FERMETURE DU FORUM
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez
 

 hacking your mind / nora.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous


hacking your mind / nora. Empty
MessageSujet: hacking your mind / nora.   hacking your mind / nora. EmptyMer 25 Oct - 14:44

Nora & Andrea

(musique)
Il y a les boom boom des basses, qui claquent sur tous les murs du sinners, qui font danser les filles, se balancer leurs hanches de gauche à droite sous les yeux rêveurs des mecs qui sortent les billets de leurs poches sans plus les compter, trop captivés pour faire attention par le spectacle de ce qu'ils n'auraient jamais, autrement. Il y a les boom boom que l'on entend jusque dans la rue, qui attirent l'oreille avant d'attirer l'oeil, qui intriguent et font déjà saliver, parce que tout le monde sait qu'en mettant un pied dans le sinners, c'est comme se retrouver, ironiquement, au paradis des pêcheurs. On serait bien tenté d'y aller faire un tour, mais on craint les conséquences, on craint de se laisser emporter, d'aimer ça, de trop aimer ça, et d'y revenir encore et encore, inlassablement attiré par la jeunesse et l'alcool, par la poudre blanche qui stimule le cœur à l'en faire éclater dans la poitrine, à faire éclater la vie qu'on garde bien rangée dans nos habitudes. Le sinners, il n'est pas planqué, pas dissimulé entre deux rues sales. Le bitume, il est certes couvert par les mégots de cigarettes et les cannettes de bière vide et éventrées, mais il trône fièrement. A la manière de son fondateur, à la manière du corps qui, le dos appuyé contre le mur, respire l'odeur de la nuit sur la ville, et l'odeur de la cigarette qui se consume avec paresse entre ses lèvres. Il a mal au crâne, a-t-il dit, il a besoin de prendre l'air. On dit trop rien, on l'a laissé s'enfuir dans la nuit, retrouver la quiétude toute relative des rues de Crescent Heights. On aurait trop peur qu'il s'agace, qu'il s'énerve, que la douleur dans sa tête rejoigne celle de ses mains qui se serreraient soudain en des poings ; on a pas envie de l'entendre hurler, pas ce soir. On passait une sacrée bonne soirée pour le moment, et tout le monde sait que le corps, quand il s'agace, quand il s'énerve, il tonne comme l'orage une après-midi d'été. Un lunatique dans une ville de dingues. Andrea, il a le sang italien dans ses veines ; et le premier truc que sa mama lui apprit, c'est que chaque homme, s'il veut survivre, doit apprendre à mentir. C'était trois fois rien cette fois, juste l'envie qu'on lui foute la paix. Parce qu'il a plus important à faire, là, tout de suite. Il manque un flingue dans leur réserve. En règle générale, il s'en serait bien foutu ; si c'était un de ses gars qui l'avait pris, après tout, ça ne pouvait pas lui faire le moindre mal, à lui ou au club. Sauf qu'il sait, un instinct qui lui vient des tripes, que c'est pas l'un de ses gars qui l'a pris cette fois. C'est elle. Elle, qu'il attend en grillant sa lucky strike d'un air débonnaire. Elle, qui lui en ficherait bien des maux de têtes, et qui fait fourmiller le sang dans ses mains. La gosse qui a un pied dedans, et un pied dehors. Il la guette, parce qu'elle traîne toujours autour du club et ce soir, Andrea le sait, elle va se ramener. Il le sait, c'est ses foutues tripes qui lui ont parlé, encore.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


hacking your mind / nora. Empty
MessageSujet: Re: hacking your mind / nora.   hacking your mind / nora. EmptyVen 27 Oct - 23:25

quand la raison a tord, suivez le coeur. son coeur à nora, c’est toujours au même endroit qu’il l’emmène. le fin fond des rues glacées desquelles on aperçoit les néons brûlants. là d’où émane la délinquance. temple du vice, parfois du crime. ils sont nombreux à faire comme elle. le sinners comme un refuge, faute d’autre endroit où aller. faute de se sentir chez soi partout ailleurs qu’ici. c’est pas parce qu’elle y est bien qu’elle y va, nora. mais y a dans ces murs l’attrait fort prononcé pour la violence qui l’attire comme l’autre moitié d’un aimant. y a dans ces murs tous ceux qu’elle a connu, ceux avec qui elle grandi. ceux qui ont façonné son être, des présences nécessaires, souvent vitales. ils sont tous là, éparpillés au quatre coin du club, se dévoilent encore mieux une fois la nuit tombée. sil toujours planqué derrière le bar, ike à jouer des poings de l’autre côté, sur le parking et jill triomphant sur les podiums, s’offrant à la vue de tous et surtout des moins bien intentionnés. ils ont tous trouvé le sinner, chacun à leur rythme. tous, sauf nora, et c’est souvent qu’elle comprend pas pourquoi la gamine. pourquoi tout le monde mais pas elle. pourquoi elle est laissée derrière. c’est pas faute d’y être moins souvent que les autres, parce qu’elle les suit aveuglément, parce qu’elle ira partout où ils seront. il n’a suffit que d’un clin d’oeil pour que tout ait changé, pour qu’ils passent des gamins à écumer les rues à ceux à tomber aux mains les plus fortes. un clignement seulement, ou peut-être des années durant sans jamais qu’elle ne se rende compte de rien. c’est toujours trop tard quand elle le remarque nora, trop absorbée par le tumulte abyssal de son existence pour prétendre faire attention aux autres. s’y intéresser. ils font partie de son existence pourtant. l’un comme un frère, l’autre comme la dernière pièce du puzzle, incompréhensible mais indispensable. alors elle y va, chaque soir. dès les rideaux de fer tirés des arcades, c’est dans les rues qu’elle trace son chemin, c’est jusqu’au sinner qu’elle s’entraîne, la tête haute et les poings serrés. jamais personne pour la ralentir, nora, jamais personne pour l’empêcher de franchir la porte qui la sépare du reste de son existence. pourtant ce soir, la scène ne se joue pas tout à fait pareil. elle hésite nora, quand elle voit se profile la porte en métal du sinner. le chef sorti, sans doute une première qu’elle le voit en dehors de sa planque habituelle, l’intérieur de son antre, sûrement le fruit de ses entrailles. elle tique un peu et pendant un instant elle se demande si elle devrait pas demi-tour, la culpabilité de l’enfant turbulent qui a fait des bêtises au fond de l’estomac. elle veut pas nécessairement lui faire face au corps, parce qu’il est pas commode, peut-être encore moins qu’elle. parce qu’elle a rien à lui dire, qu’elle se contente de le regarder de travers, le regard noir foudroyant la pièce, de le voir si aisément s’emparer de tous ceux qui ont un tant soit peu d’importance. elle s’approche pourtant, parce qu’elle se laisse jamais intimider, la campbell. elle avance même si c’est jusqu’à sa perte, le culot aussi bien porté que l’arme volée planquée sous son sweatshirt. pour se sentir comme une grande. vaillante. personne ne l’arrêtera pas, nora campbell. il t’en reste une ? coup de menton vers la clope qui se grille nerveusement. elle rentre pas non, elle attend un peu, voir sa réponse. elle joue avec le feu, elle jaugeant d’un oeil, sur les gardes. le regard droit. prête à sortir les crocs à la moindre occasion. elle a encore l’audace de s’mentir, nora. au fond, elle sait très bien qu’elle se brûlera.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


hacking your mind / nora. Empty
MessageSujet: Re: hacking your mind / nora.   hacking your mind / nora. EmptyDim 5 Nov - 11:48

Son éternelle cigarette coincée au coin de ses lèvres, Andrea ne redressa le menton qu'en entendant des pas approcher. Les pas d'une femme étaient toujours plus légers, comme si elles semblaient toutes danser sur les trottoirs plutôt que d'y marcher. Il y avait comme une mélodie derrière chacune de leurs enjambées, une sorte de promesse qui avait vite fait de transporter l'esprit et la raison des hommes. Il l'aimait, Andrea, cette mélodie dansante. Elle jouait chaque soir, chaque nuit dans l'antre de son club. Il avait l'impression de pouvoir reconnaître chacune de leurs démarches, à ses filles à lui, celles qui dansent derrière le mur sur lequel son dos est posé. Ou, Andrea se plait à le croire, qu'il pourrait les reconnaître comme ça, en entendant le bruit de leurs escarpins sur le bitume. Il connait leurs prénoms, il connait l'odeur de leurs parfums, la saveur de leurs peaux quand bien même toutes n'ont pas goûté à ses lèvres, pas toutes du moins. Puis il y a Nora Campbell, dont il ne connaît que le nom. Nora Campbell et ses airs de chat se prenant pour une panthère ; Nora qui le faisait sourire pendant un temps, Nora envers qui il ne portait que peu d'intérêt, qu'il voyait roder, déambuler, frôler les murs du sinners sans jamais en faire vraiment parti. Une sorte de fantôme reformant peu à peu sa chaire entre les murs, criant son existence d'une voix toujours plus forte, plus vive, plus convaincue. Elle n'est pas l'une de ses filles, elle ne lui appartient pas. Il connait seulement l'attachement qu'Ike peut lui porter, un attachement qui ne trompe qu'eux, et le timbre agressif de sa voix. Il ne la connaît pas, pas vraiment, et pourtant son menton se redresse quand il entend des pas. Son menton se redresse et elle se trouve là, à quelques enjambées, qu'elle fait mourir en quelques secondes. Il aime son impertinence, son irrévérence, ses airs farouches. Il aime la crainte qu'il lit dans ses yeux quand pourtant, tout chez elle semble hurler le contraire, la franchise presque masculine qui se mêle à sa féminité. « non » un sourire, en coin, sur le bord des lèvres, Andrea dégage la cendre de sa cigarette d'une pichenette, tire une nouvelle latte. Son visage se cachant brièvement derrière une volute. Il est détendu, pour le moment. Il laisse l'air mélangé à la fumée remplir ses poumons et en disparaître tranquillement. On sait, pourtant, que le corps a ses humeurs, on sait qu'un rien peut le rendre furieux, peut le faire sortir de ses gonds, à lui en faire perdre la raison, et on sait aussi qu'on n'aime pas le rendre furieux. C'est le tic tac d'un explosif qui sonne dans les battements de son cœur. « Nora, est-ce qu'en me voyant, tu t'imagines face à un imbécile ? » il se décolle du mur, jette sa cigarette et place ses mains dans les poches de sa veste. « C'est juste une question, un oui ou un non suffira. » il s'approche un peu plus près d'elle. Si elle recule, c'est son dos à elle, qui épousera le mur. « Un imbécile, ça ne sait pas compter. Un imbécile, on le berne, on se marre, on s'enfuit avec ses péchés, et quand il s'en rend compte on est déjà loin. » il lève les yeux au ciel « si il s'en rend compte. ». il continue, Andrea, a s'approcher d'elle. Sa voix reste calme, toujours chaude et grave. « alors je repose la question Nora. Est-ce que tu me prends pour un putain d'imbécile. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


hacking your mind / nora. Empty
MessageSujet: Re: hacking your mind / nora.   hacking your mind / nora. EmptyDim 19 Nov - 16:04

il t’en reste une ? c’est stupide. elle sait très bien que ça va lui attirer des emmerdes à la seconde où les mots se mélangent sur sa langue. elle devrait pas lui adresser la parole nora, jamais. l’éviter comme la peste. pas depuis qu’elle a quelque chose qui lui appartient. passer et ne pas décrocher un mot, ça aurait pu la sauver. mais non, nora. nora, elle fait jamais ce qui est le mieux pour elle, elle va au devant des ennuis, là où ça cause toujours le plus de problèmes. là où ça fait toujours le plus mal. instinct auto-destructeur qui ne s’arrête devant rien. pas même devant la mort. elle se demande ce qu’elle risque, là, devant le corps. il n’est au courant de rien. et elle a cet élan de fierté qui gonfle ses poumons, nora, de savoir quelque chose qu’il ignore. de savoir qu’elle se promène avec l’une de ses armes, à lui. sans même qu’il ne remarque qu’il lui en manquait une. parce que le corps, il a sûrement d’autres choses à s’occuper que le stock des armes. le corps, il a un club un gérer, des filles à vendre au plus offrant. c’est bien comme ça que ça se passe, non ? elles dansent pour ravir les pupilles des gros connards en chien. elles dansent pour un peu de blé seulement, quand tout le reste file dans les poches des maîtres. et lui, qui se place en roi. lui, qu’elle n’aperçoit jamais vraiment, toujours planqué quelque part, toujours mieux à faire que d’être avec eux autres, le peuple. c’est toujours le même sentiment qu’il lui inspire quand elle le remarque sortir de la pièce du fond. l’aura géante, qui écrase tout le reste. la démarche lente et calculée, un oeil sur tout. le corps, il calcule tout dans les moindres détails, elle a cette impression que l’oeil imprime à toute allure, que l’esprit enregistre tout aussi vite ce qui se présente à lui, comme pour évaluer toutes les possibilités. elle le connait pas vraiment, le corps, mais nora sait que les gens le respectent, l’évitent parfois. souvent. ça devrait suffire à l’impressionner, nora. est-ce que ça suffit vraiment ? non. elle se frotte au danger même sans même penser aux conséquences. elle risque rien d’ordinaire, nora. elle a rien vraiment à se reprocher, elle qui traine au sinner par affiliation, parce que tous les autres y sont. elle qui traine au sinner parce que c’est ici qu’ils préfèrent être, plutôt qu’ailleurs. le corps, elle lui adresse jamais vraiment la parole, c’est à peine s’il sait qui elle est. pourtant ce soir, il sait. ce soir, il se souvient d’elle, pour une raison quelconque qui lui échappe encore. ce soir, le seul soir où elle devrait raser les murs et entrer sans lui adresser un regard, peut-être même songer à faire demi-tour, elle choisit la confrontation, simple et innocente. elle choisit la pire des solutions, celle qui mène jamais à rien de bon. il sait. c’est tout ce qu’elle parvient à se dire nora, tout ce que l’instinct lui souffle, sans qu’elle en soit persuadée vraiment. il sait, pour l’arme qu’elle cache dans son sweatshirt, il sait qu’elle est à lui, il sait qu’elle l’a piquée, par l’intermédiaire de l’un de ses hommes. il sait. elle se persuade du contraire pourtant nora, il ne sait rien. il ne peut pas savoir, parce qu’ali n’a rien dit. loyauté, jusque dans la haine. alors elle panique pas nora. devant l’ombre imposante qui se referme sur elle, qui la coince entre lui et le mur, elle se dégonfle pas. si elle laisse transparaître la panique, c’est foutu. non, nora, elle le regarde avec son air sauvage, elle le toise en tentant de le deviner, derrière le masque impassible qui ne laisse rien transpercer. un imbécile. qu’elle répète, incertaine. elle se fait plus grande nora, bombe la poitrine, relève la tête. elle se laisse pas écraser par l’ombre imposante. elle montre pas qu’il essaie de la déstabilise, que ça pourrait fonctionner, parce que nora, elle se rend toujours bien trop tard qu’elle a mal agi, qu’elle a fait le mauvais choix. pourquoi je te prendrais pour un imbécile ? et ça continue de plus belle. jamais elle ne s’arrête, la gamine. elle doute, nora. se fait si bien innocente, celle qui ne comprend pas. pauvre petite fille à qui l’on explique rien. elle va jusqu’à croiser son regard, dans la pénombre. oh, elle ose l’effrontée, l’inconsciente. jusqu’où elle va aller ? si t’allais droit au but plutôt que de tourner autour du pot. j’imagine qu’un homme comme toi n’a pas de temps à perdre. elle se place là, au même niveau que lui. de ces hommes qui n’ont pas le temps. de ces hommes qui ne jouent pas. elle a ses preuves à faire, nora. même si elle le regrettera.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



hacking your mind / nora. Empty
MessageSujet: Re: hacking your mind / nora.   hacking your mind / nora. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
hacking your mind / nora.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» (never mind the bollocks²)
» out her head, out his mind (gem)
» walkin' all day with my mind on fire (toni)
» kelly ☽ young heart confusing my mind
» broken mind (beau)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
sous les étoiles. :: ÉCLIPSE :: Anciens rps-
Sauter vers: