incapable de la fermer trente secondes, l’animosité dirigée vers elle qui ne fait que déclencher la sienne en retour, mordante et mortelle. et puis c’est la face, cette foutue gueule qu’il pointe devant elle alors qu’il lui donne envie de lui arracher la tête de ses propres mains. c’est physique, billy elle veut le coller contre un mur et lui faire la peau. c’est viscéral, billy elle peut juste pas le saquer, et elle a pas besoin de raison nora, même si au fond elle pourrait en donner mille. voilà qu’il se pointe avec sa vieille caisse, comme un paon qui pense avoir décroché le gros lot - alors que la bagnole est clairement un tas de ferraille. et nora s’demande si billy serait pas un peu con de pas voir ce qu’elle voit - même si au fond, elle en est déjà persuadée. elle s’demande si elle devrait pas perdre deux minutes de son temps à lui expliquer que personne en voudra de sa poubelle, et qu’elle s’demande déjà bien comment il a réussi à la faire rouler jusqu’ici sans la traîner. il voit une skyline et qu’est-ce qu’elle voit, nora ? rien de plus qu’une voiture qui aurait pu être passable dans les années 50. et encore. maintenant, elle a juste envie de rire à la gueule de billy et elle s’empêche même pas de le faire, pleine d’arrogance et de condescendance. elle note mentalement de dire à robin de faire un peu plus attention à qui il recrute la prochaine fois : à cette allure, ils finiront par se faire choper par les flics bien plus vite que prévu et y aura qu’une seule personne à qui s’en prendre. nora est déjà en train de le foudroyer du regard. « ça devrait me dire quelque chose ? » les yeux levés vers le ciel, elle pourrait pas être plus désinvolte la gamine. bien sûr qu’elle sait pas à quoi une skyline gtr de 1980 peut ressembler parce que nora a jamais touché à une bagnole de sa vie. mais elle prétend, comme elle le fait si bien d’habitude, parce y a quelque chose chez lui qui l’horripile et elle aimerait bien lui montrer ce dont les filles sont capables. sans doute qu’il sait pas que nora est pas de celles à faire des chichis. sans doute qu’il sait pas qu’la gamine a rien vraiment d’une fille, élevée parmi les loups, à la loi du plus fort. non, il sait pas. nora fait bien attention à c’qu’il sache rien de sa vie, il serait assez con pour la balancer aux flics. mais en même temps, nora fait attention à ce que personne dans leur petit groupe n’en sache trop non plus : tout ça, c’est que des informations superflues qu’ils n’ont pas besoin de savoir. elle ne s’embête même pas d’un nom, se suffit de cat, l’incroyable chippeuse. et peut-être qu’elle aime bien, nora, pour une fois. se faire passer pour la femme fatale de l’histoire. « toi, mais peut-être qu’on devrait en changer. même moi je ramènerai pas des tas de merde pareilles. » et bien sûr qu’elle manque jamais une occasion de lui en foutre plein la gueule à billy. parce qu’elle supporte pas ses tripes et qu’il supporte pas les siennes non plus. et bien sûr qu’elle manque jamais une occasion de s’placer là la gamine, de faire chier son monde. persuadé qu’au jeu des voitures elle pourrait battre l’enfoiré à plate couture, sans avoir à y réfléchir deux fois. c’est sans compter qu’lui non plus, a pas sa répartie dans sa poche. toujours là pour en placer une, exactement là où nora préfèrerait qu’il la ferme. regard noir, elle fronce le nez. « ça veut dire quoi, ça ? » déjà prête à creuser, à s’frotter là où il faudrait pas. « c’est à la portée de n’importe quel abruti de piquer une caisse. » quelques pas pour s’approcher, mieux le faire face. mieux le narguer. elle a le rire cynique, le rire faux. le rire qu’on croise jamais chez nora parce que nora sait pas rire. nora sourit à peine, toujours grincheuse. « un porte-feuille, par contre… ça demande plus de.. dextérité. » peut-être même qu’elle s’amuse. les doigts galopes sur le capot d’la bagnole, pour lui montrer que des deux, c’est elle la meilleure. qu’elle pourrait le battre n’importe où, n’importe quand. à n’importe quel jeu. « j’imagine que tu peux pas comprendre. » sourire sardonique. ça a rien de joli. la gamine s’prend pour plus qu’elle ne l’est, oublie souvent qu’à frotter les allumettes contre les rochers, on finit par s’embraser.
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: black as the devil, sweet as a stolen kiss (nora) | |
| |
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |