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 brûle (rory)

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Sid Wheeler
Sid Wheeler

brûle (rory) 250355clubdouceur

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Âge : vingt cinq ans, trop jeune pour avoir le coeur mort
Occupation : les mains sales, pourrie par le cambouis et la peinture
Côté coeur : l'coeur déchiré, écrasé, l'absence de battement, le cœur mort
Quartier : ici et la, chez ceux qui voudront bien t’héberger. Surtout pas chez toi.

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MessageSujet: brûle (rory)   brûle (rory) EmptyLun 23 Juil - 5:18


brûle


On te martèle les mêmes phrases, encore et encore. On te dit que ça va passer, qu’il y a que le temps qui pourra te guérir, que tu dois sortir, te changer les idées, pensez à autre chose. Comme si tu pouvais. Comme si tu y arrivais, à penser à autre chose, à calmer ton cerveau ne serait-ce qu’une seule minute. Mais yas pas de répit pour la douleur, yas pas d’instant plus calme, pas un seul moment où tu ne penses à lui, à son absence, à son départ. Et ils ont beau te marteler de ces mêmes phrases générique, rien n’y fait. T’écoute les sons sans comprendre les mots, hoche la tête, offre des demi-sourires comme pour leur dire que tout va bien, que tu vas bien, que tu vas mieux même si c’est faux. On t’invite de tous les côtés, on passe te voir comme si de rien était, peut-être juste pour voir si t’es encore là, si tu n'as pas encore franchi le pas décidé de tout arrêter, fais une connerie. Curiosité morbide, comme si on avait pris des paris sur ta propre mort. Ou peut-être que tu les inquiètes vraiment au fond, tu sais pas trop. On te propose de sortir ce soir, c’est samedi soir, on te promet une belle soirée, une belle nuit. Quelques verres dans un bar qui bouge bien, de quoi te faire penser à autre chose, on te promet de te ramener, de s’occuper de toi comme si tu’étais une putain de gamine de seize ans qui ne sait pas se tenir. T’hésite un instant. T'es pas sortie depuis qu’il est partie. Et voila que tu ramènes encore tout à lui. Alors t’accepte. Tu te laisses emmener dans ce bar dont on n'arrête pas de parler, le Blue Lagoon, ou quelque chose du genre. Tu sais pas vraiment comment vous avez réussi à rentrer, l’un de vous qui connaît quelqu'un qui connaît un des employés ou quelque chose du genre. Tu connais pas l’endroit, t’es passé devant un millier de fois, mais t'es jamais rentré. C'était pas son genre, c'était pas le tien. T’aime t’amuser. Avec tes potes, chez eux, chez toi, le genre de soirée qui se termine au petit matin entre deux joints, qui vous fait planer sur de la bonne musique. Ça fait longtemps que tu’n'es pas sortie, que tu n'as pas mis les pieds dans ce monde extérieur, le monde un peu flippant. Tu t’es pas faite belle, pas plus que d’habitude, t’as détaché tes cheveux, laissant ta longueur brune sur tes épaules. Tu les suis dans leurs faux sourires, leur discussion stérile, dans les verres qui passe de main en main, les joints qui tournent entre les phalanges. Tu vois les substances, le rail de coke, la pilule rose, tu refuses, t’accroche à ton verre. Tes verres, ceux que tu enchaînes, sourire aux lèvres, peut-être que ça marche bien finalement, peut-être que c’est tout ce dont tu avais besoin. Tu n'as pas vu les dernières heures passées, on est au beau milieu de la nuit et tu sais pas vraiment quelle heure il est, tu sais pas non plus comment tu feras demain matin, quand l’alcool se sera évaporé et que tu devras rester seule avec tes souvenirs. Alors tu bois un peu plus, pour être sur de ne pas penser, de ne plus penser, pour être sur de faire taire la tempête qui œuvre sous ton crâne, qui se déchaîne à chaque verre que tu bois, qui s’intensifie un peu plus. Y'as la colère qui remonte comme une remontée gastrique, un vomi de rancœur et d’incompréhension, la rage qui se mêle à tout ça pour jaillir, par tous les trous, par tous les pores. Tu claques le dernier verre, quitte la table avant de briser une amitié, tu titubes, vois la sortie comme une délivrance. Tu n'aurais jamais dû venir après tout, tu n'aurais jamais dû de quitter ta zone de confort, ton cocon sordide de souvenir et de peine. Tu fais quelques pas, rencontre son corps. Plus petit que toi, les cheveux blonds, l’air angélique. « Bouge », tu peines à articuler, une main sur son épaule pour l’écarter de ton chemin, pour faire encore quelques pas et finir par te laisser tomber sur le trottoir. T’allume frénétiquement une clope, en insultant tous ceux qui osent te frôler d’un peu trop près.
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brûle (rory)
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