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 trouble's what you're in (mila)

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Nikos Avergopulos
- some guys really can't hold their arsenic -
Nikos Avergopulos

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MessageSujet: trouble's what you're in (mila)   trouble's what you're in (mila) EmptyVen 27 Juil - 5:37

Soirée black & white pour le Country Club de Crescent ce soir. Inutile de préciser quelle couleur il choisit au moment de s'habiller. Aucune difficulté pour décliner un costume entier dans la couleur la plus sombre qui soit. Sa cliente de ce soir est un chouïa plus vieille que celles qu'il a l'habitude de satisfaire. Minnie McAtee a des faux airs de Kris Jenner mais surtout ses 65 ans bien tassés. Les hanches larges, les traits fins et un rire communicatif. Elle l'avait appelé directement sur son téléphone portable, contrairement aux autres qui passaient généralement par le site internet sur lequel il était inscrit. Elle n'était pas très douée en technologie qu'elle lui avait dit. Il s'en était contenté. Elle triplait le prix s'il acceptait de rester avec elle jusqu'au lendemain matin mais Nikos avait refusé. Jusqu'ici il était parvenu à esquiver et freiner toutes les propositions qui incluaient un rapport sexuel auquel il ne consentait pas. Reprendre l'escorting avait déjà assez le goût de la défaite sans qu'il dût en plus sacrifier son corps tout entier. Il n'empêche que Minnie McAtee a au moins le mérite d'être de bonne compagnie. Elle est différente des autres, sans doute de part son âge, elle semble voir en lui autre chose que le toy boy dont on lui a sûrement vanté les mérites. Elle est charmante, fait rire ses amies bourgeoises de bon coeur et pour une fois il a le sentiment d'être en compagnie d'une femme véritablement appréciée et non pas odieusement jalousée. Il passerait presque un bon moment à ses côtés. Elle a la classe infinie de ne pas se vanter de sa présence, contrairement aux autres qui n'hésitaient jamais à le mettre en avant, alors qu'elles étaient parfaitement conscience que quelques semaines auparavant il était au bras d'une de leurs amies. Nikos s'était fait à l'idée qu'il était un jouet que les femmes de la Haute de Crescent appréciaient se prêter. Du moment qu'il était payé... 
La soirée bat son plein aux alentours d'une heure du matin, il n'en est qu'à sa quatrième coupe de champagne, signe que cette soirée rémunérée n'est pas aussi douloureuse que celles auxquels ils assistent normalement. Il arrive même à rire de temps à autre, de bon coeur. Ouais c'est presque une bonne soirée. Faut dire qu'il a de quoi se détendre, sa plus grande crainte était que la reprise de son activité coïncide d'escort avec la présence de Mila, mais elle passe la soirée au Majesty ce soir, aucun risque de la croiser ici. C'est du moins ce qu'il pensait jusqu'à ce qu'il aperçoive sa silhouette qu'il aurait pu reconnaitre entre 1000. Moulée dans une robe blanche qui semble avoir été cousue sur elle, sa Mila se trouve en réalité à quelques mètres de lui. Elle rit aux éclats avec ses copines, bras dessus bras dessous sur un canapé vintage blanc long d'au moins deux mètres. Ses jambes bronzées contrastent avec la blancheur de sa robe et ses cheveux détachés ondulent naturellement jusqu'à ses hanches. Son visage a l'air presque détendu, mais c'est lorsqu'il la surprend à renifler frénétiquement plusieurs fois d'affilés en touchant son nez qu'il sent que quelque chose cloche. Il sait comment ça fonctionne. Parce qu'il a vu faire. Il la fixe tellement intensément, qu'inconsciemment sûrement elle finit par le sentir parce qu'elle finit par diriger son regard vers lui. Et c'est à cet instant précis que l'air déserte ses poumons.
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MessageSujet: Re: trouble's what you're in (mila)   trouble's what you're in (mila) EmptySam 28 Juil - 8:10

Morceaux d’or coincés sous les paupières, et des poussières nacrées d’argenté entassés sous les ongles interminables. Cristaux d’euphorie en rivière de parure qui coule contre les clavicules, le bonheur est enjolivé par sa superficialité criarde. C’est imprimé à même sa chair, lettres en néon qui creusent le front, qu’elle est coincée dans cet univers anesthésié à la morosité et où tout est plus astronomique et majestueux. La tête est renversée sur le dossier d’un canapé au cuir reluisant, pupilles divaguant dans les zébrures qui zèbrent le plafond. Un deuxième ciel sans intempéries qui s’étend aux dessus de sa silhouette coincée dans une Chanel. Blanche, pour diluer le noir qui macule l’âme. Blanche pour s’imbiber de toutes les lumières aveuglantes qui suintent des lampadaires au cristal affiné. Elle se fond avec une perfection excessive dans le ballet qui hante le Country Club, au milieu des sérénades embuées à la simulation aigre, des poignées de mains qui s’apparentent plutôt à des bras de fer cyniques où les ongles déchirent les paumes. Un beau mélange homogène de faux-semblants fastueux, d’envie fétide qui dégouline des lèvres glossées à outrance, le tout sur un lit mortuaire de parfum au raffinement douteux. Qu’elle sentirait si ses narines n’étaient pas sujettes à une anesthésie partielle, trop occupées à se dilater sous les assauts vigoureux d’une poudre chimique coincés dans les vaisseaux sanguins. L’irritation n’est qu’un dommage collatéral, profusément dérisoire comparé aux valves moites d’allégresse qui lui coule en écumes délicieuses dans le système. Juste un inoffensif rail couplé à de larges goulées de Moët et elle touche presque les cieux, élevée à un statut illusoire de souveraine. Elle se sent perchée sur un piédestal exubérant, observant la foule avec l’oeil évidé de la moindre pollution, contrôle et pouvoir mirobolant mélangé à la langue. Ici, de son canapé écru, moulée dans le cuir fastueux qui lui immole la silhouette, elle boit avec détachement les paroles de ses compagnes de fortune. Fragment de rires qui éclatent au balcon de ses lèvres qui se diffuse en échos éparses dans la pièce où elle abandonne quelques regards de temps en temps. Observer d’un chimérique perchoir la chorégraphie désuète de ceux en contrebas, ceux qui, contrairement à elle, n’ont pas les phalanges plongées dans les nébuleuses et une infinité d’étoiles qui se consument dans le crâne. Ce soir, elle est astrale, tout du moins elle le pense. S’imagine une pseudo immortalité séraphique où les griffes des ténèbres n’ont pas de prise sur elle, se brisent simplement au contact de sa chair en milliard de fragments. Et elle n’envisage même pas l’hypothétique rechute qui pourrait venir la faire glisser de son trône en toc, bâti sur des fondations artificielles et s’enfonçant progressivement vers les abysses. Non, à l’instant où sa bouche abandonne une nouvelle trace ostentatoire de rouge à lèvres sanglant sur le cristal, elle trace une corrélation erronée entre elle et les bulles qui parcourent le récipient. Celles qui partent des tréfonds pour flotter, s’élever jusqu’à venir percer le firmament. En oubliant que comme elles, elle finira bien par venir mourir à la surface et disparaître pour redevenir aussi insignifiante que les autres. Elle est trop concentrée sur les soupirs convulsés de son coeur, qui transforme sa poitrine en tambour à la peau fragile, des boum boum incessamment et étrangement turbulents. Bout de doigt glissant contre la jugulaire, et elle sentirait presque l’organe faire vrombir directement sa main, comme s’il avait été propulsé lui aussi jusqu’ici. Tout est plus fort, atrocement délectable, somptueux. Le rythme cardiaque s’apparente à des percussions erratiques d’une symphonie composée par les meilleurs virtuoses, l’esprit devient écrin aux pensées qui y fleurissent avec une délicatesse précieuse, et l’encéphale semble diluer un flot de paroles articulées par les plus intellectuelles. Sa langue s’articule avec aisance, mots articulés à la perfection et les mains qui appuient la supercherie. Et comme une recharge, les narines qui démangent une nouvelle fois, appuient sur la détente pour un nouveau reniflement qu’elle accompagne de bout de ses doigts. Et la tragédie continue, jusqu’à ce que son regard se perde à nouveau dans la foule. Sur lui. Certainement qu’elle devrait s’interroger sur la raison de sa présence ici, l’éviter comme la peste en espérant qu’il ne l’ait pas appercue malgré la brûlure de ses yeux qui la transpercent, alors qu’il parvient peut-être à voir ses pupilles éclatées à la pupille qui dévore tout comme un foutu trou noir. Certainement, mais au lieu de cela elle se relève avec l’aisance propre à son monde chimérique pour le rejoindre. Sans réaliser qu’elle sonne peut-être le glas sur cette trêve acidulée glissée entre eux. Non, elle, elle attrape son poignet dès qu’elle parvient à sa hauteur, sans accorder plus qu’un sourire d’exultation réelle à sa compagnie avant de l’entraîner avec elle dans un des couloirs. Pas plus de cérémonie parce qu’à l’instant où leur bulle est figée, les englobant totalement, c’est ses mains qui le poussent contre le mur pour venir aussi vite relier voracement ses lèvres au sienne. Sans savoir si elle en a l’autorisation, sans même s’enquérir d’une possible retenue de sa part. Pour elle, la simple perspective qu’il ne soit pas infusé aux mêmes envies violentes et brouillonnes n’est pas envisageable. Jusqu’à en oublier qu’elle n’était pas censée être ici, pas avec lui, pas défoncée jusqu’au point d’être coincée dans un univers parallèle au sien.
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: trouble's what you're in (mila)   trouble's what you're in (mila) EmptyDim 29 Juil - 10:01

Au moment où ses pupilles accrochent les siennes, une odeur de chaos imminent vient lui piquer les narines. Il la connait assez pour savoir quand est-ce que la douce folie Milla va frapper. Et elle est en chemin. Elle avance vers lui comme si elle défilait sur un catwalk. Élancée, suprême, conquérante. Les regards se déposent sur elles comme des caresses brûlantes dont elle n'a même pas conscience. Les têtes se retournent aussi sur son passage, il a envie d'articuler un "non" ferme et définitif, si jamais elle parvient jusqu'à lui et qu'elle parle il est foutu. Mais c'est trop tard. Comme le reste de l'assistance, il est hypnotisé par cette paire de jambes bronzées qui foncent droit sur lui avec l'assurance d'une amazone. Elle va hurler. Elle va lui faire payer d'être ici, aux bras d'une femme qui est sans doute plus âgée que sa mère. Peut-être même qu'elle s'en prendra à la sexagénaire devant l'assemblée et qu'elle foutra son business en l'air. Il imagine déjà les commentaires négatifs sur son profil. Au revoir les cinq étoiles, bonjour le shit-talk et ses clientes qui se volatilisent. Elle est capable de tout en temps normal, il ose à peine songer à ce qu'elle pourrait faire avec un rail de coke dans le nez et la jalousie en guise de première couche de l'épiderme. Et il sent son coeur s'emballer, il jette un coup d'oeil nerveux à sa cliente trop occupée à rire à gorge déployée avec ses interlocuteurs. C'est comme assister à un putain d'accident de voiture. Il a l'impression qu'elle met approximativement une éternité à venir jusqu'à lui et pourtant en une demi-seconde elle verrouille son poignet et l'entraine, l'obligeant à marmonner une excuse. Le regard de Minnie McAtee en dit long tandis que le couple d'amochés disparait dans un couloir. Elle est peut-être gentille, plus que les autres même mais elle ne lui pardonnera pas ça.  Mila non plus risque de ne pas lui pardonner. Il a même pas le temps de se sentir soulagé d'avoir le droit à une esclandre en privé qu'il tente déjà de s'expliquer. Mila, tu... Pas le temps d'articuler un mot qu'il percute un mur de son dos. Flashback létal de souvenirs avec une autre, ça ajoute à cet imbroglio décousu arrosé au champagne et saupoudré de coke. Et la suite il la connait, ses lèvres viennent trouver les siennes et pendant un moment il s'imagine se laisser aller. Il aimerait pouvoir oublier ce qu'il a vu il y a quelques minutes. Oublier qu'elle est capable du pire même quand il essaie de lui donner le meilleur. Il voudrait avoir le droit de lui rendre ses baisers sans que sa conscience ne vienne toquer. Alors pendant quelques instants, précieux, il prétend ne pas avoir vu. Ne pas avoir cru. Il ne la repousse pas. Tel un assoiffé en plein désert découvrant un oasis, il prend tout ce qu'elle lui donne. Dans ce ballet fiévreux et imprévu, c'est lui qui impose à son tour le rythme de la danse. Il la plaque sur le mur opposé tandis que fiévreuses, ses mains partent en voyage sur ses courbes. C'est au bout de dix secondes que son cerveau rappelle tout son corps à l'ordre. La bulle éclate et alors que tout n'était que silence, il entend à présent les sons étouffés de la salle. Musique et brouhaha mondain. D'un coup, il la voit nettement. Son corps lourd plaqué sur le sien, il peut voir sa poitrine se soulever frénétiquement dans la lumière tamisée de l'applique murale au dessus d'eux. Brève trêve pour reprendre son souffle et lorsqu'elle lève les yeux vers lui, ses pupilles dilatées achèvent de le rappeler à la réalité qu'il a tenté d'oublier le temps de ses lèvres sur les siennes. Sa main grimpe jusqu'à sa gorge, il effleure les contours de son visage puis de sa bouche. Dis moi que tes pupilles font quatre fois leur taille normale parce que t'es excitée de me voir. Il a déjà la réponse, et il veut pas l'entendre. Les instructions sont claires : Mens moi mais fais le bien.
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MessageSujet: Re: trouble's what you're in (mila)   trouble's what you're in (mila) EmptyJeu 2 Aoû - 8:15

L’altérité de leurs deux cosmos se fend en milliards de lambeaux ce soir. Une brèche qui grouille habituellement entre eux qui vient se souder, leurs deux visages baignés dans les même gerbes d’or et effluves luxueuses. Nikos sous les fioritures. Nikos dans un costume qui suinte étrangement l’onéreux. Et ça lui va étrangement bien, d’être sublimé par des attraits purement matérialistes, les chandeliers là haut qui lui découpent le faciès avec une précision fignolée jusqu’au dernier détail. Quand ses pupilles dévorent l’embryon énigmatique de cette nouvelle mue qu’il semble arborer, elle ne peut s’empêcher d’y visualiser là le trophée parfait qui s’accorderait à elle. Comme le produit mâché de ce que ses parents considèreraient comme le petit ami parfait, costume à peine gondolé pour envelopper une silhouette transpirante d’assurance et de charisme vibrant. Et puis surtout, une fraude somptueuse. Nikos qui rejoint le monde des apparences factices où la surface semble plus reluisante que l’intérieur de l’enveloppe. Parce que l’intérieur, ici on le fustige, on l’étouffe sous des froissements de pulpeuses et des lapées voraces de pétillant. La force gravitationnelle opère, aussi rapidement qu’il était une vulgaire silhouette flouttée sur le fond de sa rétine, il devient bout d’épiderme chaud sous le bout de ses doigts. Proie coincée sous ses serres qu’elle entraîne avec elle là où les regards ne viennent pas dépecer chaque morceau de leur être pour déterrer la moisissure. Ce sont les poussières d’alcaloïde qui respirent à la place de ses poumons atrophiés dans un coin de sa cage thoracique, le palpitant qui prend toute la place pour faire éclater des sensations mirobolantes de partout. Au fond de ses yeux, sous ses doigts, le long de l’échine. Partout, elle sent une force mystique lui dévorer la morosité et caresser avec langueur toutes les cicatrices qui lui balafrent le flanc. D'ordinaire moches, elle y décèle à présent des coulures d’or brut, une beauté délicate qui suinte des plaies et elle ne ressent plus le besoin de s’engourdir le corps pour les cacher. Non, elle les laisse briller à l’air libre, pour captiver un peu plus les regards et les parsemer de ces zébrures mordorées. Et dès que l’air est devenu trop lourd dans le couloir confiné noyé sous les lueurs pâles du néon, c’est entre ses deux bouts de chair à lui, portail pour un paradis à feu et à sang, qu’elle les glisse. Sous la langue qui épouse la sienne avec des milliards de saveur mais certainement pas celle de lucidité, c’est des trésors qu’elle découvre. C’est lui et ses mains qui capturent son squelette, retrouvent des vallées encore arides depuis qu’il y avait apposé les sillons de son passage. Gorge atrocement sèche, un brasier fulminant qui fait remonter ses vapeurs viciées dans le crâne pour embuer tout le reste. Tout est bien plus puissant. Décuplé par le psychotrope dilué à l’alcool qui fait office de stimulant en toc. Et même si elle soupçonne sa réalité d’être distordue, elle accepte tous les paysages de l’utopie qui coule dans son système. Jusqu’à ce que le ciel s’assombrisse, et qu’il perche des intempéries dans leur voie-lactée en brisant la danse qui s’était instaurée entre eux. Des éclairs qui perforent l’encéphale quand sa question lui offre une percée violente en dehors de son eden magnifique. Elle a l’amertume qui remonte en goulées étranglantes, un milliard de nœuds qui charcutent la trachée. Aussi vite que l’euphorie était venue saupoudrer sa soirée, c’est l’arrivée brutale de la colère épaisse. Et elle en inspire chaque respiration avec tout autant d’application, si ce n’est plus. Se délecte du noir mélangé à la salive, des micro-déchirures qu’il lui découpe ça et là dans les membres. Si elle avait plutôt opté pour un oubli offert par les plaisirs charnels et une petite mort délicieuse improvisée à tâtons dans le couloir, dès qu’il lui arrache le butin elle décide qu’elle se contera de l’écraser sous le poids contondant des propres interrogations qui jalonnent son coeur. Oh, tu veux qu’on se mente? Pas de soucis, j’suis excellente à ce petit jeu. Ses mains se décrochent de lui, le dos toujours coincé contre le mur et la poitrine encore semblable à une peau de tambour malmenée par les pics violents d’adrénaline. J’suis extrêmement excitée de te voir, et c’est absolument pas parce que je suis défoncée. A mon tour de poser les questions, tu t’es découvert un fantasme soudain pour les ménopausées, ou t’es juste une pute qui offre généreusement ses services aux vieilles en manque de sensations fortes? Elle crache avec une dose puissante de poison à ce visage qu’elle déchire dans les tréfonds de son crâne. Parce que même si le trip lui avait fait oublier éphémèrement l’improbabilité de sa présence ici, et l’incohérence de sa compagnie, c’est toute la saleté qui vient coloniser l’esprit. La proximité trop incongrue entre lui et cette femme, et la bile dégueulasse de la jalousie qui pullule sous sa langue. C’est les griffes écharpées du mensonge qui lui éventrent la poitrine, alors qu’elle pensait jusqu’ici avoir fait un travail admirable pour recoller les bouts d’eux. En oubliant même qu’elle n’avait jamais été très habile de ses mains, ou encore plus qu’elle était bien plus douée pour briser plutôt que rafistoler.
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: trouble's what you're in (mila)   trouble's what you're in (mila) EmptyMer 8 Aoû - 1:20

Ça aurait été tellement plus facile de faire semblant d'ignorer l'évidence. Il lui aurait suffit de fermer les yeux un peu plus fort, de laisser ses mains naviguer sur son corps jusqu'à ce que l'envie irrépressible de la posséder fasse le reste. L'emmener quelque part dans un coin plus intimiste et laisser leurs corps parler plutôt que de se confronter à la réalité dont l'odeur nauséabonde serait dissimulée par du parfum Chanel. Il s'en était fallu de peu pour qu'il cède à l'appel charnel. La fois où l'avait suivi jusque dans sa chambre après avoir conduit jusqu'à chez elle avait été cathartique au point qu'il était revenu les soirs d'avant. Mais ce soir il ne peut pas se laisser aller, même s'il aimerait. Il se sent responsable d'un désastre qui se joue devant ses yeux, à quelques centimètres de sa bouche. Il sait que quelque chose ne va pas. C'est son coeur qui se brise à la vue de ses yeux de chaton implorant. Le soucis c'est que dans le lac de ses pupilles il y distingue des fantômes qui sont là de son fait. Il l'avait emporté avec lui pour un tout droit vers les Enfers et il semblait être le seul à caresser l'idée de pouvoir un jour s'en sortir. Tout indiquait qu'elle s'était plongé à corps perdu dans les abysses sombres où se côtoyaient sournoisement la mort et la vie au rythme des rails de C, de l'alcool et autres drogues récréatives. Elle devient une inconnue, une fille dont il ne sait rien si ce n'est le nom. Même sa voix semble différente lorsqu'elle ouvre la bouche pour déverser un venin qu'il ne pensait pas avoir mérité. Il sent son rythme cardiaque s'accélérer un peu plus, comme si c'était possible et pendant un instant il songe à se barrer avant d'en entendre plus. Avant qu'elle ne vienne salir ce qu'il pensait qu'ils avaient de plus pur. Ils passent d'un amour quasi-immaculé à un conflit mal aiguillé. Ses mains quittent son cou et il lâche prise par effet miroir. Son regard s'est durci, son corps ne semble plus avoir éperdument besoin de lui comme c'était le cas quelques secondes auparavant. De la passion à la destruction, tout ce qu'il pensait pouvoir apprécier chez elle explose en vol au moment où sa voix s'élève entre leurs deux palpitants essoufflés. Les mots le heurtent comme une infinité de brisures de verre venant se loger entre ses côtes. Alors qu'il la voyait comme une nouvelle version immaculé de son amour adolescent, elle se transforme en diablesse sans pitié prête à le sacrifier sur l'autel des bonnes intentions. Il a même pas le temps de ressentir un malaise à l'idée qu'elle ait vu clair dans son jeu. Non. La Mila douce et docile aurait sans doute réussi à le faire culpabiliser à l'aide d'un seul regard empli de déception. La Mila vindicative et odieuse ne provoque rien chez lui si ce n'est un cocktail molotov de mépris et d'agacement. Comment ose t-elle ? On ne nait pas tous dans un berceau froufouteux d'Orange Grove. A tes 21 ans t'as eu accès à ton trust-fund, moi à une lettre de la banque me disant que j'étais co-débiteur de la dette de mon père. Le choc des deux mondes, qu'il avait pensé inévitable pendant des années mais qui vient cruellement se rappeler à eux en tenue de soirée. Ils n'étaient plus assez jeunes pour faire comme si l'argent n'était pas la racine du problème. Il avait pendant longtemps associé sa lassitude à cette faille sismique entre leurs deux mondes. Il y avait un tas de choses qu'elle ne pouvait pas comprendre même en essayant. C'est pas parce que tu traines à Night Falls que t'as le droit de juger les gens du quartier qui font tout pour s'en sortir. T'es personne. Son ton se veut neutre mais les intonations sont dures. Il lui en veut à mourir. Ca y est. La seule personne qui faisait office de phare dans la nuit la plus noire basculait lentement de l'autre côté. S'il tendait l'oreille, il pourrait presque entendre les rires hystériques de leurs démons communs, satisfaits d'être parvenu à séparer l'inséparable. Ils étaient restés soudés dans la cendre et le sang, ils se déchiraient sous des lustres en or, entre les coupes de champagne et les petits fours à la truffe. Il savait qu'elle était capable de surenchérir jusqu'à le laisser agoniser seul dans la lumière tamisée du couloir. Et c'est peut-être pour ça qu'il ne calme pas le jeu, parce qu'il connait Mila et qu'il sait qu'il suffit de chatouiller son ego une fois pour réveiller le monstre narcissique qui se cache au fond d'elle et qu'elle était visiblement parvenue à faire taire jusqu'à ce soir. Et toi ? C'est quoi ta croix ? La coke c'est parce que ta vie te parait chiante après ce qu'on a fait ou parce que je suis pas assez pour oublier l'autre fils de pute ? Les mots sortent facilement, c'est sans doute ça le pire. La facilité avec laquelle ils retombent chacun dans leurs vieux travers après des mois à n'être l'un pour l'autre qu'un ange gardien bienveillant. Nikos a la sensation de tout perdre, de la voir lui glisser entre les deux doigts. Et pour la première fois de sa vie, il n'est pas certain d'avoir envie de la rattraper.
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MessageSujet: Re: trouble's what you're in (mila)   trouble's what you're in (mila) EmptyMer 8 Aoû - 15:23

Le crash est imminent. Voie lactée en contrebas zebrée de coulures pourpres d’hémoglobine indélébile, tandis qu’eux flirtent avec les astres jusqu’à éclater en comètes. Elle le sait déjà, entrevoit entre deux fanges de cils plissés les premières couleurs de l’apocalypse qui commence à tonner sous ses côtes. Le contraste entre leurs derniers échanges est violent, c’est deux mondes qui entrent en collision, alors qu’elle avait presque oublié le foetus avorté de leur relation. La preuve est qu’il est toujours là, pourrissant dans ses entrailles, les rancoeurs épaisses qui font office d’hémoglobine pour continuer à le faire vrombir. Après avoir goûté une nouvelle fois aux fragrances délicates suintant de sa peau, elle avait partiellement oublié que sous les couches de peau, il y avait les débris de son coeur qu’elle avait elle-même émiettés à bout de manucure. Avait aussi oublié que tout n’était que le fruit opportun d’un concours de circonstances, un pacte imbibé dans le sang tracé à même la pulpe des doigts, et un semblant de chaleur retrouvée au beau milieu de la toundra qui avait éli domicile dans leurs poitrines. Un désert glacé, où la seule oasis avait subitement pris les couleurs des eaux coincées dans son regard. Mais rien de plus. Il avait suffit d’une faiblarde flammèche pour embraser une nouvelle fois le brasier des rancoeurs entassés entre eux comme un poids mort, l’incarnation de tout ce qui les avait déchirés. Tout ce qui continuait encore de les déchirer, des années après. Des années avant, peut-être. Parce qu’elle l’a dans les veines, elle l’a flanqué contre le palpitant, apposé à un bon nombre de plaies qui zèbrent les hanches. Petit à petit, elle voit une toute nouvelle facette de lui fleurir au creux de ses lèvres. Celle qu’elle n’avait jamais trop eu l’occasion d’observer, d’étudier. Ni d’apprivoiser. Et quand ses mots se chargent généreusement d’un poison reluisant destiné à détruire, elle sent la première lame se planter dans cette contrefaçon futile de relation idéalisée qu’elle leur avait prêtée. Ils sont à l’aube de salir toute la beauté fragile qui nimbait leurs coeurs enlacés. Mais il suffit d’un mélange chimique sniffé grassement, quelques étoiles perchées sous les paupières et d’un shot pondéreux de douleur qui jalonne les veines pour qu’elle y plante la seconde. C’est ironique cette soudaine haine que t’as contre la haute quand on sait que les seules qu’on trouve dans ton lit c’est des salopes riches. C’est un moyen allégorique de dire que tu baises les rupins? Rire mauvais qui fane la bouche. C’est libérateur autant que ça lui crame les papilles. Anesthésie des sens par les flammes et elle ne sent rapidement plus que des soupirs de souffres qui inondent la langue. Et là où elle l’imaginait déjà flancher à la réalisation de l’âpreté de ses mots, Nikos bombe le torse et continue dans sa lancée. L’entaille devient plus profonde, de celles qui suintent pour l’éternité et qui ne cautériseront jamais réellement. C’est déjà trop tard pour elle, pour eux, alors qu’elle est déjà totalement submergée dans son besoin violent de détruire. Rendre chaque coup au centuple pour rembourser l’affront sublime qu’il lui fait là. Mis à part leurs brèves retrouvailles, il n’avait jamais articulé la moindre insulte directement à son visage. Probablement qu’il avait craché sa haine dans les caniveaux, fustigé de toutes ses forces sa mémoire, mais jamais avec elle comme spectatrice. Malheureusement pour toi je suis pas personne, non. Demande à n’importe qui ici, donne-leur mon nom, ils sauront parfaitement qui je suis. Toi, par contre, t’es juste un bijou de plus aux bras des bourgeoises. Un vulgaire objet, tu saisis? Et lui n’avait jamais réellement assisté à toute la laideur qui lui colore l’âme. Celle qui bouillonait depuis si longtemps, et qui avait finalement percé la surface dès qu’il n’était devenu qu’une silhouette informe dans sa mémoire. Le jour où elle avait déchiqueté les chaînes qui les liaient par la trahison suprême, elle avait aussi libéré tout ces démons ignobles qui pullulaient seulement dans les tréfonds obscurs de son esprit. Elle le sent hurler, à lui en faire éclater les tympans. Les besoins tribaux de taillader, de réduire en charpie, même si cela doit lui en coûter un bout de son âme. C’est rien qu’un pacte de plus avec le diable, et peu importe si chaque nouveau mot arraché à ses pulpeuses lui fiche une douleur aiguë de plus sous l’épiderme. A force, elle en est nimbée jusqu’au squelette. Pourtant, elle qui d’habitude a toujours deux coups d’avance se retrouve prise de court, la respiration coupée par la tournure outrancière que prennent ses mots. Par les insinuations sales glissés à demi-mot et la mention à ceux dont ils ne parlent pas. En sachant parfaitement qu’ils font office de nouveau ciment à cette liaison fragile qui s’était glissée entre eux. Un fils de pute? Tu sais quoi de lui au juste Nikos, mis à part que contrairement à toi il a réussi à me garder plus d’un an? Cette fois, la lame siffle dangereusement. Elle voit déjà le miroir de l'idyllique réalité qu’elle avait avalée sans même démasquer la supercherie se sublimer de milliard de fissures. T’étais beaucoup moins bavard la dernière fois qu’on s’est vus, est-ce que c'est parce que j'étais moins habillée, parce que t’essaies de récupérer la virilité que Gemma a emporté avec elle ou t’en as juste eu marre de te bousiller les genoux en rampant derrière son cul? La tornade souffle impétueusement, s’engouffre voracement dans chaque centimètres glissés entre leurs deux corps. Elle sent ses soupirs nocifs lui épouser les lèvres, alors qu’elle garde les pupilles bien enfoncées dans les siennes. Juste là dans l’oeil du cyclone, sans se soucier de savoir si elle ne va pas se faire emporter et finir en lambeaux. Les regrets viendront plus tard avec le spleen succédant les paradis artificiels.
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: trouble's what you're in (mila)   trouble's what you're in (mila) EmptyJeu 9 Aoû - 10:33

Un bon coup de karma, c'est ce qu'il aurait pensé s'il croyait en ces conneries. Pour avoir ôter la vie d'un homme et éconduit celle qu'il aimait, les Dieux l'avaient récompensé avec un premier amour voué à être une cause perdue. Maintenant que ça se produit, Nikos se demande pourquoi il n'y s'était pas attendu avant. Comment il avait pu être aussi naïf. Son histoire avec Mila avait pris la forme d'un abri rassurant dans lequel il pouvait semer ses démons et rêver d'un avenir peut-être pas meilleur mais moins apocalyptique. Il avait été assez con pour penser qu'eux deux avaient bien appris leur leçon. Que l'acte ignoble qu'ils avaient commis ensemble les lierait à tout jamais malgré la déchirure cuisante d'il y a quelques années. Il n'aurait pas pu avoir plus tort. Oeil pour oeil, coeur pour coeur, la haine ne tarde pas à venir se propager sur chaque centimètre carré de son visage. C'est la foudre qui s'abat sur lui en même temps que les palabres de son amour originel. Elle déchiquette et torture avec l'aisance d'un bourreau galvanisé par la douleur qu'il lit sur le visage de sa victime. La Mila qu'il pensait avoir entre les mains vient de s'évanouir entre les deux paumes de sa main. Et ce n'est pas une enveloppe vide qu'elle a laissé derrière elle mais une gorgone vengeresse. Il hausse les sourcils devant tant de vulgarité. Il n'a jamais, jamais, jamais détesté la Haute. Le cliché qui veut que les pauvres détestent les riches est petit, stéréotypé donc même pas blessant. Les gens de Nightfalls ne vous détestent pas parce que vous êtes riches, ils vous détestent pour ce que vous êtes en tant qu'humain. Et t'es tellement en train de leur donner raison... Il s'auto-congratule du calme qu'il parvient à garder là où d'habitude il aurait vrillé à en faire pâlir Arès. Mais Nikos n'a toujours été qu'un putain de volcan. Parfois en sommeil, parfois en irruption. Et il n'en faut que très peu pour passer de l'un à l'autre. Un pas de chat, un pas de ballerine, un pas de Mila. Elle l'attaque en frontale, et Nikos même si il ne s'est pas préparé à une offensive en venant ici à l'avantage d'avoir la tête froide. Pour le moment. Contrairement à elle qui s'agite, putain de diablesse avide de destruction. Il se fout d'être considéré comme la pute de service, il n'a jamais eu honte de ce qui l'aide à rembourser ses dettes. Il se fout de ne pas compter aux yeux des gens qui ne comptent pas pour lui. Il se fout d'avoir une place de choix entre les chandeliers en plaqué et le mobilier Edra. Tant que sa dette baisse et qu'il parvient à dormir le soir. Tout ça ne l'atteint pas. Même pas la première couche de l'épiderme. C'est la suite qui lui fait l'effet d'un crash à 320km/h contre un putain de platane. Soudainement tous les sons environnant sont réduit au silence, seule la voix de Mila le transperce. Elle réveille le volcan, fleur au fusil, aucun instinct de survie. Elle enfonce la main dans une blessure vieille qui avait presque fini par se refermer. Le sujet tabou. La rupture brutale et sadique qu'elle lui avait infligé par pure paresse de mettre un terme à ce qu'ils étaient. La raison pour laquelle il s'était isolé encore un peu plus. Raison pour laquelle tomber raide amoureux de Gemma avait été si douloureux pour lui. Cette fois-ci, il sent l'indifférence laisser place à une aversion caractérisée. J'en sais assez pour savoir que t'étais pas assez puisqu'il a fini par sauter ma serveuse. Faut dire que Deva n'est vraiment pas discrète quand elle parle de ses histoires de cul avec les clients... Mais puisque t'es encore là à le défendre, je sais pas ce qui t'empêche de te laisser prendre pour une conne une énième fois. T'aimes ça non ? T'as tellement été habitué à être traité comme une princesse que t'as fini par prendre plaisir à te faire traiter comme une merde. Tu te rends à quel point t'es pathétique ? Il sent l'escalade infernale et pourtant il continue de monter les marches quatre à quatre, un putain de taureau devant lequel on agite du rouge. Essoufflé mais pas rassassié. Et il fonce, il fonce, il fonce. Il ne va pas réfléchir, cette fois-ci il ne sera pas the bigger person dans cet affrontement. Cette fois-ci il va rendre coup pour coup. Sa raison qui aurait pu lui dicter qu'elle ne mérite pourtant pas sa colère mais non. Sa raison se tait et le charme de la querelle opère. Jamais, absolument jamais il n'avait ressenti tant de haine pour quelqu'un qu'il avait tant aimé. Lorsqu'elle prononce son nom, c'est le détonateur suprême. Il s'empare de son avant bras qu'il soulève, hurle l'obligeant à se hisser pratiquement sur la pointe de ses pieds. Ferme-la ! Ne parle pas d'elle ! Ne t'avise même pas de prononcer son nom ! Mais le volcan s'est réveillé, le magma se répand du bout de ses doigts et il finit par la relâcher pour la pousser violemment contre le mur. Il a envie de lui faire tellement mal, de la faire taire pour toujours. Il ne veut plus jamais la voir, sa beauté tellement douloureuse. Sa façon de lui cracher son venin sans pour autant perdre de son magnétisme maléfique. Il se reprend, même faiblement. Elle au moins, n'a jamais fait semblant de vouloir rester. Elle au moins, elle a été vraie. Même quand ça faisait un mal de chien, même quand tout partait en live. Tandis que toi Mila, toi t'es un putain de vampire qui te nourrit de la détresse des gens. Tout ça pour ne pas être la seule à te sentir si mal, regarde toi t'es pitoyable. Tout ce temps à croire que y avait vraiment quelque chose de fort entre nous... Putain ! Mais regarde toi ! Tu fais ressortir le pire de moi-même, t'es la pire chose qui me soit arrivée. Maintenant ferme-la sinon je te jure que, je te jure... Mais il se tait. Avant de prononcer le pire.
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MessageSujet: Re: trouble's what you're in (mila)   trouble's what you're in (mila) EmptyJeu 9 Aoû - 15:27

De la boue dans les entrailles. Des miasmes toxiques dans les poumons. Et de l’hémoglobine cailleuse sous la langue. Petit à petit, au fil des aiguilles empoisonnées qu’il lui glisse sous l’épiderme, les couches de peau deviennent des lambeaux infâmes pour la métamorphoser en décharge dégueulasse. Elle suinte des vapeurs ignominieuses de toute la saleté de son être qui lui badigeonne à présent généreusement le visage. Epouse les contours de ses lippes pour y tracer les contours d’un pandémonium infernal, spyrale chaotique à travers laquelle elle tente éperdument de le happer. Juste pour le réduire à néant, transformer chaque dernière trace d’allégresse présente entre les parois de son crâne en une nouvelle douleur. Assassiner tout le beau qui lui coulait encore entre les veines, pour sentir les parfums nacrés de la satisfaction putride de savoir qu’elle n’est plus seule dans son royaume de moisissure. Enchaînée avec lui dans l’éternité, dans le magnifique comme dans le laid. Au milieu des nébuleuses cotonneuses de leur eden jusqu’aux limbes et rivières pourpres de l’enfer qu’elle a commencé à creuser juste pour eux. Leur bel écrin mortuaire, simulacre apothéotique de leur épitaphe, il suffit juste qu’il finisse par y apposer son nom. Quelques lettres enlacées aux siennes, pour inscrire le dénouement. Leur dénouement. Le retour de flamme est pourtant violent, trop inattendu. Elle avait cherché à rescussiter ce démon vengueur qui lui hululait dans les entrailles, mais à présent qu’elle est confrontée à son regard d’un noir profond, elle se sent tressaillir. Face à face impromptu avec une copie parfaite de lui, simplement déformée et distordue après les assauts lancés contre lui, lavé à l’acide de sa langue. Les mots qui meurent au bout de sa bouche font office de potence qui lui bouffe la nuque. Des millions d’épines qui écartèlent le myocarde, elle a mal. Atrocement mal. Mal à en crever. Mal à le faire crever pour lui avoir fait l'offense suprême de poser le doigt sur toutes les cicatrices qui creusent son squelette. Et elle l’écoute sans sciller. Sans laisser s’échapper la tempête qui fulmine sous ses côtes. Quand il fait allusion à Cash et Deva, quand il nomme sa plus grande déféctuosité. Toujours pas quand il enserre son bras pour y niche des décharges de douleur trop violentes, ni quand il l’envoie s’écraser contre le mur et qu’elle se laisse pourtant manipuler comme une poupée de chiffon. Pas la moindre rétorque, ni même la plus infime forme de résistance. Parce qu’elle ne sait pas, plus, quoi y répondre. Parce qu’elle n’arrive pas à mettre de mots sur les ravages irréversibles qu’il vient de parsemer le long de toute son âme. Mais quand c’est le spectre de la jalousie crade qui refait surface, cette émotion plus comme une malédiction qu’elle connaît terriblement bien, elle retrouve toute son ardeur. Elle s’échappe des sentiers inconnus, pour retrouver ce chemin glorieux qu’elle a trop souvent emprunté. Celui de la descente aux enfers. Tu l’encenses tellement, j’suis touchée par tant de dévotion. Est-ce que t’es au moins au courant que la moitié des types à qui t’as dû serrer la main ce soir l’ont déjà certainement sautée? Je suis persuadée que même moi en y mettant un minimum d’effort j’y arriverai. Mais mis à part ça elle est parfaite, t’as raison. Et moi j’suis la pire des salopes à côté. C’est curieux, parce que si y’a bien une chose que j’ai retenue des deux fois où on s’est croisées, c’est à quel point on était semblables. Comme quoi t’as définitivement un style. Elle s’engouffre éhontément dans la rétorque cinglante, juste après avoir réussit à dénicher le point le plus sensible elle vient y déposer le doigt. Et la suite coule de source. Elle appuie, appuie jusqu’à ce que les chairs se déchirent, jusqu’à ce que le sang coule. Qu’est-ce que tu crois qu’elle fait en ce moment, d’ailleurs? Qu’elle est en train de se morfondre misérablement dans son grand lit vide? Où est-ce que tu penses qu’elle se fait plaisir, exactement ce que toi t’essaie désespérément de faire depuis une semaine en couchant avec moi et espérant secrètement que j’sois elle? D’ailleurs maintenant que j’y pense, combien je te dois pour tout, cadeau de la maison c’est ça? Mais contrairement à l’effet cathartique escompté par toutes ces lames qu’elle lui plante goulument dans le coeur en espérant que sa propre peine s’estompe, c’est tout l’inverse. Elle a besoin de plus. Elle a besoin de sentir son palpitant se déchiqueter, éclater sous ses doigts, ne devenir plus qu’une bouillie infâme bonne à balancer. Alors presque naturellement, elle vient s’éloigner du mur, juste le temps d’agripper le devant de sa chemise pour venir le coller contre elle le long du mur atrocement froid. Mais elle veut plus. Sa main attrape rapidement la sienne, pour l’apposer contre sa propre gorge et y appuyer violemment, pour le forcer à maintenir la pression. Mais elle veut plus. Et c’est son autre main libre à elle qui vient bien rapidement crocheter le cou de Nikos pour l’enserrer aussi. Sinon quoi? Tu vas me frapper Nikos? Me tuer? Vas-y, serre plus fort, je sais que t'en es capable maintenant. Montre moi à quel point t’es parfaitement comme ton père. Sa bouche presque collée contre la sienne, poitrines écrasées, juste assez pour ne louper aucun souffle affolé de son coeur. Ou leurs coeurs, plutôt. Le bras de fer qu’elle impose est autant délicieux de destructeur. Une façon brutale de lui faire comprendre. Crève si tu veux, mais pas sans moi.
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: trouble's what you're in (mila)   trouble's what you're in (mila) EmptyVen 10 Aoû - 5:18

Des cieux aux enfers en 0.3 secondes. Canons chargés, crans ajustés et c'est rafale pour rafale. Palpitants mitraillés, sanguinolents sur la moquette surchargée. Et même à bout de force, il tire encore. Conscient des dégâts irréversibles mais non moins jouissifs. Jusqu'ici ils tenaient l'arme à deux, il avait été tellement naïf de croire qu'elle ne la retournerait jamais contre lui. Il y avait ce dicton débile qui disait que l'amour revenait à donner un flingue à l'heureux élu et croire naïvement qu'il n'appuiera pas sur la gâchette. Bingo. Sans doute que s'il ne connaissait pas Gemma comme la paume de sa main, il aurait pu croire à tous ces mensonges inventés sous le coup d'un egotrip dont seule Mila est capable. Nikos n'avait jamais été naïf sur ceux qui avaient emprunté le même chemin que lui. Ca n'avait jamais compté, ça ne l'avait jamais intéressé pour la simple et bonne raison qu'il n'avait jamais eu ce sentiment d'appartenance irraisonné envers Gemma. Elle n'appartenait qu'à elle et elle seule, elle avait été suffisamment claire là dessus, d'assez nombreuses fois pour que jamais il ne s'égare à souhaiter la mort à ceux qui avaient eu l'opportunité de fouler les mêmes draps que lui. Jamais. C'était peut-être la différence la plus distincte entre les deux femmes de sa vie. Mila provoquait chez lui ce besoin violent et animal de lui appartenir et de la posséder. C'était sans doute pour cette raison qu'il l'avait propulsé avec autant de violence contre le mur, parce qu'il avait cette impression malsaine qu'il avait des droits sur elle autant qu'elle en avait sur lui. Sauf que jusqu'à ce soir ils avaient respectés cette limite implicite. Boom, bye les barrières, ce soir Messieurs dames tout est possible au royaume Milos tant que le sang gicle et les mots tranchent. Tu me dégoûtes. Le ton est froid, contenu tandis que ses molaires menacent d'exploser sous la pression que sa mâchoire exerce. Il sent qu'il lui en faudrait peu pour perdre complètement sa sainteté d'esprit mais Mila ne s'arrête pas en si bon chemin. Elle le défie, majestueusement. Joue avec ses nerfs comme une marionnettiste sadique, il en devient maso. Elle lui impose la vision de Gemma dans les bras d'un autre, reproduisant ce qu'ils faisaient de mieux ensemble, gémissant le nom d'un autre. Quelque part dans un rayon de cinq kilomètres et c'est à partir de ce moment là qu'il ne peut ignorer que la jeune femme caramel est parvenu à infiltrer son cerveau de ses pensées sataniques. Ferme-la Mila putain, tais toi ! Leurs voix se chevauchent furieusement dans une ascension verbale infernale. Ni l'un ni l'autre ne veut abdiquer, animé par la haine abjecte propre aux désirs violents qui se finissent mal. Ce cocktail infâme glisse dans ses veines comme sur un putain de toboggan couleur des limbes, grimpant le long de sa gorge, se propageant jusqu'à ses mains. Il s'embrase à son contact, lorsque sa main grimpe autour de son cou et qu'il l'oblige à s'emparer de sa nuque frêle, son corps contre le sien. L'air déserte ses poumons une nouvelle fois. Lui qui avait été engourdis pendant des années était en train de rattraper ces années de coma artificiel pour expérimenter le pire des sentiments humains. Elle lui demande de serrer alors il serre, il serre trop fort. Elle mentionne son père et c'est tout ce qu'il lui faut pour resserrer son étreinte. Son père, ce démon qu'il avait passé sa vie à affronter puis à apprivoiser. Et si ce rapprochement inespéré, c'était inconsciemment pour mieux lui rassembler ? Plus fort, il a besoin de serrer plus fort. C'est ça que tu veux ? Le pire de moi ? Tu veux revoir le monstre, c'est ça ? Tiens le voilà, qu'est-ce qu'on fait maintenant Mila ? Qu'est-ce que tu vas faire pour me calmer ? Il espère voir son regard changer. Il espère la voir céder à la panique mais ça n'arrive pas, elle tient bon. Bien que l'air ne passe sûrement plus dans sa cage thoracique elle soutient son regard avec une arrogance qu'il lui connait si bien. Qui l'avait fait tomber pour elle il y a des années, la première fois qu'il s'était assis à côté d'elle. La première fois qu'il lui avait parlé. Comment en étaient-ils arrivé là ? A se transformer en menace mortelle l'un pour l'autre ? il la sent vaciller malgré ce faible sourire et c'est là qu'il relâche son emprise. C'est là qu'il comprend ce qu'il vient de faire. Il sent son nez le piquer, et sans même qu'il s'en rende compte, ses yeux viennent se charger d'un liquide lacrymal inattendu. Réaction purement scientifique d'un corps et d'un cerveau qui n'arrivent plus à suivre. Il finit par la lâcher et la rattrape tandis qu'elle cherche à reprendre son souffle. Soudainement, il réalise ce qu'il vient de faire avec horreur. Flashback de la constellation d'hématomes sur la nuque de Gemma le jour de l'enterrement de Cece. Ses larmes. Sa douleur. Ce soir il venait de se mettre à la même hauteur que le mec dont il avait brûlé le corps à l'orée du bois. Ce soir il avait officiellement rejoint le camp des monstres. Lui qui avait exécré son père pour sa violence et ses bassesses. Elle avait raison. Il la regarde, alors qu'elle halète, réchappée de la suffocation à la dernière minute. Il porte ses mains devant ses yeux, puis la regarde à nouveau. Il a la tête qui tourne, le coeur en charpie et les pensées noires comme les bleus qui apparaissent sur la nuque de Mila. Putain je suis comme lui, t'avais raison, je suis comme mon père... 
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MessageSujet: Re: trouble's what you're in (mila)   trouble's what you're in (mila) EmptyDim 12 Aoû - 13:26

A l’instant où ses doigts empoignent sa gorge, c’est tout son univers qui entre en collision avec toutes les illusions naïves qui s’entassaient dans son crâne. L’erreur fatale avait été de penser que ces quelques années de silence radio n’avaient étées qu’un trou noir sans aucune subsistance, une cavité stérile dans un espace temps qui n’avait jamais existé. Inconsciemment, c’était l’impression tenace que sans elle, il n’avait pas été. Il était resté la même personne, sans aucun accroc apposé par d’autres paumes que la sienne. Qu’elle était toujours la seule substance nocive diluée dans ses veines, et que jamais personne d’autre n’était parvenu à infiltrer son système pour le coloniser jusqu’à la moelle. Et elle provient certainement de là, cette douleur tenace qui lui dévore les entrailles. Quand elle se rend compte que toutes ses attentes se retrouvent en lambeaux épais au sol. Une bouillie infâme de présupposés devenus erreurs éblouissantes. Elle avait toutes les preuves de la métamorphose sous les yeux, qui lui appuie le long de la jugulaire. Qui cherche désespérément à lui tatouer la peau de tous les pigments de sa fureur qui remonte petit à petit à la surface, moisissure rampante qui ne l’a jamais quitté. Comme une maladie, le jour où elle lui avait piétiné éhontément le myocarde, elle y avait planté les prémices infectieux de sa trahison. Et depuis, elle avait fleurit, elle s’était répandue à tout son système. Un virus invisible qui lui rampait sous l’épiderme, simplement dans l’attente de pouvoir dégouliner des pores de sa peau dès qu’elle viendrait remuer le mélange. C’est ce qu’elle avait fait. Appuyer sur toutes les fêlures, enfoncer ses doigts dans les brèches à peine visibles, chercher à le briser jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un amas instable de rage tremblotante et de passions corruptrices. A travers son regard percé, la pupille probablement aussi éclatée que la sienne sous les effets stimulants d’une colère sourde trop longtemps réprimée, elle y lit toutes les réponses à des questions qu’elle n’ose poser. Elle y voit la réalité brute, pas embellie par des sourires à moitié modulés, ni par des faux-semblants qu’on se saupoudre sur l’oeil en poussière dorée pour ignorer la laideur. Parce qu’ils sont devenus moches, déformés par des non-dits crades, tailladés à même le corps avec des rancoeurs pour l’un et des regrets pour l’autre. Plus qu’une vague copie trop pâlichonne de ce qu’ils étaient avant, deux fantômes blafards entrecoupés dans un couloir à la lumière tamisée, qui ont les yeux et les bouches où l’hémoglobine perle en écume fiévreuse. Tu me dégoûtes. Elle est là cette vérité que ses putains de principes bancals ne parvenaient pas à articuler, délivrée sans aucune fioriture ni papier cadeau par amortir la violence du choc. Elle le savait, s’en doutait tout du moins. Mais il suffisait de fermer les yeux et de faire crever son souffle contre sa bouche pour le reléguer au second plan. Elle cherchait l’anesthésie partielle, sans se rendre compte que petit à petit ses effets étaient de moins en moins efficace. Et là il n’y a pas d’autre solution que d’ingérer les sucs toxiques que sa propre salive à fait couler en lui. Une nouvelle fois elle ne dit rien, le laisse s’époumoner à lui cracher toute sa rage en couches épaisses et vibrantes, tandis que ses doigts tracent les contours de ce qui prend l’allure de leur fin. Le dénouement tragique et foutrement ironique. Ce sont ses poumons qui saignent, écorchés au manque d’air tandis qu’elle ne peut pourtant pas se résoudre à le repousser. C’est un mélange malsain de crainte qui lui bouffe l’estomac alors que la seule vision imposée à son esprit en sous-oxygénation c’est les tumultes qui bouffent les pupilles de Nikos. Mais c’est aussi quelques fragments de joie étrange, vicieuse qui remonte le cours des veines. Celle d’avoir eu raison. Et d’avoir réussi à prouver que là dessous, sous les barrages de chair, de côtes, c’est un réel démon qui sommeillait, dans la simple attente que quelqu’un d’assez fou vienne remuer ses chaînes. Il finit par la lâcher, tout du moins c’est ce qu’elle suppose. Vision floue et atrocement brouillonne, elle sent justement le fantôme de ses mains qui la rattrape et sa voix qui tonne dans le couloir brutalement mutin après les éclats rageur de voix. Le calme après la tempête. Ou avant. Elle se laisse glisser contre le mur, jusqu’à ce que le sol devienne son trône duquel elle observe Nikos. Un foutu bordel, condamné à mort qui n’attends plus que sa sentence. Elle la sent couler au bord de ses lèvres, et avec le souvenir de ses doigts placardés contre son cou elle lui délivre avec une aisance pétrifiante. Tu veux savoir la vérité? Ça t’a jamais semblé étrange qu’une fille comme moi sorte avec toi? C’était tout un putain de mensonge, un pari Nikos. Je devais réussir à sortir avec le pauvre loser que tout le monde soupçonnait d’être gay, réussir à le faire s’attacher à moi. Et tu sais à partir de quand j’avais le droit d’arrêter? La pause est là pour qu’elle rassemble ses derniers soupçons de vices qui grouillent dans ses entrailles. La pause est là pour qu’elle contemple le spectacle pleinement avant d’une fois de plus tout détruire. Quand j’étais persuadée que tu m’aimais vraiment. Tu me l’as dit, et j’étais enfin libre. Je t’ai jamais aimé, pas même apprécié. C’est tout ce que c’était, une putain de blague pour moi. Le mensonge est acide au bout de la langue, ça lui enfonce des milliards de lame dans la poitrine, peut-être même plus que lui. Elle sent sa vision s’assombrir, s’embuer généreusement sans trop savoir si ce sont les effets secondaires du manque d’air où si c’est du sang qui lui dégouline des yeux. Maintenant laisse-moi. Pour de bon.
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