déroutante (nora)

La motivation y est pourtant, elle a pourtant senti cette vague impression de contentement à la fin du show, mais finalement il n'y a rien que ce goût amère qui lui reste en travers de la gorge. Elle aurait besoin d'un second souffle kitty, elle le sent, cette corvée qui se transforme une bonne fois pour toute en passion dévorante. Rien n'y fait, il ne lui reste que cette sensation de vide, épuisée par le spectacle endiablé qu'elle vient d'offrir aux yeux des plus véreux et elle n'en tire rien. C'est pire en ce moment, elle pense à une passade, un instant d'égarement qui pourrait faire renaitre l'envie de bien faire en elle, mais ce n'est peut-être pas juste le bon soir. A la sortie des loges, ses yeux ne prêtent guère attention aux filles encore nichées derrière les coulisses, cece n'y est pas alors à quoi bon rester. Kit pourrait vouloir trouver du réconfort à rentrer à l'appartement, chez elles, retrouver Dylan et son air impassible, ses manies de femme-feu ardent qui semblent la blesser parfois. Ce soir, elle ressent le besoin de tourner la situation à son avantage, la curiosité s'échoue dans un coin de son esprit, la rendant aveugle pour mieux passer de l'autre côté du miroir, à la place de ceux qui admire le spectacle. Kitty y va rarement, en salle, parmi les hommes, les autres, elle s'interdit l'accès pour mieux rester sur son piédestal, on l'en dissuade même. Pour cette fois, elle a l'air de passer inaperçu, le regard surpris par la nombre de personne en arrière plan, les mêmes qu'elle entend siffler sans pouvoir les regarder. Elle se balade, enfant naïve habillée trop crûment sans but précis, juste pour le plaisir d'essayer et franchir les barrières de sécurité. Planquée dans un coin éloigné de la scène, kit remarque la silhouette féminine d'une inconnue. L'image détonne parmi l'enchevêtrement d'humains de type pervers-narcissiques que le site compte ce soir. Alors elle sourit kitty, fière d'avoir trouvé l'occupation de sa nuit, indiscrète quant à de possibles intentions. Elle avance lentement pour éviter l'approche effrontée, celle tant détestée. Elle se poste pour absorber le champ de vision, lueur odeur jasmin dans le jardin du vice, derrière un sourire et des yeux fauves enjôleurs. Tu viens ici pour le spectacle ? Inhabituel, mise à part les danseuses, la population du sinners ne se compose principalement que de testostérone assoiffée, alors croiser ce visage doux entre ces murs est presque irréel. Kitty ne cache pas son attirance pour la gente féminine, bien plus souvent troublée par les yeux maquillés que par les mains lourdes, elle s'impose d'éclater la vérité à tous. Et ce regard azur est loin de la laisser insensible. Moi c'est kitty. Engagement des plus banals, sa force résidant plutôt dans son charme naturel à l'épreuve du refus.

Spoiler:

Le regard est perçant, presque fantastique. Kit elle a tout de suite remarqué ses opales brunes qui transpercent son visage, dévisage, animée par une curiosité réciproque. kitty elle aimerait sortir de sa bulle ce soir, c'est sûrement pour ça qu'elle est descendu dans la foule, elle a pris un verre aussi, qu'elle a vite terminé, pour boire, se réchauffer un peu dans la pesanteur ambiante. Les visages scabreux sont partout, les hommes perdus sont de sortie, ils s'imprègnent du spectacle. cece n'est pas présente pour lui éviter les coups possibles ni freiner ses envies de liberté d'oiseau en cage. Elle a avance sans connaître sûrement et malgré l'habitude, elle est loin de tout connaître sur ce qu'il se passe vraiment entre ses murs. Tout ce qu'elle arrive à voir, c'est cette jeune femme qui à l'air à sa place sans l'être, bien loin de comprendre la cause de cette présence en ces lieux, kitty préfère laisser sa chance au hasard, heureuse de ne pas avoir été embarqué par un énième lourd en manque d'attention sexuelle. Elle a pris les devants pour lui parler, s'amourache de cette façon qu'elle a de lui rétorquer ces quelques questions, apparemment aussi curieuse qu'elle.
- j'veux qu'on m'appelle kitty tout le temps.
Elle sourit, ne sait plus vraiment d'où c'est venu, mais depuis, elle a bien l'intention d'oublier son véritable prénom et ses souvenirs passées. Elle veut pas flancher à cause de cette question kit, elle fait mine de rien en espérant trouver le moyen de détourner l'attention. Elle s'installe sans y avoir été invitée, sur le tabouret à son côté, croise ses jambes en se tenant droite, habitude qu'elle n'a jamais perdue. Elle s'est toujours dis que c'était sûrement sa manière de se tenir, son port de tête, cambrée, féminine, qui l'ont aidé à être recrutée ici. Une démarche presque assurée, délicate plutôt sont les atouts sensuels dont elle a réussi à s'imprégner depuis qu'elle a débarqué en ville à la recherche d'un job payé. Elle aime se servir de ça pour se mettre en avant, troubler et sentir les regards sur son passage -du moins ceux qu'elle désire avoir- Elle ne la connaissait pas nora et pourtant, nora suppose bien.
- La nouvelle ? Elle marque un temps. Oui.
Lèvre mordue, elle semble en savoir assez pour en déduire son ordre d'arrivée dans les danseuses.
- Je suppose que tu viens souvent ? Ça t'a plu ? Le spectacle je veux dire...
Elle aimerait connaître sa réponse à l'avance, entendre des compliments comme elle aime à les entendre sur ce qu'elle fait sur scène. Satisfaction personnelle, un brin mégalo.
- Je pourrais continuer pour toi, si tu veux.
La douce s'avance, comme à son habitude et garde ses doutes en option. Nora dis-moi, qu'es-tu venu faire ici à part pour me voir moi ?