distances

la brume de l'alcool venant diminué tes réactions, il t'faut un moment Dmitri pour t'rendre compte que le lit est vide. quand tes doigts viennent rencontrer le matelas vide au moment où ton corps s'effondre sur les draps y'a ton cerveau qui se rend compte de l'erreur. problème. grognement et tes doigts qui tâtonnent à la recherche de la lumière que tu fais revenir... tu restes con un moment a fixer ce lit vide que t'as même pas remarqué aux premiers instant quand t'es arrivé. p'tain. ... Victor ? y'a ta voix qui s'élève alors que seul le silence y répond. pas de Victor, rien que toi comme un con dans une chambre qui n'est pas la tienne. y'a ton crâne qui essaye de comprendre alors que tu vas tituber jusqu'à la salle de bain sans le trouver... tu croises un gars au regard endormit, encore un autre putain de colocataire dont t'as pas envie de parler... tu lui demandes quand même, il hausse les épaules; pas vu. tu serres les dents, retour à la chambre en cherchant dans ton jean ton téléphone qui te sert si peu... putain de message qui t'attend, putain de lettres qui se dessinent en mot et phrase qui réveil tes démons. connard d'handicapé. la mâchoire qui se crispe, la tête qui veut exploser; le sang qui ne fait qu'un tour... envie de le tuer. de tout ravager quand il se venge et agit pour te provoquer, quand il te renvoie tes actes en pleine gueule sans que tu t'y attendes. les nerfs bien plus éveillé. "t'rentres quand ?! ramènes toi." envoyer, le sang qui bat dans tes tempes, ta lèvre qui subit l'assaut de tes dents avant d'attraper une clope.. relire son message "bonne nuit" bonne nuit ? ça n'fait qu'un tour dans ta tête; son absence, la nuit de vide lui ailleurs et pas dans ton lit. envie de meurtre ! "t'as intéret d'rentrer cette nuit !!" les mots qui s'envoient avec rage, avant de l'appeler sans réponse... raccrocher, recommencer; haïr c'qu'il impose dans ton crâne et toutes vos conneries. essayer de comprendre c'qui cloche alors que quand t'as claqué la porte tout allait presque bien. rien comprendre du tout. le rappeler... t'énerver contre le son de sa voix en messagerie . t'es où putain Wilde ?! c'est qui ton connard de pote ? ... rentres p'tain. raccroché énervé, allumer ta clope en fixant ton écran noir qui veut pas s'allumer. bourré, énervé; et cette jalousie parasite qui gratte tes entrailles... foutu wilde et sa manière de mettre ton monde à l'envers. envie de coke... ne rien faire pour. tu recraches la fumée restant assis sur l'bord du lit sans rien faire... c'est plus que d'son corps que t'as envie Dmitri ce soir...

T’entends pas les premiers messages. Y’a Mike à ton bras qui te guide dans les rues étrangement silencieuses de la ville. Mais lui, il est pas silencieux. Peut-être qu’il te connait assez pour savoir qu’il faut combler le silence pour t’empêcher de le remplir de pensées. Vous vous étiez un peu éloignés ces derniers temps. Faut dire, il était là quand la caisse de Dmitri s’est explosé devant vous. Il était là après aussi. A ramasser les morceaux de coeur que tu parsemais au fil des jours d’ignorance. Il a pas vraiment compris que tu le laisses revenir. Après les larmes. Après les nuits d’insomnies. Après les crises de paniques. Et même si tu lui as jamais vraiment raconté, il a choppé des bribes ici et là. Et malgré tout ça, il est là. Il aurait probablement mieux à faire un samedi à 23h, mais il est là. Il te raconte ses aventures en cours, et puis cette fille qui a tout l’univers au creux de ses lèvres. C’est quand vous arrivez chez lui que t’entends le téléphone. Sa sonnerie évidemment. Tu raccroches sans décrocher. C’est pas l’moment. Pourtant, tu mets quand même tes écouteurs quand Mike t’abandonne un instant pour vous ramener à boire. Tu lances la commande vocale pour écouter le résumé de ce que t’as raté. Deux appels en absence. Deux textos. Un message vocal. Tu écoutes les textos. C’est presque comique d’entendre ces messages avec la voix de l’interface qui ne retransmet pas du tout l’agacement. Puis son message vocale. Cette fois ci, c’est sa voix, c’est certain. Tu soupires, passant la main dans tes cheveux alors que Mike revient déjà. Il te met un verre dans la main, te l’annonçant comme de la bière. Tu esquisses un sourire. Il a pas perdu l’habitude. Tu bois une gorgée. Tu voudrais simplement profiter de l’instant mais évidemment que tes pensées sont parasitées. T’as entendu l’alcool dans sa voix. Tu sais même pas comment on peut entendre ça. Mais tu l’as entendu. Ton coeur se serre un instant à l’idée que ça puisse être plus que ça. Fuck. Tu te lèves pour demander si tu peux passer un coup d’fil.

Commande vocale. Appeler Dmitri.

Tu sais même pas si y’a une sonnerie qui résonne avant qu’il ne décroche. Et ça gueule déjà. Ou plutôt ça râle. Ou tu saurais même pas vraiment comment définir ça. Ta voix à toi, elle est étrangement calme. « Jt’ai attendu des heures Dim … Moi aussi j’ai le droit de voir des potes. » Sa réponse est sèche. Tranchante. Tu sers les dents, comme souvent. Tu rentres ou bien quoi ? Hein ? Il va s'barrer encore. Il va aller évacuer dans d'autres draps. Avec de la poudre à tour de bras. Pourquoi est ce que vous êtes pas foutu d'avancer droit ? Ou au moins dans la même direction. Tu sens l'regard de Mike sur toi. Là. A travers la baie-vitrée. Est ce que c'est même possible ? Tu passes la main sur ton visage. T'as envie de hurler. De dire que c'est pas juste. Que c'est toujours toi qui encaisse. Que t'as jamais le droit à l'erreur alors qu'il les enchaine Et pourtant, comme un con, tu finis par répondre simplement « J'dormirais pas ailleurs » avant de raccrocher.

l'écran n'a même pas le temps de s'allumer que tu sautes dessus, les mots qui n'attendent jamais. chien enragé. on ne t'a pas bien élevé Dim, on a juste oublié de t'élever. les mots qui butent contre tes lèvres, cette colère contenue et cette menace froide qui glisse sur ta langue... ne jamais résoudre les problèmes autrement, c'est ainsi que t'as grandit. ses excuses comme des mélodies que tu n'entends même pas, que tu n'veux pas écouter lui ordonnant de rentrer comme un connard que tu aurais déjà frappé. c'est pas nouveau Dmitri tu ne t'es jamais supporté. Victor comme habituel provocation envers tes propres démons, tu devrais déjà être loin et pourtant les semaines ont passé et t'as encore les pieds vissés dans cette chambre que tu n'supportes plus. t'enrages; et quand ses mots viennent clôturer votre appel tu restes à essayer de comprendre ce qu'il entendait. ne pas dormir ailleurs que chez ce pote ? où que sa chambre ? l'esprit torturé sa chambre devient vite un carnage entre les livres que tu balances au sol pour t'occuper, les objets que tu prends essayant de focaliser ton esprits dessus pour finir par les envoyer valser... enfant colérique en cage... tu finis par aller te doucher manquant de tomber avoir avoir glissé sur le sol... tu te prends d'ailleurs une remarque d'une coloc que t'es même pas sur de bien reconnaître levant ton majeur comme réponse avant d'aller t'enfermer sous l'eau pendant un long moment. tu rumines son absence, sa douceur de la journée et la noirceur de votre nuit alors que t'essayes de comprendre ce qui se passe pour en arriver à ces extrême à chaque fois. toi. comme seul réponse à tes questions.
tu finis par enfiler un caleçon et un sweat-shirt, échouant près de sa fenêtre en te posant sur le sol cendrier près de toi et ton stupide bouquin de merde comme seul activité bien que l'alcool t'empêche de comprendre un traitre mot. puis quand la colère passe, il y a les secondes qui s'enchainent, qui s'étirent sans le voir revenir... les éclats de colère laissant une rancœur stupide et bien ancrée en toi depuis des années maintenant. tu sais pas tellement l'heure qu'il peut être quand il finit par entrer à tâtons dans la pièce; plusieurs paquet de cigarettes devenu obsolètes à tes pieds; tu l'fixes essayer d'faire le moins de bruit possible. à quoi tu joues wilde ? c'est froid, c'est prononcé si bas alors que tu restes assis plus loin dans le bordel que t'as provoqué.

Tu restes un instant planté là alors que tu plonges ton téléphone dans ta poche. La fraicheur de la nuit vient balayer tes cheveux que t’as pas coupé depuis trop longtemps. Tu respires profondément. Comme pour essayer de chasser cette boule coincée quelque part entre ton coeur et ta bouche. Quelques minutes s’écoulent avant que la voix de ton ami s’élève pour une question innocente et pourtant si pleine de sens. « Ça va ? » Et tu réponds ça va. Parce que tout le monde répond toujours ça va. Qu’est ce qu’on pourrait répondre d’autre au fond ? Non, ça va pas. Mais je sais pas vraiment pourquoi. J’ai comme ce vide à l’intérieur que je sais pas comment remplir. J’ai tellement d’amour à donner mais je sais pas comment faire. Ça fait toujours tellement mal. C’est comme si on arrachait un pansement super lentement. Ça tire. Ça pique. Et tu voudrais être capable de juste tirer d’un coup, sauf que ça fait trop peur. Est ce que c’est sensé faire mal comme ça ? Et puis, ça veut dire quoi ça va ? Comment on sait si ça va ? Peut-être que ça a jamais été au fond. Peut-être que ça ira jamais. Y’a trop de trucs qui tournent pas rond chez toi pour que ça aille. Et pourtant. Tu esquisses un sourire en échos à ta réponse avant de le suivre à l’intérieur. Ça va.

Et comme ça, juste avec ce naturel évident, il t’arrache un instant à tes pensées trop sombres. Avec cette simplicité. Il parle de tout, et puis surtout de rien. Il parle de ses cours et de cette fille. Il arrive même à t’arracher quelques rires. L’alcool aide un peu faut dire. Il dit que ça lui fait du bien de te voir rire. Que c’est pas si fréquent ces derniers temps. Mais la simple remarque passe comme une ombre sur ton visage, alors il laisse le sujet s’éloigner. Tu parles pas de lui. Tu saurais même pas quoi dire. Tu sais déjà pas quoi penser. Et sans que tu le réalises vraiment, les minutes se transforment en heures. « Tu veux dormir là ? » Tu fermes les yeux un instant, esquissant un demi sourire. La réponse est une évidence.

Un dernier merci et la porte de l’ascenseur se referme. Il a insisté pour te ramener. Il avait probablement raison au fond. Même sans être complètement pété, t’es pas sur que t’aurais retrouvé. Tu ouvres la porte de l’appartement, te dirigeant silencieusement vers ta chambre. C’est silencieux. Alors quand sa voix s’élève, la ton coeur qui rate un battement. Tu avances vers lui avant de trébucher sur un truc qui traine, te rattrapant maladroitement. « Fuck » Tu passes ton pied devant toi pour t’apercevoir que le sol est jonché d’objets. « … Putain, qu’est ce que t’as foutu? »

il manque de se ramasser; évidement parce qu'il voit rien et que tu t'es bien employé à mettre toute la pièce sans dessus dessous. en dessous de tout Dmitri; de lui, de ses attentes, de tes attentes, de tes envies qui n'ont rien de glorieux ces temps-ci. tu serres les dents, cognant la culpabilité jusqu'à ce qu'elle fasse demi tour pour ne pas s'incruster en toi. rien à foutre que tu te plais à te répéter. t'expires la fumée, tu l'regardes avancer lentement constatant les dégâts du bout de ses pieds. toi tu fixes son visage, ses yeux handicapé un peu rouge; un peu en vrac. t'es dans un pire état que lui pourtant ça t'agace quand même de le savoir alcoolisé. … Putain, qu’est ce que t’as foutu? t'serres les dents; cette simple question te donnant l'impression qu'on s'adresse à toi comme un gosse. les nerfs qui se serrent, la colère qui frémit... tu fermes le bouquins, le laisse tomber à côté de toi dans un bruit sourd... un peu comme une réponse à sa question. qu'est-ce que t'as foutu Dmitri ? ça faire tomber les objets les uns après les autres te focalisant sur le suivant... tu portes ta clope à tes lèvres; froideur contenant la violence... à quoi est-ce que tu joues; putain; Wilde ? tu reprends ta question hachant les mots avec dureté. son absence te rendait malade et maintenant qu'il comble le vide de sa présence il y a la rancœur d'avoir causé cela. vengeance froide d'être partit sans un mot, d'agir pour te provoquer... lui qui sait pourtant à quel point même sans provocation t'es bon pour l'explosion. il est loin le moment où tu voulais rentrer te coucher, retrouver ce lit qui n'est pas le tient, retrouver son corps qui se fait absent depuis des semaines... retrouver cette bulle qu'il avait récréé l'espace de quelques heures. naïveté qui semblait te gagner. foutaises. t'étais où?

Ça claque sur le sol sans que tu puisses vraiment savoir ce que c’est. Tu grimaces. Un frisson te traverse entièrement, glissant le long de ta colonne vertébrale jusqu’à la base de tes cheveux. Tu peux presque sentir sa colère t’oppresser. Physiquement. Comme si de petites mains venaient attraper ta cage thoracique pour la presser fortement. A quoi tu joues ? Si seulement tu savais. Si seulement t’avais fini par apprendre les règles du jeux. Ça serait plus simple hein ? Si les instructions étaient écrites sur le paquet. On serait pas tous là à tâtonner comme des cons pour essayer de les deviner. Et c’est même pas juste les règles. On sait même pas comment gagner. Ou même juste le but du jeu. Tu restes planté au milieu de la chambre. T’oses pas vraiment bouger de peur de te prendre un truc. T’oses pas bouger parce que tu te retrouves de nouveau dans cette torpeur d’inaction. Sa voix résonne de nouveau. Dure. Si dure. « …Chez un ami… » Tu regrettes d’avoir bu. Tu sens le liquide acide menacer de remonter ton oesophage pour redécorer un peu plus ta chambre. Pourtant, c’était pas beaucoup mais t’as encore rien mangé ce soir. Tu devrais apprendre à prendre soin de toi. Mais tu sais pas comment. T’as jamais su. Tu respires profondément, passant ta main sur le haut de ton torse jusqu’à ton cou. Comme pour apaiser cette putain d’acidité qui menace de tout faire sauter. « Ça s’passait bien … » Les regrets aux bouts des lèvres. Et puis cette incompréhension. Celle de toujours. « Ça s’passe bien… Et tu t’barres… Je sais p… » Y’a cette moue qui se dessine sur ton visage. Celle des sentiments que t’arrives pas à exprimer. Des mots qui se perdent avant d’atteindre les lèvres. Tu sais pas. Tu sais jamais. Avant, y’avait la colère. Cette colère brulante et dévorante. Et c’est elle qui décidait. C’était presque facile. Il suffisait d’hurler. Il suffisait de le détester de toutes les fibres de ton âme. Et même si chaque battement était douloureux, au moins, le coeur pulsait.

colère et alcool. un mélange qui n'a jamais fait bon ménage mais que ton corps ne connait que trop bien depuis le nombre d'année que ça se passe ainsi. et l'moment où tu voulais retrouver son corps, oublier le temps pour oublier le manque est loin... laissé au sol, piétiner par ton agacement quand tu as lu son message... t'voilà au point de départ de tout ce qui ne tourne pas rond entre vous. colère et alcool. ou plus communément appelé Malejka évidement. comme s'il était impossible d'autrement communiquer. rejetant tout en bloc sur lui et son absence. s'il y a beaucoup de chose à te reprocher, faut dire que vous faites la pair quand il s'agit de tout foirer. filer pour se venger; quand toi tu préfères la violence et préfère les absences. pas fait pour durer, tu l'sais.
il répond rien Victor, il t'met en colère Victor. par ses silence. par tes propres réactions et tes addictions que tu voudrais faire taire. ne pas remplacer la coke par sa présence... t'aurais pu te sevrer seul, t'aurais du choisir l'option lointaine et pourtant t'as plongé dedans tu sais plus tellement pourquoi par moment Dmitri. …Chez un ami… tu l'écoutes même pas, restant assis à tirer sur une clope comme exécutoire à ces démons qui se déchainent dans ton crâne. Ça s’passait bien … il brise à nouveau l'silence; la haine qui s'allume dans tes veines en pensant qu'il parle d'cet ami que tu connais pas. égoïste au possible, t'es incapable d'vouloir un instant qu'il t'échappe. besoin de posséder jusqu'à étouffer, t'es malsain, le diable en personne et tu cours à ta propre perte Dmitri. y'a qu'Lysandre capable de pouvoir supporter un aussi gros niveau de possessivité; à haïr le monde autour de vous, vous avez toujours sur que personne n'arriverait à vous égaler. qu'il disparaisse, qu'il aille ailleurs, qu'il s'enchaine à d'autres personnes n'a jamais été un problème dans votre binôme de taré... y'a jamais eut personne pour vous égaler. alors qu'ici c'est différent, alors que dehors y'a tout qui est mieux, plus calme, plus sain, plus serein... l'monde entier vaut mieux qu'toi Dmitri tu le sais très bien... c'est de là que vient la haine de le voir ailleurs. grognement sourd qui râcle ta gorge, tempête qui se lève... qui menace... Ça s’passe bien… Et tu t’barres… Je sais p… il sait y faire.. calmer les étincelles aussitôt pour ne pas embraser plus que de nécessaire. qu'il croit peut-être. étouffer la jalousie pour rallumer le reste... t'es instable faut dire Dmitri. y'a sa gueule d'handicapé trop paumé, ses mots qu'il essaye vaguement de trouver. pour communiquer vous êtes pareil faut s'y résoudre. parce qu'arrêter t'fait penser que j'vais rester enchainer à ton pieux ? c'est violent, c'est hargneux. d'toute manière t'as jamais su faire mieux Dmitri. tu t'lèves en un bon sur tes jambes, tu tangues... connerie d'alcool qui altère les sens. tu te stabilises, toi t'es yeux ils t'permettent d'être proche d'lui en quelques instants. l'toiser sans même qu'il puise y assister. t'as cru qu'j'étais ton animal domestique Wilde ?! tu craches près de son visage, colère et stupidité. incompréhension de ce qu'il peut te reprocher alors qu'il le dit lui même que tout allait bien. tu l'pensais aussi jusqu'à retrouver un lit vide. ton remède miracle c'est d'jouer au con en t'tirant juste quand j'vais voir mes potes, t'as décidé jouer à la meuf pour m'casser les couilles ?! tu souffles, appuyant tes doigts sur son torse pour appuyer ses mots. ne pas aimer être contrôler, c'est pas nouveau. ne pas aimer qu'on puisse t'faire payer des choses que tu pensais à peine affecter... tu l'sens l'alcool, pas que de toi. ça monte encore plus d'le savoir aller boire, juste pour t'faire payer des choses... pas le bon petit samaritain tu devrais la fermer mais on t'a jamais apprit. mais vous savez justement pas parler; pas communiquer... si chacun savait juste ouvrir sa bouche y'aurait pas c'bordel dans sa chambre et dans chacun d'vos coeurs.

Tu sers les dents. Tu demandes pas qu’il reste enchainé, putain. Tu veux juste qu’il se barre pas comme ça sur un coup de tête. Tu veux pas qu’il s’éloigne brutalement de toi pour aller voir l’autre. Tu veux juste qu’il soit là quand t’en as besoin comme toi t’es là depuis des semaines. T’avais juste besoin de ça. De te souvenir pourquoi tu t’acharnes pour lui. Et il avait réussi, bordel. Avec ses hésitations face aux mots trop compliqués. Avec ses grognements et ses abdications. Il avait réussi à te faire sourire, ce que t’avais pas fait depuis trop longtemps. Tu voulais juste une journée. Une seule. Juste vingt quatre heures dans votre bulle. Pour consolider les murs de défenses qui commençaient à se fendiller lentement. « …Je voulais juste UNE journée avec toi Dmitri … Juste une journée … » Et ta voix se brise un peu. Comme la vague qui s’apprête à s’écraser sur la plage. Tu repousses sa main en te détournant de lui, secouant doucement la tête en cherchant à ravaler tes sentiments. C’est toujours ça avec toi. Tu cherches à faire le grand et tu t’laisses emporter par la vague d’émotions qui est devenue un tsunami sans que tu n’ai eu le temps de te rendre compte. Et tu crois à chaque fois que la prochaine fois, ça n’arrivera pas. Petit gamin naïf qui n’apprend pas. Tu t’apprêtes à abandonner mais ses paroles tournent dans ta tête. Toutes ces merdes qui t’a débité avec une violence que tu mérites pas. Parce que c’est ça au fond. Tu mérites pas ça. Cette culpabilité qu’il insuffle dans ses mots. T’es fatigué d’encaisser. Tout le temps. Te t’prendre sa colère dans la gueule sans rien dire. Alors tu sers le poing. Tu laisses ta vieille amie envahir ton coeur. « Et puis, tes potes ?! Tu veux dire, celui qui m’a mis dans l’coma et qui m’a rendu aveugle ?! » T’as pas parlé à haute voix de lui depuis longtemps. Foutrement longtemps. Et rien que son évocation te donne l’impression d’être de nouveau là bas, du sang plein les doigts. « Tu veux savoir pourquoi je joue au con ?! Parce que je sais pas comment faire autrement ! Parce qu’il est toujours là. Parce que tu tiens encore à lui plus qu’à moi ! C’est moi qui suit là tous les jours ! C’est moi qui écoute tous les soirs ta respiration pour être sur que t’es pas trop bourré pour respirer ou que t’es pas retourné te défoncer ! Et aujourd’hui, j’avais besoin de toi ! JUSTE UN JOUR ! » Tu pleures pas. Tu sais même pas comment, parce que le tsunami s’est clairement abattu sur la plage avec une violence incontrôlable. Il détruit les barrières et les bonnes résolutions. Peut être que l’alcool aide - ou contribue au désastre, selon comment on veut le voir. Il permet aux mots de s’échapper sans honte. De lui faire de nouveau face. Cette fois ci, c’est toi qui serre ton poing pour le frapper sans violence.

tu l'vois son visage qui se fendille peu à peu sous tes mots, sous ta colère, sous cette rage que t'es toujours bon à lui jeter à la gueule. comme si t'étais juste infoutu d'lui donner ce qu'il demande. triste de vérité. …Je voulais juste UNE journée avec toi Dmitri … Juste une journée … mais tu comprends rien Dmitri, tu comprends rien parce qu'on t'a pas expliquer, on t'a pas vraiment montré ou juste inciter à comprendre comment on fait avec les autres qu'on ne veut pas blesser. on t'a pas apprit à devoir parfois voir plus loin que c'qu'on peut dire dans les mots. une putain de journée... tu comprends pas Dmitrir parce que t'es pratiquement sur d'avoir passé la journée avec lui, que tu comprends pas Dmitri que te tirer le soir puisse à ce point le toucher. parce que pour toi ça suffit amplement, des heures à lire son putain de truc, à abdiquer sur tes envies pour céder aux siennes et penser à sa vie... parce que pour toi ça semble suffisant. parce qu'on t'a pas bien encore expliquer, et que tu peines clairement à tout intégrer. stupide con dans cette contré étrangère qui s'appelle sentiment. parfois tu t'dis qu'il oublie la réalité, votre réalité, que tu viens pas du même monde que toi. qu'toi tu côtoies satan et tout le sang, que toi t'es le meilleur pour la violence et l'ignorance alors qu'il excelle dans tout ce qui est ton contraire. mal assemblé, vous l'être clairement. tu serres les dents Dim, le palpitant outrageusement violent dans ta poitrine, tu l'fixes avec énervement. tu les as depuis des semaines tes journées putain !!!! on est collé l'un à l'autre depuis des semaines ! tu lâches froidement ayant vaguement l'impression que c'est sans doute ça qui fait plus de mal que de bien à votre binôme qui prend l'eau.
l'voir abandonné c'est sans doute ce qu'il y a de plus commun entre vous deux. face à tes cris, à tes reproches, et tes colères disproportionné, y'a toujours eut au moins ça qui vous arrête un peu dans votre stupidité. à ses dépends, tu l'sais très bien Dmitri, que s'il répond pas toujours c'est pas parce qu'il a pas les mots juste parce que t'es meilleur que lui pour t'berner à ne rien ressentir. ça ce combat t'es l'grand gagnant mais t'es pas sur de la récompense.
puis il y a erreur. puis il revient à la charge. dans un domaine tout autre, dans le domaine qui fait mal. pire encore qui enflamme tout, ces non dits et surtout ce nom tue. Et puis, tes potes ?! Tu veux dire, celui qui m’a mis dans l’coma et qui m’a rendu aveugle ?! s'il sait moins bien frapper que toi, pourtant les mots il les maitrise à la perfection. l'premier coup qui coupe le souffle. Tu veux savoir pourquoi je joue au con ?! Parce que je sais pas comment faire autrement ! Parce qu’il est toujours là. Parce que tu tiens encore à lui plus qu’à moi ! C’est moi qui suit là tous les jours ! C’est moi qui écoute tous les soirs ta respiration pour être sur que t’es pas trop bourré pour respirer ou que t’es pas retourné te défoncer ! Et aujourd’hui, j’avais besoin de toi ! JUSTE UN JOUR ! ce n'est pas son poing sur ton corps qui fait mal à l'instant. Lysandre, ton plus gros démon entre vous deux. celui non pas fait de mots et de hargne, mais bien de sang et de poings assassins. Lysandre, le jumeau sans doute trop diabolique et l'seul à pouvoir encore avoir un pouvoir sans limite sur ta vie autant que Victor sur ton cœur. l'silence radio. l'coeur en course poursuite entre tes côtes, le respiration à peine présente et la culpabilité, mesquine, acide, violente. Lysandre passé sous silence entre vous deux, comme une évidence qu'on ne veut pas regarder, qu'on s'efforce d'ignorer. Lysandre et son inhumanité, à la hauteur de la tienne la réserve en moins... "Parce que tu tiens encore à lui plus qu’à moi !" réalité qui prend l'eau là aussi mais que tu sais plus comment aborder. tes doigts qui attrapes son poing, froidement, le serrant sans effort pour compenser sa force à lui... t'as toujours été meilleur à ça, tes propres démons te rendant bien plus fort dans la violence que dans la sienne. gerbant mais vrai alors que tu serres ses doigts entre ton poing. au jeu du plus fort tu gagnerais mais encore une fois la récompense toi même t'sais plus si tu la vises. tu l'fais reculer, tu le sens tirer sur sa main, se délivrer d'ton emprise avec colère. t'veux quoi Wilde ?!... décides toi c'est Lys l'problème ou c'est moi ? c'est Lys le bourreau ou c'est toi dans l'histoire ? coupable au même titre que lysandre à ses yeux ou juste aux tiens ? d'abord c'est la coke et maintenant quoi ? j'peux plus voir mes potes ? j'étais même pas avec lui, j'étais chez Léandre; c'est aussi un problème ? j'suis rentré putain, j'me suis tiré que 4 heures dans une malheureuse journée et j'suis devenu l'ennemi numéro 1 ! tu craches essayant de comprendre. t'es aveugle dans son monde à lui.

Ses mains serrent ton poing. Assez pour t’arracher une grimace de douleur. Assez pour que tes ongles s’enfoncent douloureusement dans la paume de ta main. Tu sers les dents. Tu bouges pour essayer de te dégager. Il a toujours eu cette façon de s’imposer physiquement. Comme si les mots lui suffisait pas. Comme s’il devait prouver sa dominance physique sur toi pour gagner la bataille.

Tu sais même pas quoi lui dire. A cet instant précis, t’as envie de lui hurler les deux. Que Lysandre sera un problème éternel. Qu’il aurait du payer pour ce qu’il a fait. Peut-être que finalement, vous pourrez jamais être vraiment quelque chose tant qu’il sera là entre vous deux. La vérité, c’est que le sujet a toujours été soigneusement évité. Lysandre. Lui. Et puis tes yeux qui fonctionnent plus. Ou ton cerveau comme dirait le médecin. Il te rend dingue. Il comprend pas. Il veut pas comprendre. C’est comme s’il essayait même pas. Il détourne tes mots pour les transformer en quelque chose d’idiot. Comme si tout ça était simplement parce qu’il est parti 4h. Comme si tu étais soudainement devenu le geôlier qui détient les clés de sa prison. Il arrive même à te reprocher de vouloir l’éloigner de la coke. Tu secoues la tête. « Laisse tomber … » Tu le repousses, puis tu recules un peu. D’une façon ou d’une autre, tu cherches à te détacher de lui, et de tout ça. Tu passes ta main dans tes cheveux pour les dégager avant de bouger doucement pour chercher un meuble ou un mur pour te situer dans la pièce. Mais Dmitri, il peut laisser tomber que si c’est lui qui l’a décidé.

« C’est bon ! J’ai tord et t’es parfait ! T’étais pas avec lui donc tout va bien ! » Y’a tellement d’ironie dans ta voix que tu peux presque sentir l’acidité te bruler la bouche. Tout va bien. Quelle putain de connerie. Rien va jamais bien. Le jeu a toujours été piégé depuis le début. Tout le monde sait par avance que ça pourra jamais bien finir. Et pourtant, tu t’acharnes. Encore et toujours. Avec cet espoir idiot que tout le monde pourrait avoir tord.